L’entretien avec le djihadiste Abu Iadh prévu hier pour la diffusion sur la radio Mosaïque FM a été interdit à la dernière minute par la justice. Ce matin, c’est sur les réseaux sociaux que l’interview était disponible. La justice tunisienne ne semble pas avoir capté qu’on est au XXIème siècle où plus rien ne peut être censuré, sauf si l’Etat pratique la dictature.
Selon Wikileaks, Abu Iadh travaillait pour le ministère de l’Intérieur …
Recherché depuis l’attaque de l’ambassade des Etats Unis à Tunis où des centaines d’islamistes ont assailli le bâtiment et ont incendié l’école américaine, le chef du groupe djihadiste Abu Iadh est resté en état de fuite. Il semblerait que le ministère de l’Intérieur ne serait pas parvenu à l’arrêter, chose que moi personnellement je ne crois guère. En effet, selon les révélations de wikileaks, Abu Iadh travaillait pour le ministère de l’Intérieur, (voir page 5) fait que beaucoup de monde ignore, mais passons…
La justice, tellement indépendante et moderne, a interdit l’interview avec Abu Iadh qui devait passer sur la radio la plus écoutée en Tunisie, radio Mosaïque FM. Cette censure a fait du coup du buzz. La réaction de mon entourage et de mes amis était un « LOL ».
La censure des médias officiels profite aux réseaux sociaux
Car interdire une vidéo, un article ou autre est révolu, non seulement parce qu’on est au XXI ème siècle mais parce que le peuple tunisien, surtout sa nouvelle génération ne supporte plus la censure. C’est au lecteur, auditeur ou téléspectateur de définir ses choix et non pas au gouvernement de le faire. La tutelle de la pensée est révolue, surtout pour ma nouvelle génération et celles à venir.
Pour ce qui est du contenu de l’interview, il n’est pas aussi important que le fait que quelqu’un parvienne à faire une interview avec un homme recherché par la police. Pourquoi Abu Iadh est-il donc encore libre ? Telle est pour moi la question.
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On en arrive à penser qu’ils interdisent pour mieux créer le buzz autour d’un sujet.
The report said nothing about Abu Iyad worked for the ministry of interior as you want to interpret.the structure of the sentence here is not that clear ,either the Tunisian ministry of interior caught Abu Iyad and he admitted that he was present on the TCG’s advisory council …or The Ministry of Interior reported this information.Because the report is about Abu Iyadand how would he report that ‘detainee was….’ ???
you can read all the report to know that such information is wrong.
And if we want to think logically, the report was about the continuation of the detention for Guantanamo Detainee in 2007 when Ben Ali was president.Do you think that Abu Iyad worked for Ben Ali ? that’s non sense.
However, I agree with you that this whole cencership story sets for a big buzz for the interview.And what makes me laugh lowdly , is that some unprofessional journalists comment with such stupidity about this story. I think sheep monatlity is still working in Tunisia.
Good Luck Lilia.
Il est vrai que l’interdiction de l’interview d’Abu Iadh démontre la naïveté du ministère de la justice qui n’a pas pensé que son interdiction pourrait être contournée. D’autre part il est naïf de penser qu’on ne peut plus censurer au XXIème siècle car la technologie nécessaire est là. Je suis sûr qu’avec un team d’experts bien avisés cette interview n’aurait pas passé ou aurait rapidement disparu de la toile. Les Américains, les Français, les Israéliens et autres enlèvent chaque jour de l’internet des quantités énormes de sites et de documents qui ne sont pas de leur goût. Des fois il suffit de quelques secondes pour faire disparaître une vidéo qu’une tierce partie vient de placer. On le voit notamment avec les sites jihadistes et les prises d’otages. Le ministre tunisien n’est qu’un petit amateur. Plus amateur que lui est le soi-disant journaliste qui a enregistré l’interview. Il ne savait pas à quoi sert un microphone. Il doit encore apprendre que pour faire un enregistrement de voix il faut parler dans le micro au lieu de lui tourner le dos pour fixer la caméra. Ou bien s’imaginait-il que le micro de la caméra était en état de fonctionnement? Personnellement je pense que le caméraman l’a remplacé par une carotte ou un concombre. Cela dépend de ce que les ânes préfèrent lorsqu’ils veulent faire un scoop journalistique. De toute façon nous avons la preuve que le