Les articles publiés dans cette rubrique ne reflètent pas nécessairement les opinions de Nawaat.

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Mauvaise nouvelle pour les Oulémas Juifs et chrétiens. Jinn Dukhani va ouvrir la Torah et les Evangiles avec tout le respect et la déférence qui le caractérisent envers la science “officielle”. Que le lecteur, qui sera forcément incrédule face à autant de “surprises” considère cet article comme une fiction s’il le désire. Il y aura de l’incroyable presque à toutes les lignes. Mais délire ou pas, l’article sera certainement fortement instructif pour le lecteur sur le plan historique et pour une meilleure compréhension du grand schisme qu’il y a eu entre Judaïsme et Christianisme.
Que le lecteur sache toutefois que toute ressemblance à des faits ou à des personnages ayant existé est loin d’être un hasard. Autant dire que ce fut le principal souci de votre incorrigible Jinn dans cette takhmira. Hips!

27-76 إِنَّ هَذَا الْقُرْآنَ يَقُصُّ عَلَى بَنِي إِسْرَائِيلَ أَكْثَرَ الَّذِي هُمْ فِيهِ يَخْتَلِفُونَ Ce Coran raconte aux enfants d’Israël la plupart des sujets sur lesquels ils divergent,

Et Allah raconte rarement des salades. Nous allons évoquer la véritable histoire de l’islam, celle à laquelle le coran consacre une grande partie de son texte et non celle que l’on enseigne dans les universités dites “islamiques” où des oulémas racontent l’histoire de “l’oulématisation” de la révélation coranique.

Jinn Dukhani invite ses lecteurs à ne pas tomber dans le piège de la partisannerie identitaire. Le judaïsme et le christianisme ne sont pas “d’autres religions monothéistes”. Leur histoire est l’histoire de l’islam et leurs prophètes (du moins les vrais) sont des prophètes de l’islam. La plus anticoranique des âneries est de dire que l’histoire de l’islam a est une religion qui a débuté au 7 ème siècle de notre ère.

42-13 شَرَعَ لَكُم مِّنَ الدِّينِ مَا وَصَّى بِهِ نُوحًا وَالَّذِي أَوْحَيْنَا إِلَيْكَ وَمَا وَصَّيْنَا بِهِ إِبْرَاهِيمَ وَمُوسَى وَعِيسَى أَنْ أَقِيمُوا الدِّينَ وَلَا تَتَفَرَّقُوا فِيهِ كَبُرَ عَلَى الْمُشْرِكِينَ مَا تَدْعُوهُمْ إِلَيْهِ اللَّهُ يَجْتَبِي إِلَيْهِ مَن يَشَاء وَيَهْدِي إِلَيْهِ مَن يُنِيبُ Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait enjoint à Noé, ce que Nous t’avons révélé, ainsi que ce que Nous avons enjoint à Abraham, à Moïse et à Jésus : «Établissez la religion; et n’en faites pas un sujet de division». Ce à quoi tu appelles les associateurs leur parait énorme. Allah élit et rapproche de Lui qui Il veut et guide vers Lui celui qui se repent.
42-14 وَمَا تَفَرَّقُوا إِلَّا مِن بَعْدِ مَا جَاءهُمُ الْعِلْمُ بَغْيًا بَيْنَهُمْ وَلَوْلَا كَلِمَةٌ سَبَقَتْ مِن رَّبِّكَ إِلَى أَجَلٍ مُّسَمًّى لَّقُضِيَ بَيْنَهُمْ وَإِنَّ الَّذِينَ أُورِثُوا الْكِتَابَ مِن بَعْدِهِمْ لَفِي شَكٍّ مِّنْهُ مُرِيبٍ Ils ne se sont divisés qu’après avoir reçu la science et ceci par rivalité entre eux. Et si ce n’était une parole préalable de ton Seigneur pour un terme fixé, on aurait certainement tranché entre eux . Ceux à qui le Livre a été donné en héritage après eux sont vraiment à son sujet, dans un doute troublant.

Ce qui divise les humains dans leur foi en Dieu ne vient pas de Dieu. La racine du mot islam vient de slm, qui veut dire sain. Sain n’a jamais été une tribu ni une race ni une nationalité. Etre sain d’esprit dans un univers où il y a autant de mensonges est une quête spirituelle permanente dont l’antithèse est toute cette prêtrise qui se targue déjà de sainteté.

Le Messie, une star coranique

2-253 تِلْكَ الرُّسُلُ فَضَّلْنَا بَعْضَهُمْ عَلَى بَعْضٍ مِّنْهُم مَّن كَلَّمَ اللّهُ وَرَفَعَ بَعْضَهُمْ دَرَجَاتٍ وَآتَيْنَا عِيسَى ابْنَ مَرْيَمَ الْبَيِّنَاتِ وَأَيَّدْنَاهُ بِرُوحِ الْقُدُسِ Parmi ces messagers, Nous avons favorisé certains par rapport à d’autres. Il en est à qui Allah a parlé; et Il en a élevé d’autres en grade. A Issa fils de Marie Nous avons apporté les preuves, et l’avons fortifié par le Saint-Esprit ….

Dans le coran, l’expression Rouh El Qods (esprit saint et non sain) n’est associée qu’au Messie.

