Une grande partie de la classe politique tunisienne se félicite du gouvernement des “technocrates indépendants” remplaçant celui de la Troïka. C’est avec des Curriculum Vitae beaucoup plus riches que ceux des deux derniers gouvernements que les membres de l’équipe du gouvernement Jomaa ont pu séduire un bon nombre de Tunisiens.
Ce qui est par contre assez inquiétant, c’est le fait que certains ministres viennent directement de grandes multinationales dont les intérêts en Tunisie ne sont pas négligeables.
C’est dans ce contexte que nous abordons dans cet article le nouveau ministre de l’Industrie, monsieur Kamel Bennaceur, venu directement de la société Schulmberger, la plus grande multinationale de services pétroliers au monde. Ce n’est pas son appartenance au parti politique Afek Tounes (même si le hasard a fait que Noomen Fehri, dirigeant de Afek Tounes vient de la même compagnie) qui nous intéresse, mais c’est plutôt les intérêts en Tunisie de la compagnie où il occupait le poste de directeur.
La raison pour laquelle nous publions cet article s’inscrit dans un soucis de voir Kamel Bennaceur utiliser son poste de ministre de l’Industrie pour développer des opportunités à l’entreprise pour laquelle il a travaillé toute sa vie, au dépend de l’intérêtt national et de l’avenir des futures générations.
Gaz de schiste et lobbies
Le secteur pétrolier a été depuis longtemps connu pour la force des lobbies mondiaux qui influencent la prise de décision des politiciens. De nos jours, leur centre d’intérêt principal est la question du gaz de schiste.
Pendant plusieurs mois, le quotidien américain ‘The New York Times’ a publié une série d’articles et de documents qui lèvent le voile sur les liens réels entre des organismes d’Etat, indépendants en théorie, et les lobbies industriels, désireux d’exploiter le gaz de schiste. Il a également rapporté dans un article publié au mois de mai 2013 que les pays européens, où l’opposition au gaz de schiste est forte, sont en train de confronter des lobbies industriels qui veulent se lancer dans cette industrie.
Par ailleurs, il nous est parvenu de différentes sources que les représentants des sociétés pétrolière en Tunisie, ont contacté un bon nombre de politiciens tunisiens pour les convaincre des “bienfaits” du gaz de schiste. D’autre responsables du ministère de l’Industrie ont même bénéficié de formations offertes par les sociétés pétrolières en vue de leur vendre les vertus de l’extraction du gaz de schiste.
Devant les multitudes de recherches scientifiques démontrant l’impact significativement négatif sur la qualité de l’eau, sur la santé publique et sur l’environnement, il est difficile pour n’importe quel gouvernement au monde de donner le feu vert à l’exploitation du gaz de schiste. C’est pour cela que les industriels font appel à leurs hommes pour faire la pression et essayer de convaincre (ou corrompre dans certains cas) les décideurs des bienfaits du gaz de schiste sur leur économie. Leur argumentaire est parfois fort séduisant !
Tunisie : nouvel eldorado du gaz de schiste ?
Lors de sa première déclaration aux médias, le nouveau ministre de l’Industrie, monsieur Kamel Bennaceur, a confirmé l’existence d’un potentiel en gaz. En effet, la sous-sol tunisien renferme, selon certaines sources, un important potentiel en gaz non conventionnel. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, le potentiel de la Tunisie en gaz de schiste s’élève à 18 Tcf (Trillion cubic feet). Ces chiffres ont été repris par la Banque Africaine de Développement dans un rapport où elle fait les louanges de l’exploitation du gaz de schiste en Afrique et elle promet aux pays africains de les soutenir dans la production des hydrocarbures non-conventionnels. Et quelle coïncidence de noter ici que deux ministres du gouvermenet Jomaa viennent directement de la BAD, celui de l’Économie, monsieur Hakim Ben Hammouda et celui de l’Agriculture, monsieur Lassaad Lachaal.
