Par Un trader anonyme
Préambule: Pour éviter tout problème à l’auteur et éviter d’éventuelles poursuite, le nom de la banque ne sera pas mentionné.
Je me rappellerais toujours de ce début du mois d’Aout 2007. Je n’avais qu’un seul rêve : Rejoindre l’équipe de trading de volatilité de la banque B. Je les voyais avec de gros yeux et j’étais fasciné par ce métier impressionnant qui jonglait entre des équations mathématiques super complexes et une vérité financière tenue secrète. C’étaient les meilleurs et forcément les mieux payés. Un monde sans pitié qui nécessite un sans-faute relatif (aux yeux des grands managers), un monde « de bonus » que me rappelait souvent mon N+2. Étant dans la petite salle du fond réservée aux « petits » risque managers, j’étais tout content d’envoyer mon CV au chef de trading volatilité de la salle de marché, ce jour du 3 Aout 2007. Le chef de trading m’a répondu oralement en me promettant d’étudier sérieusement ma candidature une fois revenu des vacances.
En effet, la banque d’investissement propose à ses clients des produits structurés « sur mesure », en fonction de l’aversion aux risques du client, les produits peuvent être à but spéculatif ou d’épargne. La banque facture au client une marge commerciale (de l’ordre de 5%). La banque garde tout le long de la maturité du produit, une position inverse de celle du client. L’objectif de la banque et d’annuler le risque globale à son niveau pour s’assurer un profit constitué de la marge commerciale et de l’avantage du prix (La banque surestime le prix à la vente lorsqu’il y a une incertitude sur les données de marché donc sur le prix). Les produits structurés sont en fait décortiqués en sous-produits « simples » en fonction des facteurs de risques auxquels ils sont sensibles. Chaque équipe de traders a pour mission de mesurer et de couvrir un risque. Les plus connus sont la corrélation, la volatilité, les dividendes, les taux d’intérêt… L’équipe de trading de volatilité avait pour rôle de définir quotidiennement le niveau de la volatilité. La volatilité mesure la variation annuelle anticipées (et non pas observées historiquement) des cours des actions financiers. Il s’agit d’un indicateur de la nervosité du marché financier. C’est bien ces données qui seront utilisés pour définir les prix aux clients et aussi pour en déduire les couvertures nécessaires à la banque. Aussi, ces traders animent le marché en fournissant des prix à l’achat et à la vente. Ce qui d’ailleurs, leur permette d’en déduire implicitement les données du marché.
Les 3 semaines d’après furent le début de la grande débâcle financière, on écoutait partout des informations sur une très grande nervosité des marchés (et pourtant c’était l’été, habituellement très calme vue les départs en vacances), les événements se succédaient (baisses vertigineuses des titres financiers, des indicateurs économiques au rouge,…) et pourtant le portefeuille de mon trader favori affichait une forme insolente. J’avoue ne pas m’être soucié de rien de vicieux, je pensais juste que W (l’abréviation que je donnerais pour le nom du chef de trading à l’époque) avait bien anticipé son coup et avait positionné les produits de couverture nécessaires.
Le 3 Septembre 2007, en recalculant les données de volatilité utilisées par W, je découvre stupéfait, que je dois moi-même (en respectant les règles de mon travail de risque manager) amputer à la valorisation de W plus de 30 millions d’euros, ce qui rendait son rendement annuel négatif!
En effet, à la fin de chaque mois, le département risque manager, reçoit les données de marché estimées par les autres banques, on calculait une médiane en éliminant les valeurs aberrantes. La valorisation totale de chaque portefeuille est recalculée en utilisant les « bonnes » données de marché. La valorisation des instruments gérés par W (calculée par le système) étaient fausses pendant des semaines. C’est-à-dire, on vendait aux clients des produits largement surestimés et les clients n’avaient aucun moyen de contrôle sur les prix fournis. Même en interne, le processus ne nous permettait pas, en tant que risque manager, d’en vérifier les données quotidiennement.