5-110 إِذْ قَالَ اللّهُ يَا عِيسى ابْنَ مَرْيَمَ اذْكُرْ نِعْمَتِي عَلَيْكَ وَعَلَى وَالِدَتِكَ إِذْ أَيَّدتُّكَ بِرُوحِ الْقُدُسِ تُكَلِّمُ النَّاسَ فِي الْمَهْدِ وَكَهْلاً وَإِذْ عَلَّمْتُكَ الْكِتَابَ وَالْحِكْمَةَ وَالتَّوْرَاةَ وَالإِنجِيلَ وَإِذْ تَخْلُقُ مِنَ الطِّينِ كَهَيْئَةِ الطَّيْرِ بِإِذْنِي فَتَنفُخُ فِيهَا فَتَكُونُ طَيْرًا بِإِذْنِي وَتُبْرِىءُ الأَكْمَهَ وَالأَبْرَصَ بِإِذْنِي وَإِذْ تُخْرِجُ الْمَوتَى بِإِذْنِي وَإِذْ كَفَفْتُ بَنِي إِسْرَائِيلَ عَنكَ إِذْ جِئْتَهُمْ بِالْبَيِّنَاتِ فَقَالَ ا لَّذِينَ كَفَرُواْ مِنْهُمْ إِنْ هَـذَا إِلاَّ سِحْرٌ مُّبِينٌ Et quand Allah dira : «Issa, fils de Marie, rappelle-toi Mon bienfait sur toi et sur ta mère quand Je te fortifiais du Saint-Esprit. Au berceau tu parlais aux gens, tout comme en ton âge mûr. Je t’enseignais le Livre, la Sagesse, la Thora et l’évangile ! Tu fabriquais de l’argile comme une forme d’oiseau par Ma permission; puis tu soufflais dedans. Alors par Ma permission, elle devenait oiseau. Et tu guérissais par Ma permission, l’aveugle-né et le lépreux. Et par Ma permission, tu faisais revivre les morts. Je te protégeais contre les Enfants d’Israël pendant que tu leur apportais les preuves. Mais ceux d’entre eux qui ne croyaient pas dirent : «Ceci n’est que de la magie évidente».

Qu’on le veuille ou non, le Messie est un Messager à part. Messager dès la naissance. Il n’a pas été choisi “par le mérite” mais a été prédestiné pour ça, contrairement à Muhammad qui a été menacé de “licenciement” dans le coran (69-44 à 69-47). Il n’a jamais eu à faire ses preuves. Sa mère, Marie, a été aussi offerte à Dieu avant même sa naissance par sa propre mère à Dieu (3-35). Et Dieu a veillé “personnellement” à nourrir sa “fille adoptive” (3-37).
Tout est exceptionnel chez le Messie. Son histoire aussi.
Et quand Allah dit au 5-110 qu’il le protégeait pendant qu’il apportait les preuves aux “fils d’Israël”, il est totalement impossible d’envisager une crucifixion et un martyr comme celui qui est communément admis. Totalement impossible.

Jésus de Nazareth n’est pas le Messie.

Reprenons quelques uns des éléments exposés dans Chouyoukhs 3 et approfondis par l’alter ego de votre insupportable Jinn dans cet article.

Le coran (4-157) raconte que le Messie n’a été ni crucifié ni tué et que c’était de la mise en scène (et quelle mise en scène, comme vous allez le voir). Allah, avant d’élever le Messie dans la tranquillité et la sérénité (3-55), a déjoué tous les complots (3-54) contre lui et avait promis de le protéger contre les fils d’Israël (5-110). Le Messie est mort après l’âge où l’on a des cheveux blancs (3-46), après qu’Allah en ait fait un exemple pour les fils d’Israël (43-59). D’ailleurs, le verset 4-159 affirme même que tous les “gens du livre” l’ont reconnu avant sa mort.

Les évangiles ne sont pas l’Injeel dont parle le coran

57-27 ثُمَّ قَفَّيْنَا عَلَى آثَارِهِم بِرُسُلِنَا وَقَفَّيْنَا بِعِيسَى ابْنِ مَرْيَمَ وَآتَيْنَاهُ الْإِنجِيلَ وَجَعَلْنَا فِي قُلُوبِ الَّذِينَ اتَّبَعُوهُ رَأْفَةً وَرَحْمَةً وَرَهْبَانِيَّةً ابْتَدَعُوهَا مَا كَتَبْنَاهَا عَلَيْهِمْ إِلَّا ابْتِغَاء رِضْوَانِ اللَّهِ فَمَا رَعَوْهَا حَقَّ رِعَايَتِهَا فَآتَيْنَا الَّذِينَ آمَنُوا مِنْهُمْ أَجْرَهُمْ وَكَثِيرٌ مِّنْهُمْ فَاسِقُونَ Ensuite, sur leurs traces, Nous avons fait suivre Nos [autres] messagers, et Nous les avons fait suivre de Jésus fils de Marie et lui avons apporté l’Évangile, et mis dans les coeurs de ceux qui le suivirent douceur et mansuétude. Le monachisme qu’ils inventèrent, Nous ne le leur avons nullement prescrit. [Ils devaient] seulement rechercher l’agrément d’Allah. Mais ils ne le firent pas comme il se devait. Nous avons donné leur récompense à ceux d’entre eux qui crurent. Mais beaucoup furent des pervers.

C’est très clair (voir aussi 5-110 ci haut). L’Injeel dont parle le coran a été entre les mains du Messie qui l’a étudié. Ce ne peut donc être en aucun cas l’un des évangiles rédigés après la mort du christ chrétien. Totalement impossible.

A la recherche du véritable Messie

C’est un jeu d’enfants de le trouver avec les indications coraniques. Il suffit de ne pas être de ceux qui sont facilement impressionnables par l’internationale de la prêtrise. Le coran est on ne peut être plus clair sur la lignée du Messie.

