Le pluralisme syndical est une manifestation de la démocratie qui rompt avec la pensée unique. C’est une « conception qui admet la diversité des opinions et des tendances ». Le pluralisme syndical est un droit universel fondamental fixé par la convention n° 87 de l’Organisation Internationale du Travail. Il est codifié dans les constitutions et les législations du travail de nombreux pays démocratiques. Le droit au pluralisme est un instrument pour défendre l’indépendance des syndicats et de leurs points de vue.
De quelle manière se manifeste le pluralisme syndical ?
Le pluralisme syndical existe sous la forme de :
• centrales syndicales composées de plusieurs corps de métiers qui obéissent à la même hiérarchie.
• syndicats indépendants qui ne sont pas sous la tutelle d’une centrale syndicale, qui ne représentent que leurs corps de métiers et qui refusent de servir les visées d’un autre organisme syndical ou autres.
Qu’est-ce- qu’un syndicat indépendant ?
• C’est un syndicat propre à un secteur particulier indépendant de la tutelle d’une centrale syndicale.
• C’est un syndicat refusant, par son statut, dans ses pratiques et prises de position, de faire l’agenda de tout autre organisme.
Pourquoi la création d’un syndicat indépendant pour les universitaires tunisiens?
• Absence d’acquis syndicaux depuis la création de l’Université Tunisienne.
• Défaillance de la structure syndicale classique affiliée à l’UGTT : plus de 80% des universitaires n’y sont pas affiliés.
• Faible représentativité du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au sein de cette centrale syndicale qui dissimule la voix de l’universitaire.
• La hiérarchie de cette centrale syndicale refuse de comprendre les spécificités et les subtilités du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
• La hiérarchie de cette centrale syndicale est composée de personnes étrangères au secteur des universitaires, qui s’immiscent dans les négociations, les prises de décisions et la signature des accords.
• Cette centrale syndicale fait des concessions avec l’Etat lors de négociations globales; le secteur de l’Enseignement Supérieur en fait toujours les frais.
• Lors des négociations sociales, cette centrale syndicale œuvre pour l’obtention d’une enveloppe globale couvrant tous les secteurs. La plus grande partie de l’enveloppe part aux secteurs où il y a un grand nombre d’adhérents exerçant de la pression sur la hiérarchie ce qui n’est pas le cas du secteur des universitaires.
• Les spécificités du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique font en sorte que, en ces temps de crise, les universitaires ont ressenti le besoin de créer un syndicat indépendant à l’instar des syndicats de journalistes, d’avocats ou autres.
Pour ces nombreuses raisons, le syndicat IJABA est né suite à la révolution de la dignité et de la liberté pour répondre aux attentes impérieuses de l’Université Tunisienne et des universitaires. Maintenant, pourquoi adhérer à IJABA ? A cela, plusieurs raisons :
• La garantie de l’aspect apolitique du syndicat fixé par son statut.
• L’assurance du non cumul des mandats.
• La garantie de l’alternance.
• Le respect des décisions prises par la base syndicale majoritaire.
• La visibilité de l’universitaire et l’audibilité de sa voix dans la société.
• L’autonomie dans la gestion financière.
• La transparence financière.
• La rapidité de mobilisation.
• La démocratie participative se trouve au cœur de toute prise de décisions.
• Comme c’est le cas dans toutes les démocraties du monde, IJABA propose une nouvelle vision de la réforme universitaire comme l’unification dans le statut du corps enseignant et le vote au suffrage universel des dirigeants des institutions universitaires.
• Des revendications appuyées par des arguments et des études scientifiques : Je donne à titre d’exemple les négociations sociales de l’année précédente entre l’organisme représentant la centrale syndicale de l’UGTT et le Ministère de l’enseignement supérieur :
- Lors des négociations salariales spécifiques de 2012, une augmentation de 15% a été demandée par le syndicat affilié à la centrale syndicale de l’UGTT.
- Ce taux ne se justifie par aucune étude scientifique.
- Cette majoration a été refusée par le plus grand nombre d’universitaires.
- Une étude scientifique faite par IJABA basée sur des données, des statistiques et des chiffres a bel et bien prouvé que le pourcentage demandé par le représentant syndical était loin du chiffre réel demandé par la FGESRS. En plus, ils ont induit en erreur les universitaires en leur faisant croire que le comité exécutif allait s’aligner sur les salaires des pays voisins.
- Résultat de toute cette incompétence dans la négociation : près de 3000 universitaires et pas des moindres ont préféré s’exiler et abandonner l’Université Tunisienne.
