Bonjour,
Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), parti fondé par l’ancien président Ben Ali, est l’héritier du Néo-Destour (renommé Parti socialiste destourien en 1964) du premier chef de l’Etat tunisien, Habib Bourguiba. La formation, sous ses formes successives, a été au pouvoir depuis l’indépendance jusqu’à la révolution de 2011. Le RCD a été dissous par la justice tunisienne le 9 mars 2011. L’article 15 du décret-loi n° 2011-35 du 10 mai 2011 relatif à l’élection d’une Assemblée nationale constituante -le premier scrutin libre post-révolution – dispose que «toute personne ayant assumé une responsabilité au sein des structures du Rassemblement constitutionnel démocratique à l’ère du président déchu» est interdit de se porter candidat.
En 2012 et 2013, une loi qui prévoyait d’exclure de la vie politique ses anciens responsables a été un temps étudiée avant d’être abandonnée en 2014. Les anciens «RCDistes» sont donc aujourd’hui autorisés à candidater aux différents scrutins. L’actuel président tunisien, Béji Caïd Essebsi, est lui-même un ancien cadre du RCD.
Le chiffre de 80 % a été avancé par Mohamed Ghariani, ancien secrétaire général du RCD, au cours d’une émission de radio. « Je n’ai pas de décompte précis, explique l’homme politique, contacté par CheckNews. Ce chiffre est approximatif, c’est une estimation personnelle, d’après mon observation des listes. La plupart des partis sont allés au réservoir RCDiste pour composer leurs listes. Il s’agit très souvent de considérations et de stratégies locales, et non pas d’orientations idéologiques. »
Selon des chiffres officiels, le RCD comptait 2,3 millions d’adhérents. Leur liste n’a jamais été rendue publique. Il est donc impossible de déterminer combien d’entre eux se présentent aux élections municipales, où se présentent 53 668 candidats dans 350 circonscriptions.
Cordialement,
Célian Macé
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