L’Energy Information Administration (US EIA) a publié il y a quelques mois un célèbre rapport sur les plus grands gisements de gaz non conventionnel dans le monde. Parmi ces gisement nous trouvons celui du Bassin de Ghadamès qui couvre la totalité du sud tunisien ainsi qu’une partie des territoires libyen et algérien. Selon ce rapport, le potentiel du bassin de Ghadames est de 15 Tcf. Un deuxième rapport récemment publié par la même Energy Information Administration donne un chiffre encore plus impressionnant : 23 Tcf ! Ce nouveau chiffre inclut le potentiel du Bassin de Ghadamès et du Pélagien.
Même l’ETAP, qui a lancé depuis quelques années un projet nommé “Sulurian Shale Gas Project”, tient le même discours. Dans une présentation faite en Algérie lors d’un séminaire spécialement dédié à ce sujet, le chef du projet “Silurian Shale Gas Project” est revenu en détail sur les spécificité du bassin de Ghadames.
Vers la fin de sa présentation il a donné son estimation du volume de gaz non conventionnel que renferme la partie tunisienne du bassin (gas-in-place), comme estimé par deux modélisations différentes. Un volume de 80 Tcf à 100 Tcf selon la première modélisation et 80 Tcf à 120 Tcf selon la deuxième. Malheureusement nous n’avons pas pu obtenir les estimations du gas-in-place du Pélagien. Mais ce qui est certain, c’est que monsieur le ministre de l’Industrie, monsieur Kamel Bennaceur, connaît bien « les différentes techniques […] utilisées […] permettant d’atteindre des taux de récupération variant de 5% à 50 %. »
Réalités ou surestimation ?
Selon le document de l’ETAP, le bassin de Gfhadames renferme un “énorme” potentiel. Nous nous demandons si ce potentiel de la Tunisie est bien réel. N’y a-t-il pas une surestimation ? Ne risque-t-on pas d’apprendre dans quelques années que le potentiel de la Tunisie a été surévalué ?
Il y a quelques années, Obama avait décrit lui aussi le potentiel des Etats-Unis en gaz de schiste comme étant “énorme”. Sauf que quelques années plus tard, une enquête menée par le “New York Times” a révélé les doutes des fonctionnaires de L’Energy Information Administration (EIA) sur la réalité des réserves réelles de gaz.
Un fonctionnaire affirme par exemple que l’industrie des gaz de schiste est peut être vouée délibérément à l’échec : « Il est fort probable que beaucoup de ces entreprises vont faire faillite », prédit quant à lui un haut conseiller de l’EIA. Même de source officielle, plusieurs échos soulevés par la naissance des « bulles » précédentes, celles du logement et des valeurs technologiques par exemple, et qui se sont terminées en fiascos financiers, n’entraînent pas à un optimisme démesuré.
Le New York Times, traduit par Techniques de l’Ingénieur
Nous nous demandons donc à quel saint se vouer devant de tels chiffres imprécis, mais tout de même hallucinants, que donnent les diverses sources dont la crédibilité a été mise en question par les révélations du New York Times ? Le doute s’accentue lorsque nous lisons les études d’impact invraisemblables commandées par des sociétés pétrolières privées à des bureaux d’études internationaux de renom. Rappelons que la seule étude publiée jusqu’à aujourd’hui traitant de l’impact de l’industrie du gaz de schiste en Tunisie a été commandée par Shell. Elle a d’ailleurs été publiée dans un contexte où Shell essayait d’obtenir l’aval du gouvernement tunisien pour s’aventurer dans les schistes du Centre-Est. Selon nos sources, le ministère de l’Industrie aurait déjà entamé la préparation d’une étude économique qui permettrait de convaincre les politiciens et les élus de l’intérêt que la Tunisie a à gagner à travers le gaz de schiste.
Quelque soit le degré de fiabilité des données, et, quelque soit le résultat des travaux effectués, les seules sociétés qui auront la garantie d’importants bénéfices du déverrouillage du marché du gaz de schiste en Tunisie sont les société para-pétrolières comme Becker Huges et Halliburton et … Schlumberger.
Halliburton et Dick Cheney … Schlumberger et Kamel Bennaceur ?
La nomination d’un cadre de Schlumberger à la tête du ministère de l’Industrie nous a rappelé une affaire assez connue quand le lobby industriel est intervenu pour déverrouiller le marché du gaz de schiste. Il s’agit du cas de la société Halliburton, l’un des plus grands concurrents de Schlumberger qui a vu son PDG, Dick Cheney, devenir ministre de la défense aux Etat-Unis.
