Avec le « Printemps arabe », les médias n’ont jamais autant parlé de « Révolution Twitter » et « Révolution Facebook ». En apparence, en effet, Twitter, Facebook ainsi que d’autres réseaux sociaux ont joué un rôle majeur dans l’accélération de l’Histoire ; tant ils ont servi à relayer efficacement l’information.
Attribuer le crédit, nommément, à certains réseaux sociaux dans cette accélération de l’Histoire est une appréciation tronquée. Ce crédit occulte la quintessence même de la révolution médiatique qu’a permise cette part difficilement contrôlable d’internet (I). Et sans une vigilance accrue face à cet aspect d’internet, l’on est en droit de s’interroger aujourd’hui si l’âge d’or de la liberté d’expression n’est pas derrière nous (II).
I.— Cette part difficilement contrôlable d’internet…
Twitter, Facebook, YouTube, etc. n’ont été en réalité que des outils interchangeables que va permettre, non pas l’internet tout court, mais cette part difficilement contrôlable, à ce jour, du réseau internet. Il n’y aurait pas eu Twitter et Facebook, d’autres outils pour partager l’information online auraient été utilisés. En revanche, l’Histoire n’aurait définitivement pas été accélérée, si nous n’avions pas eu ce substrat non contrôlé sur lequel se sont greffés de tels outils de partage de l’information. C’est à cette part incontrôlée d’internet que revient le véritable crédit de cette accélération de l’Histoire.
Il convient également d’observer que si l’apport de cette technologie est inédit dans l’histoire de l’humanité quant à la célérité de la propagation de l’information qu’elle va permettre, son apport en terme d’émancipation des idées hors de l’emprise des puissants ne l’est pas.
Pour rappel, avant Gutenberg, le processus de reproduction de la pensée humaine était d’une telle lourdeur et d’un tel coût qu’il était aisé pour les gouvernants et les institutions religieuses d’en contrôler la diffusion avec plus ou moins de succès. La mutation radicale que va permettre la « nouvelle technologie » de l’imprimerie n’est pas tant issue de la multiplication exponentielle de l’écrit qu’elle va engendrer, mais plutôt par sa capacité, ce faisant, à rendre ces écrits difficilement contrôlables par lesdits puissants. A pied, à dos d’âne ou en carriole, « l’imprimé » sera à la base d’une transformation radicale de la civilisation humaine initiée à la fin du XVe siècle. Et avec le développement des voies de communication terrestres, maritimes et fluviales, le chamboulement sera total, notamment et surtout en Europe, y compris par la rapidité de sa propagation. Le « Printemps arabe » de 2011 n’est qu’une forme de répétition du « Printemps des peuples » de 1848 avec ses moult Révolutions en France, Autriche, Allemagne, Hongrie, Pologne, Italie, Roumanie, etc. La circulation de l’écrit « insolent » tant à l’intérieure des pays, qu’entre les nations (européennes), et ce, du fait de la porosité des frontières de l’époque (sans commune mesure avec celles d’aujourd’hui) ne se reproduira qu’avec l’invention de l’Internet.
Cependant, voir systématiquement dans toute nouvelle technologie de l’information un nouveau vecteur pour l’émancipation de la liberté de pensée serait naïf. Et pour cause, les exemples inverses sont plutôt légions. Les technologies de l’information inventées lors de la 1re moitié du 20e siècle ont aussi servi de vecteurs aux pires infamies.
Tout comme l’ère qui précéda l’invention de l’imprimerie, ère caractérisée par la capacité des gouvernants à contrôler facilement « l’écrit », les nouveaux moyens d’information de la 1re moitié du 20e siècle (radio, télé, cinéma, phonographe, etc.) étaient d’un tel coût et d’une telle mise en œuvre, qu’il était facile pour l’Etat de se les accaparer ou, à défaut, d’en contrôler strictement le déploiement. Et pour peu qu’un psychopathe accède aux gouvernes d’un tel Etat pour que l’on se retrouve avec une ignoble dictature à la Hitler, Mussolini, Franco, Staline ou celle des colonels. La fine pointe des nouvelles technologies de l’information de l’époque a aussi servi à la plus vile des propagandes et des manipulations de masse. Ces nouvelles technologies ont même permis de haranguer les foules afin de dresser les bûchés pour y brûler livres, parchemins et œuvres d’art … pour « préserver les valeurs morales » et protéger la société contre la « décadence ».
