« Le point faible de tout régime dictatorial c’est sa fin ». Louis Marlio
A son arrivée au pouvoir, un dictateur n’envisage pas que son rôle soit éternel, il est décidé à se retirer aussitôt que sa mission sera accomplie. Mais plus il avance dans l’exercice de son pouvoir arbitraire, plus les difficultés naissent sous ses pas.
A mesure que le temps passe, le dictateur, entouré de ses satellites, de créateurs et de flatteurs perd le contact
Il ne discerne plus clairement les véritables aspirations du peuple. Il croit que son devoir est de rester et il reste.
Ce serait un spectacle miraculeux que de voir une personne ayant assumé une charge dictatoriale dans un pays pauvre ruiné et désemparé quitter le pouvoir dix ans plus tard. Ce miracle ne se produit guère ou presque. Un geste en entraîne un autre , une conquête appelle une conquête , une mesure appelle une exécution .Chaque année qui passe rend le dictateur plus dure , plus intransigeant plus brutale et détruit les derniers restes de la dignité . Ce cercle infernal ne prend fin que le jour où le dictateur est renversé.
Il est impossible de prévoir par quel processus une dictature s’écroule. Ce n’est pas par des plébiscites que le dictateur peut se rendre compte de sa popularité, à la veille de tomber, il recueille encore l’unanimité des suffrages, car la police veille comme il convient à la liberté du scrutin !!!
Cela n’empêche pas que la tyrannie se détruit elle-même. Sa solidité est menacée par deux dangers qui la guettent lentement mais fatalement .C’est d’abord l’explosion, longtemps contenue, de ses oppositions politiques, intellectuelles, morales et religieuses, que la dictature a cru supprimées et qu elle n’a que comprimées. C’est aussi l’effondrement économique auquel la tyrannie conduit le peuple qui s’y adonne.
Lorsqu un dictateur prend le pouvoir, la foule l’acclame, scande son nom éblouie par ses promesses magnifiques de grandeur, d’opulence et de paix. Mais les années passent et la foule se détachent progressivement du régime, à mesure qu elle s’aperçoit qu il ne lui a procuré que la misère.
Les dictateurs actuels disparaiteront comme ceux dont le passé a enregistré l’existence éphémère.
C’est dans ce contexte que Ben Ali partira. Mais pour cela il faut mettre en place une stratégie de grande efficacité qui puise ça légitimité des tunisiens et qui fait participer la force vive de notre pays .On dit souvent que le tunisien est lâche qu’il craint le moindre bruit, mais la vérité qu’actuellement il faut des gens sincères qui le conduise à la lutte pour son pays .et ainsi ce tunisien deviendra un tonnerre qui fera trembler les édifices de la persécution. Il faut travailler en commun pour réveiller la nation de son sommeil ….
Mahmoud Albaroudi est Doctorant à l’EHESS
Le blog de l’auteur :Tunisia Dreams
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