Tout va bien. Il faut que tout le monde rentre dans le rang. Gare aux opposants qui refusent de l’intégrer. Ils seront exclus, voués à sombrer dans le blackout. Idem pour les bourdes présidentielles. Elles ne comptent pas. L’information non plus. Il faut faire sensation, influencer la perception des événements et des enjeux quitte même à tourner le dos à des faits. C’est la définition même de la propagande. Le journal télévisé de 20h d’El Watania 1 y adhère pleinement dans son édition du dimanche 29 mars.
C’est dans d’autres médias qu’on reviendra sur la bourde du président Béji Caïd Essebsi confondant l’actuel président français François Hollande et son prédécesseur François Mitterrand qui a quitté le pouvoir depuis mai 1995. Et c’est carrément sur une chaîne tv française, Canal+, qu’on verra un Béji Caïd Essebsi colérique et agressif face à la caméra de France 2. Mais pas sur la première chaîne du service public tunisien.
Si la deuxième bourde n’avait pas été captée par l’équipe du journal télévisé (JT) d’El Watania 1, la première a bien été filmée en direct par la chaîne. La rédaction du JT dispose donc des images du discours. D’ailleurs, elle en a fait usage tout en coupant la bourde livrant ainsi un montage saccadé. Les larges sourires des présidents et autres hauts représentants d’Etats présents aux côtés de Caïd Essebsi trahiront les efforts du monteur.
Le choix de la rédaction du JT d’El Watania 1 relève clairement de la désinformation et ne pourrait absolument pas être confinée dans la case de l’anecdotique aussi spectaculaire peut-il paraitre aux yeux de certains. La marche du dimanche contre le terrorisme s’est tenue en réponse à un appel du gouvernement. Les autorités tunisiennes y ont invité plusieurs chefs d’Etats. Le principal objectif de cette démarche est la portée symbolique de l’événement. De telles bourdes entravent sa réalisation. Des faits qui valent bien la médiatisation sauf que dans le JT de dimanche dernier, l’information est loin d’être une priorité.
Dans cette édition, cinq grands titres ont été consacrés à la marche contre le terrorisme tenue 10 jours après l’attaque du Musée de Bardo : « Marche internationale contre le terrorisme », « les chefs d’Etats en visite de soutien à la Tunisie », « les Tunisiens unis face au terrorisme » et « le président inaugure une stèle en hommage aux victimes » et « Forte présence sécuritaire à marche ». 12 minutes lui ont été réservées. Aucune mention du nombre de manifestants. La rédaction du JT se contente d’observer « des milliers ». Aucune mention non plus des slogans entonnés par certains manifestants hostiles à Rached Ghannouchi, président du parti islamiste conservateur d’Ennahdha.
Pas la peine non plus d’évoquer la présence du président gabonais Ali Bongo. Connu pour avoir pris le pouvoir suite au décès de son père et prédécesseur en 2009, il a brigué la présidence après des élections dont la légalité est largement contestée par ses opposants souvent violemment réprimés. De quoi lui valoir le titre de « dictateur mal élu ».
Toujours selon le JT, « la marche a réuni tout le peuple tunisien. Elle a rassemblé toutes les catégories jeunes et moins jeunes ». Le refus de participer du Front populaire, principale formation politique de l’opposition, a été complètement zappé. Les motifs de cette décision aussi. Idem pour la controversée présence qatarie. C’est le triomphe du ton sensationnel, la détresse de l’information.