Ce qui a permis à ces dictateurs de sévir, c’est aussi leur capacité à maîtriser et contrôler strictement les nouvelles technologies d’information et de communication de leur temps. De par la lourdeur de leur déploiement de l’époque, ces nouveaux moyens ne recelaient pas -ou si peu- de ce potentiel qui les aurait laissés, en partie, hors d’un contrôle strict des gouvernants.
Il faut admettre également que les prétendants au despotisme du siècle dernier avaient suffisamment de recul, depuis l’invention de l’imprimerie, pour assimiler les capacités antidespotiques d’une presse écrite non totalement inféodée. Ils se sont servis, dans un premier temps, de cette presse pour balayer et renverser des régimes. Mais sitôt au pouvoir, par des lois scélérates successives, et non sans une forme de passivité des opinions publiques d’alors, plutôt rurales en majorité, ont fini par bâillonner la presse écrite tout en s’appropriant le contrôle total des nouveaux moyens d’information.
Il faudra attendre la fin des années 1980 et le début des années 1990 pour que la nouvelle technologie de l’internet – bien plus que les chaînes satellitaires- réhabilite cette part difficilement contrôlable de la circulation de l’information ignorant les frontières. Les historiens et les sociologues ne finiront pas d’analyser durant les siècles à venir ces deux décennies exaltantes qui ont chamboulé l’univers médiatique de l’humanité. Et il s’agit bien d’affirmer « difficilement contrôlable » et non pas totalement incontrôlable. La nature même du fonctionnement technique d’internet permet, du jour au lendemain, de le verrouiller totalement. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe en Corée du Nord ou à Cuba !
Ainsi, et dans le reste du monde, cette liberté difficilement contrôlable que permet l’internet n’est nullement inscrite dans le marbre. Elle est plutôt due à la grande rapidité de son déploiement, dépassant les capacités réactives des gouvernants. Lesquels, dans leur ensemble et dans les démocraties modernes, parvenaient plus ou moins à s’en accommoder. Mais cet état de fait va-t-il vraiment perdurer ?
II.— L’âge d’or de la liberté d’expression est-il derrière nous ?
Les expériences du nazisme, fascisme ainsi que les divers despotismes qui ont martyrisé les peuples ont servi de socle à une conception des libertés fondamentales qui ne voulait plus transiger avec les garanties judiciaires qui leur donnent du sens et les matérialisent. Du moins, jusqu’à tout récemment, les garanties judiciaires protégeant la liberté d’expression, bien qu’imparfaites, parvenaient plus ou moins à jouer leurs rôles dans le monde occidental.
Cependant, avec le temps les mémoires collectives s’érodent. Devenant ainsi plus fragiles à l’égard des assauts des conservatismes moralistes et des multinationales des droits d’auteurs. De tels lobbies sont parvenus à marquer des points importants, sacrifiant au passage les impératifs inhérents à la protection, entre autres, de la liberté d’expression sur internet. L’objectif est de réduire cette part difficilement contrôlable de l’internet quitte à sacrifier les garanties fondamentales. Les lois à l’instar de la SOPA (us), PIPA (us), Hadopi (fr), DEA (GB), Sinde (es.), ACTA (int.) etc. n’incitent guère à l’optimiste.
Pour l’instant, une forme de résistance existe. Celle des « hautes cours » qui essayent tant bien que mal de limiter les dégâts, tels le Conseil constitutionnel français, la Cour de cassation, le Conseil d’Etat, la Cour suprême US, mais également la Cour européenne des droits de l’Homme ou la Cour de justice de l’Union européenne. Cette dernière, au demeurant, vient d’infliger, en filigrane, un camouflé cinglant à l’ACTA. Dans son arrêt du 16 février 2012 (Sabam c./ Netlog Nv) la Cour condamne le filtrage généralisée des données en ce qu’il a d’attentatoire, entre autres, aux garanties fondamentales des citoyens.
Et en Tunisie, où en sommes-nous ?
Si l’internet fut totalement libéré dès le 13 janvier 2010 au soir, aujourd’hui il est sous une grave menace de filtrage arbitraire sous le prétexte de circonscrire ce qui porte atteinte à la morale publique ou agresse nos enfants. Un jugement en référé a intimé l’ordre à l’ATI d’effectuer ce filtrage. Le jugement confirmé en appel le 13 juin 2011 est actuellement en cassation. Les juges de la cassation se prononceront le 22 février 2012.