- Grâce à la grève de la dignité annoncée par IJABA et suivie par des milliers d’universitaires, le Ministère a été contraint de céder et d’accorder aux universitaires une hausse de 28% qu’IJABA considère comme très insuffisante comparée aux salaires de nos collègues universitaires Marocains qui gagnent trois fois plus que les universitaires Tunisiens.
- Pour conclure, il faut rappeler que l’objectif premier de la création d’IJABA est de sauvegarder l’Université et de la tirer vers les standards internationaux afin qu’elle serve efficacement les objectifs du peuple Tunisien.
Conclusion
Une saine compétition entre syndicats au sein d’un même corps de métier peut constituer un atout majeur pour la démocratie à l’Université et la bonne gouvernance par la diversité des projets et la richesse des propositions. Elle n’empêche pas de mener des batailles communes et de s’ouvrir aux associations scientifiques et à la société civile. Elle permet à l’universitaire de se sentir maître de son destin et de contribuer au rayonnement de l’Université Tunisienne.
Deux jours après sa nomination, le nouveau Ministre de l’Enseignement Supérieur le Professeur Tawfik Jelassi s’est bel et bien engagé pour la démocratisation de l’Université par l’abrogation de la circulaire 29 indigne de l’Université Tunisienne ; il a également promis d’engager les négociations avec toutes les parties concernées pour une réforme ambitieuse de l’Université Tunisienne.
Comment peut-on accepter que l’Université Tunisienne soit classée 5553 au rang international des Universités? IJABA assumera toute ses responsabilités dans le cas où le Ministre de l’Enseignement Supérieur refusera la réforme impérieuse de l’Université Tunisienne.
J’invite les journalistes, les politiciens et toute l’opinion publique à lire cet article dans lequel J’ai essayé d’aborder un sujet à la fois tabou et si marginalisé par les adeptes de la pensée unique. Voilà les raisons justifiant un pluralisme si nécessaire pour une société démocrate. IJABA de la part de la vision qu’elle porte a toutes les raisons d’exister et d’être respecté.
Je voudrais signaler également que, ceux refusant le pluralisme syndical , essaient toujours de faire barrage à nous en nous empêchant d’avoir des tribunes dans les médias. Nawaat, un portail libre nous donne la possibilité de nous exprimer. Un grand merci à toute l’équipe de Nawaat et notamment à Sami Ben Gharbia
“Levons le Tabou sur le Pluralisme Syndical à l’Université Tunisienne”
https://www.facebook.com/syndicatijeba
Cet article vient à point nommé. Il pose les vrais problèmes de l’université tunisienne. Sans la démocratisation de l’université et de ses institutions, aucune réforme n’est possible. Comment démocratiser l’université lorsqu’on maintient les anciennes structures de la dictature que le peuple tunisien a chassé ? Comment démocratiser l’université quand le corps enseignant est divisé en corps A et en corps B alors que, partout ailleurs, dans les démocraties du monde il n’existe plus qu’un seul corps : le corps universitaire ? Comment démocratiser l’université lorsque le vote du doyen est encore indirect ? Cet article pose réellement les vrais problèmes de l’université.
Merci cher collègue, grâce à vous, grâce à votre soutien on y arrivera.
Je salue l’effort de ce jeune syndicat que nous sommes en train de suivre et de supporter dans plusieurs Institutions à Gafsa. Il est légitime d’avoir un syndicat indépendant pour nous les universitaires. Nous sommes fatigués des magouilles des autres qui ne pensent pas à nos intérêts. Nous remercions IJABA pour tous ses efforts. Continuez comme ça l’avenir vous appartient.
Mohamed G
Université de Gafsa
Merci cher collègue, nous présents dans 47 institutions et le nombre de nos adhérants à depassé le 1200. Ce syndicat majoritairement composé de jeunes va lutter sans merci pour nous sortir d’un statu quo pourri. Votre soutien nous est cher. Vive l’universitaire Tunisien, vive l’Université Tunisienne, vive la Tunisie.
