On dit qu’en politique on ne meurt jamais et il me semble que ceci est encore plus vrai en Tunisie !
En effet, peut-on vraiment être démocrate lorsqu’après une carrière en politique qui s’étend sur presque 60 ans, on s’accroche toujours bec et ongles au pouvoir et au devant de la scène en refusant de passer le flambeau aux plus jeunes ? Après tout, n’est-ce pas cette mentalité qui a permis à Bourguiba et à Zaba de régner pendant des décennies sur la Tunisie ? La démocratie n’est-elle pas par définition contradictoire avec cette attitude de confondre un partie, ses idées, son idéologie, son programme, son avenir etc. avec l’image d’une seule personne ?
Ce sont ces questions qui me font penser à quel point la candidature de Béji Caïd Essebssi (BCE) au présidentielle est à la fois ironique, triste et dangereuse.
C’est ironique
D’une part, pour ceux qui ne le savent pas, BCE a presque le même âge que les deux anciens présidents Américain Jimmy carter et George Bush Sr. et l’ancien président français Valéry Giscard D’estaing. Comme le montre le graphique ci-dessous, Jimmy carter et Valéry Giscard D’estaing ont quitté le pouvoir il y a 33 ans alors que George Bush Sr. n’est plus président depuis 22 ans ! D’autre part, BCE est beaucoup plus vieux que la plupart des autres candidats : il a respectivement 37 ans, 22 ans et 19 ans de plus que Mohamed Frikha, Hamma Hammami et Moncef Marzougui.
Même par rapport aux autres pays (voir graphique ci-dessous), la candidature de BCE est atypique. En effet, parmi tous les présidents élus en 2013, BCE n’est dépassé en termes d’âge que par Robert Mugabe, un dictateur invétéré, et par Gerogio Napolitano (le système politique italien n’est pas vraiment le modèle auquel on aspire!). En plus, n’oublions pas que lorsqu’il a été destitué par Zaba pour des raisons liées à son âge, Bourguiba n’avait que 84 ans. C’est-à-dire cinq ans de moins que BCE en ce moment !
C’est triste
BCE trimbale derrière lui presque 60 ans de carrière politique. Il a occupé des postes à responsabilités très tôt dans sa carrière: directeur de la sureté nationale, ministre de l’intérieur, ministre de la défense, ambassadeur en France, président de la chambre des députés et j’en passe. D’ailleurs, c’est pendant qu’il occupait le poste de directeur de la sûreté nationale que l’on a exécuté Lazhar Chraiti et ses camarades et qui n’ont été réhabilité qu’après la révolution.
Donc, si on n’est pas prêt à se poser des questions quant à la responsabilité des décideurs de l’époque, y compris BCE, dans ses exécutions, au moins il faut avouer que ce dernier a eu largement le temps pour faire sa contribution! Honnêtement, après tout ce temps, qu’est ce qu’il a encore de plus à donner ?
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que ceux qui poussent actuellement BCE pour devenir président malgré son âge, ce sont les mêmes qui ont bloqué il y a quelques mois la candidature de Ahmed Mestiri, l’homme le plus intègre de la scène politique tunisienne, et celle de Mustapha Filali pour des raisons d’âge. Ceci n’est-il pas une écœurante inconsistance du discours ?
C’est dangereux
Qu’on le veuille ou non, les révolutions ont causé un schisme profond dans les sociétés arabes.
D’un coté, il y a les anciens opprimés qui ont longtemps souffert de la dictature et qui voient dans ses révolutions une opportunité historique pour en finir une fois pour toute avec le parti unique, le leader unique, le discours unique, etc. Ce clan semble être prêt à payer le prix fort en termes d’insécurité, de chômage, etc. pour arriver à cet objectif. En ce moment, devant la poussée antirévolutionnaire, ce clan est indéniablement dos au mûr.
