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Champ de production gazier de Petrofac, exploité par Perenco depuis 2018. Kerkennah, 2016. Crédit: Mohamed Ali Mansali

Le projet Desertec était, dans ce même contexte, une initiative ambitieuse visant à fournir de l’énergie à l’Europe à partir des centrales solaires et des champs éoliens implantés sur des étendues à travers l’Afrique du Nord et l’Asie de l’Ouest. L’idée étant qu’une petite zone de désert pourrait fournir environ 20% des besoins de l’Europe en électricité d’ici 2050, via des câbles à haute tension capables d’assurer la transmission directe du courant électrique.

Après quelques années de polémique autour de ce projet, Desertec a fini par s’arrêter alors que des critiques couraient sur ses coûts exorbitants et ses desseins néocoloniaux. Cependant, l’idée semble connaître un nouveau souffle, baptisé Desertec 3.0 et présenté, cette fois, comme une réponse possible aux besoins de l’Europe en hydrogène renouvelable/vert. Au début de l’année 2020, la Desertec Industrial Initiative (Dii) a lancé la Middle East and North Africa Hydrogen Alliance rassemblant des acteurs publics et privés, en plus de communautés scientifiques et académiques, le tout afin de construire les économies de l’hydrogène vert.

Avant de plonger dans les détails de Desertec et de l’hydrogène vert, quelques exemples de transitions énergétiques actuelles au Maghreb méritent d’être soulignés.

Transition énergétique, pillage et spoliation

Ces exemples de l’Afrique du Nord montrent comment la colonisation énergétique se reproduit même dans les processus de transition vers les énergies renouvelables, à travers ce qu’on appelle le « colonialisme vert » ou « l’accaparement vert ». Si ce qui nous intéresse effectivement n’est pas juste une transition quelconque, mais une « transition juste » qui, au lieu d’approfondir le fossé de l’exclusion, bénéficie aux démunis et aux marginalisés de la société, ces exemples et ces dynamiques devraient nous donner plusieurs raisons de nous inquiéter.

L’objectif du Maroc est d’augmenter la part des énergies renouvelables dans sa masse énergétique totale à 52% d’ici 2030. Or, à titre d’exemple, la centrale solaire de Ouarzazate, qui a commencé sa production en 2016, a manqué de rendre le moindre semblant de justice aux communautés agro-pastorales dont les terres ont été utilisées, sans leur consentement, pour la construction de la station sur une superficie de 3 000 hectares. Si l’on ajoute à cela les 9 milliards de dollars de dette de la Banque Mondiale, de la Banque Européenne d’Investissement et d’autres, assortie de garanties du gouvernement marocain, cela signifie un risque d’aggraver les emprunts publics d’un pays déjà lourdement endetté. Enfin, ce projet s’appuie sur l’Énergie Thermique à Concentration (CSP – concentrated solar power), qui nécessite une utilisation intensive de l’eau pour refroidir et nettoyer les panneaux solaires. Dans une région semi-aride comme Ouarzazate, détourner l’utilisation de l’eau pour des fins autres que les usages domestiques et agricoles peut être considéré comme un acte scandaleux.

Le projet Noor Midelt est la deuxième phase du plan d’énergie solaire du Maroc et vise à fournir plus d’énergie à partir de la centrale de Ouarzazate. Avec une production estimée à 800 mégawatts dans la première phase du projet, celui-ci sera l’un des plus grands projets d’énergie solaire au monde combinant les technologies CSP et celle de l’énergie photovoltaïque. En mai 2019, un consortium composé d’EDF Renouvelables (France), Masdar (Emirats Arabes Unis) et Green of Africa (un consortium marocain) a remporté des contrats pour la construction et l’exploitation du projet en partenariat avec l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN) pour une période de 25 ans. À ce jour, le projet a contracté une dette de plus de 2 milliards de dollars auprès de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement, de la Banque européenne d’investissement, de l’Agence française de développement et de la Banque allemande de développement (KFW).

