Comme chaque année, nous célébrons en ce douzième jour du troisième mois de l’année de l’hégire la fête du Mouled, ou naissance du prophète. Outre l’aspect purement festif, puisque c’est l’occasion de déguster inévitablement les préparations culinaires dédiées à ce jour, on s’évertue à donner au Mouled, dans les sphères institutionnelles, un aspect religieux qu’il n’a pas nécessairement sur le pur plan populaire.
En effet, en termes d’islam pur, la célébration de la naissance du prophète n’est pas une pratique réellement islamique.
Je m’empresse ici de préciser que par pratique islamique, je ne me réfère point à la conception qui s’est imposée de la lecture du Coran et de la Sunna selon les fuqahas et qui nous a légué la tradition musulmane appelée fiqh.
Par ce qualificatif d’islamique, je vise, d’une part l’interprétation fidèle du Coran au vu non seulement de sa lettre, mais aussi et surtout de son esprit et de ses visées. Et d’autre part, la Sunna parfaitement authentique, soit celle consignée dans les deux recueils majeurs ; laquelle est interprétée pareillement selon son esprit outre sa lettre.
On peut se référer utilement, à ce propos, à mon article sur Nawat : De l’idéologie musulmane à l’utopie islamique.
Sur cette question du Mouled, les Salafis actuels ont vu juste et ont donc raison de le rejeter comme étant une pratique étrangère à l’islam authentique.
Sans aller plus loin avec eux dans leur conception du Mouled, je me limite à dire que cette fête, comme d’autres aspects de l’islam traditionnel, y compris salafi, illustre à quel point notre pratique musulmane actuelle est si peu islamique, étant marquée par la tradition judéo-chrétienne. C’est ce que j’avais déjà démontré dans deux articles, l’un en français sur Nawat (Le fondamentalisme islamique est une création judéo-chrétienne) et l’autre en arabe sur mon blog (ما في السلفية من إسرائيليات وما في الصوفية من روح إسلامية).
En l’occurrence, c’est bien la tradition chrétienne qui est copiée par les musulmans. En effet, nul n’ignore que la naissance du Christ est une fête centrale du christianisme où le christ est quasiment divinisé. Or, il n’y a rien de tel en islam où le prophète reste un être humain, élu certes par la grâce divine et par son message et les valeurs morales qu’il est venu finaliser, mais demeurant un homme, n’étant élevé que parmi les hommes.
D’ailleurs, aucun des Compagnons du prophète n’a songé un instant à célébrer sa naissance. Ce qui atteste symboliquement ce désintérêt chez eux, c’est le fait qu’ils n’aient même pas retenu la date exacte de sa naissance ni cherché à en être particulièrement sûrs, les avis étant divers à ce sujet et l’étant restés.
C’est bien tardivement que la fête a été instaurée, et il a fallu du temps pour qu’elle devienne l’habitude consacrée pratiquement partout qu’elle est devenue aujourd’hui.
Ce n’est qu’au quatrième siècle de l’hégire, en l’an 362, que le chiite Moez le Fatimide l’instaure en une fête officielle en Égypte. Elle apparut longtemps comme une particularité provinciale, hérétique même d’un califat dissident, au point que le calife abbasside finit par l’interdire un peu plus d’un siècle plus tard, en 490. Certes, elle sera réinstaurée puis suspendue avant d’être instaurée de nouveau, souvent par des autorités chiites; mais elle restera communément considérée en une tradition fondamentalement non conforme aux enseignements islamiques.
C’est d’ailleurs dans ce sens que sont allés certains fuqahas, y compris sunnites modérés, comme l’imam Abou Ishaq Chatibi.
Cela permet de relativiser l’aura que veulent donner aujourd’hui les islamistes institutionnels à une fête qui n’a rien de véritablement islamique.
Bien évidemment, la fête étant bien installée dans les traditions, il ne s’agit pas de l’abandonner ni de nier l’attachement des gens à ses manifestations; il faut juste avoir la lucidité de reconnaître que c’est un attachement plutôt festif que religieux, à peine spirituel.
