Arrêtée à la suite du procès Weld 15, Hind Meddeb, fille de l’islamologue et écrivain Abdelwahab Meddeb doit comparaître lundi 17 juin devant le juge avec six autres personnes, accusée d’outrage à un agent de police et de trouble à l’ordre public. Son père a annoncé par e-mail son soutien à sa fille.
La journaliste franco-tunisienne Hind Meddeb, a été arrêtée à 17 h au Tribunal de Première Instance de Tunis. Lors du procès du rappeur Weld 15, elle a manifesté dans la salle d’audience son désaccord avec le verdict du juge : deux ans de prison ferme pour le jeune rappeur accusé entre autres d’« outrage à des agents de police » pour sa chanson « Boulicia Kleb ». La jeune fille comme d’autres rappeurs et membres du comité de soutien, a exprimé son indignation face à la décision de la justice. Son père, l’islamologue Abdelwahab Meddeb lui a manifesté son soutien le plus total dans un communiqué envoyé aux médias :
Je vous informe que Hind Meddeb a été arrêtée aujourd’hui à 17h à Tunis au tribunal de première instance de Ben Arous pour avoir exprimer son indignation après la condamnation à deux ans de prison ferme du rappeur Weld El 15 ; libérée à 20h, elle a été convoquée pour comparaître devant le juge d’instruction lundi 17 juin dans la matinée ; elle est accusée de trouble de l’ordre public et d’outrage à agents, je vous prie de diffuser cette information et d’appeler à se mobiliser contre l’atteinte aux libertés en Tunisie.
Demain à 10h du matin j’arriverai à Tunis pour être auprès d’elle et lui apporter mon affection et un soutien indéfectible
Abdelwahab Meddeb
Pour le moment, la jeune fille se concerte avec ses avocats sur l’attitude à adopter. Son père a ajouté par téléphone à Nawaat, qu’il « faut calmer le jeu et rester vigilant. Nous ne savons pas encore ce qu’il se passera lundi mais il faut éviter les conclusions hâtives. Nous sommes mobilisés et c’est le plus important. »
Peu d’informations ont filtré sur sa comparution future. Elle avait publié juste avant le procès, une tribune sur le site du journal Libération en soutien au rappeur Weld 15, avec d’autres artistes. Pour elle comme pour beaucoup d’autres, ce procès et son verdict signent la « défaite de la liberté d’expression en Tunisie ».
Aujourd’hui à Tunis, les rappeurs sont la voix du peuple, de la jeunesse, des plus démunis qui n’ont pas les moyens de résister à l’appareil d’Etat qui broie chaque jour des vies. Ce texte est un appel aux autorités concernées. Au lieu de jeter en prison les rappeurs, l’Assemblée constituante devrait se soucier de réformer le corps de la police et le ministère de l’Intérieur.
Je ne défends pas un rappeur qui insulte la police, je défends mon pays qui a le droit de disposer d’une police respectueuse de ses citoyens. En ce jour de procès, j’appelle les musiciens du monde entier à cosigner cet appel et à soutenir leur collègue Weld El 15 qui risque une peine aussi lourde qu’injuste.
Le verdict du procès a suscité de vives émotions au sein des soutiens du rappeur surtout lorsque la police a usé de la violence pour sortir l’audience du tribunal et disperser les gens, n’hésitant pas à abuser de sa force comme nous le racontons dans notre reportage.
Du côté de la société civile, la peine de quatre mois de prison ferme pour les activistes Femen et l’issue du procès de Weld 15 ne présagent rien de bon pour la liberté d’expression en Tunisie. La FIDH a publié un communiqué vendredi 14 juin dénonçant l’arrestation de Hind Meddeb et le recours à la violence des policiers.
En moins de 48 heures, la justice tunisienne a condamné à des peines de prison ferme 3 activistes pacifiques et un artiste. Plusieurs personnes dont des journalistes ont par ailleurs été arrêtées et sont aujourd’hui l’objet de poursuites après avoir protesté contre ces décisions de justice sévères. La FIDH dénonce cette nouvelle vague de mesures répressives qui s’inscrivent dans un contexte d’atteintes répétées aux libertés individuelles.
Elle a appelé à la libération des détenus mais aussi des personnes arrêtées après le procès de Weld 15.
Ces condamnations à des peines de prison ferme sont totalement disproportionnées. Elles accréditent nos craintes de voir la justice instrumentalisée pour restreindre l’espace démocratique et l’exercice des libertés en particulier, la liberté d’expression,
a déclaré Karim Lahidji, Président de la FIDH.
Hind Meddeb et six autres personnes arrêtées lors des événements comparaîtront donc le 17 juin devant le juge d’instruction du Tribunal de Première Instance de Tunis. Pour Weld 15, ses avocats ont fait appel. Le rappeur est actuellement incarcéré à la prison de la Monarguia.