La construction du projet a débuté en 2019, alors que la production devrait démarrer en 2022. Le complexe solaire Noor Midelt sera développé sur une superficie de 4141 hectares sur le plateau de la Haute Moulouya au centre du Maroc, à environ 20 kilomètres au nord-est de la ville de Midelt. Au total, 2714 hectares de terres collectives sont gérés par trois communautés agricoles amazighes à Ait Oufella, Ait Rahou Ouali et Ait Messaoud Ouali, tandis qu’environ 1427 hectares ont été classés comme des terres forestières et sont actuellement gérés par des groupements locaux. Ces terres ont été expropriées par le truchement des lois et réglementations nationales qui autorisent la confiscation des propriétés privées pour ‘l’intérêt public’.

Pour rappeler le discours écologique colonial récurrent qui décrit les terres à exproprier comme marginales et insuffisamment exploitées, et par conséquent disponibles pour des investissements dans l’énergie verte, la Banque mondiale affirme dans une étude de 2018 que « les reliefs sablonneux et arides ne permettent que la pousse de petites plantes, et que le sol n’est pas propice au développement de l’agriculture à cause du manque d’eau ». Le rapport de la Banque mondiale poursuit en soulignant que « l’acquisition de terres pour le projet n’aura aucune incidence sur les moyens de subsistance des communautés locales ». Cependant, la tribu pastorale de Sidi Ayad, qui utilisait depuis des siècles, cette même terre pour élever ses cheptels, aborde la question sous un angle différent.

Le jeune berger Hassan El Ghazi avait déclaré en 2019 à un militant d’ATTAC Maroc :

« Notre métier est l’élevage, maintenant ce projet occupe notre terre où nous faisions paître nos moutons. Ils ne nous emploient pas dans le projet, ils embauchent des étrangers. La terre sur laquelle nous vivons est désormais occupée. Ils détruisent les maisons que nous avons construites. Nous sommes opprimés et la région de Sidi Ayad est dominée. Ses enfants sont persécutés, leurs droits et ceux de leurs ancêtres sont perdus. Nous demandons aux responsables de prêter attention à notre situation et à notre région, car dans de telles politiques nous n’existons pas, et il serait préférable pour nous de mourir ! »

Les habitants de Sidi Ayad ont rejeté ce projet depuis 2017, à travers plusieurs manifestations, ayant conduit en 2019 à l’arrestation de Saïd Ouba Mimoun, membre du Syndicat des petits agriculteurs et ouvriers forestiers, qui a été condamné à 12 mois de prison.

De leur côté, les femmes du mouvement «Soulalyiates»[1], fondé au début des années 2000, ont revendiqué leur droit sur la terre dans la région de Draa-Tafilalet, et exigé une compensation appropriée pour la terre de leurs ancêtres sur laquelle la centrale solaire a été construite. Malgré les intimidations, les arrestations et les encerclements menés par les autorités, le mouvement s’est élargi au niveau national et des femmes de différentes régions l’ont rejoint sous la bannière de l’égalité et de la justice.

Colonialisme vert au Sahara Occidental

De même que certains projets au Maroc, comme ceux de Ouarzazate et de la centrale solaire de Midelt, peuvent être considérés comme un «accaparement vert» – au sens où l’on spolie  des terres et des ressources à des fins prétendument environnementales – il est possible de qualifier les projets d’énergies renouvelables similaires (énergie solaire et éolienne), mis en œuvre sur le sol du Sahara Occidental, de «colonialisme vert», car ils sont réalisés sur les terres des Sahraouis et contre leur gré.

Trois parcs éoliens fonctionnent actuellement dans le Sahara Occidental. Un quatrième est en construction à Boujdour, alors que plusieurs autres sont au stade de la planification. Ces parcs font partie des travaux de Nareva, une entreprise d’énergie éolienne appartenant à la société holding de la famille royale marocaine. Il est à noter que 95% de l’énergie nécessaire à la société étatique marocaine des phosphates (OCP) pour exploiter les réserves de phosphate non renouvelables du Sahara Occidental à Boukraa, proviennent de ces éoliennes.