De l’autre coté, il y a ceux qui se croient intrinsèquement supérieur à cette vermine révolutionnaire qui est sortie des prisons pour occuper le devant de la scène en les empêchant de faire ce qui leur revient de plein droit. Ce clan se voie comme l’héritier légitime des anciens régimes et que c’est à lui qu’incombe la responsabilité de reconstruire l’Etat et d’instaurer la démocratie même s’il est foncièrement anti-démocratique ! Il est clair que c’est ce dernier clan qui est en train de prendre le dessus.
En Tunisie, BCE est de fait le chef de fil de ce dernier clan. D’ailleurs, après avoir déclaré être lui et ses compagnons propriétaires, alors que les autres étaient locataires, BCE ne cache plus sa détermination d’exclure les autres en cas de victoire. Cette devise électorale, qui sert à rallier les troupes et par la même occasion pomper un peu plus de soutient moral et en nature (voitures blindées !) aux Khaliji affolés par l’ascension des frères musulmans aux pouvoirs, est pour le moins dangereuse. En effet, cette attitude est une preuve irréfutable que pour ce clan la démocratie n’est qu’un slogan que l’on va utiliser comme tremplin pour cloner l’ancien système « Bourguibo-Ben-Aliste ». Sinon comment expliquer l’expulsion d’Omar Shabou et Nouredine Ben Ticha qui ont osé critiquer l’âge de BCE?
En conclusion, il est temps que BCE tire sa révérence et qu’il laisse la place aux autres. Après tout, la Tunisie n’est pas stérile et il y a des milliers de personnes beaucoup plus jeunes, beaucoup plus compétentes, et surtout qui ne trimbalent pas derrière elles une longue expérience acquise sous la dictature.
Update:
Merci à Abou Iyed d’avoir attiré mon attention sur quelques coquilles.
Je suis TUNISIEN et Je voterai pour Nidaa :
BAJBOUJ, ce Beau Grand Vétéran,
Président de notre Pays,
Rassembleur du peuple et
Assureur de l’avenir de la Tunisie.
Nidaa Tounes est notre favori,
Nidaa Tounes est notre Parti.
BCE demeurera notre fleuron politique,
Que Dieu le garde et protège notre Patrie.
BAJBOUJ Président et le Nidaa est notre Parti.
Béji Caid Essebsi un président élu????????????????
Je n’ai de préférence pour aucun des 27 candidats. Mon choix sera dicté compte tenu d’arguments objectifs. Quelle personne peut le mieux servir les intérêts de la Tunisie Compte tenu des prérogatives que lui donnent la constitution ? Quel candidat possède le CHARISME la CLAIRVOYANCE et la SAGESSE qu’il faut pour rassembler les tunisiens et donner la meilleure image de la Tunisie à l’international. Pour moi au moins 24 sinon 25 candidats ne répondent pas à ces critères. mon choix devient nettement plus simple.
BCE, perturbe le débat, et porte en lui même la grande perturbation au projet national réformiste et démocratique au quel aspire le peuple après la révolution. BCE, DÉGAGE.
et puis, j e pense que la multiplicité des candidats ne va pas poser problème aux électeurs.
Il y a, à mon sens, trois candidats qui se distinguent par leur force et capacité de porter l’état et de comprendre les enjeux au delà que sont des enjeux posés pour des partis politiques. (L’enjeu de la justice transitionnelle, du développement, de la dette publique, du terrorisme, l’économie parallèle et contre bande, l’économie informelle, la souveraineté sur les énergies, l’eau- et l’ensemble des secteurs stratégiques-), ces enjeux se posent pour toute la collectivité nationale en étant des défis immédiats, et ce n’est pas un programme d’un parti qui va apporter seul les réponses d’urgences et de court terme. Pour moi, ces candidats, capable d’apporter les réponses que les tunisiens attendent, au delà de leur parti, et même au delà d’une majorité gouvernementale, sont : Marzouki, Ben Jaafer et Morgène. Chaque personnalité, de ces trois, a des choses qui ne jouent pas en sa faveur, certes, mais en démocratie, le peuple est souverain et son choix est un choix souverain. Ces candidats auront la capacité de faire travailler la grande majorité des tunisiens pour apporter et produire l’effort nécessaire.