Le coran, verset (19-28) affirme que Meriem (Marie), Mère de Issa (nom coranique du Messie), est la sœur de Aaron. Il y a un seul Aaron dans le coran. Anticipant sur toutes les “exégèses” à venir et toutes les perversions de sens que les hadiths et la prêtrise de “l’islam” pouvait faire subir aux mots frère, sœur, père, mère, Allah a veillé à bien préciser que Aaron est le frère de Moise (7-142), que c’est au sens du fils de la même mère (20-94), que Meriem est la fille de Imran (66-12), au sens de celle qui sort du ventre de la femme de Imran (3-35 à 3-36). Malgré tout cela, les poilus de la face persistent à donner un sens allégorique à tous ces liens “familiaux”.

3-33 إِنَّ اللّهَ اصْطَفَى آدَمَ وَنُوحًا وَآلَ إِبْرَاهِيمَ وَآلَ عِمْرَانَ عَلَى الْعَالَمِينَ Certes, Allah a élu Adam, Noé, la famille d’Abraham et la famille d’Imran au-dessus de tout le monde.

Cette famille, au dessus des autres, est citée par la Torah. Imran a eu trois enfants, Moise, Aaron et Meriam. Moise est ainsi clairement l’oncle maternel du Messie. Il ne reste alors qu’à chercher dans les environs. Et un très grand prophète apparaît aussitôt.

Il s’agit de celui qu’on appelle Yeshua Bin Nun, l’enfant qui a été le disciple de Moise et son successeur. Yeshua est, aussi bien pour les juifs que les chrétiens, le prophète qui installa les “fils d’Israël” sur la “terre promise” après les 40 “sana” d’exil. Il y a un chapitre dédié à sa supposée épopée dans la bible (qu’il faut lire avec grande circonspection puisque les rabbins sont passés par là).

Yeshua Bin Nun, “avec quasi consensus des oulémas”, apparait deux fois dans le coran, sans être explicitement nommé. La première fois en tant que “serviteur/disciple” de Moise dans les versets 18-60 à 18-65. La deuxième fois dans le verset 5-23, qui correspond à l’épisode évoqué par la Torah des “douze espions envoyés par Moise dans le pays de Canaan” (14:6). Yeshua et Caleb ben Yephunneh (très probablement le véritable prophète Yahia) furent les seuls à sortir avec les honneurs dans cet épisode.

La similitude entre les deux personnages (Jésus et Yeshua) est si forte que des exégètes sont allés jusqu’à dire que Jésus est une réincarnation de Yeshua. Le nom de Yeshua Bin Nun est criant de Messianité (Yeshua=Jésus en hébreu, Bin est le féminin de Ben, et Nun est une racine qui désigne mère ou femme très pieuse dans beaucoup de langues).

La prêtrise, tutti quanti, des rabbins aux oulémas, nous disent que Nun est le nom du père de Yeshua (dont on ne connait pas grand chose) et que Nun signifie poisson. En faite, Nun est un symbole messianique très fort dans le judaïsme tandis que le poisson est carrément élevé au rang de symbole du christianisme. Allah, particulièrement doué pour les paraboles, va jouer avec cette symbolique dans le coran. A commencer par le verset 18-63, où notre “disciple” de Moise parle d’un poisson que le diable aurait fait “oublier” et qui retourne dans l’océan (la parole de Dieu étant comparé, un peu plus loin, à un océan intarissable 18-109).
C’est là que l’histoire du Messie devient passionnante. Les arguments des “anti-religieux” qui affirment que l’histoire de Jésus est héritée de multiples mythologies se retrouvent contre eux lorsque le Messie est rejetée en arrière dans le temps, à plus de 1000 ans. C’est là que l’on se rend compte que l’histoire de l’esprit sain jusqu’à la sainteté (rouh el qods) avec naissance miraculeuse d’une vierge a accompagné l’histoire de toute l’humanité bien avant les civilisations grecques, romaines ou Perses.

Pourquoi Allah maintient t-il le flou ?

2-26 إِنَّ اللَّهَ لاَ يَسْتَحْيِي أَن يَضْرِبَ مَثَلاً مَّا بَعُوضَةً فَمَا فَوْقَهَا فَأَمَّا الَّذِينَ آمَنُواْ فَيَعْلَمُونَ أَنَّهُ الْحَقُّ مِن رَّبِّهِمْ وَأَمَّا الَّذِينَ كَفَرُواْ فَيَقُولُونَ مَاذَا أَرَادَ اللَّهُ بِهَـذَا مَثَلاً يُضِلُّ بِهِ كَثِيراً وَيَهْدِي بِهِ كَثِيراً وَمَا يُضِلُّ بِهِ إِلاَّ الْفَاسِقِينَ Certes, Allah ne se gêne point de citer en exemple n’importe quoi : un moustique ou quoi que ce soit au-dessus; quant aux croyants, ils savent bien qu’il s’agit de la vérité venant de la part de leur Seigneur; quant aux infidèles, ils se demandent «Qu’a voulu dire Allah par un tel exemple ? ». Par cela, nombreux sont ceux qu’Il égare et nombreux sont ceux qu’Il guide; mais Il n’égare par cela que les pervers,

L’explication théologique va au delà de cet article et englobe la raison de la création de l’univers. C’est plus la part de vérité acquise par chacun de nous que la vérité elle même qui compte. Trouver l’esprit saint (Rouh el Qods) et ses fidèles porteurs n’est pas à la portée du premier simulateur de piété venu. La vérité est simultanément claire et obscure selon les prédispositions “spirituelles” du lecteur.