Quant à l’énergie solaire, en novembre 2016 et parallèlement aux pourparlers du Sommet des Nations Unies sur le climat (COP22), la Saudi ACWA Power Company a signé un accord avec l’agence MASEN pour développer et exploiter un complexe de trois stations solaires photovoltaïques totalisant 170 mégawatts. Deux de ces stations, d’une puissance totale de 100 MW sont actuellement en fonctionnement et se trouvent au Sahara Occidental (Al-Ayoun et Boujdour) ; alors que la troisième, serait d’après les plans, construite à Al Arqoub, près de Dakhla.

Il est clair que ces projets d’énergies renouvelables sont utilisés – avec la complicité évidente d’entreprises et de capitaux étrangers – pour mieux consolider l’hégémonie du Maroc sur la région du Sahara Occidental, une hégémonie dont Washington a récemment reconnue la « légitimité » en contrepartie de la normalisation officielle et déclarée du Maroc avec l’occupation sioniste.

L’hydrogène, un nouveau front d’énergie en Afrique

L’hydrogène propre ou vert fait référence au processus d’extraction de l’hydrogène à partir de matériaux plus complexes à l’aide de procédés « propres » (sans carbone). Actuellement la majeure partie de l’hydrogène étant extraite à partir de combustibles fossiles – ce qui entraîne d’importantes émissions de carbone (hydrogène gris). On peut envisager de recourir à la technologie de capture du carbone par exemple pour rendre ce procédé plus propre (hydrogène bleu). Cependant, la forme la plus propre d’extraction de l’hydrogène reste l’utilisation d’un électrolyseur pour séparer les molécules d’eau, une opération qui peut être menée grâce à l’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables (hydrogène propre ou vert).

La stratégie pour l’hydrogène de l’UE, publiée en juillet 2020, dans le cadre du Green Deal européen (EGD) – est une feuille de route ambitieuse pour une transition vers un hydrogène vert/propre d’ici 2050. Elle prévoit que l’Union européenne tire en partie ses approvisionnements futurs de l’Afrique, et en particulier de l’Afrique du Nord, qui dispose d’un potentiel énorme de développement des énergies renouvelables, d’autant qu’elle est proche géographiquement de l’Europe.

L’idée a vu le jour grâce à un document de recherche publié en mars 2020 par une organisation commerciale, Hydrogen Europe, qui a lancé la « 2 x 40 GW Green Hydrogen Initiative »[2]. Dans le cadre de cette initiative, l’UE disposera, d’ici 2030, de 40 GW de capacité nationale de l’électrolyseur d’hydrogène renouvelable, avec 40 GW supplémentaires importés d’électrolyseurs dans les régions voisines, y compris les déserts d’Afrique du Nord, et ce, en utilisant des gazoducs existants reliant l’Algérie et la Libye à l’Europe.

L’Allemagne compte parmi les pays leaders des efforts pour produire l’hydrogène vert en Afrique. Elle travaille avec la République démocratique du Congo, le Maroc et l’Afrique du Sud pour développer des « carburants sans carbone » à partir d’énergies renouvelables, pour l’exportation vers l’Europe. Elle est en train aussi d’explorer d’autres régions/pays potentiels à même de produire, en particulier, de l’hydrogène vert. En 2020, le gouvernement marocain s’est associé à l’Allemagne pour développer la première usine d’hydrogène vert sur le continent africain.

Le manifeste Desertec appelle à un système énergétique européen basé sur 50% d’électricité renouvelable et 50% d’hydrogène vert d’ici 2050, et part en ceci de l’hypothèse que «l’Europe ne sera pas en mesure de produire toute son énergie renouvelable à l’intérieur même du continent». Cette nouvelle proposition tente de se démarquer de la concentration sur les exportations ayant caractérisé le projet dans ses premières années, en ajoutant cette fois, au système d’énergie propre la dimension de développement local. Et pourtant le programme d’exportation pour la sécurité énergétique en Europe est clair : « … En plus de répondre à la demande locale, la plupart des pays d’Afrique du Nord ont un énorme potentiel en termes de terres et de ressources pour produire de l’hydrogène vert en vue de l’exportation. »

Pour mieux convaincre les élites politiques et commerciales sur les deux rives de la Méditerranée, Desertec n’est pas seulement présentée comme une solution pour la transition énergétique en Europe, mais aussi comme une opportunité de développement économique pour l’Afrique du Nord afin de limiter la migration du Sud vers le Nord : « Une approche commune des énergies  renouvelables et de l’hydrogène entre l’Europe et l’Afrique du Nord créerait de surcroit un développement économique et des emplois tournés vers l’avenir ainsi qu’une stabilité sociale dans les pays d’Afrique du Nord, ce qui pourrait réduire le nombre de migrants économiques de cette région vers l’Europe ».