BCE, sa présence politique aujourd’hui, pour moi, est une sorte de perturbation du débat politique, Idem pour le candidat Ezouiari, candidat de Hamed el Karoui, idem pour Kamel Ennabli. Ce n’est pas avec des calculateurs ‘’ qui ont beaucoup à se rapprocher’’ que la Tunisie va répondre sereinement et uni et dans une stabilité politique à ces grands enjeux.
Avec ces trois candidats, le débat n’a aucun sens, et il ne pourra pas avoir avec eux trois du débat. Donc, voila Bce est un vétéran, OK (merci pour ses services !). Mais il est temps qu’il se repose, et qu’il quitte la seine politique.
Ben Ali harab
Mandhouj Tarek
c’est une vraie insulte pour la révolution de notre peuple que de choisir BCE comme candidat aux élections présidentielles . c’est vraiment la honte .est ce que LA TUNISIE est devenue à ce point STÉRILE ; ?
Il est clair que chacun a le droit de penser ce que bon lui semble. Mais en lisant certains commentaires ici et sur la page facebook de Nawaat, j’ai bizarrement une impression de déjà-vu. Cela me rappel l’armada de facebookeurs RCDistes et leur fanatisme pour la candidature de Ben Ali pour la présidentielle de 2009. Ai-je tort ?
Essibsi devait etre en prison pour les meurtres et les tortures et les malversations , c’est un profiteur et il ne seras jamais le president de la Tunisie libre et revolte et jeune.vive la Tunisie de la revolution
cordialement et patriotiquement
wild el bled
La présidentielle est d’importance relative, car les pouvoirs d’un président, quels que soient son talent et son aura, sont lilmités comparativement au gouvernement. Et la querelle sur l’age des candidats -un candidat?- ou à propos de leurs responsabilités passées, me parait laisser de coté des responsabilités et des fautes récentes qui n’ont point besoin que l’on se fasse archéologue.
Les Islamistes ont noyauté les administrations, nommés sous-préfets et préfets à leur solde, ont adoubé des ministres imposant leurs préférences dans le cadre du “dialogue national” au point que leur gourou a pu dire”…nous avons quitté le gouvernement, mais pas le pouvoir…”.
Ala veille des élections, il serait plus pertinent d’analyser le bilan de ceux qui ont eu la main haute sur le pays, favorisant le terrorisme quand ils ne l’ont pas tout bonnement parrainé et encouragé.
Ainsi, l’écran de fumée veut cacher ces atteintes graves et profondes au pays et contre son peuple par des hommes que rien ne qualifie pour gouverner, tant ils sont mieux préparés pour tenir des prèches ou manier le verbe assassin en faveur de thèses anti-démocratiques.
Le danger n’est pas ce qui guette le pays, il est en place et attend de regagner quelque légitimité électorale que les combines et les achats de voix pourraient lui faire obtenir.
Je ne joindrai pas ma plume au concert de dénonciation à caractère équivoque -tant il ne vise qu’une partie du syndrome- et tristement partisan “contre son plein gré” jouant une partition à lair bien connu.
Le débat politique ne s’arrête pas sur le sujet de Bce, et heureusement. L’avenir de la Tunisie repose sur autre chose que se focaliser sur ce personnage.
Il est vrai que son parcours est dense ”dictature/police”, et maintenant il s’emploie à construire une ”dictature/politique” mais avec les mêmes acteurs d’elfassed essiyassi de ZABA.