Retour sur une histoire devenue aujourd’hui culte …
Malgré l’augmentation des prix internationaux d’hydrocarbures et le développement de la technique de la fracturation hydraulique qui avait rendu la production de gaz non conventionnel rentable, Halliburton ne pouvait toujours pas se lancer dans la conquête des gisements géants du “shale” Américain. La loi sur la protection des ressources en eau potable (Safe Drinking Water Act) l’empêchait d’effectuer la fracturation hydraulique vu le degré de pollution que peut engendrer l’utilisation de cette technique. Dick Cheney, alors ministre de la défense, était donc intervenu proposant une loi qui permettait aux exploitants du gaz de schiste d’être dispensés des restrictions imposées par la loi sur la protection de l’eau. C’est de cette façon que les USA ont donné un feu vert aux industriels du gaz de schiste !
Par ailleurs, Schlumberger est également l’une des compagnies pétrolières qui fait du lobbying pour pousser les gouvernements vers la production des hydrocarbures non conventionnels. Outre le financement des campagnes électorales américaines, elle fait partie de la “Marcellus Shale Coalition” qui milite pour étouffer toute critique et combattre toute velléité de régulation de l’impact environnemental de l’exploitation du gaz de schiste aux États-Unis, ainsi que pour réduire leur contribution fiscale aux administrations des territoires où ils opèrent.
Aujourd’hui, deux task forces ont été formées pour réviser le code des hydrocarbures : une au niveau de l’Entreprise Tunisienne des Activités Pétrolières (ETAP) et une autre au niveau du ministère de l’Industrie. Selon Ridha Bouzouada, directeur à la direction générale de l’énergie (DGE) au ministère de l’Industrie, le sixième axe autour duquel le prochain code des hydrocarbures tournera sera celui des hydrocarbures non-conventionnels :
Le code doit désormais proposer un dispositif juridique et la première fois technique clair et relativement complet relatif à l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures des roches mères, notamment les techniques combinées de la fracturation hydraulique et le forage horizontal, son régime fiscal et les garanties économico-socio-environnementales”.
Ridha Bouzouada, L’énergie, n°87, décembre 2013
Lors d’une visite que nous a rendu deux représentants de l’ONG américaine “Food & Water Watch” qui sont en train de préparer un livre sur la lutte contre le gaz de schiste dans le monde, ils nous ont déclaré qu’ils avaient remarqué que dans tous les pays qu’ils avaient visité, les sociétés pétrolières tenaient le même discours et suivaient la même stratégie : la même histoire se reproduisait donc presque partout… Schlumberger et Kamel Bennaceur seraient-ils en train de reproduire l’histoire de Halliburton et de Dick Cheney ?
Intérêt national VS Intérêt privé
Avec l’affaire Shell, la question de l’exploitation du gaz de schiste s’est retrouvée au centre des intérêts de l’opinion publique tunisienne. Malgré ce grand intérêt et malgré l’opposition de la société civile à l’extraction du gaz de schiste, les gouvernements qui ce sont succédés étaient favorables à l’ouverture de ce marché aux compagnies pétrolières. Comme nous l’avons rapporté dans un article précédent, monsieur Mehdi Jomaa avait mené un double discours lorsqu’il était à la tête du ministère de l’Industrie. Il était favorable à l’octroie de permis relatifs au gaz de shiste. Mais devant le grand public, monsieur Jomaa faisait semblant de ne pas l’être.
Une fois à la tête du gouvernement, Mehdi Jomaa a nommé Kamel Bennaceur, alors directeur à Schlumberger, au poste de ministre de l’Industrie. Selon différentes sources qui ont préféré garder l’anonymat, Kamel Bennaceur n’aurait pas démissionné de Schlumberger.
Est-ce que Kamel Bennaceur saura mettre à l’écart les intérêts de la société à laquelle il a travaillé toute sa vie lors de ses prises de décision pour mettre en avant l’intérêt de la nation ? Le fait qu’il ait déclaré lors de sa première apparition médiatique, que la première tâche à effectuer est d’attirer les investisseurs renforce nos doutes sur la vraie mission de Kamel Bennaceur en Tunisie.
Le débat est ouvert !
