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Non, les 24 Wilayas, nommés aussi gouvernorats, qui pourraient s’apparenter aux préfectures françaises, ne vont pas disparaître après la mise en place des élections régionales. «Les gouverneurs, nommés par le Premier ministre et qui dirigent les gouvernorats resteront en place, car ce sont les représentants de l’autorité centrale, détaille pour Checknews Mokhtar Hammami, président de l’Instance de prospective et d’accompagnement du processus de décentralisation. Le gouvernorat, c’est un pouvoir déconcentré ; le conseil régional, c’est un pouvoir décentralisé. Ce sont deux choses différentes».

La déconcentration est une méthode de gestion administrative qui consiste à envoyer des agents dans des territoires afin d’appliquer la politique décidée par l’Etat. Ces agents sont nommés et soumis à l’administration centrale. La décentralisation permet la création de collectivités locales (municipalités, régions et districts dans le cas de la Tunisie, selon l’article 131 de la constitution) qui sont indépendantes de l’administration.

Malgré cette étanchéité juridique, les installations des prochains conseils régionaux et municipaux auront un impact sur le travail des gouverneurs car une partie de leurs compétences passeront aux collectivités locales (voir ici et ). Selon Mokhtar Hammami, un projet de loi est en cours de préparation sur les futurs prérogatives des gouverneurs. «Les questions de sécurité, de respect de l’ordre et des grands travaux, comme la construction de barrages hydrauliques, etc., devraient rester dans le giron du gouvernorat», avance-t-il.

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