Moi j’ai envie de poser quelques questions:
Après les élections est ce que la Tunisie empruntera une ligne historique dans le sens des exigences de la révolution ”exigences propres à toute histoire qui avance” Justice transitionnelle et puis on n’en parle plus de la dictature et ses attaques contre les personnes, les partis et les biens, c’est à dire mettre fin au volet pénal et de compensation et y compris le volet hommes d’affaires et entreprises ? et là on passera automatiquement et par la logique de l’histoire à une réconciliation nationale où chacun va vivre sa liberté et pour nous individus, partis politiques, familles idéologiques, population des territoires marginalisées, la dictature ne sera qu’une séquence du passé qu’il ne faut jamais reproduire et il faut une fois pour toute se mettre au travail pour réorganiser la vie politique , économique et sociale du pays sur la base d’un vrai programme de développement et de relance afin de permettre à notre population, enfance, jeunesse, actives, sans emploi, homme, femme de jouir des richesses communes et d’un environnement social Pacifique/paisible .
Je pense que la rupture avec la dictature ne pourra se traduire dans le cadre d’un projet de construction de la nouvelle Tunisie de la liberté, de la dignité, de la démocratie, de la culture de l’effort, qu’à travers ce processus historique ‘’politiquement très fort’’ (justice transitionnelle, réconciliation nationale, projet de développement et de faire autrement que reproduire des nouvelles dictatures). Ainsi la Tunisie se prendra en charge comme une grande dame et en mettra fin automatiquement à la culture de la division que depuis mars 1934 les destouriens et les rcdistes lui ont construit un environnement propice. Aujourd’hui ce n’est plus à travers la culture de la division que la Tunisie va se développer et gagner en souveraineté et faire gagner son peuple en dignité.
La débat électoral, aujourd’hui, parait moue et sans grandes initiatives ni propositions de valeur ou révolutionnaires, surtout de la part des grands partis, mais disant que par la volonté de plusieurs pour la continuité du dialogue national, par la volonté de plusieurs de travailler avec d’autres, c’est déjà une avancée et qu’en tunisie la dictature du produit unique ne se reproduira pas/plus.
On se posera certainement et légitimement, la question, et le dialogue national, va durer jusqu’à quand ? Pour moi une société qui ne dialogue pas est une société qui va vers l’échec. Pour un pays comme la Tunisie (des siècles du régime unique, 75 ans de colonisation, 60 de dictature, où spoliation, division, endettement ont fait ravage) des partis politiques qui ne dialoguent pas au sein d’une instance reconnue en dehors des institutions constitutionnelles (les différentes assemblées de la république, parlement, conseil régionaux, locaux…) sont des partis qui n’ont rien compris du sens de la révolution.
La Tunisie a besoin des énormes reformes structurelles, cela dépasse de loin la capacité d’un parti et toutes les bonnes volontés d’une majorité gouvernementale, large soit-elle. Le dialogue national, pourra être révisé au delà de quartette, et pourra aider/éclairer la décision gouvernementale, et surtout on pourra approfondir le débat sur les grands sujets (l’éducation, la santé, la dette, les richesses souveraines) et les gouvernements successifs sauront lieux bâtir les grandes politiques dont la nouvelle Tunisie a besoin, pour les dix/vingt ans à venir et pour les cent ans) à venir. Cette forme de dialogue national n’empêche en aucun cas le combat démocratique et le débat politique. Nous aurons au plus clair des options de gauche comme des options de droite, mais toujours avec des constantes irrévocables, démocratie, droits de l’homme, égalité femme-homme. Donc on avancera toujours vers plus de souveraineté sur nos richesses, et au niveau de notre diplomatie, vers plus de dignité et plus de prospérité pour l’ensemble de nos citoyens.
Nous sommes en révolution, continuons là.
Voila voila
Tarek MANDHOUJ
@Houcine :
« Et la querelle sur l’age des candidats -un candidat?- ou à propos de leurs responsabilités passées, me parait laisser de coté des responsabilités et des fautes récentes qui n’ont point besoin que l’on se fasse archéologue. »
J’aime bien comment vous faites abstraction des 60 dernières années en considérant que l’origine du temps commence avec la Troïka qui n’a gouverné que pendant trois ans. Pourquoi cette dernière serait elle plus responsable que ceux qui ont gouverné pendant des décennies sous la dictature ? Pourquoi cette amnésie sélective?