L’islam se rapproche ainsi de ce qu’on appelle “un culte à mystères” avec plusieurs degrés d’initiation qui dépendent du temps alloué à l’étude dans la fidélité exclusive au créateur. C’est évidemment Allah qui fait passer d’un grade au suivant et certainement pas un comité de prêtres. Allah répète plusieurs fois dans le coran qu’il guide qui il veut et “égare” qui il veut. Et Allah ne guide pas ceux qui ont pris, à sa place, les prêtres pour Maîtres (arbabs 9-31). Ins Dukhani a rencontré beaucoup de ces incorrigibles prétentieux qui n’ont jamais lu le coran et qui étaient fermement convaincus de pouvoir expliquer à Jinn Dukhani ce que le coran disait.

16-93 وَلَوْ شَاء اللّهُ لَجَعَلَكُمْ أُمَّةً وَاحِدَةً وَلكِن يُضِلُّ مَن يَشَاء وَيَهْدِي مَن يَشَاء وَلَتُسْأَلُنَّ عَمَّا كُنتُمْ تَعْمَلُونَ Si Allah avait voulu, Il aurait certes fait de vous une seule communauté. Mais Il laisse s’égarer qui Il veut et guide qui Il veut. Et vous serez certes, interrogés sur ce que vous faisiez.

L’arbre de la méconnaissance, dont les fruits ressemblent à des têtes de diables (37-65), soit les farandoles et les ragots dont se gavent ceux qui se nourrissent chez d’autres maîtres que Dieu, est plus que jamais en “production”. Le pêché “originel” est en réalité continu et Allah semble déterminé à laisser à cet arbre toute la vigueur nécessaire pour confondre ceux qui ne sont pas dignes de “ses jardins”. Pris sur le fait, le “ventre plein” (37-66), rien ne servira alors de présenter à Dieu les “feuilles du jardin d’Allah” (7-22;20-121), pour tenter de lui faire gober que c’est chez lui que l’on s’est nourri. Aucun déguisement, aucun réquisitoire, aussi pieux, touchant et larmoyant soit -il, ne pourra masquer l’origine de ce qui a été réellement ingurgité lorsque ce qui sera dans les “ventres” sera déballé. L’énormité de l’égarement toléré ici bas prend alors tout son sens. Faire le procureur lors du jugement dernier sera un jeu d’enfants. Un beau 0 sur 20 attend les tout pieux qui ont pris les prêtres pour Arbabs

Ici bas, avec la simple affirmation que le Messie est le surnommé Yeshua Bin NUN, il y a de quoi réécrire des bibliothèques entières d’Histoire et de mythologies anciennes.
L’unicité du Dieu pour tous les hommes implique automatiquement l’unicité de sa “doctrine” pour tous les hommes, des hindous aux incas. Allah a clairement envoyé des messagers à tous les peuples (10-47). Ceux qui s’interrogent sur la multiplicité des religions de Dieu sont dans la confusion la plus totale entre ce que Dieu enseigne et ce que Satan enseigne via ses prêtres.

Jinn Dukhani profite d’ailleurs pour rappeler qu’il reniera sans ménagement tous ceux qui citeront son nom ou ses “enseignements” le jour du jugement.

Pourquoi les rabbins ont rejeté le messie ?

En réalité, ils ne l’ont rejeté que sur le plan théologique. Sur le plan “militaire” et politique, “Yeshua” est resté une grande figure du judaïsme et le Messie attendu par les juifs est supposé refaire un remake de ce qu’a fait Yeshua, sans rien toucher à la “science” juive. Le Messie, depuis la mort de Yeshua, et à chaque fois que cela va mal pour les “juifs” est invoqué régulièrement par les fils d’Israël pour rétablir, restaurer et glorifier le royaume d’Israël. Les Juifs ont toujours attendu un Roi et non un prophète avec un savoir de Dieu à enseigner. Et les Rabbins imposent, dans leur théologie, au Messie d’être un fidèle pratiquant de leurs lois débiles. Les chrétiens le voient revenir en catholique, protestant ou orthodoxe, selon leur sous espèce chrétienne. Les musulmans le voient revenir en musulman. Tous le voient revenir pour glorifier le tas d’âneries pondue par leurs propres poilus de la face. Le désir d’asservissement théologique du porteur de Rouh el Qods est un trait commun à toute la prêtraille ici bas.
C’est dans une époque à forte effervescence messianique, avec plusieurs prétendants au titre, en pleine oppression Romaine, que le personnage de “Jésus” apparut en l’an 30 de notre ère. Malgré un début en fanfare à l’âge de bébé, on ne sait pas trop ce qu’il a fait pendant sa jeunesse. Mais, nous dit on, il aurait bouclé sa mission, en trois petites années.

Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Jinn Dukhani défendra la thèse que les principaux auteurs de la bible chrétienne savaient que Jésus de Nazareth n’était pas le Messie et qu’ils ont été des véritable fidèles du véritable Messie. En quelque sorte, même si Jésus n’est pas le messie, les évangiles restent l’enseignement du Messie tel que rapporté par ses fidèles supporters. Allah n’égare pas les “bons chrétiens”.

Nous allons voir que la théologie chrétienne s’est bâtie sur l’opposition aux lois juives (et à la loi Mosaïque), sur l’opposition entre Roi des Juifs fidèle aux rabbins et Messager divin fidèle à Dieu, sur l’opposition entre les juifs de sang et les “goyims” et enfin sur l’opposition entre le royaume terrestre d’Israël et le royaume céleste de l’esprit saint.

Qui inventa le christianisme ?