Cher Collègue,
Le Conseil Syndical de Base des Enseignants de l’ENIT affilié à l’Organisation Tunisienne du Travail partage avec le syndicat IJABA les mêmes soucis et il tend la main pour des discussions afin de constituer un front commun de lutte syndicale. L’objectif étant de libérer l’espace à une activité syndicale plurale démocratique, transparente et surtout politiquement indépendante…
Cordialement
La pluralité syndicale n’existe toujours pas ! le lobby ultra gauchiste au sein de l’UGTT sous la direction de Abassi empêche tout changement dans ce sens. Il
La pluralité syndicale n’existe toujours pas ! le lobby ultra gauchiste au sein de l’UGTT sous la direction de Abassi empêche tout changement dans ce sens. On n’oubliera jamais les négociations honteuses de 2010 à propos de l’augmentation des salaires : M. Jrad et ses acolytes nous ont avilis dans tous les sens du terme, et aujourd’hui, ils veulent s’imposer comme l’unique représentant du corps universitaire sous prétexte que leur syndic compte le plus grand nombre d’affiliés ! Mais quelle logique tordue bon sang ! Pourquoi s’en vouloir alors à Ennahdha qui a gagné le plus de voix ! vous appelez à un dialogue national mais vous faites en revanche les sourds quand il s’agit de dialogue syndical ! Et M. Abbassi de s’appuyer sur une circulaire de je ne sais quelle date pour faire comprendre au premier ministre que l’UGTT est le premier, l’unique, le seul représentant légitime des universitaires et des salariés ! N’est-ce pas là une logique foncièrement rcdiste ! Le RCD tout d’abord puis viennent les partis minuscules et « satellitaires » ! M. Abassi réveille-toi mon vieux ! On n’est plus à l’époque abbaside des Califes et des princes ! On est là et on vous prouvera qu’on a notre poids dans le nouveau paysage syndical !
Article pertinent, clair et précis. J’approuve son contenu. Il est remarquable de voir Mr Abbassi appeler à un dialogue national alors qu’il refuse un dialogue syndical. Le pays subit la tyrannie du pouvoir en place mais aussi la tyrannie de cette centrale syndicale arrogante. J’enseigne à l’Université de Sfax et je peux témoigner que les oubliés de la Tunisie sont les universitaires. Même si je ne fais pas partie de IJABA, mais pas pour longtemps je pense, je constate que c’est une voix qui parle de nos problèmes et qui essaie de faire des bonnes choses. Oui le vote direct est légitime. Il est temps de mettre fin aux momies de l’Université qui sont en train de tout détruire sur leur chemin. Bravo pour cet article.
continuez toute nouveauté est toujours critiquée mais peu n’importe il faut y aller
mes encouragements
cordialement
GOMRI Daghbaji
Excellent article bref et concis. Je Rajputs simplement une chose : la signature du paste social entre l’UGTT, l’UTICA et le gouvernement fut une aberation pour la Tunisie de la revolution. VOir le secretaire general adjoins de l’UGTT pousser vers la constitutionnalisation du pacte social est une honte et une incarnation de l’exclusion,du refus de l’autre, du droit à la différence donc a la richesse.
Revenons maintenant à l’Universite: je peux temoigner qu’ijeba a pu dans un temps Record combler un vide énorme et rompre avec le syndicalisme classique tout en étant au service exclusif des universitaires loin des tractations politiques ou idéologiques. Pour le mode de scrutin, le suffrage universel est la revendication des universitaires enterrée en 2011 par sami aouadi. Revenez si vous voulez à la décision du conseil sectoriel de la FGERS du moi d’avril 2011 pour vérifier mes dires. Le PV de la réunion stipulait que le seuil minimum de la démocratisation de l’Universite est le suffrage universel pour le vote des directeurs,doyens et recteurs et l’aspect décisionnaire des instances pédagogiques élues. ijeba ne fait que reproduire nos revendications légitimes. Nous remarquons avec beaucoup d’inquiétude que la FGERS veut garder le statu quo, chose que nous refusons catégoriquement. Nous allons soutenir avec toutes nos forces ce jeune et brillant syndicat pour avoir gain de cause. Bienvenu au militantisme au vrai !
بربي كليمة لسي حسين بوجرة معناها الواحد فينا يقرى ويتحصل على الدكتوراه ومن بعد تجي تقلو ما تعطيش صوتك كامل باش تنتخب عميدك …زعما علاش الصنف ب إلي هوما 90% من الجامعيين ما يمثلوهم كان 25% من الناخبين؟ توا هاذي ديمقراطية؟ كيفاش تحبونا نسمعوكم جماعة الجامعة العامة التابعة للإتحاد وانتوما تخدموا في مصالح المافيات. الجامعيين هاربين من البلاد..على خاطر نتوما لا تخدموا لا تحبوا شكون يخدم. التعدد النقابي حق وماهوش مزية والجامعة للجامعيين فقط ووأنا سوف اساند نقابة الجامعيين إجابة.
