17 agents du Groupe chimique tunisien à Mdhilla ont été brûlés hier à l’acide sulfurique. Il s’agit des techniciens de l’équipe de maintenance de l’usine, créée en 1985. Anis Amaidia, activiste de la société civile originaire de Mdhilla a déclaré à Nawaat que l’accident est survenu hier mercredi vers 17 heures. L’usine était en arrêt technique de maintenance pour un mois. Les techniciens ont essayé de réparer une fuite d’acide au niveau d’une vanne. Durant l’action de soudure, la vanne a explosé, libérant de grandes quantités d’acide. Les victimes souffrent de brûlures au niveau de leurs corps et leurs visages.
Les habitants et les autres employés ont transporté les blessés à dispensaire de Mdhilla, à 3 kilomètres de l’usine. Le cadre médical ne dispose que du sérum physiologique pour refroidir les brûlures. Une demi-heure plus tard, les victimes ont été transférées à l’hôpital régional de Gafsa. Plus de 40 kilomètres pour rien. Dans une région à forte activité minière et chimique, l’hôpital régional n’est pas équipé pour traiter des accidents de travail de cette gravité. Les blessés ont fini par être transférés à Tunis.
A l’issue d’un autre trajet de 400 kilomètres, le convoi des ambulances est arrivé à la capitale vers 4 heures du matin, ce jeudi. Selon Amaidia, le Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous a admis 6 blessés vers 10 heures. Les autres ont été transférés à une clinique privée. Un technicien quinquagénaire se trouve à l’heure actuelle dans un état critique. Il souffre de lésions corrosives au niveau de ses poumons après avoir inhalé la substance acide.
En relatant les circonstances de l’accident, le périple des blessés, la panique des familles et les heures d’attente à Tunis, Anis Amaidia s’est particulièrement désolé de la lenteur du traitement. En effet, une brûlure chimique poursuit son évolution tant qu’elle n’est pas chimiquement neutralisée.
L’usine où s’est produit l’accident est spécialisée dans la fabrication du tri-poly-phosphate de soude (TSP). Sa capacité de production est de 450 000 tonnes par an. Elle emploie 737 personnes exposées au quotidien aux risques de brûlures cutanées et d’intoxications respiratoires. Face à ces risques, aucune structure hospitalière locale ou régionale n’est capable de fournir un traitement ou un transport médicalisé adéquat en cas d’accidents graves ou de catastrophes. « Le GCT n’est pas une PME, c’est une grande entreprise d’envergure nationale, elle aurait pu assuré un transport aérien pour transférer les blessés à Tunis en moins d’une heure » regrette Anis Amaidia.
c’est vraiment grave …..surtout une grande entreprise qui emploie 737 personnes ……
j’ai juste une remarque estce que c’est normal d’intervenir dans des endroit et surtout a risque chimique avec des habille normal pas de combinaison,pas de visière,pas de gans anti acide ????
Comme vous Idriss, tristesse et consternation.
Il faudrait au moins un poste de secours à proximité immédiate de l’usine, avec de quoi neutraliser immédiatement les brulures et des moyens de transports pour d’éventuels blessés.