En continuant à travailler à B, je me suis mis à réfléchir sur mon existence professionnelle, à quoi j’étais vraiment formé ? Je ne peux pas continuer à manipuler les données financières, à agir au bon vouloir de mon N+2 qui n’avait aucun scrupule à baratiner les contrôleurs de la banque centrale ou les différents auditeurs internes et externes qui se présentaient. Le pire, c’est que ces derniers étaient bien conscients de ce baratin et leur seule réponse est que ces produits étaient tellement complexes qu’ils ne pouvaient en vérifier l’exactitude des données fournis. Mais alors qui les arrêtera ? Les semaines suivantes furent le début de la dégringolade du système financier, les faillites des sociétés se succédaient, on ne parlait plus que de ces banquiers qui ont foiré, qui ont mis l’économie réelle dans de sales draps. Mais le pire pour moi, c’était que ma banque faisait des revenus exceptionnels. Pourquoi ? Parce qu’elle a tout simplement changé ses positions à la vente pour gagner de l’argent à la baisse ! Ça a l’air techniquement simple, mais éthiquement ça n’a aucun sens, ils vendent ce qu’ils n’ont pas (Maysir), ils sont en train de gagner des fortunes sur la misère des autres. On était dans une bulle (comme dans le film matrix) où les règles étaient différentes. C’était des règles mathématiques dépourvues de sens fonctionnels et encore moins d’éthiques. La banque elle, est toujours gagnante, quoi qu’il arrive, c’est une règle absolue ! Les perdants, c’étaient les petits épargnants, ceux qui leur faisaient confiance. Parfois, c’était des économies de toute une vie partie en fumée à coup de formules mathématiques.
Et là, je n’étais pas encore au bout de mes surprises. En me documentant sur le monde américain, je me suis rendu compte que B était plutôt une banque relativement morale! Les banques américaines comme Goldman Sachs seraient responsables de la majorité des misères du dernier siècle depuis les guerres mondiales, à la crise des Subprimes, à la probable faillite de l’Europe …Non seulement ils spéculent sur des évènements néfastes à l’Homme (faillite de l’Europe), mais en plus, ils se donnent les moyens politiquement de réaliser leur pari!
Le monde est devenu fou, 90% de la richesse mondiale est sous forme de produits dérivés. C’est-à-dire des produits de pure spéculation. Le sous-jacent est souvent omis du contrat (comme si on vendait des assurances de voitures sans voitures). De plus, ces options de vente permettaient de gagner beaucoup d’argent suite à la baisse des titres financiers. On peut ainsi miser peu et gagner énormément (relativement à la mise) suite à la baisse du sous-jacent. Ce sont des produits à effet de levier. De plus, les banques n’avaient aucun remords à octroyer des crédits de milliardaires à des américains de revenus très modestes. Ils se protègent du risque de défaut de leurs contreparties grâce aux hypothèques mais surtout grâce aux CDS, ces options de couvertures bien douteuses qui ont pourri la chaine financière toute entière (assurances, états, contribuables). De plus, les Hedge-funds (ces sociétés de gestion spéculatives qui « jouent » avec la retraite des américains !) spéculent avec des effets de levier sur la baisse des titres financiers. Imaginez que le titre de l’action Porsche (suite à son rachat par Volkswagen) a fait +300% puis -300% en l’espace de 2 jours ! Il n’y a plus aucune logique financière, comment voulez-vous que dans ces conditions, un investisseur raisonnable puisse investir le moindre sous pour aider des entreprises à prospérer ? La finance s’auto détruit. Et les nombreuses manipulations financières (cours des devises, taux d’intérêt) ne devaient que retarder la mort annoncée de la finance occidentale moderne. Mais c’était sans intégrer un élément primordial, les politiques. Un ami africain me disait qu’on faisait la politique en fin de carrière pour protéger les gains récoltés pendant. Cette phrase raisonne dans ma tête en regardant ce cirque récurrent de politiciens qui nous promettent de changer ce monde financier. Et pourtant, rien n’a changé depuis 5ans, c’est toujours les mêmes pratiques, les mêmes bonus, les mêmes dérives… Comment veux-tu que ça change, si les financiers et les politiciens sont toujours d’aussi bons amis ? En fait, c’est pire, ce sont les mêmes! C’est bien des anciens de Goldman Sachs (la banque qui dirige le monde) les premiers ministres de l’Italie, de la Grèce et à la tête de la banque centrale Européenne ! A ce rythme, on ne s’en sortira jamais. La finance éthique ne pourra se mettre en place que si les politiciens jouent le jeu et affichent une indépendance et une transparence à toute épreuve. Je ne reproche pas aux banquiers leur soif de gain, je reproche surtout aux politiciens l’absence de cadre politique et juridique à une finance saine, équitable et socialement responsable.