جامعة قرطاج
Un bel article d’auto-promotion tout en faisant du pied aux mouvements d’extreme droite (ou Troïka) pour grapiller je ne sais quelle bienveillance… Avaritia facit bardus.
Cher si Tarek. Cet article s’inscrit dans l’argumentation, la réflexion et l’analyse. Peu importe, utiliser le Latin ou shel7a pour insulter c’est pareil. Je suis dans l’analyse, vous êtes dans l’insulte. Vos propos sont diffamatoires et témoignent d’une ignorance de ce que je suis. Pour cela, je vous invite à jeter un coup d’œil sur mon blog pour mieux me connaitre: http://othelloettounsi.canalblog.com/
الإتّحاد فرض الحوار الوطني فرضا كي لا تنفرد النّهضة بالحكم و تسيطر على مفاصل الدّولة رغم أنّها فازت بأغلب أصوات النّاخبين. لكن بالمقابل هذا الطّرف نفسه يشترط من حكومة جمعة أن يكون الممثّل النّقابي الوحيد بتعلّة أنّه يشمل أكبر عدد من المنخرطين. ما يعني عدم الإلتفات للمنظّمات الأخرى و تهميش مطالبها و دورها و جعلها مجرّد تشكيلات صوريّة للإدّعاء (مثلما كان يفعل بن علي) أنّ هناك حريّة و ديمقراطيّة وتعدديّة. المنظّمة تستند لقانون موجود منذ زمن المخلوع و لا يدعم التّعدديّة في شئ و كان من الأجدر أن يقع على الأقل تشريك جميع الأطراف في أيّ مفاوضات و أن يكون هناك تنسيق بين الأطراف برعاية راعي الحوار فهو أصبح مختّصا في هذا المجال.
من جهة أخرى يطالب الإتّحاد بمراجعة بعض الّتعيينات في حين أنّ آلاف التّعيينات لأقرباء بعض قياداته بقطاعات التّعليم و الصّحة و النّقل و غيرها وقعت تحت الطّاولة وبمنطق ” أقضيلي اليوم نقضيلك غدوة” !
إنّها ديمقراطيّة البيرقراطيّة.
Je vous laisse imaginer la réaction des responsables et des secrétaires généraux de l’UGTT si IJABA par exemple se déclare l’unique représentant des universitaires ! M. Abassi annoncera la grève générale et appellera tous les Tunisiens à descendre dans les rues ! des manifestations millionnaires envahiront l’Avenue Bourguiba et la Place Mohammed Ali 5 ! tous les bureaux régionaux se mobiliseront pour exprimer leur refus d’une telle décision qui étouffe tout pluralisme syndical et qui prépare le terrain au retour de la dictature ! des lettres de contestation seront adressées au Président de la républque, au Premier ministre et aux présidents de l’UE. Des plaintes déposées à l’ONU et au tribunal pénal international de Lahaye. L’appel urgent à un dialogue national et syndical sous l’égide de Abdessalem Jrad (il eqst devenu synthocrate) et brandissement de la menance de dissoudre le gouvernement et tous les organismes syndicaux si IJABA ne renonce à sa décision. Des appels aux forces occidentales pour intervenir et exercer des pressions sur Monsieur Zied Ben Amor qui selon des sources fiables entretenaient des relations secrètes avec Ennehdha, le mossad, le Ku Klux Klan, le CIA, et d’anciens membres du KGB. Des rumeurs prétendent qu’il supporte aussi le CAB (le club athlétique de Bizerte).
En tant que ensignant à l’Université de Gafsa, et chercheur à l’université de Tunis El Manar je vois que les principales préoccupations de l’Université de la Tunisie après la révolution était de réformer le système éducatif à différents stades (primaire, sécondaire et supérieur) et particulièrement de se débarrasser du système LMD, et établir le principe du pluralisme syndical et libérer l’université à une activité démocratique, transparente et politiquement indépendante.
Pour faire court: l’exclusion de l’autre, du nouveau, du différent c’est une culture bien enracinée dans l’université et partout.. on te trouvera 36 milles alibi pour te dire que le pluralisme syndical est encore préamaturé ou carrement pas le bienvenu.; tout simplement pour des raisons d’équilibre de forces politiques.. le bataille se fera sur des decennies…
IJABA fait beaucoup d’efforts. Son apport doit être considéré.
Lisez ce lien svp.
http://ijaba.canalblog.com/archives/2014/03/03/29353120.html