Au long de son parcours professionnel, Kamel Bennaceur a publié un grand nombre d’articles scientifiques et a participé à l’écriture d’un bon nombre de rapports, dont un rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie qui fait la promotion du gaz de schiste. De même, dans un article publié en 2011, le nouveau ministre de l’Industrie soutient l’utilisation de la fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste tout en niant la dangerosité du liquide de fracturation.
Selon monsieur Kamel Bennaceur, « la plupart des additifs (sinon tous) sont utilisés à des concentrations largement compatibles avec les normes de sécurité et le respect de l’environnement. » Ce qui est en contradiction avec un bon nombre de recherches publiées pendant les dernières années énonçant les multiples risques environnementaux et sanitaires que pourraient causer les additifs même à très faible concentration.
Une précipitation de la prise de décision vis-à-vis de la production de gaz de schiste s’avère non seulement dangereuse mais renforcera les doutes sur les réelles intentions de Kamel Bennaceur.
On échange un gouvernement de troïka accusé par l’appartenance a une alliance politique, par un gouvernement soi-disant indépendant politiquement et dont plusieurs ministres sont défenseurs des intérêts de sociétés multinationales réputées par leurs politiques de spoliation des richesses nationales des peuples.
Je vois des commentaires de tous genres dans ce forum.
Personellement, NON Tunisien, je me permet de vous dire que j’ai connu et travaillé avec Kamel que je suis resté en contact avec lui.
La Tunisie a besoin de ce MONSIEUR. Il apportera beaucoup.
Il est, patriote,honnête, Intègre, cultivé et TRES TRES TRES COMPETENT (Théories recherche et pratique).
Pour ceux qui disent des choses incorrectes: Laissez-le travailler dans ce moment HISTORIQUE, si vous ne pouvez pas aider concrètement alors aider par votre silence.
El final, ce MONSIEUR Allah Yarham oualidayh.
Cet article est un ramassis de conneries:
1) Kamel Bennaceur n’a jamais fait partie d’Afek Tounes
2) Kamel Bennaceur ne travaille effectivement plus pour Schlumberger – vérifiez vos sources! Il a quitté son job par patriotisme.
3) Le gaz de schiste (bien maîtrisé) est un eldorado et une énorme opportunité de renforcer l’économie nationale
4) Personne ne sera mieux placé que lui pour redressé l’industrie de notre pays. Nous avons besoin d’investisseurs internationaux, nous avons besoin de liquidités, et nous avons besoin de recréer de l’emploi.
Med Dhia Hammami, merci d’apprendre à vérifier vos sources avant de raconter de la m**de sur internet – vous perdez en crédibilité!!
“Le gaz de schiste (bien maîtrisé) est un eldorado et une énorme opportunité”..
1) —> il google “gasland” entre autres choses, mais c’est un bon début pour s’informer.
2) il comprend qu’il ne peut PAS, y avoir de prétendu gaz de schiste “bien maitrisé”. CE N’EST PAS TECHNIQUEMENT FAISABLE. On ne peut pas, PEUT, TECHNIQUEMENT, PAS, enlever des centaines de composants chimiques d’une eau à jamais toxique après s’en être servi pour extraire les gaz des roches schisteuses.
3) EF’HEM.
Quel est l’état des forces des associations, ong, personnalités politiques… locales, en opposition à l’exploitation du gaz de schiste ? quels sont leurs moyens d’action et surtout quel media “populaire” va faire entendre leur voix ?
[…] – Kamel Bennaceur, nouveau ministre de l’Industrie et le dilemme du gaz de schiste#environnement http://nawaat.org/portail/2014/02/12/kamel-bennaceur-nouveau-ministre-de-lindustrie-et-le-dilemme-du… […]
Le bilan environnemental, hydrique et social qu’aura le gaz de schiste (si ce dernier est exploité) sera tellement lourd a supporter que les tunisiens rêveront d’une barque pour la somalie.
Mais bien sur il y’aura toujours d’éventuels bénéficiaires qui seront là pour vous rabâcher que c’est le seul moyen de se développer et de se faire une santé économique (en niquant sa propre santé).