Beaucoup de travail nous attend. Un monde financier propre, ça ne sera pas pour demain. La finance islamique en prohibant les grands maux de la finance conventionnelle (interdiction de Riba, de spéculation et d’incertitude) pourrait bien être l’alternative salutaire de la finance. Cette finance se caractérise par deux qualités très importantes : Le partage des risques et des pertes (PPP) et la tangibilité de tout investissement. La règle de PPP avantagera une solidarité du banquier au client ce qui nous évitera bien tout conflit d’intérêt. La tangibilité restaurera l’économie sur de bases saines et réelles (fini la virtualité financière). Mais ça ne se fera pas sans l’aide des politiciens pour assurer le cadre légale et la liquidité nécessaire à la mise en pratique de cette finance.
Salam, Moi j’ai travaillé il y’a qq temps dans la finance en maths fi, et el hamdulillah j’ai arrété car ce n’est qu’une gigantesque escroquerie, et le krash financier qui va survenir va tout emporter. Al hamdulillah qu’on est musulmans
ce que votre traider essaie d’expliquer c’est en fait une copie du gigantesque arnaque faite par la plus puissante banque financière au monde GOLDMAN SACHS(produits appellée) ABACUS qui joue avec avec des états (LA grèce exemple) et non pas des simples petits clients.
c’est une simple jeux ou la banque sélectionne les produits les plus risqué 2/elle crée un nouveau produit et lui donne une note AAA (triple A) meilleure note 3/ elle vend ce produit à ces clients 4/puis la banque spucule a la baisse sur ces titres et tire profit énorme (les pauvres traiders) des ARNAQUEURS…..
Jacques Attali qui a été l’invité de Mac SA Janvier dernier prône une relation directe entre les institutions financière mondiale et les investisseurs/entrepreneurs locales. C’est clair que la prochaine phase visera le micro-crédit et non uniquement les dettes souveraines.
Comme si la Gréce est une pauvre victime. Renseignez vous et vous verrez a quels point les politiciens Grecs ont maquillé les comptes et fait monter la mayonnaise G$, ce qui est certe ethniquement condamnable pour sa spéculation contre
Pour la finance islamique: HAHAHAHA c’est la pire arnaque intellectuelle qu’on ai jamais faites. Le RIBA c’est l’usure en gros des intérêt USURIERS. Or la finance islamique ne prête jamais a 0%! Non bien plus et pour se faire elle camoufle ça en achat / vente donc si j’achète un appart a 100.000 DT. C’est la banque qui l’achète et me le revend SANS USURE a 150.000 DT…. Haj Mohamed/ Mohamed El HAj! Juste les intérêt ont été camouflé dans l’achat vente et en plus si j’emprunt a un banque PAS ISLAMIQUE si j’ai des rentrée d’argent important je pense solder plutôt mon crédit ou le faire racheter si les taux baisses Or avec un bon financier islamique tu es bien ferré. J’y crois pas a cette utopie de la finance islamique, car un financier est la pour faire pousser son blé et non pour le distribuer gratos. Pour les fan de finances islamique lisez un peu la macro-économie et les politiques monétaires et vous verrez le taux d’intérêt est un instrument. En plus en Europe regardez les crédit immobiliers sont a 3-4% sur 20 ans. Trouvez une banque islamique qui vous propose un tel taux? Le boom dans la finance islamique/ banque c’est qu’on veut juste ferrer les nababs du golfs et gérer les petro dollars. NI PLUS NI MOINS en gros une réponse à l’offre et la demande et non une quelconque suprématie de la finance islamique! Les financiers
Allez la finance est bien plus complexe et n’a pas d’âme malheureusement car la finalité corrompt la finance.
“elle camoufle ça en achat / vente donc si j’achète un appart a 100.000 DT”, oui c’est vrai et il existe une vraie divergence entre les savants islamiques sur ce sujet. Mais la finance dite islamique ne se limite pas a cela. Par islamique on entend plus volontiers l’interdiction des prêts à intérêts et le partage des risques.
Y a du vrai dans ce que raconte ce risque manager, mais ceci dit les clients ne sont pas des pauvres clients, mais des personnes physiques ou morales fortunées, qui voulaient jouer et qui ont perdu. On joue pas si on connait pas les regles du jeu … pour ce qui est du systeme bancaire, le terme moral est bien inapproprié, denue de sens, encore plus si il est assimile au concept de la bonne vieille fausse notion d’economie réelle, qui elle meme est denuee de sens. Il faut comprendre que le probleme n’est pas les produits dérives, et que 90% de la richesse n’est pas sous forme de produits dérives (ce sont des flux financiers et non de la valeur creee), mais la politique monetaire qu’elle soit islamique ou pas, le modele economique “reel” est base sur deux principes:
-la croissance par la dette
-le systeme de credit fractionnaire(en d’autres termes une banque peut preter une somme 10 fois egale a ses propres fonds et depots d’argents)
Ceci rend les cycles inflationnistes et deflationnistes plus récurrent, et tend vers des phases d’argents abondants et puis de contraction monétaire, qui est a l’origine des crises.