Sociologiquement parlant, c’est probablement même tout le folklore culinaire qui accompagne le Mouled, comme toutes les fêtes musulmanes d’ailleurs, qui est probablement derrière sa pérennité. J’en ai parlé dans un article ici, en arabe, à l’occasion de la fête de l’aïd : العيد في الإسلام من شعائر الدين إلى المهرجان.
Assurément, une telle approche permet de jeter un éclairage original sur la vitalité de l’islam dans les cœurs, une vitalité nourrie par ce côté éminent de notre religion en tant que communion émotionnelle dans l’humanité et la convivialité et comme culture des sentiments d’amour et d’amitié plutôt que cette haine, exclusion et rejet d’autrui qui vicient la foi de nombre de nos prétendus musulmans.
Comme toujours les Islamistes veulent tout changer, en créant de faux problèmes au nom de l’Islam. Or on ne peut effacer radicalement l’héritage historique des peuples, ni leur traditions. Or qu’importe si la célébration du mouled est islamique ou non, halel ou haram…etc. C’est une tradition festive. J’oubliais que les islamistes tordus et dégénérés et les salafistes psychopates n’aiment la vie. Qu’ils se suicident et nous laissent gouter aux joies de la vie qu’elles soient des traditions piennes, juives, chretiennes ou bouddhistes.
Pourquoi utilisez vous islamistes à la place de musulmans ou muslims?
@ Ilyess
Bonjour, cher ami,
Simplement, du fait qu’ils usent de la religion à des fins plitiques.
Certes l’islam emporte la dimension politique (au sens étymologique de gestion saine de la cité) en plus de sa dimension de foi, qui est d’abord une spiritualité aux grandes qualités humanitaires universelles; celles des droits de l’Homme de nos jours.
Aussi, le musulman ou muslim est loin d’être ce que nous voyons.
Pour user d’un raccourci, je dirais qu’il est le soufi, dans la lignée de junayd, patron de l’islam populaire tunisien, ou de saints comme Chadouli, Jilani ou Abdelkader, l’émir qui a donné la meilleure déclinaison politique du soufisme contemporain.
Bon Mouled, en fête populaire et comme la parfaite illustration d’un islam tunisien paisible, festif et fraternel !
Mr. Othman, bonjour ! Ou plutot me revoila…prenez-moi pour islamophobe, un renegat, un gendarme municipal qui traque les faux mendiants dans tous les coins de la ville (qatta3 arzeeq)…mais pas votre ennemi, car je ne cherche que la logique rationnelle, veridique. Quand vous ecrivez sur la chose purement sociale, j’applaudis…mais quand vous ecrivez sur la chose religieuse, abstraite…vous tombez dans le paradoxe. Vous dites” illustre a quel point notre pratique musulmane actuelle est si peu islamique”, vous voulez dire, nous nous sommes eloignes de la loi-pratique islamique, imposee par mohamed le saoudien, qui consiste a couper la main d’un affame, parcequ’il a vole une poule…ou celle qui nous ordonne de bastonner nos femmes…ou celle qui nous donne le droit de massacrer par des jets de pierres, nos semblables, a cause d’une histoire d’adultere (lui, mohamed a epouse 13 femmes)…pratique islamique vous dites, burqa, barbe, niqab, jihad, polygamie…etc., c’est cela la pratique islamique, que vous revez de reinstaurer dans notre societe humaine du 21ieme siecle. Vous l’avez ecrit vous meme :”mohamed, n’etait qu’un etre humain”…un etre humain, c’est un humain, il peut etre tolerant, dur comme fer, genial, monstre, selon son humeur et les facteurs cosmiques qui influencent son environnement terrestre, ses relations socio-familiales, il conditionne son comportement…mohamed, ne dans un milieu bedouin, ne pouvait que rapporter des pratiques provenant de la societe bedouine du desert arabique…quand a l’avenement du coran, cela ne pouvait venir que d’un pretre hebreux qui connaissait parfaitement l’histoire des 2 religions precedantes…tellement pardoxal, incoherent, le coran ne peut etre la parole de dieu…le createur, ne songe jamais ordonner a l’homme de tabasser la femme, ni mutiler ou massacrer ses creatures par qlques uns de leurs semblables…lui, le parfait, ne commetrait jamais de tels monstruosites…je vous invite a reviser vos croyances et de croire seulement en lui, le createur…eloignez-vous des religions, ce ne sont que des sectes…croyez directement en dieu, sans intermediaires aucuns…a la fin vous etes libre de votre destin…dieu, le createur vous a donne la raison pour cela.