Après la révolution pour la dignité , la liberté et la démocratie ,les tunisiens contate avec beaucoup de regret et d’amertume ,qu’ils se sentent trahient par un pouvoir qu’ils ont élu démocratiquement et lui ont accordé un totale confiance .
La révolution est a refaire pour faire dégager un régime réducteur , répressif
D’abrod le soit disant “rappeur ” condamné à deux ans de prisons ferme, est une personne qui a franchement dépassé les limites de la liberté d’expression avec un appel franc au meurtre : “j’égorgerai un policier le jour de la fete du mouton!” aucun pays qui se respecte ne laisserait passer de tels propos; la lourdeur de la peine est discutable, et politiquement mal étudiée car elle fera d’un vulgaire apprenti un héros. d’ailleurs considérer un tel personnage comme artiste déshonore ce métier car les paroles de cette fameuse “chanson” ne sont qu’une sucession de grossièrté dégoutantes.
La liberté d’expression se meurt
La Tunisie est un immense pays avec a ca tete des singes qui gouverne. La liberté d’expression n’existera jamais sans une reforme complete et totale et l’epuration de tout les corrompus de juge qui sont nommé a la tete du client.
– Les imams bien connus qui ont appelés au MEURTRE de personnalité non PAS été inquiété!
– Le voyou qui a arraché le Drapeau tunisien à la Manouba a eu une peine avec SURSIE.
– Les terroristes qui ont attaqués l’ambassade des Etats-Unis ne sont PAS en prison.
– Les “hommes de religion” étrangers, tous ces pervers qui défilent en Tunisie en appelant à la barbarie sont accueillis à bras ouverts par les dirigeants tunisiens.
Et à côté de ça…
– On envoie croupir au cachot une adolescente pour un MOT tagué!
– On envoie croupir au cachot 3 jeunes filles qui n’ont ni attaqué, ni insulté, ni menacé mais qui ce sont juste exprimées PACIFIQUEMENT!
– On jette en prison pour DEUX ANS un jeune pour des PAROLES dans une CHANSON. Chanson qui n’a même pas été chantée en public!
Ce ne sont pas des signaux qu’envoie les dirigeants tunisiens au peuple, mais des menaces directes.
Honte aux députés français “crédules” qui ont applaudi le discours mascarade du président tunisien à l’assemblée nationale.
–
On ne sait plus où donner de la tête.Le suppositoire de la constitution est fin prêt pour être mis ,la condamnation de weld el 15,la justice transitionnelle est aux abonnés absents,les corps constitués sont renvoyés aux calandes grecques,semi el fehri encore emprisonné l’assassinat de Chokri Belaid et.la bastonnade aux journalistes et leurs procès .. et …et tout çà pour semer la zizanie et tisser la trame de l’absolutisme idée chère à la nahdha. Il n’y a que notre solidarité pour briser leur cohésion de façade.Restons unis .
C’est une islamisation rampante de l’Etat et de la culture tunisienne . Ces gens ont baigné dans un obscurantisme au sens propre et figuré et cherchent aujourd’hui à se venger en s’attaquant à l’esprit des lumières qui a toujours guidé la jeunesse tunisienne.
@l’auteure et à Nawaat
Bonjour,
Que vous nous informiez ce ce qui arrive à cette jeune fille, et qui est fâcheux, c’est dans l’ordre des choses du journalime. Mais que vous fassiez un scoop du fait qu’un père se rende à Tunis pour soutenir sa fille, c’est un peu fort de café. Quoi de plus normal que M. Meddeb soutienne sa fille, tout comme, je suppose, les parents des “six autres personnes arrêtées lors des événements…” et qui, eux (les parents), ne semblent pas bénéficier du même privilège que vous accordez à M. Meddeb qui, lui, au nom de la notoriété?, “vous informe que Hind Meddeb a été arrêtée aujourd’hui à 17h à Tunis au tribunal de première instance de Ben Arous pour avoir exprimer (sic)…” et “vous prie de diffuser cette information..”
Nawaat a raison. La différence réside dans le fait que le père est un personnage public. Inutile d’aller chercher plus loin.
Si pour vous les “personnage(s) public(s)” ont le privilège de cette “différence”, c’est que nous ne sommes pas sortis de l’auberge!