C’est Paul évidemment. Même cheikh Google répond Paul à la question. Mais Jinn Dukhani ira jusqu’à dire que Paul est un véritable Prophète. Un vrai de vrai.
Paul est le premier auteur chronologique du nouveau testament (partie chrétienne de la bible sachant que l’on appelle ancien testament, la partie héritée 100% des juifs). Paul et ses disciples ont ainsi écrit la plus grande partie du nouveau Testament. Luc, l’auteur d’un des évangiles, celui auquel nous accorderons le plus d’intérêt dans cet article, est aussi présenté comme un disciple de Paul. En réalité, les prêches de Paul, les tranches de vie de Paul, sont, en termes aussi bien de volume que de messages, presque aussi importants que les prêches de “Jésus” et ses tranches de vie. Saul de Tarse, devenu Saint Paul, est l’unique nouveau prophète de la religion chrétienne. Paul et ses disciples ont fomenté le plus beau complot de tous les temps contre les rabbins et leurs enseignements. Et puisque les rabbins ont nié le vrai et faisaient mine de l’attendre, ils leur ont fourgué un faux en remake du vrai.

Paul a clairement dit qu’il n’avait jamais rencontré Jésus. Il affirma juste, une vingtaine d’années après la mort de jésus, qu’il avait eu une simple vision de Jésus sur la route de Damas. Il partit alors illico presto en ….Arabie pendant 3 ans. Amusant n’est ce pas que Paul aille bâtir sa théologie là-bas ? Paul a toujours affirmé que l’esprit de Jésus est plus important que le Jésus de Chair. Que la résurrection du Christ (même chose que Messie mais en grec) est le plus important.

Ce que fit Paul est un véritable miracle. Il ouvrit “l’islam”, euh… le christianisme, aux gentils alors que les rabbins juifs en avaient fait une affaire de lignée de sang indépendante de la foi. Il supprima de la chariaa chienlit autour de l’islam (euh… du judaisme), les centaines de lois idiotes inventées par les cheikhs (euh…les rabbins). Il supprima les interdits alimentaires. Il annula le coupage de zizis. La foi en Dieu, en l’esprit sain(t), en la justice, reprirent leur place dans la religion qu’Allah avait confié “aux fils d’Israël”. Le tout avec un arrière goût d’anti cléricalisme profond auquel Jinn Dukhani ne peut être insensible.
Comment voulez vous qu’avec tout ça, Jinn Dukhani ne voit pas en Paul un véritable nabi ?

Le problème de la filiation à Dieu (Attention : Paragraphe fortement hérétique)

Nous devons clarifier, avant de passer à la suite, une notion importante. L’arabe fait une distinction entre la notion de fils (ibn) et enfant (walad). Inversement, il y a lieu de distinguer entre Père (Ab) et géniteur (Waalid). Le Ab est celui qui élève et nourrit. Ab se dit carrément d’un pâturage en Arabe (voir 80-31). Ibn et bani sont très proche d’un terme qui signifie construction au sens bâtiments et autres en arabe (bany). Le lecteur est donc prié de ne pas monter sur ses quatre chevaux à l’expression “Fils de Dieu”. Etre musulman, quelque part, c’est tenter d’être le fils exclusif de Dieu sur le plan spirituel. C’est veiller à n’accepter d’être nourri et élevé spirituellement que par Dieu. C’est se remplir “la panse” uniquement avec ce qui vient de Dieu sans faire son cinéma avec les “feuilles” du paradis. Une aspiration des plus louables et Allah est très clair dans le coran que c’est le statut de géniteur qui n’est pas acceptable.

33-40 مَّا كَانَ مُحَمَّدٌ أَبَا أَحَدٍ مِّن رِّجَالِكُمْ وَلَكِن رَّسُولَ اللَّهِ وَخَاتَمَ النَّبِيِّينَ وَكَانَ اللَّهُ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمًا Muhammad n’a jamais été le père (Ab) de l’un de vos hommes , mais le messager d’Allah et le sceau des anbiyas. Allah est Omniscient.

La première partie du verset est un takfir pur et simple de tous les sunnites. Muhammad n’est un père (ab et non walid) au sens de la nutrition spirituelle pour aucun des musulmans. Même si Muhammad avait laissé un enseignement “propre”, Jinn Dukhani serait en droit de le rejeter ou d’en contester certaines parties. La deuxième partie du verset indique que Muhammad est un sceau pour les anbiyas (demandez aux femmes ce que khatim veut dire). Nul ne peut dire qu’il n’est pas informé (mounabbaa) par Allah avec un livre scellé de 600 pages d’Allah entre les mains. Muhammad est le messager qui apporta la parole pure, inviolable et fiable de Dieu à tous les anbiyas à venir. Un livre destiné à dominer l’ensemble de la “religion de Dieu” (9-33;48-28;61-9).

Franchement, Jinn Dukhani, qui n’est pas du genre à avoir froid aux yeux devant ce que l’on appelle hérésie, hésite à s’octroyer le titre de fils (an sens ibn) de Dieu. Combien de cochonneries cheikhales lui restent-ils dans le crâne ? Quelle dose de “santé spirituelle” est exigée pour ce titre ? Mais cela ne le choquerait pas. Et cela le choque encore moins lorsqu’il s’agit du Messie, pur parmi les purs, sain jusqu’à la sainteté, porteur “patenté” par Allah lui-même d’une surdose de rouh el qods, et “messager dès la naissance”.
Nous reviendrons ultérieurement sur le verset 9-30 très polémique sur ce sujet. L’important à ce stade, est que le lecteur soit conscient de ces subtilités qui ont versé beaucoup d’encre dans les théologies Judéo-chrétiennes ainsi que dans les anciennes mythologies, avec beaucoup d’amalgame entre filiation “biologique” et filiation “spirituelle” envers la divinité suprême.