Se concentrer sur Dieu et s’éloigner des religions ? Je crois que c’est un combat perdu d’avance. Impossible d’éloigner les hommes de la religion à moins de leur offrir un code comportemental alternatif. Dieu tout seul ne suffit pas.
Je crois que la nécessité de religion vient de 4 éléments:
– le besoin d’un code comportemental : que dois-je faire dans chaque situation ? Si on n’a pas d’éducation ni de bon sens un tel code est le bienvenu. Merci les hadith.
– le besoin d’appartenance: “on a la religion de son père” et sa pratique permet de maintenir le lien avec le groupe. Si ta famille était bouddhiste tu le serais probablement aussi.
– la peur de la mort: entretenue par tous les écrits religieux qui pour l’essentiel se dédient à menacer l’être humain de tous les châtiments après la mort s’ils n’appliquent pas le “code”.
– la recherche de sens à sa vie : on souffre ici bas pour être heureux plus tard et pour l’éternité avec ceux qu’on aime. (plus c’est gros plus ça passe :-)
Si tu as une idéologie qui permette de répondre à ces besoins, nous sommes tous preneurs. Pour ma part, j’encourage la pratique de la religion pour ceux qui n’ont pas les moyens intellectuels de trouver la sérénité autrement: c’est leur seul moyen d’aspirer au bonheur. Donc ne condamnons pas la religion, elle a répond à un besoin réel chez une catégorie d’êtres humains.
@ Ali Bdane
Cher ami,
Vous m’avez lu trop rapidement. Je ne condamne nullement la religion; je trouve même que le fait religieux est un élément central de la postmodernité, notre époque.`
Ce que je dis est qu’il y a une différence entre religiosité et esprit religieux. Ce qui compte pour moi, c’est la spiritualité et c’est l’essence de la religion, surtout notre religion, l’islam étant d’abord spirituel. Pour cela, afin de le distinguer du faux islam de nos intégristes judéo-chrétiens, je propose de l’écrire i-slam.
J’appelle à un réenchanatement du monde (on le dit en crise, car on a exclu la religion, désenchantant ce monde). Et pour nous, musulmans, c’est un retour au soufisme pur, la seule lecture véritablement authentique de l’islam magnifiant son côté humaniste.
Bien évidemment, il s’agit du soufisme des origines, celui de Jounayd qui est, avec Ashari et l’imam Malek, et même bien plus qu’eux, le véritable représentant de l’islam populaire en Tunisie.
Enfin, notez que je ne reproche pas aux gens de célébrer le Mouled, je dis juste qu’il nous faut de la lucidité pour relever l’aspect populaire de cette célébration. Si je trouve ici juste ce que disent les intégristes, ce n’est point pour partager leur conception fausse de la religion, c’est plutôt pour souligner leurs contradictions, étant donné que j’avais déjà souligné dans d’autres articles l”alignement de nos salafis sur une tradition étrangère à l’islam et qui est judéo-chrétienne.
Je répondais à S.Ridha
Je vous remercie néanmoins pour votre article et vos commentaires.
J’aimerais solliciter votre aide sur une question qui m’a été posée et à laquelle j’ai été incapable de répondre: est-ce que la mise en écrit du Coran a été recommandée par Allah ou par son Prophète ? La seule info que j’ai trouvée à ce sujet est « مَنْ يُرِد اللهُ به خَيْرًا يُفَقِّهْهُ في الدِّينِ إِنمَّا العِلْمُ بالتَّعَلُّمِ والْفِقْهُ بالتَّفَقُّهِ » ce qui signifie « Celui pour qui Allâh veut le bien, Il lui facilite l’apprentissage de la religion certes la science de la religion s’acquiert par transmission orale » , [rapporté par Al-Boukhâriyy].
Ce qui soustend qu’Allah ne recommande que la transmission orale du Coran.