Ça va devenir dangereux d’un grand nombre de points de vues si la petite Tunisie et ses modestes 163000km2 sont souillés par une énième catastrophe environnementale, surtout quand elle est annoncée…
Avis a ceux qui ont une oreille pour entendre et un cerveau pour réfléchir sur le long terme.
Monsieur l auteur,la fracturation Hydraulique peut etre faite par plusieurs compagnies de sevices et n est pas le monopole de schlumberger ex : Baker… donc ta theorie sur MR bennaceur n est pas fondé puisque les societes petrolieres doivent faire un appel d offres pour sélectionner une societé de service. monsieur le super intelligent donne nous une solution pour approvisionner le pays en gaz et reduire notre independance énergétique ? as tu jamais contacté un ingenieur en forage pour t expliquer la technique de fracturation Hydraulique et ouvrir tes horizons? tu n as dans la tete que la theorie du complot ? tu dois vraiment consulter un psy ? l energie est le sang de l economie et notre indépendance n a pas de prix? as tu jamais contacté un ingenieur en forage ! les investissements etrangers sont necessaires a la recherche petroliere car c est une industrie tres risquée e, capitalistique a rendement a long terme . les compagnies Tunisiennes etatiques ou priveés n ont ni les capitaux ,ni la technologie ni le savoir faire malheuresement pour se lancer dans cette activité risqueé ou le risque d echec et de pertes sont enormes.l ETAP detient deux permis qui sont gelés depuis des anneés faute de competances et de capitaux a risques. donnez nous des solutions mon ami;tous les pays font appel a des investisseurs etrangers pour rechercher le petrole et le gaz et les malades de chez nous nont pas encore compris qu ils faut creer le gateau et le partager ensuite en donnant a l investisseur etranger une renumeration equitable pour ses investissements. en Tunisie l ETAT accapare 80% de la rente petroliere (recettes moins depenses) en termes de cash flow de l ETAP qui participe a 50% dans chaque decouverte commerciale plus la redevance sur la production plus les impots sur benefice.
Cher Monsieur,
En lisant votre article, je considère de mon devoir en tant que Tunisienne de vous répondre dans l’espoir de rendre justice à cet homme que vous n’avez pas hésité à bombarder d’accusations non fondées.
Monsieur, je suis moi même un employé de la société Schlumberger que vous avez aussi accusé sans même connaitre ses valeurs et ses codes de conduite et d’éthique. Ceci étant dit, ma grande déception est fondée, contrairement à vos accusations, sur une expérience de plus de 10 années dans le domaine de l’industrie pétrolière. La personne de Monsieur Bennaceur dont vous avez mis en doute son intégrité cher monsieur est l’une des icônes mondiale de cette Industrie. Je peux vous assurer que le nom de Mr. Bennaceur est synonyme de compétences, intelligence, MODESTIE et INTEGRITE irréprochables. Le parcours de ce Monsieur dans le monde de l’Energie et aussi de l’Environnement est reconnu mondialement et pas uniquement aux sein de Schlumberger. Le départ de Mr. Bennaceur était une surprise pour ne pas dire un grand choc pour la société et pour tous ceux qui ont travaillé de près ou de loin avec ce Grand monsieur.
Le départ de Mr. Bennaceur n’est pas planifié ou organisé et surtout est loin d’être une manipulation de la part de la société Schumberger. Cette dernière, contrairement a ce que vous insinuez est la grande perdante dans toute cette histoire. De mon côté, en tant que Tunisienne, je suis à la fois fière du parcours de ce Monsieur, mais aussi déçue par vos accusations. Je me pose une douleureurse question: Mr. Bennaceur a-t-il fait le bon choix en quittant son poste et en laissant une carrière exemplaire derrière, pour se consacrer à sa patrie?!!!
C’est triste, mais je sens une frustration immense en lisant vos mots. Je pense sincèrement qu’avec toutes les leçons que notre belle Tunisie a pu donner au monde entier; il lui reste beaucoup à faire en interne.
Concernant le Gaz de Schiste, je vous recommande de vous instruire proprement et de vous informer par vous même. Il ne s’agit pas de faire pareil que la France ou l’Angleterre; chaque pays a sa propre politique, environnement, culture et surtout besoins. Il faudrait laisser à nos ministres le temps d’étudier, observer et bâtir pour un avenir j’espère meilleur pour nos enfants et notre joli pays.