لو كان جاء في تونس رجال (بالمعنى الحقيقي للرجولة وليس الذكورة) ولو كان جاء في تونس نساء حراير (بالمعنى الكامل للتحرر والحرية) راهو الباجي قايد السبسي وراشد الغنوشي يقسمو في القفّة في سجن المرناقية وحاطّين المنصف المرزوقي يغسللهم في ساقيهم. أما باعتبار السواد الأعظم من الشعب التونسي العظيم ليسوا سوى لحّاسة وانتهازيين فعادي جدا أنو أمثال هؤلاء المجرمين يحكموا في مصير البلاد مدى الحياة. وبما أنوا أغلب الذكور في هذه البلاد إما لحّاسة عند الباجي أو نخّاسة عند رأس المال أو خرفان وحمير عند الغنوشي وبما أنو أغلب النساء في تونس يا إما يرقصوا على طار بوفلس عند البجبوج أو يهزوا في الأعلام ويغنيوا في “في حماك ربنا” عند زميم الخوانجية فلماذا التساؤل أصلا على سن الأول أو حتى الثاني؟ وعلاش مستغربين أنهم يحكموا ومكبشين في الكرسي من المهد إلى اللحد وربما حتى يعملولهم أوفر (*) ويدفنوه معاهم نهار موتهم؟ المشكلة موش في الديمقراطية. المشكلة في الشعب
(*) offre
@TunEconomist:
Je ne crois pas faire preuve d’amnésie, ayant le “privilège” d’avoir vécu sous le règne de Bourguiba et connu celui de Ben Ali par ses agents consulaires et leurs pratiques. Je veux seulement que l’on ne mette pas sous le boisseau les pratiques des Nahdhaoui en concentrant les attaques sur la personne de BCE.
Les islamistes qui se drapent dans des discours habillés de démocratisme, et dont les actions consistent à coloniser les esprits et tous les espaces de décision plaçant leurs affidés dans tous les rouages, qui agissent avec violence -fùt elle seulement verbale- ou pactisent avec le terrorisme quand ils n’en sont sont pas tout bonnement les initiateurs et parrains, me paraissent autrement plus dangereux pour la population et le pays.
Or, à lire avec attention ce qui s’écrit ça et là, j’observe une belle discrétion sur tous ces aspects.
Par ailleurs, la mobilisation de la société civile nous a évités une constitution dont la religion eùt été le paradigme sans se garantir contre son hégémonie. Une hégémonie qui porte en elle tous les ingrédients d’une régression assurée si l’on songe aux droits élémentaires à organiser sa vie tout aussi bien que le droit à la liberté de penser …
Ainsi, pour moi, dénoncer exclusivement les fautes et crimes du passé lointain, désormais, c’est se rendre aveugle au présent et en mème temps coupable, à son corps défendant, de complicité avec les fauteurs de trouble et responsables de la régression sociétale et du reflux économique et social.
J’espères un jour ouvrir votre page d’accueil et ne pas trouver un article hostile à BCE. C’est systématique. Et ça devient de l’acharnement. Vous ne vous occupez pas aussi assidument d’autres candidats à la présidentielle, y compris d’ailleurs les candidats qui ont été ministres de Ben Ali jusqu’au 14 Janvier 2014.
BCE est un vieux monsieur c’est vrai, mais je ne crois pas que l’argument de l’âge soit recevable. Il brigue un mandat de président de la république. Un poste à responsabilité limité qui sied à un vieux sage. Avec lui au moins, je suis sûr que l’armée et la police auront les coudées franches pour lutter contre le terrorisme sans arrières pensées. Ce jeunisme devient d’ailleurs fatiguant et est un forme de ségrégation franchement exaspérante. Pour tout vous dire, je préfère mille fois le vieux BCE au jeune S. Riahi.