La distinction entre “fils de Dieu” et “Fils de l’Homme” (au travers du culte des ancêtres) est trop complexe pour cet article et nous ferait traverser toute l’histoire de l’humanité en passant notamment par Baal (signifie époux en arabe et dans le coran), alias Houbel, qui dériverait d’une représentation d’Allah en “père de famille”. Baal a été adoré un peu partout. Y compris par les juifs. Y compris aussi par la “tribu” de Muhammad. Le coran est très clair sur le fait que c’est lui que les arabes adoraient en lui rajoutant juste une famille (53-19 et 53-20).

Toujours est t-il qu’en christianisme, c’est bien Paul qui oppose, au cœur de sa théologie, le Jésus de chair à l’esprit de Jésus. L’islam (euh.. le judaïsme) à son époque était devenue une religion de chair, transmise par la chair et où la circoncision scellait des pactes avec Dieu. Aujourd’hui encore, chez les “anciens guidés” (yahood) du coran et qui se font appeler musulmans, les “rabbins de l’islam” ont enraciné dans l’esprit de leurs “victimes” qu’on est musulman par la chair et par la naissance et non par la quête de Dieu. La Tunisie, par exemple, affiche avec fierté un taux de 99% musulmans de chair. De la pure foutaise.

La confusion autour du mot Om (mère) est aussi grande que celle autour du mot Ab. De Om dérive le sens de Omma et d’Ommi. Ommi, devenu illettré chez les bani poilus, représente tout individu dans une quête sincère de la “matrice” originelle, quelque soit son niveau de connaissances. Il est d’ailleurs à pleurer que les musulmans ont gobé le mensonge Abbasside qui fait de leurs rivaux Omeyyades les descendants d’un type qui avait le prénom féminin de Umayya. Allah est aussi le rahman et rahim sachant que rahm, en arabe, veut dire aussi utérus. C’est à se demander si Allah ne bascule pas vers la notion de maternité spirituelle vu la théologie indigeste faite autour de la notion de paternité. Tous les liens “ombilicaux” sur le plan spirituel sont ainsi coupés sans ménagement par une prêtraille qui cherche à s’incruster effrontément dans des relations “intimes” qui ne la concernent pas.

L’évangile de Luc, Grand Maitre de l’enfumage et de la parabole

Dès les premières lignes de l’évangile de Luc, le lecteur fidèle au coran est interpellé par la similitude du récit de la naissance de Yahia avec la version coranique. Un récit avec des détails qui n’existent nulle part ailleurs, comme par exemple l’inutilisation du prénom de Yahia auparavant où le mutisme forcé de Zacharie. Le coran met ainsi, à sa façon, un coup de projecteur sur un livre qui mérite l’attention de ses lecteurs.

Il répondit : Il vous a été donné de connaître les mystères du royaume de Dieu; mais pour les autres, cela leur est dit en paraboles, afin qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils ne comprennent point.Luc 8:10

La parabole du Semeur (désolé pour ceux qui ne connaissent pas) qui fait l’objet de Luc 8:10 est une très bonne exégèse du verset 2-26 du coran cité plus haut. Encore de la parole “claire obscure” selon les lecteurs. Et des paraboles, il y en a de toutes les tailles dans l’évangile de Luc.

Peu importe qu’il y ait eu ou non un “rebelle” qui s’est fait crucifier par les romains. Mr Mohamed Talbi, notre salafiste préféré, a fait tout un livre pour tenter de séparer le faux jésus qui aurait prêché en parallèle avec le Messie. Il a eu en quelque sorte raison de voir double. Le débat qui conteste l’existence d’un jésus historique nous concerne moins que les paraboles évangéliques. Quelque soit ce qui c’est réellement passé, les “évangélistes”, une cinquantaine d’années après les supposés faits, pouvaient romancer comme ils le voulaient. Il suffisait de faire du “tawatur“, avec plusieurs types qui se la jouent sérieux et qui disent à peu près les mêmes choses. Y avait donc qu’à multiplier les évangiles.

Tous savent que Ponce Pilate avait donné le choix aux juifs de choisir entre la libération de Jésus de Bethléem (ou de Nazareth) et un certain Barabbas, présenté comme criminel.

Comme ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus, qu’on appelle Christ ? Matthieu 27:17

Pour comprendre cette “énormissime” parabole, quelques remarques préalables sont nécessaires.

Tout d’abord, Bethléem, dont l’existence est contesté par certains historiens à l’époque de Jésus, s’écrit en arabe bayt lahm (بيت لحم), soit “maison de chair”. Quand à Nazareth, c’est El Nassirah (الناصرة) en arabe. Soit la “supportrice”. C’est exactement la même racine que Nassara, terme coranique qui désigne les supporters du Messie et qu’on traduit généralement par chrétiens. L’existence de Nazareth à l’époque de Jésus est aussi contestée. Il faut savoir que c’est “Sainte Hélène”, mère de l’empereur Constantin, qui s’est “débrouillée” pour faire les majeures découvertes “archéologiques” nécessaires à la religion que son fils avait décidé de rendre une religion d’Etat. Il valait mieux ne pas trop contester.

Ainsi, notre “Jésus de chair” est né dans une “maison de chair” pour être élevé chez “ses supporters”. De l’autre côté, notre Barabbas avait aussi pour prénom Jésus. Bar Abbas signifie, en hébreu, fils du Père.