La Tunisie est un pays riche en matières grises, et justement Mr Bennaceur en est une preuve vivante! Les comités scientifiques mondialement reconnus en matière d’énergie et d’environnement font appel à Mr Bennaceur pour les orienter quant à l’établissement d’une vison future et donner les axes principaux sur lesquels l’industrie devrait se focaliser en terme de Technologie innovation et business. Laissons ce généreux monsieur donner à son pays un peu de ce qu’il a toujours donné au monde entier.
Pour votre information, en 2006 Mr. Bennaceur a travaillé en détachement pour le secteur d’énergie à l’Agence Internationale de L’Energie. Il était un co-auteur du “world Energy Outlook” en 2007/2008, et du “Energy Technology Perspectives” en 2008.
Il est aussi important de mentionner que Mr Bennaceur est reconnu dans l’industrie pétrolière comme l’allié numéro 1 de l’environnement. C’était la personne qui a lancé en 2003, le groupe de recherche en CO2 au sein de Schlumberger qui est devenu par la suite un segment à part. Je vous invite à lire ses articles et ses livres parlant de la capture et la séquestration du CO2; vous allez vous rendre compte par vous-même que ce monsieur est vraiment dans le bon endroit au bon moment.
Aidons le à accomplir sa mission et à faire bénéficier son pays de ses compétences; c’est une personnes et un professionnel exceptionnel! Croyez le ou pas, cher Monsieur , Kamel Bennaceur est au dessus de l’image que vous vous faites de lui! Apprenez à le connaitre en suivant ses accomplissements et faites lui confiance! Des personnes comme Mr. Bennaceur sont l’espoir pour un meilleur avenir Inchallah.
Finalement, parlons de l’intérêt de Schlumberger à placer Mr. Bennaceur à la tête de l’industrie et l’énergie en Tunise; Je ne peux pas donner des chiffres Monsieur (je ne peux pas parler au nom de la société) mais je peux vous assurer que la perte de Kamel Bennaceur pour Schlumberger est bien bien plus grande!
Schlumberger , ayant un chiffre d’affaire annuel de ~45 Billions de dollars, j’ose espérer que vous prouvez comprendre que le marché Tunisien ne justifierait pas la perte d’une personne comme Mr Bennaceur! Ajouter à cela l’intolérance absolue du géant mondial des services pétroliers à ce genre de pratiques que vous daignez soupçonner ! Je comprends que vous soyez habitué à des pratiques douteuses dans le passé, et , pour autant, vous prie de vous renseigner sur les valeurs de cette compagnie et sur son code d’éthique connu comme exemplaire dans le monde entier!
Voila, monsieur j’espère que je n’ai pas été longue mais mon intérêt pour ma Patrie m’a emporté très très loin au pays des dunes, des oliviers, des palmiers,… C’était bien difficile de s’arrêter. Encore une fois renseignez vous bien et vous allez être surpris par nos compétences Tunisiennes INTEGRES comme Mr. Bennaceur.
il y a un film interressant sur le gaz de shiste et la fracturation Hydraulique a voir absolument pour ce qui veulent comprendre . addresse ci dessous
En allant sur le site http://www.gep-aftp.com
ou en cliquant sur ce lien Film Gaz de Schiste
vous pourrez visionner le film produit par
le GEP-AFTP « Gaz de schiste »
Oui les petits larbin du capital, continuez de répéter sa ne changera rien au risques du schiste et a aux vérités des conflits d’intérêts.
merci Fatma pour ta mise au point ,j ai assisté a une conference sur l energie animé par si Bennaceur le Polytechnicien il ya quelques anneés ,il etait impressionant , c est un vrai expert dans son domaine,j etais fier en tant que Tunisien de lui. c est triste et malheureux que ce pseudo journaliste ignorant ” il pretend etre militant ” qui ne croit qu ‘a la therorie du complot dire du mal de lui ,sache monsieur que Sclumbrger est leader dans son domaine et elle est a la pointe de la technologie ,elle na pas besoin de coup de pouce elle travaille dans tous les pays du monde et ses centres de recherches sont les plus innovants (je ne defends pas Sclumberger mais c est la verité de la palisse) pauvre ignorant .