Merci de votre aide.
parfaitement d’accord avec vous Ali Bdane, ce qui est frustrant avec la religion c’est justement le fait qu’elle facilite les prises de décision, les hommes n’ont même pas besoin de réfléchir, hop la religion règle tous les problèmes un peu compliqués du type cérébral ou éthique.. je crois que c’est ce qui crée des générations de sous-hommes incapables de réfléchir à leur présent, à leur futur, à leurs actions, incapables de créer, de se repenser, de se remettre en question.
@ Ali Bdane
Bonjour et désolé pour l’erreur.
Je crois qu’il est des questions qui peuvent certes être posées, qu’on peut se poser, mais qui ne doivent pas nécessairement supposer impérativement une réponse et être en quelque sorte de ces questions qui sont elles-mêmes des réponses.
Cette façon de voir qui pourrait relever de ce qu’on qualifie de pensée contradictorielle rompt avec l’esprit cartésien habituel pouvant trop facilement verser dans le dogmatisme au nom de la science et qui, trop souvent, exige une réponse à toute question, un revers à l’avers, ne sachant qu’opposer les contraires, incapable de voir qu’ils peuvent se compléter.
Aussi, s’il est donc légitime de se demander (comme on l’a fait pour vous) si Dieu a voulu ou pas la mise par écrit de sa parole ou si c’est le fait de son prophète, il serait tout aussi légitime de répondre que cela importe peu, le prophète ne faisant rien sans l’ordre de Dieu.
On peut confirmer une telle réponse en soutenant aussi que la parole de Dieu n’est pas qu’un texte, elle est aussi et surtout l’esprit de ce texte; or ce qui relève de l’esprit se communique directement entre esprits, juste par la pensée. Car l’esprit est plus élevé que la parole, d’une part, et la parole écrite n’épuise pas son esprit, d’autre part. C’est le cas de la parole divine dont Dieu a dit ceci : قل لو كان البحر مدادا لكلمات ربي لنفد البحر قبل أن تنفد كلمات ربي ولو جئنا بمثله مددا
Donc, que la parole de Dieu soit écrite ou pas, qu’elle le fut sur son propre ordre ou sur l’initiative de son messager ne change rien à son caractère éminent et divin. On a le droit de se poser la question tout autant que de ne pas y chercher une réponse ou encore d’accepter toutes les réponses.
Sinon, on ferait comme les rationalistes musulmans (les mo’tazilites) qui se firent du mal inutilement en voulant imposer leur vision de la nature de la parole divine, créée ou incréée.
Cette réponse pourrait vous surprendre, elle n’est pas moins la plus scientifique aujourd’hui avec les acquis de la science actuelle.
Amitiés
@Ridha
Effectivement votre position est islamophobe et pleines d’ignorances et de raccourcis faciles. Vous ne comprenez même le temps de réfléchir a ce qu’est une législation. Toutes vos notions de “modernisme” importés de l’occident ne convainc meme plus les occidentaux eux-meme (voyez l’affaire du bijoutier de Nice). Couper la main d’un voleur est cruel dites vous? Mais vous ne pensez pas au volé apparemment. Avez vous seulement déjà réfléchis au concept de dissuasion? Et oui, la législation islamique n’est pas dure, elle est dissuasive. L’islam dissuade les gens de faire du tort à autrui. Il sacralise des valeurs tel que la propriété privée. Et ceci dis en passant je ne comprends même pas que l’on puisse plaindre un voleurs; à moins d’être un voleur sois-même?
Effectivement votre réflexion relève d’une islamophobie primaire et qui n’apporte rien au débat.
La circoncision n’est en rien islamique aussi !
Effectivement, la circoncison et d’autres pratiques et conceptions viennent de traditions préislamiques, marquées par l’esprit judéo-chrétien.
Parmi les fausses conceptions, j’ai déjà évoqué dans des articles, dont ici sur Nawaat et en détail avec les preuves charaïques, l’interdiction de l’apostasie et de l’homosexualité.
je me demande comment vous arrivez à argumenter une telle chose, célébrer la naissance du prophète du l’islam n’est pas islamique et pourrait meme avoir des incidences judeo-chrétiens! incroyable!