[…] Arrêtée à la suite du procès Weld 15, Hind Meddeb, fille de l’islamologue et écrivain Abdelwahab Meddeb doit comparaître lundi 17 juin devant le juge avec six autres personnes, accusée d’outrage à un agent de police et de trouble à l’ordre public. Son père a annoncé par e-mail son soutien à sa fille. La journaliste franco-tunisienne Hind Meddeb, a été arrêtée à 17 h au Tribunal de Première Instance de Tunis. Lors du procès du rappeur Weld 15, elle a manifesté dans la salle d’audience son désaccord avec le verdict du juge : deux ans de prison ferme pour le jeune rappeur accusé entre autres d’« outrage à des agents de police » pour sa chanson « Boulicia Kleb ». La jeune fille comme d’autres rappeurs et membres du comité de soutien, a exprimé son indignation face à la décision de la justice. Son père, l’islamologue Abdelwahab Meddeb lui a manifesté son soutien le plus total dans un communiqué envoyé aux médias :… […]
On peut reprocher @ Nawaat de ne pas rappeler qui est A. Meddeb et comment il a toujours soutenu la dictature.
@Carlos,
Je ne voulais pas aller jusque là de peur de chagriner sa fille qui, elle, semble consciente de la possibilité d’une autre “dictature”
Pour les faux modernistes et islamophobes malheureusement tunisiens qui representent les piliers de la dictature de Bourguiba et de de Ben Ali vivant dans
les ghettos bourgeois du Grand Tunis, la liberte d expression equivaut a se denuder en publique, insulter la police , faire de la propagande pour le mariage homosexuel comme s ils ne vivaient dans un arrondissement parisien et non en Tunisie pays qui tient a ses valeurs islamiques.
ma7lek ou ma7la islamek. sa7it ya 7ami el7oma wa eddine.
aya barra diz fiha rak3tine trawi7 lsidek elghannouchi tawa.
chnoua hal kol bhama.
D’abrod le soit disant “rappeur ” condamné à deux ans de prisons ferme, est une personne qui a franchement dépassé les limites de la liberté d’expression avec un appel franc au meurtre : “j’égorgerai un policier le jour de la fete du mouton!” aucun pays qui se respecte ne laisserait passer de tels propos; la lourdeur de la peine est discutable, et politiquement mal étudiée car elle fera d’un vulgaire apprenti un héros. d’ailleurs considérer un tel personnage comme artiste déshonore ce métier car les paroles de cette fameuse “chanson” ne sont qu’une sucession de grossièrté dégoutantes.
Classer Mr Meddeb dans la catégorie des Islamologues parait aussi injuste, car il est plutot un Islamophobe, son soutien à la Dictature n’est pas à démontrer, Mezri Hadded pourra rappeler les recptions organisées à l’ambassade de Tunisie à son honneur!
Quant au procès de sa fille, c’est à la justice de trancher : “elle a manifesté dans la salle d’audience son désaccord avec le verdict du juge” comment a-t-elle manifester ? est ce que ça tombe sous le coup de la loi?
@ABH
vous avez certainement raison, mais avant d’accuser les gens d’islamophobes je vous demande d’être objectif et adopter le même raisonnement que vous avez eu au sujet de weld 15 à propos de ce verset
Coran 9 : 5
« 5 Une fois passés les mois sacrés, tuez les incroyants où que vous les trouviez. Prenez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades. S’ils se repentent, font la prière, acquittent l’aumône, laissez-leur le champ libre, car Dieu pardonne, il a pitié. »
attention je ne suis pas un islamophobe mais un islamo-REALISTE.
je vous demande de rester droit dans vos bottes et me condamner aussi cet appel au meurtre et réclamer également 2 ans de prison pour celui qui le lit. vous avez raison il ne faut pas laisser passer ces propos ils tombent aussi sous le coup de la loi.
Il suffit de lire les versets précedents pour comprendre le verset que vous rapportez, “. A l’exception des associateurs avec lesquels vous avez conclu un pacte, puis ils ne vous ont manqué en rien, et n’ont soutenu personne [à lutter] contre vous: respectez pleinement le pacte conclu avec eux jusqu’au terme convenu. Allah aime les pieux.” il s’agissait d’un contexte particulier de guerre avec un non respect d’un pacte. ca n’a rien à voir avec le sujet actuel.
et vous, il suffit de comprendre que c’est une œuvre artistique dans un contexte révolutionnaire où les flics n’ont pas arrêté leurs bonnes vieilles méthodes. la justice aussi n’est pas neutre et elle a tendance à museler les gens, les exemples ne manquent pas. donc ton indulgence envers le coran tu peux aussi l’appliquer à weld 15.
si on fait qu’étouffer l’expression de notre jeunesse et ses désirs de liberté dites vous qu’on se dirige droit dans le mur parce que tôt ou tard cette frustration va nous exploser sur la figure. une société saine écoute sa jeunesse la laisse respirer essaie de la comprendre et s’attaque aux origines des problèmes et non pas fermer les yeux sur les problèmes. weld15 il faut savoir l’écouter, amina aussi, les salafistes aussi et bien d’autres, les arguments moralistes et répressifs ne suffisent pas et aggravent les problèmes.
le jour où on aura une police républicaine respectueuse des personne vous entendrez weld15 parler d’autre chose.
le jour ou la femme sera respectée vous ne verrez plus les seins d’amina.
et ainsi de suite.
j’espère que vous n’allez pas condamner Olaya qui a chanté
“fa inni sa a9toloka alyawma 7obban” “aujourd’hui, je vous tuerais d’amour”
vous connaissez certainement les avis célèbres de certains chouyoukh sur Om kalthoum,
vous voulez quel société?