Pourtant, y compris en Tunisie, et parce que le droit d’accès à l’information relève des libertés fondamentales, toute restriction à ce droit -pour quelque cause “légitime” que ce soit- ne peut relever que d’une autorité judiciaire compétente. Cette autorité étant elle-même soumise à un autre principe fondamental qu’est le respect de la procédure contradictoire.
Or, toute décision judiciaire qui conférerait, en bloc, le filtrage de l’internet à une quelconque administration se retrouverait en situation de déléguer la compétence judiciaire à ladite administration. Cette délégation de la compétence judiciaire est une grave violation vis-à-vis du principe de la séparation des pouvoirs tout comme des dispositions des instruments internationaux relatifs à la protection du droit fondamental d’accès à l’information. Par ailleurs, si les tribunaux exercent cette compétence judiciaire, c’est en vertu des dispositions de la Constitution. Celle-ci est la source de ce pouvoir et la seule habilitée à conférer son exercice. Cela signifie qu’aucun tribunal ne peut sous-déléguer cette compétence. Les tribunaux l’exercent, mais n’en disposent pas à leur guise. Et la phase transitoire que vit actuellement la Tunisie sur la plan institutionnel n’est nullement censée remettre en cause cette logique de fonctionnement de l’institution judicaire.
D’où il suit, seuls les tribunaux sont compétents pour prononcer des blocages de pages internet pour protéger des « intérêts légitimes », et ce, jamais en bloc, mais au cas par cas. Ceci tout en respectant la procédure contradictoire et les garanties relatives aux droits de recours à l’encontre de chaque décision prononcée (cf. entre autres art. 8 et 19 de la DUDH). Autrement, l’on se retrouverait (pour le filtrage en bloc) devant une mesure gravement attentatoire aux libertés puisque le censeur agirait au gré de ses humeurs sans possibilité de recours par la suite. Faut-il rappeler qu’une page bloquée devient par définition inaccessible sans manipulations expertes ; d’où l’impossibilité d’en apprécier le contenu pour former un recours.
Nul doute que la protection de nos enfants et la lutte contre le crime de pédophilie nécessitent tous les efforts. Néanmoins, sacrifier l’internet ne nous avancera pas sur ce front, bien au contraire. De même, l’alibi de la préservation de la morale et la protection, sous d’autres cieux, des droits d’auteurs semblent être le principal cheval de bataille de ceux qui sont prêts à tout sacrifier pour peu qu’ils arrivent à imposer leurs intérêts tout comme leur vision du monde.
D’une part, nul besoin de conférer le filtrage d’internet à une police pour protéger nos enfants. Des logiciels parentaux existent pour cela. De même, demander à un F.S.I de fournir un internet filtré en tant que service payant auquel on adhère librement est autrement plus raisonnable que de sacrifier les libertés sur internet.
D’autre part, quant à la question de la préservation de la morale publique, nous considérons que le fait de déléguer le contrôle des libertés fondamentales à l’arbitraire de l’administration en prétendant résoudre la décadence morale, incarne, en soi, un acte bien plus décadent. C’est ce que, au passage, l’opinion publique tunisienne semblait pourtant penser du temps de la censure de Ben Ali. Par ailleurs, il convient de rappeler que l’histoire des dictatures démontre que celles-ci s’installent toujours avec la complicité de ceux qui sont prêts à tout sacrifier pour lutter contre la décadence morale. Tous les dictateurs, sans exception, ont toujours été si friands des discours relatifs à la décadence morale !
Ne pas réaliser que la démocratie est illusoire sans la culture de l’acceptation inévitable d’un seuil minimum de décadence -décadence à tort ou à raison- des mœurs d’autrui, c’est aller droit dans le mur. Parce que les individus ont des morales à géométrie variable, il n’y a de choix qu’entre l’acceptation de la décadence subjective des uns ou la dictature de la morale des autres. Pour notre part, nous avons opté depuis longtemps pour la première alternative.