وكر العهر والبغاء البنفسجي العلني المسمّى “تونس 7” وأخواتها لا يقدّم سوى ما يطلبه المشاهدون: الكثير من الكذب والنفاق والتزلّف والتلميع والتزيين والمساحيق. وحثالات الصَحْفجيّين (بمرتبة مخبر) العاملين في البناء الأبيض الكبير على حافة شارع جامعة الدول العربية يجتهدون لإنتاج أفخر أنواع الفارينة ليعُبّ منها شعبنا العظيم -في نفاقه وتزلّفه- عبّا ودون حساب. لماذا إذن تلومونهم على التطبيل والتلحيس والتملّق والتزييف وتقبيل الأرض تحت نعال فخامة خرف قرطاج وهم فقط يبذلون جهدهم لاحترام إرادة شعبنا المتخلف الذي أحيى نظام الشابع من نوفمبر ووضع في رئاسة الجمهورية عجوزا مافيوزيا خرفا وفي رئاسة الحكومة ومجلس دواب الشُعَب أفضل ما خرّجته لجان التفكير التجمّعية من الجلادين والفاسدين والمرتشين والمخبرين والعملاء؟ عيب على نواة التي واجهت لمدة عقد نظام الشابع -لوحده- من نوفمبر (وذلك سر سقوطه لو كنتم تعلمون!) أن تنتقد إحدى دعامات نظام الاستبداد والفساد الذي انتخبه شعبنا “المسلم ولا يستسلم، رافع التحديات أبد الدهر”. ألا تحترمون إرادة الشعب وصناديق الانتخاب وديمقراطية العربان الجرذان؟ عيب عليكم.. كل عيب
ملاحظة: لا أعرف إن هي الصدفة التي جعلت الشارع (شارع جامعة الدول العربية) الذي بُني على حافته الماخور البنفسجي “تونس 7” له ذات الإسم لشارع في مصر شهير بارتياده من طرف العاهرات والمومسات وطالبي اللذّة الحرام. إن كانت صدفة فهي بالتأكيد خير من ألف ميعاد وفي كل الأحوال، أجزم بأن مومسات الشارع المصري أطهر وأشرف وأعفّ من كل مرتادي والعاملين بماخور شارعنا الوطني
غوبلز_يتقلّب_في_قبره
ما_يطلبه_الجمهور
ما_بالطبع_لا_يتغيّر
ذيل_الكلب
لحّاس_ويفتخر
شعب_الشقاق_والنفاق_ومفاسد_الأخلاق
دولة_الفساد_والاستبداد_باقية_وتتمدّد
النكاح،_النكاح،_يا حكومة_السفاح
ديمقراطية_العربان_الجرذان
Il y a bien longtemps que je ne regarde plus la chaine numero 7. L’information est inexistante, en resumé les singes de la television vous vende des reves qui n’existe pas !
Notre “système médiatique” a été fondé sur l’idée de la propagande d’une part, et sur la censure d’autre part . Tourefois, propagande et censure, deux mécanismes qui vont toujours ensemble dans le monde de l’information, et celui qui fait de la propagande se trouve en train de faire de la censure .
Cette tradition, depuis le temps de Bouguiba, n’avait jamais évolué avec le temps, et avait effectivement servi comme “outil tout-puissant” de l’État tout-puissant de l’époque, jusqu’à l’arrivée de la “dynastie-septo-Novembriste” .
Tout d’un coup, le même cirque médiatique, après trente années de glorification ininterrompue de Bourguiba, allant jusqu’à l’idolâtre, change de masque et Bourguiba devint subitement “l’ennemi à combattre” et à effacer de l’histoire, face au nouveau poutchiste qu’on a traité exactement de la même manière que son prédécesseur, durant vingt-trois ans où le nombre “7” éteint le mot “bourguiba” instantanément : Il n’y aura plus de “Combattant supprême”, ni ses directives quotidiennes .
L’indoctrination s’effectait désormais à l’aide du nombre 7 .
Bref, le même style de propagande / censure se poursuivait sans le moindre sens de gêne, ni de honte de la part de cette pieuvre médiatique qui excellait dans l’art de faire briller les chaussures des dictateurs .
L’esprit est donc resté le même . Adieu dictateurs, vive le sponsorisme et les lobbies .
Tout celà pour conquérir les esprits, voire exercer le pouvoir d’indoctriner la masse, et la remodeler , plutôt à l’improviste et selon les inérêts. Mais le but a toujours été celui de désinformer avant d’informer .
Celà avait fait naitre le discours superficiel, accompagné du language de bois ( le JT notemment ) , si monotone et si lassant , qu’on s’imagine s’adresser à une population qui ne pige rien mais qui consomme tout ce qu’on lui raconte, sans pouvoir contester, ou vérifier….ce qui est tout à fait bizarre .
Voici, à mon avis, dans quel état se trouvent nos médias nationaux . Assainir serait la solution, mais comment se débarasser d’une pieuvre devenue trop puissante, et suffisament arrogante pour céder la place à des cadres nouveaux, et une mentalité nouvelle, plus dynamique et plus fraiche . Au moins celle qui puisse s’adapter réellement au changement qui a eu lieu, dans la société tunisienne aprés le 14 janvier 2011 .
***vieux proverbe tunisien : على من تـقـرأ زابورك يا داود