C’est tout simplement la preuve que nombre de musulmans connaissent si peu leur religion, n’en sachant que juste ce qu’on leur en a dit, et qui n’est que le produit d’un effort d’interprétation qui était valable un temps, mais qui ne l’est plus aujourd’hui.
C’est pourquoi je dis qu’il nous faut revenir au Coran et à la Sunna authntique (celle consignée uniquement par les deux Sahihs majeurs) pour redécouvrir notre religion et bâtir un nouveau fiqh.qui soit de notre temps et en conformité avec l’esprit de notre religion.
Demandez=vous, par exemple, combien de musulmans ont lu le Coran et Boukhari et Mouslem au moins une fois dans leur vie? Demandez-leur combient d’exégèses du Coran ils ont lu?
يا عثمان اترك الخوض فيما لا تعلم واهتم بـالشئ الذي تحسنه، ويكفيك تفلسفا عقيما واترك المراء، الفقه أولا بيس كما عرّفته مبتدعا في ذلك وثانيا
الشعب التونسي لا يقتصر في المولد على العصيدة، انما يذكرون الله ويصلون على النبي ويقرؤون سيرته للاعتبار ويطعمون الطعام لوجه الله ابتغاء الأجر وإظهارا للشكر لله على هذه النعمة.
والوهابية ليس لهم أي دليل شرعي في تحريم أصل فعل المولد الذي ذكرته لك وهذه شواهد
الأصل الذي استخرجه الحافِظ ابن حجرٍ مِن السنةِ على جوازِ عملِ المولِدِ مذكور في كِتابِ الحاوِي لِلفتاوي للسيوطي):
ما رواه ابنِ عباسٍ رضي الله عنهما قال: لما قدِم النبِي صلى الله عليه وسلم المدينة وجد اليهود يصومون يوم عاشوراء، فسئلوا عن ذلِك، فقالوا: “هو اليوم الذي أظهر الله موسى وبني إسرائيل على فِرعون ونحن نصومه تعظيمًا له”، فقال رسول اللهِ صلى الله عليه وسلم: “نحن أولى بِموسى” وأمر بِصومِهِ أمر استِحبابٍ. فيستفاد مِن هذا الحديثِ فِعل الشكرِ للهِ تعالى على ما تفضل بِهِ في يومٍ معينٍ مِن حصولِ نِعمةٍ أو رفعِ نِقمةٍ، ويعاد ذلِك في نظيرِ ذلِك اليومِ مِن كلِ سنةٍ، والشكر للهِ يحصل بِأنواعِ العِبادةِ كالسجودِ والصِيامِ والصدقةِ والتِلاوةِ، وأي نِعمةٍ أعظم مِن نِعمةِ بروزِ النبيِ صلى الله عليه وسلم.
والأصل الذي استخرجه الحافِظ السِيوطِي مِن السنةِ على جوازِ عملِ المولِدِ في رِسالتِهِ”حسن المقصِدِ في عملِ المولِدِ”:
قوله صلى الله عليه وسلم: “ذاك يومٌ ولِدت فيهِ وفيهِ أنزِل علي”، لما سئِل عليهِ الصلاة والسلام عن سببِ صِيامِهِ لِيومِ الاثنينِ.
وفي هذا الحديثِ إِشارةٌ إِلى استِحبابِ صِيامِ الأيامِ التي تتجدد فِيها نِعم اللهِ تعالى على عِبادِهِ، وإن مِن أعظمِ النِعمِ التي أنعم الله بِها علينا إِظهاره صلى الله عليه وسلم وبِعثته وإرساله إِلينا، ودليل ذلِك مِن قولِهِ تعالى: ﴿ لقد من الله على المؤمِنين إِذ بعث فِيهِم رسولاً مِن أنفسِهِم ﴾ [سورة ءال عمران، 164]. قال الحافِظ السِيوطي في رِسالتِهِ “وقدِ استخرج له – أي المولِدِ – إِمام الحفاظِ أبو الفضلِ أحمد بن حجرٍ أصلاً مِن السنةِ واستخرجت له أنا أصلاً ثانيًا ….” اهـ.