La solution a ete proposee par plusieurs economistes, et ne reside nullement dans la finance islamique, qui n’est qu’une pale copie du syteme actuel, documentez vous avant d’arriver en affirmatif.
D’autant plus que ce texte est techniquement tres faible, et ca m’etonne qu’un trader en soit l’auteur:
-pour parler de produits derives, il faut definir la classe d’actifs avant, les derives sur actions ou taux d’interet sont très differents de ceux sur credits bases sur des modeles mathematiques peu fiables et sur des hypotheses economiques qui tiennent peu la route. Les produits derives a la base sont des produits de couverture, et constituent un tres bon moyen de creation de la richesse. Les spéculateurs sont en moyenne perdants, et l’asymetrie des besoins fait l’utilite des produits dérives.
-” Imaginez que le titre de l’action Porsche (suite à son rachat par Volkswagen) a fait +300% puis -300% en l’espace de 2 jours” cette phrase est d’un absure inégalable, comment une action peut perdre 300%, elle devient negative ou quoi (posseder l’action serait l’equivalent d’etre endette de 2 fois sa valeur … hahaha brillant), je pense que notre ami voulait dire ‘ Imaginez que le titre de l’action Porsche (suite à son rachat par Volkswagen) a fait +300% puis -75% en l’espace de 2 jours’ pour dire que l’action en deux jours a repris son cours naturel …
Enfin, c’est tres approximatif tout cela pour meriter une publication.
Le sujet est sérieux, et oui le systeme financier est malade comme toute l’economie mondiale basse sur un systeme monetaire de banques centrales, émettant de l’argent sans valeur intrinsèque …
Amateur les gars, amateur.
Signe un trader tunisien!
Désolé mais x+300-300=0+x=0 et en aucun cas cela donnerai une valeur négative. Exemple: la valeur de l’action est de 75, a laquelle on ajoute 300% donc 75×300%/100= valeur 225. Puis 2 jours après elle reperdra ses 300% donc valeur 225×100/300%= à la valeur 75 d’origine. Excusez moi monsieur mais si tous les traders tunisiens compte comme vous on est pas sortie de l’auberge.
Signé un tunisien de formation littéraire!
Bon, ca se voit que tu es littéraire +300% mon ami veut dire: x*(1+3) = 4*x et -300% ca veut dire X*(1-3)= -2X<0 … quand on dit 300% ou 20% c'est de quelque chose mon pote on ajoute pas 300% en absolu, ce n'est pas un nombre abruti.
Bon l'humilite devrait etre une des qualites de gens litteraires comme toi …
Je ne peux m'empêcher, de te dire de te calmer la prochaine fois.
Un trader tunisien qui sache faire des calculs d'ecole primaire …
Merci pour les insultes d’abruti et petit con. Pour répndre, j’ai utilisé la valeur de départ “75” pour illustrer mon exemple. Et c’est en toute humilité que je maintien que mes exemple et mode de calcul se tiennent. Je n’ai jamais dis que x+300-300=0 mais 75+300-300= 75. x= 75 donc x+300-300=x. Voila le mode de calcul simple que j’ai utilisé. Merci encore pour les insultes.
Merci aussi de corriger la conjugaison de donner. On est jamais trop attentif avec la langue de Molière.
“tous les traders tunisiens compte comme vous on est pas sortie de l’auberge” pour un litteraire y a des erreurs d’orthographe compte(nt) sorti sans e
x+300-300=0+x=0 non petit con c’est x, et puis 300% pas 300 petit con!
“cela donnerai” donnerai(t) abruti …
“Excusez moi monsieur ” pour tes capacites coginitives je ne peux que t’excuser!
Pff, pourtant on t’a donne une cervelle pour reflechir avec, une moelle epiniere aurait suffi!
Revise tes lettres, le génie.
Encore merci pour la correction concernant le participe passé de sortir. Et je ne peux que reconnaitre que si on comprend la phrase de l’auteur comme vous l’avez fais alors oui votre mode de calcul serait le bon et x+300% – 300% donnera une valeur négative.