Enfin, et contrairement à F. Fukuyama, nous ne pensons pas que la Démocratie incarne la fin de l’histoire. Nous avons plutôt tendance à croire qu’elle est plutôt condamnée en permanence à se brûler les ailes pour se ressusciter de ses cendres tel un nouveau phœnix. Et parce que probablement la tyrannie reviendra un jour, tâchons alors de faire en sorte que cela soit le plus tard possible. Et nul doute que ce jour-là, le premier indicateur qui l’annoncera sera le verrouillage de l’internet. Entre temps, les dépositaires que nous sommes de cet internet malmené depuis peu, le moins que l’on puisse faire, c’est de ne ménager aucun effort afin de le transmettre à nos enfants, au moins, aussi libre que nous l’avons pratiqué. Il en va de l’avenir de nos enfants… Et c’est aussi en cela que la décision de la Cour de cassation dans l’affaire du filtrage par l’ATI aura une incidence capitale. La démocratie est certes un combat quotidien des citoyens contre le retour du despotisme. Mais sans la protection du pouvoir judicaire, gardien de nos libertés fondamentales, le combat sera vite perdu !
Riadh Guerfali (Astrubal), Tunis, le 20 février 2012
Twitter : @astrubaalDocteur en droit Public
Enseignant Universitaire
Co-administrateur de Nawaat
tout ces arguments sont bon, et ne peuvent que séduire un esprit rationel.
mais il y a beacoup de personne totalement irationel avec qui débattre est impossible et
2, je m interroge sur le degré de liberté d enotre justice avec un parti qui veut introduire sa domination (à travers la morale) sur tout les corps de la société, y compris la justice…
j ai en réalité tres peur.
la cesur du X n est pas grave en soi (on sait tous la contourner), mais si cela passe, alors la vision morale d’un procureur s’imposera tous!! et si ma morale a moi est diféfrente? et si elle est meilleur? et si je refuse qu on decide pour moi quelle est ma morale?
ca ne peut que mener a l apire des dictature style Hitler, mais les tunisiens sont en général trop limité intelectuellement pour s’en rendre compte aujourd’hui…
[…] Le désastre judiciaire tunisien saurait-il être évité : liberté d’expression et nouvelles tec…. Share this:J'aimeJ'aime […]
moi moi moi et moi et ma morale a moi et qui decide pour moi et si sa ne me convient pas a moi et si un juge decide pour moi .
@riadh les famille tunisienne n on pas a payer pour bloquer la pornographie ,que ceux qui veulent voir du pornos paye ou contourne
internet.
riadh l affiche d un film de jean dujardin vient d etre interdite en france,elle represente le buste de jean dujardin et les gambes d une femmes en v pieds en haut.
Dommage, tu n’as pas compris l’auteur. Il n’a jamais fait la promotion de la pornographie. Il explique simplement qu’on ne doit pas sacrifier la protection judiciaire des libertés fondamentales sous prétexte de préserver la société de la décadence. L’auteur n’a jamais dit non plus que certains contenus ne doivent pas être bloqués par la justice. Ce qu’il conteste, c’est que ça soit une police de l’internet qui le fasse et non la justice… Ce qui est dangereux, c’est le retour au systeme Ben ali de la censure internet.
dictature morale ,dictature religieuse ,après avoir débarasser de dictature policière voilà la dictature du partie religieux et se n’est que le commencement .la chariaa à la constitution ,les associations religieux ,les salafistes à la plage …….la propagande et le lavage de cerveaux au campagne …
Révolution signifie changement et émergence des nouveaux référentiels politiques, quelle est la part du ressort social ?
Le ressort social c’est vous, moi et l’ensemble de nous toutes et tous. A chacun de nous d’apporter sa part de réponse.
Toutefois, par moment de tyrannie du despotisme, le combat pour la liberté pourra être et sans grande difficulté l’addition ou le cumul de tous les efforts et l’union de toutes les contradictions et des toutes les forces réprimées.
La révolution tunisienne a affiché depuis sa 1ère heure des objectifs (dignité, liberté, démocratie) qui supposent par leur nature, des questions et des questionnements, alors des réponses par croisements et complémentarité de la dignité/liberté/démocratie, des débats, de la compétition, de la concurrence, de la régulation à un certain moment et du conflit.
Dignité = travail, développement, justice sociale, égalité, liberté à la différence…
Liberté : est que de toutes les libertés ou il y a besoin d’interdire ou de mettre des limites ou des frontières ? Quelles est la part de l’espace public, l’espace partagé, l’espace social où s’articule et s’exprime le vivre ensemble dans la définition sans limites de la liberté ? Tout le monde est d’accord pour que la liberté de chacun s’arrête quand commence la liberté des autres, oui ou non ? Tout le monde s’attache que la liberté ne doit pas mettre les personnes et les biens en danger, ni limité la créativité, de quel danger parle-t-on, matériel ou autre ?