Il a aussi été un ministre de Bourguiba pendant longtemps. Je ne vois pas ce qu’il y a de déshonorant en cela. Il a au moins la connaissance de la diplomatie et de l’armée, domaines qui sont pile poil dans ses prérogatives. Pour finir, c’est un monsieur sur lequel tout le monde tape depuis des mois – il l’a d’ailleurs parfois mérité – et que je n’ai pas entendu se plaindre ou menacer les médias, contrairement à d’autres candidats à la présidentielle.
@Abou iyed
Que diriez vous d’écrire une opinion sur Slim Riahi (apparemment il ne vous plait pas trop) ou n’importe quel autre candidat et l’envoyer à Nawaat pour publication ? Dans ce cas, seriez-vous prêt à admettre que vous avez eu tort ?
Je ne suis pas en position pour parler au nom de Nawaat, mais insinuer qu’elle a un agenda caché contre tel ou tel parti ou un tel ou tel candidat est tout simplement incorrecte. Vous avez quelque chose à dire, alors rappelez-vous de la devise de Nawaat : « don’t hate the media, be the media».
Cordialement,
Excusez ma vulgarité, mais je crois en une maxime : “Les opinions c’est comme les trous du c**, tout le monde en a une”. Je ne suis pas un éditorialiste ni un commentateur. Je ne me reconnais d’ailleurs pas l’outrecuidance de m’attaquer à quelqu’un, fût-ce-t-il un homme politique, pour son âge, son poids ou son faciès. Vous êtes d’ailleurs tellement aveuglé par votre détestation que vous ne reconnaissez pas à un citoyen tunisien le droit de se présenter à des élections : Vous jugez triste et dangereux le fait que ce monsieur “se présente” seulement aux élections. Vous voudriez donc en somme un filtrage des candidatures par une autorité tutélaire ou par une loi qui écarterait une catégorie d’indésirables pour leur âge ou leur appartenance politique.
Vous évoquez le modèle (ça s’écrit comme cela en français, il faut vous corriger) italien auquel, selon vous, on n’aspire pas (c’est qui on ?) . J’aimerais que vous développiez votre argumentaire. Car, détrompez vous monsieur, c’est le modèle précisément auquel aspire un parti important comme Ennahdha. C’est d’ailleurs le vrai sens de son initiative de “président consensuel”.
Vous citez la campagne qui a visé A. Mestiri pur son âge. Vous avez entièrement raison. Mais vous oubliez qu’il s’agissait, pour sa part, d’une candidature pour la présidence du gouvernement, un poste autrement plus harassant et prenant que celui de président de la République. Un poste qui a d’ailleurs été occupé pendant 7 longs mois par un monsieur de 86 ans avec, à la clé, les premières élections libres et multipartites en Tunisie, vous voyez de qui je veux parler ?
P.S : SVP, on n’écrit pas “shiisme” mais “schisme”. On n’écrit pas “le partie unique”, mais “le parti unique”. Si vous ne respectez pas les vieux, respectez au moins la langue française.
Demain on vote
Dimanche, c’est la conclusion, d’un processus qui a assez duré, gagnons le défi, allons voter et oublions Bce, il est fini.
Tarek Mandhouj
@ Abou iyed
Sauf votre respect, je crois que vous n’avez pas bien compris mon point de vue malgré le fait que vous avez pu découvrir des coquilles (merci d’ailleurs d’avoir attiré mon attention!). Si vous pensez que BCE est le meilleur candidat et bah votez pour lui. Nul besoin d’être vulgaire ! Quant à moi, j’ai une autre opinion. C’est l’essence même de la démocratie.
Cordialement.
Vous réduisez mon propos à une “opinion” partisane pour pouvoir l’évacuer facilement. mais vous ne savez pas pour qui je vais voter. ça n’intéresse d’ailleurs que moi. Mais puisque vous semblez avoir une si haute confiance en vos “opinions”. N’avancez plus masqué et livrez nous, avec des arguments solides cette fois, vos préférences électorales. Peut-être que vous serez alors plus convaincant.