Excuse mon agressivité, c’est une deformation professionnelle! Rien de personnel, bonne continuation …
[…] Je me rappellerais toujours de ce début du mois d’Aout 2007. Je n’avais qu’un seul rêve : Rejoindre l’équipe de trading de volatilité de la banque B. Je les voyais avec de gros yeux et j’étais fasciné par ce métier impressionnant qui jonglait entre des équations mathématiques super complexes et une vérité financière tenue secrète. C’étaient les meilleurs et forcément les mieux payés. Un monde sans pitié qui nécessite un sans-faute relatif (aux yeux des grands managers), un monde « de bonus » que me rappelait souvent mon N+2. Étant dans la petite salle du fond réservée aux « petits » risque managers, j’étais tout content d’envoyer mon CV au chef de trading volatilité de la salle de marché, ce jour du 3 Aout 2007. Le chef de trading m’a répondu oralement en me promettant d’étudier sérieusement ma candidature une fois revenu des vacances… […]
[…] Je me rappellerais toujours de ce début du mois d’Aout 2007. Je n’avais qu’un seul rêve : Rejoindre l’équipe de trading de volatilité de la banque B. Je les voyais avec de gros yeux et j’étais fasciné par ce métier impressionnant qui jonglait entre des équations mathématiques super complexes et une vérité financière tenue secrète. C’étaient les meilleurs et forcément les mieux payés. Un monde sans pitié qui nécessite un sans-faute relatif (aux yeux des grands managers), un monde « de bonus » que me rappelait souvent mon N+2. Étant dans la petite salle du fond réservée aux « petits » risque managers, j’étais tout content d’envoyer mon CV au chef de trading volatilité de la salle de marché, ce jour du 3 Aout 2007. Le chef de trading m’a répondu oralement en me promettant d’étudier sérieusement ma candidature une fois revenu des vacances… […]
@Un trader anonyme
Bonjour
Vous concluez: “La finance islamique en prohibant les grands maux de la finance conventionnelle (interdiction de Riba, de spéculation et d’incertitude) pourrait bien être l’alternative salutaire de la finance”. Oui, c’est tout à fait juste. La finane islamique et ce qu’on appelle plus généralement l’économie islamique pourraient être de bonnes alternatives à l’économie dite conventionnelle et ce via les valeurs éthiques que recèlent ces disciplines et qui émanent du Coran et de la Sunna. Le problème est que la plupart des économistes islamiques, exception faite de certains fondateurs, ont inscrit leurs travaux dans une volonté d’islamiser l’économie néo classique et le néo libéralisme, et donc le capitalisme le plus sauvage. Un exemple parmi d’autres: il n’y a qu’à voir l’utilisation faite par les banques islamiques de certains modes de financement islamiques. Ce ne sont pas, dans les opérations de ces banques, les modes où la notion de PPP est forte qui sont utilisés, mais plutôt ceux où les perspectives de profit sont grandes…Ce n’est certainement pas en islamisant la modernité que nous pourrions servir nos sociétés. Ni en modernisant l’islam, non plus. Notre religion a ses caractéristiques propres et il ne tient qu’à nous, et à nous seuls, de voir dans ces caractéristiques la solution ou le problème ou, ce qui est plus juste, la solution ET le problème. Reste à savoir comment relire notre religion pour que la part solution soit préponderante.
[…] Nawaat Au coeur des salles de marchés : Témoignage d'un ex-trader tunisien Nawaat Les banques américaines comme Goldman Sachs seraient responsables de la majorité des misères du dernier siècle depuis les guerres mondiales, à la crise des Subprimes,… […]
[…] Ce n’est guère mieux dans les hautes sphères de la finance internationale , comme en témoigne sur nos colonnes un ex-trader tunisien. […]
L’anonyme est un risk manager dans une salle de marché…ok mais pourquoi parler d’un ex-trader dans ce cas?
Bref, je trouve l’article un peu trop gneu gneu et versant dans les théories du bien contre le mal et des petits épargnants qu’on dépouille de leur petites économies. C’est caricatural je trouve…les plus gros dégâts de la crise des subprimes c’est les salariés des banques qui les ont subis principalement. Combien de ces petits épargnants achetaient des produits structurés?
Alors oui il y a eu un impact sur la bourse mais les arbres ne montent pas au ciel non plus. C’est illusoire de penser qu’il n’y a pas de bulles (et donc forcément de dégonflement).
Quant à la finance islamique, je fais confiance aux têtes pensantes de GS et consorts pour investir le terrain (ils ont déjà essayé d’ailleurs d’émettre des sukuks en 2012). Penser que c’est cela qui va assainir l’investissement, c’est comment dire un peu léger comme raisonnement.