اترك الكلام في الدين، تعلم قبل أن تتكلم وإلا فإني أذكرك بقول الله تعالى: وَلَا تَقْفُ مَا لَيْسَ لَكَ بِهِ عِلْمٌ ۚ إِنَّ السَّمْعَ وَالْبَصَرَ وَالْفُؤَادَ كُلُّ أُولَٰئِكَ كَانَ عَنْهُ مَسْئُولًا
وبقوله: مَا يَلْفِظُ مِنْ قَوْلٍ إِلَّا لَدَيْهِ رَقِيبٌ عَتِيدٌ.
وحسبي الله ونعم الوكيل
سيدي الكريم،
ها أنت تكرر ما نصحتك بالإقلاع عنه، ألا وهو تقليد السلف الصالح في اجتهاده؛ وقد حثك دينك على إعمال العقل مع ضمان الأجر لك عند الخطأ.
إنك لتجتر عمل من سبقنا، فلا تأتي بجديد. وحتى في عملك هذا، فإنك لا تأخذ بكل الآراء، وقد دكرت لك بعضها في المقالة، فأين الموضوعية، يا سيدي، وهي من الأخلاق الإسلامية؟
إن ديننا اليوم في حاجة ماسة لمن يرعاه ويخدمه بإعمال العقل لا باستغلال عمل من اجتهد وأصاب سابقا. فلم لا تقلد السلف في اجتهاده ودينك يسمح لك بذلك، بل ويأمرك به حتى يبقى الثورة المستدامة على مر الأزمن؟
إنك لتسيء للإسلام من دون أن تشعر في مداومتك على عدم إعمال عقلك لتصريف أحكامه السنية حسب مقتضيات العصر بالأخذ لا بنصه فقط بل وأيضا بروحه، وهى أعلى ما في كلام الله.
Remarque sur ” il faut juste avoir la lucidité de reconnaître que c’est un attachement plutôt festif que religieux, à peine spirituel.”
Pour 90% des tunisiens que je connaisse il s agit d un attachement aussi bien spirituel que festif
ce que j en conclus c est ça depend des familles et des traditions de chaque famille certaine se regroupe pour faire athkar certains vont au mosquée pour cette raison
Aussi je suis pas sur que les sources islamiques vont dans votre sens en effet certains Tunisiens jeune le Lundi (raison le prophete le faisait par rapport à son jour de naissance selon certaines sources)
Je dis bien “à peine spirituel”.. Maintenant il faut savoir ce qu’on entend pas spiritualité. Pour moi, elle dépasse le simple mécanique en s’étendant au comportement de tout instant.
Votre témoignage n’est pas faux, mais il est une illustration parmi d’autres. Regardez la vie autour de vous, demandez le témoignage d’autres observteurs, et vus verrez que mes sources sont plutôt sûres, car elles vont au creux des choses ne s’arrêtant pas à la surface qui peut être trompeuse.
Et dieu dans tout ça ?
Le Mouled est une occasion pour raviver certains souvenirs de la vie du prophète. C’est donc une fête parfaitement Islamique qui compense notre éloignement temporel de la période du prophète. Ce qui n’est pas islamique, c’est l’étroitesse de votre philosophie de l’Islam qui veut le réduire au fiqh, cad un simple code formel, comme ceux qui lisent le Coran sans qu’il ne dépasse leur gorge (cette image est tirée d’un hadith célèbre), ben Taymyya, les Wahhabistes § co.
Il vaut mieux se repentir de cette philosophie erronée, désagréable et contre-nature.
@ Mohamed Mabrouk
Cher Monsieur,
vous ne m’avez pas compris !
Justement, je cherche à élargir la vision de l’islam pour l’étendre au comportement de tous les jours du musulman et sortir ainsi notre religion de l’étroitesse de la vision salafie en dépassant la tradition figée du fiqh. J’appelle d’ailleurs à reprendre l’interprétation de notre religion et à refonder le fiqh actuel qui est dépassé.
Si je dis que le Mouled n’est pas islamique, ce n’est pas pour reprendre les fausses vues salafies qui en tirent des conclusions aberrantes, mais bien pour indiquer que c’est une fête populaire qui renoue avec le vrai islam. Toutefois, s’il faut célébrer le prophète, la meilleure façon de le faire est de célébrer les valeurs morales qu’il a incarnées, et ce en veillant à parfaire notre comportement de tous les jours et notre rapport à autrui.