Encore plus cordialement.
La démocratie est le lieu d’expression des différences, des variétés et des oppositions. Elle postule la probité dans les débats et les disputes, considérant chacun égal et nanti de la mème puissance.
La réalité est que certains disposent de moyens et de canaux pour servir leur cause ou leurs projets, lorsque d’autres sont souvent réduits à n’ètre que les spectateurs d’une joute aux résultats annoncés.
Alors, ceux qui avancent masqués, jouant la prtition de la constellation islamiste dont tout le monde sait qu’elle est fille de démocratie, ne trompent que ceux qui leur concèdent quelque crédibilité.
A ranger dans le camp des partisans de BCE toute personne qui affiche sa défiance des barbus et des fanatiques, ou relève le parti-pris de certaines édiles me parait relever de cette singulière conception de la démocratie agonistique et bipolaire. Lire Carl Schmitt…
Je vais mettre mon bulletin dans l’urne au nom de la liste de gauche unitaire.
Bonne poursuite, amis de la démocratie! Pourvu que cela continue.
“…la réalité concrète de l’existence politique n’est pas commandée par des hiérarchies abstraites ou par un jeu de normes; au contraire, ce ne sont que des hommes ou des groupes concrets qui dominent d’autres hommes ou groupes concrets, et par conséquent, si l’on considère ce fait sous l’angle politique, une fois de plus le règne de la morale, du droit, de l’économie et de la norme n’a jamais qu’un sens politique concret”. Carl Schmitt, La Notion de Politique, p 118 (Ed. Champs Flammarion, 1992).
BCE président, c’est une honte pour tous les Tunisiens. Il faut être vigilant pendant les élections présidentiels.
اليوسفية قميص عثمان النهضة بالجنوب الشرقي
رفعت النهضة في ربوع الجنوب الشرقي شعار الانتقام من بورقيبة…صدقها بعضهم و اعتقد أن المرحوم صالح بن يوسف كان نائب حسن
البنا بتونس…و لكن بمرور الأيام انكشف الغطاء و علم الجميع أن مسألة الخلاف اليوسفي البورقيبي هو خلاف بين زعيمين من نفس المدرسة …هي المدرسة الدستورية التي كان لزعمائها كلهم شرف نيل الاستقلال و ككل الأحزاب في العالم العربي الحديث العهد بالاستقلال و انعدام الثقافة الديمقراطية دب الخلاف و هذا معقول…و لكن الحسم لم يكن بالطرق الديمقراطية لأنها لم تكن من ثقافة المجتمعات العربية كلها…فلم نسمع و لو بحزب واحد في العالم العربي في تلك الفترة يؤمن و يكرس الديمقراطية…لذلك يجب ابقاء هذه المسألة من مشمولات أهل الاختصاص من المؤرخين مع الأخذ بعين الاعتبار عاملي الزمان و المكان….و لكن ما يؤسفنا اليوم هو ايمان بعض الذين يدعون الاهتمام بالشان الثقافي بربوع الجنوب الشرقي بعقلية التشفي و الجهويات و الانتقام حتى من الأموات…فبورقيبة لم يعد حيا حتى يدافع عن نفسه و هؤلاء استغلوا ذلك لتشويه الرجل دون علم أو دراية باصول البحث التاريخي…بل استنجدوا بالتاريخ لغايات سياسوية دنيئة لا تبرح مربع مربع الانتقام و التشفي …لذلك و اعتقادا منهم بان الفرصة مواتية لطمس تاريخ بورقيبة و لكي يصبح لهم شأن مزعوم في رد الاعتبار للزعيم الثاني للحزب الدستوري حملوا قميص بن يوسف و أصبحوا يجولون به من مكان الى اخر و من منتدى الى منتدى …و لكن من المؤكد أنه سوف تحبط أعمالهم لأنها مجانبة للحقيقة و فيها الكثير من التشفي و الكذب و البهتان…