Etant donné que le projet Desertec se base sur des réformes techniques apolitiques, il promet de surmonter tous ces problèmes sans pour autant avoir envisagé un changement fondamental, mais en préservant essentiellement le statu quo et les contradictions de l’ordre mondial ayant en premier lieu conduit à ces problèmes. Les grandes « solutions d’ingénierie » comme Desertec ont tendance à présenter le changement climatique comme un problème commun sans aborder son cadre politique ou socio-économique. Cette conception cache les problèmes du modèle énergétique capitaliste, ainsi que les responsabilités historiques de l’Occident industrialisé, et la différence de degré de vulnérabilité au changement climatique entre les pays du Nord et ceux du Sud[3]. En utilisant des expressions telles que « la coopération mutuelle » et « gagnant-gagnant » qui présentent la région euro-méditerranéenne comme une communauté unifiée (nous sommes tous des amis et nous luttons contre un ennemi commun !), Desertec occulte les structures du pouvoir et du néocolonialisme, l’exploitation des peuples africains et pillage de leurs ressources.

En plus et à travers la pression exercée afin d’utiliser l’infrastructure existante des gazoducs, ce genre de projets visent effectivement le changement des sources d’énergie sans plus, tout en maintenant les dynamiques politiques dominantes en cours, et les hiérarchies de l’ordre mondial telles qu’elles sont, sans y toucher. La question de l’incitation à recourir aux gazoducs de l’Algérie et de la Libye (y compris via la Tunisie et le Maroc) soulève plusieurs interrogations : Que se passerait-il quand l’Europe cesserait d’importer le gaz de ces pays ? Sachant que 13% du gaz consommé en Europe proviennent de l’Afrique du Nord. Par exemple, les aspirations des Algériens à la démocratie et à la souveraineté – exprimées de manière flagrante lors du soulèvement 2019-2021 contre la dictature militaire – seraient-elles prises en considération dans cette équation ? Ou alors, assisterions-nous à une nouvelle version de la situation présente, où l’hydrogène remplacerait simplement le gaz ? Peut-être bien qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil après tout.

Avec ce que nous venons de voir, le manifeste de Desertec souligne que «dans la première étape (entre 2030-2035), une grande quantité d’hydrogène peut être produite en convertissant le gaz naturel en hydrogène, où le dioxyde de carbone est stocké dans des champs de gaz/pétrole vides (hydrogène bleu) ». Par conséquent, outre la question de l’utilisation des ressources en eau, bien rares, pour produire de l’hydrogène, ce procédé peut être considéré comme un autre exemple de déversement des déchets dans les pays du Sud (création de « zones sacrificielles ») et donc de transfert des coûts environnementaux sur eux.

Enfin, la création des infrastructures nécessaires pour produire et transporter l’hydrogène vert nécessite un investissement initial important. Compte tenu des expériences passées dans la mise en œuvre de tels projets qui sont coûteux et requièrent un capital élevé, l’investissement finit par créer davantage de dettes pour le pays bénéficiaire, augmentant ainsi sa dépendance à l’égard des emprunts multilatéraux et de l’aide étrangère.

Conclusion

Ce qui semble unir tous les projets évoqués ci-dessus, c’est l’hypothèse erronée selon laquelle toute orientation vers les énergies renouvelables doit être la bienvenue et que tout abandon des combustibles fossiles, quelle que soit la manière dont il est réalisé, en vaut la peine. Il faut le dire clairement : la crise climatique à laquelle nous sommes actuellement confrontés n’est pas due aux énergies fossiles elles-mêmes, mais à leur utilisation non durable et destructrice afin d’alimenter la machine capitaliste.