Tel est le secret des évangiles. Les évangélistes ont crucifié le Messie de Chair, fils de l’homme, créé de toutes pièces, par leurs écrits, pour libérer et “ressusciter” le Jésus “fils du Père”, dans son message et sa théologie. Une fabuleuse mise en scène comme le dit le coran où tous les fils d’Israël “voient mais ne voient point”, comme dirait Luc. Une revanche contre les rabbins qui avaient tué, dans les “écrits sacrés”, le Messie pour ne mettre en valeur que son côté “Roi des Juifs”.

Les évangélistes, presque vindicatifs, écrivirent sur le tombeau du jésus de chair

Il y avait au-dessus de lui cette inscription : Celui-ci est le roi des Juifs. Luc 23:38

Si c’est pas beau ça! Ils ont eu leur revanche contre les rabbins. Ils ont massacré, torturé, crucifié le Roi qu’attendaient les Juifs pour faire ressusciter le prophète à l’esprit saint qu’ils n’ont cessé de supporter depuis plus de 1000 ans. “Œil pour œil, dent pour dent”. Bidouillage de textes sacrés contre bidouillage de textes sacrés.

31 Jésus prit les douze auprès de lui, et leur dit : Voici, nous montons à Jérusalem, et tout ce qui a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l’homme s’accomplira. 32 Car il sera livré aux païens; on se moquera de lui, on l’outragera, on crachera sur lui, 33 et, après l’avoir battu de verges, on le fera mourir; et le troisième jour il ressuscitera. 34 Mais ils ne comprirent rien à cela; c’était pour eux un langage caché, des paroles dont ils ne saisissaient pas le sens. Luc 18:31 à 34

Jinn Dukhani est franchement admiratif.

Après avoir suivi le scénario écris pas les rabbins (c’était Mathieu l’évangéliste le plus fort à ce jeu), jusqu’à par exemple faire “entrer” Jésus sur un âne à Jérusalem (Evangile de 35-38) pour faire plaisir à ce rigolo de pseudo prophète juif Zacharie (Zacharie ch.9 v.9), et tout faire ainsi pour convaincre les juifs que le “Jésus de chair” élevé par les “Nazaréens” était bien le Messie qu’attendaient les juifs, l’évangéliste écrit clairement que toutes les “humiliations” avaient pour objectif ultime de le ressusciter. Une parabole que Luc, avec grande sagesse, déclare hors de portés des apôtres les plus fidèles de Jésus.
Rien à dire. Du grand art. Chapeau bas.

Tout aussi savoureuses sont les positions de Paulo vis à vis de la loi juive.

nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce ; Colossiens 2 :14 : Jésus a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient ; Galates 3 :13 : Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi ; 24-25: la loi n’aurait été qu’un précepteur pour nous conduire au Christ, de ce fait nous ne serions plus sous ce précepteur !Romains 6 :14

Admirez celui la:

Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi. Romains 3:31

Evidemment, après avoir bazardé toute la loi par la foi, en “l’accomplissant” bien sûr (sacré Paulo), le grand califat tant attendu d’Israël passa lui aussi à la trappe:

Alors les apôtres réunis lui demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? 7 Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Actes 1:6 à 1:7

Jinn Dukhani est tout ému devant du si beau travail. Un coup à vouloir tomber lui aussi de cheval comme Paulo pour avoir une vision du prophète Muhammad le réprimander de “persécuter” les “bani Muhammad” et leur “chariaa”.

On ne peut malheureusement énumérer toute la dimension parabolique que contiennent les évangiles dans ce simple article. Le procès de Jésus est un vrai chef d’œuvre et il ne faut pas s’étonner que nos champions de la parabole aient choisi Judas dans le rôle du traitre. Le doigt accusateur pointé envers les rabbins pour le “crime” est on ne peut plus clair. Nombreux sont les versets truculents lorsqu’on prend conscience du complot organisé par les évangélistes contre la science rabbinique.

Bien que les évangélistes ne soient pas des messagers divins au sens transmettant une parole divine exacte, bien que Jinn Dukhani ait du mal à gober certains passages, le messages des évangiles est très proche du message coranique. Il est impossible de trouver de nos jours un imam qui tienne un discours plus conforme au coran que celui des évangiles.

Jinn Dukhani ne peut s’empêcher néanmoins de citer une autre superbe parabole des évangiles qui va être utile par la suite. Elle concerne un certain Lazare de Bethanie. Le nom choisi par l’évangéliste est déjà une parabole à lui tout seul. Lazare (لعازر) serait Éléazar en hébreu qui aurait un rapport avec le sens de “l’appui de Dieu”. La racine (عزر) est utilisé dans le coran (48-9;7-157;5-12) avec sens de soutenir et supporter et va de pair avec Nassara. Béthanie serait beth Ani qui aurait un sens de maison (bayt) affligée (voir ici). Le “Supporter de la maison affligée” qu’il s’appelait notre héros.