La différence entre Olaya et W15 est que la première diffuse un message d’amour alors que W15 diffuse un message de haine!
La société que je veux est celle qui accepte tous les tunisiens avec leurs différences, dès qu’ils respectent la différence des autres et leur libertés dans un Etat de droit
” une société saine écoute sa jeunesse la laisse respirer essaie de la comprendre et s’attaque aux origines des problèmes ” Vous avez raison et ceci s’applique aussi aux flics, ce n’est pas en les stigmatisant qu’on aura une police rupublicaine! pour le “rappeur” j’avais dis que la peine est discutable, j’aurais aimé qu’elle soit symbolique du type six mois avec surcis par exemple; juste pour marquer le coup et ne pas laisser passer des propos incitant au meurtre, et qui “montent les tunisiens les uns contre les autres” . Les procès “d’opinions” existent , le premier est celui de Ayoub Massoudi, malheureusement sont peu nombreux ceux qui se mobilisent pour le soutenir, il suffit de regarder le nombre de commentaires sur l’article le concernant sur le meme site!
en attendant je n’ai vu personne après avoir écouté weld15 égorger un flic. par contre un fou d’allah a égorgé un flic au jbel ejloud. et d’autres fous d’allah se font un malin plaisir à égorger des êtres huma
Un journaliste est impartial, et cette femme avait à faire un choix entre l’impartialité et l’aliénation, on sait ce qu’elle a choisi.
Et pour son père qui coutoie les sionistes comme BHL, Finkielkraut et toute la mafia qui va avec, on a pas besoin d’en rajouter.
Si elle a vraiment rien fait, alors pourquoi le syndicat des journalistes n’ont pas organisé de sit-in?
Ce islamologue comme vous l’appelez, lors du débat qui l’a opposé à Tarik Ramadan, dans “l’émission ce soir ou jamais” sur France 3 à affirmé les yeux dans les yeux de son interlocuteur qu’il soutenait BenAli. La vidéo est disponible sur YouTube.
Tout ça n’était qu’un scoup de diversion car “Hind Meddeb a choisi de regagner la France ” d’après France info!
A Lilia Blaise,
La bobine du papa, pour couvrir une affaire qui concerne la fille, est, somme toute, un peu trop rapide, même l’aune du temps médiatique qui gouverne nos âmes.
Cela a été dit supra.
Cependant, le passé plus ou moins récent du papa, pour ceux qui prennent le temps de s’arrêter un peu aux hommes et aux choses de ce monde, peut se révéler gênant, sinon désastreux, pour la noble cause de la fille.
Cela aussi a été évoqué, avec pudeur, avec véhémence.
Il m’en souvient, quant à moi, d’avoir entendu naguère M. Meddeb regretter, sur une radio étrangère d’insignes savoirs et de hautes cultures, les regrets d’un certain pape nazi -un peu nazi, il faut être juste!…” aujourd’hui jeune retraité essoufflé et impuissant, qui a repris les propos peu amènes d’un byzantin, Empereur de son état, avant de déclarer -suite aux vives réactions, et non pas seulement de certains musulmans- qu’il ne faisait pas siens les propos de l’Empereur aux chèvres.
Y a-t-il photo, comme on dit de nos jours, entre le combat nécessaire et digne de la fille, et les états d’âme, plutôt que considérations, pilosophico-khobzistes du père ?
Certes, nous vivons des temps extraordinaires où il faut se jeter sur toute caméra qui s’allume et tout micro qui s’ouvre, où, pour exister, il faut offrir sa bobine partout et n’importe où pour croire que l’on existe ; faut-il que nous soyons condamnés, de surcroît, à vivre à jamais dans les structures les plus archaïques : celles de la responsabilité collective des tribus primitives ?
Amicalement, quand même,
W.A.SH.
Pardon, rectification, ce “islamologue”, comme vous l’appelez, a affirmé sur le plateau de l’emission de “ce soir ou jamais” sur france 3 que le bombardement des civils afghans est un dommage collateral.
http://www.youtube.com/watch?v=XeSVYY5O5Ns
http://www.alterinfo.net/Ramadan-vs-Meddeb-Collateral-Pourquoi-desormais-on-ne-peut-plus-discuter-avec-Abdelwahab-Meddeb-video-du-debat-sur-de_a16466.html
http://www.indigenes-republique.fr/imprimer.php3?id_article=15