Sinon, vous avez raison de juger le salafisme actuel erroné et contre-nature, car c’est un faux salafisme; le vrai esprit salafi, celui qui honore la pensée et la pratique des premiers musulmans est le soufisme. Et je l’ai souvent dit, ici et ailleurs.
ilyes elmehress, ta haine islamique a fait de ton ame, un pol pot sanguinaire…un monstre avide de plasma…un islamiste de ton espece, ne connait que tuer, mutiler, faire exploser, detruire…pas de pitie, pas de tolerance…vous, les islamistes ! vous allez finir tous par etre pourchasses dans le monde entier…mis hors d’etat de nuir un par un…c’est votre miserable sort…merite!
Ali Bdane@
Cher Mr., permettez-moi d’abreger dans ma reponse, pour vous expliquer, que je ne suis, ni charlatan proclamant la prophetie, ni politicien propageant une ideologie…la logique rationnelle, la curiosite d’un esprit vaillant et des recherches personnelles m’ont permis d’avoir la certitude que les religions ne sont que des sectes et que les presumes prophetes, n’etaient que des communs mortels, que personne n’est revenu apres sa mort, pour nous raconter ce qui se passe “la-bas”. Mr. Bdane, essayer de stimuler votre esprit pour la recherche de la verite, par vous meme, sans attendre de reponses pretes et surtout de charlatans.
Bonjour F.Othman je suis passer par ce site juste pour lire , ^^ par curiosité et j’aurais une petite question à vous poser si ça ne vous dérange pas , :)
Etes vous musulman ?
@ marwa.blls
Chère amie,
Votre question ne me dérange nullement; mais je milite assez pour sortir la foi de la sphère publique pour en parler.
Je crois, en effet, que la croyance religieuse de chacun ne doit relever que de son rapport direct avec Dieu, et donc ne faire l’objet ni d’affichage ni de publicité, et encore moins d’ostentation. Sinon, ce n’est plus une foi pure.
Mais pour ne pas vous paraître fuir votre question, je dirais qu’étant tunisien, je suis comme l’écrasante majorité de ce peuple qui est d’abord spirituel, attaché à ses valeurs islamiques humanistes, bien plus que religieux au sens cultuel.
Et c’est l’islam au vrai sens du mot qui n’est pas simplement une religion, mais aussi un code de vie universel, rationaliste et oecuméniste.
C’est cet islam-là qui nous prémunira contre le péril daéchiste !
ALLAH VOUS INTERDIT, FERME, DANS LE St CORAN, DE FAIRE LA DIFFERENCE ENTRE SES 25 PROPHETES ET ENVOYES, CITES, ES-QUALITE, TEL QUE CELA DIT DANS LA SOURATE 4 DU LIVRE-SAINT = إِنَّ ٱلَّذِينَ يَكْفُرُونَ بِٱللَّهِ وَرُسُلِهِۦ وَيُرِيدُونَ أَن يُفَرِّقُوا۟ بَيْنَ ٱللَّهِ وَرُسُلِهِۦ وَيَقُولُونَ نُؤْمِنُ بِبَعْضٍۢ وَنَكْفُرُ بِبَعْضٍۢ وَيُرِيدُونَ أَن يَتَّخِذُوا۟ بَيْنَ ذَٰلِكَ سَبِيلًا ﴿١٥٠﴾أُو۟لَٰٓئِكَ هُمُ ٱلْكَٰفِرُونَ حَقًّۭا ۚ وَأَعْتَدْنَا لِلْكَٰفِرِينَ عَذَابًۭا مُّهِينًۭا ﴿١٥١﴾وَٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ بِٱللَّهِ وَرُسُلِهِۦ وَلَمْ يُفَرِّقُوا۟ بَيْنَ أَحَدٍۢ مِّنْهُمْ أُو۟لَٰٓئِكَ سَوْفَ يُؤْتِيهِمْ أُجُورَهُمْ ۗ وَكَانَ ٱللَّهُ غَفُورًۭا رَّحِيمًۭا ﴿١٥٢﴾