sous-développement en Tunisie est aussi la qualité primordiale de ceux qui prétendent avec arrogance vouloir nous informer. À propos de la gaffe du ministre, je m’en réjouis car il faut connaître la pensée de personnages comme Abu Iadh et surtout leur personnalité. Si la sécurité du pays est menacée cela concerne tous les citoyens. Donc, pas de cache-cache svp. Par ailleurs l’opinion d’Abu Iadh concernant la mafia des ripoux au ministère de l’intérieur est plus que plausible. Ces délinquants qui rêvent encore de leur gloire passée n’ont aucun intérêt à ce que la Tunisie devienne un état de droit où ils n’auraient plus carte blanche et ne pourraient plus exercer leur racket et autres activités criminelles pour arrondir leurs fins de mois. D’autre part ces criminels qui sévissent depuis de nombreuses années ou décennies craignent non seulement de perdre leur influence mais aussi d’avoir à rendre des comptes un de ces jours. L’analyse de la politique internationale d’Abu Iadh n’apporte pas de surprises car il est de coutume dans les relations internationales que les grands pays interviennent dans les affaires internes de pays plus faibles et les mettent sous pression. Pour cette raison Obama doit baver maintenant pour la gifle que vient de lui infliger Israël, non seulement en se libérant de sa tutelle mais en intervenant directement dans les affaires Américaines comme lors des dernières élections présidentielles. Netanyahu a humilié Obama au grand jour en apportant son soutien direct au candidat rival. Aux appels d’Obama concernant l’arrêt de la colonisation dans les territoires Palestiniens, Netanyahu lui a vertement répondu qu’il n’avait qu’à s’occuper de ses propres affaires. Cet exemple exceptionnel démontre qu’il arrive aussi qu’un petit pays avec suffisamment d’arrogance intervienne dans les affaires d’un pays plus grand. Il faut aussi dire que les interventions Américaines ne sont pas toujours un secret. On peut voir sur YouTube une vidéo où Hillary Clinton explique le plus naturellement du monde comment son parti Démocrate a de connivence avec le président Républicain Reagan créé et armé les Talibans et les jihadistes islamistes en Afghanistan afin d’en déloger les Russes. Sans se gêner Hillary raconte que l’Amérique considère l’Arabie Saoudite non seulement comme un producteur de pétrole mais aussi de fanatisme religieux. Pour cela elle a demandé et obtenu du Serviteur des Deux Saintes Mosquées une grande cargaison de religieux fanatiques pour les lâcher en Afghanistan afin d’y semer le Wahabisme. Le résultat n’a pas déçu. Les Russes n’ont pas insisté. Mais une fois la mission accomplie les Américains se sont dépêchés de se débarrasser de leurs alliés d’hier. Ce qui est étonnant ce n’est pas la franchise des Américains pour raconter leur duplicité mais leur bêtise quand ils s’étonnent qu’en trahissant leurs alliés ceux-ci se fâchent. Cela débouche alors sur du gâchis comme un certain 11 septembre. Mais retournons à nos propres agitations en Tunisie: Qui pourrait donner une explication plausible aux provocations menées par les médias et les syndicats afin d’empêcher le retour au calme? Nous voyons à peu près la même chose en Egypte. Autre chose: Comment expliquer le marché de dupes que vient de conclure l’Algérie avec Hollande: En échange de son refus de s’excuser pour les crimes commis en Algérie cette dernière lui ouvre tout grand son espace aérien pour qu’il aille bombarder chez les voisins. Cela est-il dû à l’allergie du régime Algérien envers les islamistes? Est-ce la raison du rapprochement discret du régime Algérien en direction de Caïd Essebsi? Est-ce pour enquiquiner le gouvernement Tunisien et notamment le parti Ennahdha? Je propose de poser la question à Abu Iadh pour sa prochaine interview. Sur YouTube ou peut-être sur Nawaat. Pourquoi pas?
[…] L’entretien avec le djihadiste Abu Iadh prévu hier pour la diffusion sur la radio Mosaïque FM a été interdit à la dernière minute par la justice. Ce matin, c’est sur les réseaux sociaux que l’interview était disponible. La justice tunisienne ne semble pas avoir capté qu’on est au XXIème siècle où plus rien ne peut être censuré, sauf si l’Etat pratique la dictature… […]
Un véritable démocrate qui plus est un journaliste responsable ne peut et doit pas dire “une claque pour la justice”. Une décision de justice par définition doit être toujours respecter. Les recours existent pour faire valoir à qui de droit