Sa devient presque de la lèche là
Si Hedi … la leche !!! rien a faire les esprits restent les meme… beaucoup de boulot reste a faire … Je comprends vous etiez vous meme un habitue de la leche!! … Continuez et bon courage.
Fatma
Fatma, ce n’est nullement une question de personne mais de choix économique et de société qui devrait être débattu par les Tunisiens.En effet, ne confondons pas la question du respect pour l’homme et ses compétences avec le fait de s’interroger légitimement sur le bien -fondé d’un choix majeur pour ses conséquences. Un expert n’est pas quelqu’un qui sait tout et peut décider de l’avenir économique et gouvernemental d’un pays.C’est quelqu’un qui a un savoir pointu dans un domaine et qui défend souvent les intérêts de son entreprise ou de son domaine. On sait ce que ces experts internationaux font à notre pauvre planète terre qui n’en peut plus d’être exploitée à tort et à travers. Même si le gaz de schiste paraît une manne en termes d’emploi et d’argent, il ne faut pas perdre de vue le long terme et l’avenir de nos enfants.Pensez-vous vraiment que les scientifiques et écologistes divers soient une bande d’imbéciles qui ne comprennent rien ? Partout dans le monde, des gens appellent à la vigilance vu l’impact terrible sur l’eau et la terre des gaz de schiste.
Alors, encore une fois, un seul homme ne peut décider pour notre pays mêm si il est très intelligent, très respectable et très modeste. Les qualités humaines sont quelque chose dans le privé mais dans l’espace public, ce qui compte c’est la concertation car nul ne peut seul détenir la réponse aux problèmes économiques, sociaux et environnementaux de la Tunisie.
[…] navire BIGORANGE XVIII de Schlumberger (le même Schlumberger, ancien employeur du ministre de l’Industrie Kamel Bennaceur) procède actuellement à des opérations de fracturation hydraulique au large des îles Kerkennah, […]
Merci Si Mohamed pour votre article bien étayé et bien argumenté. Vous restez fidèle à votre métier et à votre honnêteté intellectuelle. Vous restez surtout fidèle à votre amour pour votre patrie la Tunisie. Vous avez gagné la partie haut la main parce que les défenseurs des multinationales et de Si kamel Bennaceur n’ont rien prouvé et se sont accrochés à énumérer des louanges à la personne du Ministre telle que la compétence qui est évidente sinon il ne sera pas un directeur à Sclumberger. C’est une défense hors sujet et lamentable. Il semble clair que la machine de propagande de Schlumberger panique et patauge.Cela donne plus de crédibilité à votre article. Tous les patriotes tunisiens sont fiers de vous. Quant au développement de la Tunisie il peut être réalisé par un modèle qui respecte l’environnement et qui préservera l’avenir pour les prochaines générations.
Est ce que vous êtes conscient que vous publier des données confidentielles du sous sol Tunisiens!??!! Traitre celui qui vous a communiqué ces données!!! vous faites honte à votre pays!!! Vous donnez sur un plateau d’or des données que les investisseurs et sociétés pétrolières étrangers paient chère pour avoir!!!
D’abod arrêtons de parler de potentialutés énormes de gaz de shistes en Tunisie. Forons un puits et allons voir si cela est vrai. On en a parlé dans d’autres pays mais les premiers puits ont montré des résultats très décevants.
Kamel ben Naceur est un grand ingénieur. Faisons lui confiance. Je ne pense pas qu’il deffendrait les intérêts de Schlumberger. Le problème de l’exploitation de gaz de schistes est l’expliitation et éventuellement la pollution des ressources en eau.
Kamel ben Naceur est originaire de Gafsa, où les ces ressources son appréciées plusque le pétrole et le gaz, et il saura trancher.
[…] est le lien entre l’actuel ministre de l’Industrie, Kamel Bennaceur et Schulmberger, la plus grande multinationale de services pétroliers au monde ? Et celui de Noureddine Aouididi, […]
[…] من قبيل كشف طبيعة العلاقة بين وزير الصناعة الحالي، كمال بالناصر و شركة شلمبرجير، التي تعتبر واحدة من أكبر الشركات المتعدّدة الجنسيّات […]