Le journal qui se vend sur les étalages est un espace partagé, donc public, l’internet aussi, comment préserver la liberté d’expression (parler, écrire, dessiner, prendre des photos, afficher des différents continus, films, théâtre, art…?).
Comment intégrer et défendre par nos libertés « droits, devoirs et responsabilités » dans l’espace collectif et les espaces des libertés, la liberté ?
Démocratie : … en finalité politique, c’est le pouvoir de la majorité via l’élection qui permet la plus large représentativité. Pour éviter la tyrannie de la majorité on essaie de mettre des contres pouvoirs au sien même des mécanismes de fonctionnement des institutions de l’état, et des pouvoir des recours (juridictionnels), la cour constitutionnelle… sans oublier le rôle de la société civile.
Ce socles des droits démocratiques que la révolution tunisienne a ramené sur la surface dans les pays arabes et pas que, représente la résultante partagée de notre conscience et mental collectif à travers un vécu et un ressenti général. Ce n’est pas une innovation intellectuelle (la philosophie des lumières par exemple). A mon sens, cette avènement (la révolution tunisienne) son but et d’avoir une autre possible «différente et meilleure que sa précédente » gestion des politiques publiques en matière des distributions des richesses et du partage de pouvoir en favorisant tous les possibles démocratiques aux niveaux de toutes les démarches (publique, privée…) et à tous les secteurs de la vie. Il s’agit « d’inventer » de mettre en application, en mouvement un modèle de faire et d’être qui répond à l’émancipation de l’individu et aux besoins de la construction collectives.
Sauf que nous toutes et tous nous retrouvons devant les 3 tyrannies ou plutôt les trois forces majeurs que se partagent toutes les sociétés par moment des tyrannies ou des démocraties, pendant leurs passés et leurs présents.
– l’héritage culturel et sa part la plus dominante.
– L’opinion publique.
– Le pouvoir en place.
La seule différence (pour faire court) entre les moments de tyrannies et des démocraties, et l’acquisition de la légitimité par la représentation populaire (élection libre, démocratique, transparente…).
La régulation par la justice est une voie qui pourra préserver et défendre la liberté si est seulement si, que cette justice soit indépendante. La voie de la justice est toujours limitée par le judiciaire qui n’est que la réponse « la voix » du politique.
Je n’ai pas pu concevoir dans ma pensée jusqu’à maintenant un état démocratique avec un ministère de la justice et un ministère de l’information. C’est un appel aux constitutionnalistes, au travail donc. Mandhouj Tarek
Je suis pour une interdiction judiciaire qui respecte un cadre juridique et non une interdiction via une police des moeurs qui elle ne respecte rien et interdis tout au nom de la morale … des nahdaouis !!!!
@Astrubal, merci pour l’article.
Quelques refs:
Cause commune, Philippe Aigrain, disponible en CC sous format PDF en français et en arabe sur le net
Virtual Freedom, Dawn C. Nunziato; Stanford; traduit en arabe par le MOC Qatar, je peux l’envoyer par poste.
A Doha, nous organisons Lundi 19 Mars une table ronde autour du sujet de votre article avec:
Dawn Nunziato (G. Washington Law School): ISP Obligations to Protect Free Flow of Information on the Internet
Ghazi Gherairi (International Academy of Constitutional Law): Freedom and Internet in Times of Arab Constitutions Draft
AlMokhtar Alkhalil (Chief-Editor Aljazeera.net): Freedom and Professionalim on Aljazeera.net
Nous devrions diffuser les actes du débat sur Aljazeera Mubasher ou en Live Streaming sur Aljazeera.net
Salutations
[…] ces deux dernières décennies, donné du sens aux libertés et droits fondamentaux (cf. ici et là). Ceci à tel point que l’on s’est même avancé à dire qu’il est peut-être […]
[…] ces deux dernières décennies, donné du sens aux libertés et droits fondamentaux (cf. ici et là). Ceci à tel point que l’on s’est même avancé à dire qu’il est peut-être […]
[…] ces deux dernières décennies, donné du sens aux libertés et droits fondamentaux (cf. ici et là). Ceci à tel point que l’on s’est même avancé à dire qu’il est peut-être plus que temps […]