Les institutions et les think-tanks néolibéraux internationaux pèsent sur le contenu de la plupart des écrits sur la durabilité, les transitions énergétiques et les questions environnementales en Afrique du Nord. Leur conception de ces problématiques n’inclut pas de questions sur les classes sociales, la race, le genre, le pouvoir ou l’histoire coloniale. Dans tous les cas, les gens ordinaires et les travailleurs pauvres sont exclus de toute stratégie. Ils sont considérés comme inefficaces, arriérés et irrationnels. Les gens les plus touchés par la crise climatique/environnementale, (et par les méthodes hiérarchiques et injustes pour y faire face) en Afrique du Nord, sont les petits agriculteurs, les pêcheurs/petits marins, les éleveurs (dont les terres sont confisquées pour construire d’énormes centrales solaires et autres parcs éoliens), ainsi que les travailleurs du secteur des combustibles fossiles et des industries extractives, ceux des secteurs informels et les classes paupérisées. Tous ceux-là ont été déjà marginalisés et empêchés de déterminer leur avenir. En revanche, une transition verte et juste doit transformer fondamentalement notre système économique mondial qui est inadapté socialement, écologiquement et même biologiquement (comme l’a révélé la pandémie du COVID-19). Cette transition doit mettre fin aux relations coloniales qui asservissent encore les peuples.

Il faut toujours s’interroger : Qui possède quoi ? Qui fait quoi ? Qui obtient quoi ? Qui gagne et qui perd ? Et de quel côté se trouvent les intérêts prioritaires ? Nous devons nous éloigner de la logique impérialiste et radicalisée (ainsi que genrée) qui accable toujours  les autres. Car sans cette remise en cause, nous irons tout droit à un colonialisme vert avec une accélération de l’extraction et de l’exploitation au service d’un prétendu agenda vert.

Le combat pour une justice climatique[4] et une transition juste nécessite de prendre en compte les responsabilités des uns et des autres et les degrés différents de vulnérabilité au changement climatique entre les pays du Nord et ceux du Sud. Par conséquent, les dettes environnementales et climatiques doivent être remboursées aux pays du Sud dans le monde entier, qui sont désormais plus touchés par le changement climatique et piégés par le capitalisme mondial dans un modèle d’extractivisme prédateur et destructeur. Dans un contexte mondial de libéralisation coercitive et de pression en faveur d’accords commerciaux injustes, ainsi que d’une ruée impérialiste pour l’exercice de l’influence et l’accaparation des ressources énergétiques, aucune transition verte, aucun discours sur la durabilité ne doit se transformer en une façade de séduction au service des plans néocoloniaux de pillage et de domination.

*Traduit par Saïda Charfeddine

[1] Le terme « femmes Soulalyiates » désigne les femmes tribales du Maroc qui vivent sur des terres communes.

[2] L’un des co-auteurs de l’étude 2 x 40 GW Europe Hydrogen Initiative a également co-écrit le “manifeste” de l’hydrogène, Dii Afrique du Nord-Europe, en novembre 2019.

[3] Notons à titre d’exemple que l’Algérie a connu cet été des incendies de forêt gigantesques, qui ont fait 90 morts et brûlé des milliers d’hectares. La Tunisie a de son côté enregistré une vague de chaleur étouffante, avec des températures ayant atteint en août plus de 50 degrés Celsius.

[4] Chaque année, les dirigeants politiques, les conseillers et les médias du monde entier se réunissent lors d’une conférence des Nations Unies sur le climat (la Conférence des États parties connue sous le nom de COP), mais les gouvernements permettent l’augmentation des émissions de carbone et l’aggravation de la crise, en dépit du danger qui menace le monde. Les multinationales ont pesé de leur influence sur les négociations, encourageant à davantage de “pseudo-solutions” qui ne visent que le profit. La Conférence des États parties (COP26) prévue à Glasgow en novembre 2021 fera l’objet de beaucoup d’attention, mais nous savons qu’elle ne sera pas à la hauteur du niveau requis pour faire face réellement à la crise climatique.