Notre Lazare était donc d’une famille de fidèles à Jésus et que Jésus aurait ressuscité quatre jours après son enterrement. Notre Luc a choisi Béthanie comme théâtre des 3 derniers versets de son évangile, en Happy end, pour un événement très spécial, l’ascension définitive de Jésus au ciel:

Il les conduisit jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit. 51 Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux, et fut enlevé au ciel. 52 Pour eux, après l’avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie; 53 et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu. Luc 24:50 à 24:53 50

Et tout rentra dans l’ordre. La maison affligée, de Lazaar/supporter ressuscité par la résurrection de Jésus, qui devient pleine de joie après avoir restauré la position “au ciel” de leur Messie peut ainsi reprendre son prêche pendant des siècles et fournir à votre Jinn une belle transition,

Le Lazairounet (petit Lazare) de Juda

9-30 وَقَالَتِ الْيَهُودُ عُزَيْرٌ ابْنُ اللّهِ وَقَالَتْ النَّصَارَى الْمَسِيحُ ابْنُ اللّهِ ذَلِكَ قَوْلُهُم بِأَفْوَاهِهِمْ يُضَاهِؤُونَ قَوْلَ الَّذِينَ كَفَرُواْ مِن قَبْلُ قَاتَلَهُمُ اللّهُ أَنَّى يُؤْفَكُونَ Les “Juifs” disent : «Uzayr est fils(ibn) d’Allah» et les Nassara disent : «Le Christ est fils (ibn) d’Allah». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils font allusion/imitent (DHAHAA) le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse ! Comment s’écartent-ils (de la vérité) ?

En arabe, 3UZAYR est une forme péjorative de la racine 3Azar évoquée plus haut. UZAYR est donc à traduire naturellement par lazairounet. Laissons donc de côté le débat sans fin des “islamologues” sur le mystérieux UZAIR, où, selon certains, le coran aurait commis une bourde, et ouvrons la Torah pour chercher qui est le petit rigolo qui mérite ce qualificatif :

And the winner is:

Et tu diras à Pharaon: Ainsi a dit l’Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né. Exode 4:22

Inutile d’exposer l’importance de notre Uzairounet dans le judaïsme. Il y en a partout. Et le ramdam fait par les juifs de nos jours autour d’Israël dépasse largement celui des chrétiens avec le petit Jésus. Le terme DHAHAA, dans le verset 9-30, signifie, selon les dicos


الضاد والهاء والياء أصلٌ صحيحٌ يدلُّ على مشابهة شيءٍ لشيء. يقال ضاهاه يُضاهِيهِ، إِذا شاكَلَهُ؛ وربما هُمِزَ فقيل يُضاهِئُ.
ضهي (مقاييس اللغة)

Soit prendre une forme comparable, faire allusion. Nous sommes toujours dans la confusion entre Ibn et walad (fils et enfant) qui perdure jusqu’à nos jours. Le verset Exode 4-22 s’inscrit parfaitement dans cette “confusion” puisque l’expression premier né est incluse dans le verset.
Le lecteur est libre de voir dans 9-30 une condamnation de la filiation au sens Ibn. Jinn Dukhani préfère y voir une dénonciation de la confusion récurrente qui est faite par les hommes entre les deux types de “paternité”.

Qui est Israël ?

D’après la Torah Judéo chrétienne, Israël, c’est Jacob. Jacob aurait pris ce nouveau nom suite à une belle bataille dans la nuit avec un ange. Après une chaude lutte, l’ange aurait dit

24 Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. 25 Voyant qu’il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l’emboîture de la hanche; et l’emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu’il luttait avec lui. 26 Il dit: Laisse-moi aller, car l’aurore se lève. Et Jacob répondit: Je ne te laisserai point aller, que tu ne m’aies béni. 27 Il lui dit: Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob. 28 Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur.Genèse 32:24 à 28

Le texte est savoureux. Notre “Israël” a donc été béni de force par un ange, après un lutte particulièrement chaude, en dessous de la ceinture. L’iconographie chrétienne semble nous montrer Jacob faisant de drôles de choses à l’ange. Des exégèses moins bigotes n’hésitent pas à prononcer les mots testicules et “membre viril”. Israël a bien “b..isé” (désolé) les anges pour se faire bénir comme prophète. La parabole est on ne peut plus claire.

Alors que dans le coran, Allah annonce tranquillement à la femme d’Abraham la future naissance du prophète Jacob, futur Israël dans la bible, notre Lazairounet a du comploter comme pas possible pour obtenir le job de prophète. Tout le problème vient du fait que “notre premier “né de Dieu de la thora” était le second né d’un couple de jumeaux. Le véritable premier né s’appelait Ésaü, qui, en tant qu’ainé, selon la tradition parait-il, était le futur prophète en titre. Mieux vaux ne pas rappeler l’histoire de Joseph, grand prophète parmi ses grands frères. En revanche, rappelons l’absence de Esaü dans le coran, du moins comme jumeau de Jacob.

Linguistiquement, Esaü, en arabe, est bien plus proche de Issa que Yeshua. Alors qu’Israël aurait engendré les juifs, Ismaël les arabes, Esaü lui, aurait engendré toutes les peuplades “Edomites“, éternels méchants dans la “science” hébraïque. En particulier, les chrétiens occidentaux et les Romains.

Esaü nous est présenté comme un sauvage, chasseur, tout plein de poils roux, qui “foutait la honte” à son papa Isaac, tandis que Jacob était l’érudit de la famille.

Le combat entre Jacob et Esaü aurait commencé avant la naissance. Jacob, sortit ainsi du ventre de sa mère en tenant le talon de son frère (genèse 25:26).
Profitant d’un jour où Esaü, rentrant d’on ne sait où, était presque mort de faim, Jacob lui spolia son droit d’ainesse (et de prophétie) pour un bout de pain et un plat de lentilles, sans qu’Allah n’ait son mot à dire.

Pour faire gober ça au père (comprendre Isaac), la tromperie fut encore de rigueur. Jacob se fit donc passer pour Esaü, en se foutant des poils d’animaux sur la main, devant Isaac malade et malvoyant et reçut tout ce que Isaac destinait à Esaü, y compris la servitude de ses frères.

Cette hostilité envers Esaü, haï carrément par Dieu selon l’ancien testament, se comprend mieux lorsque l’on admet que toutes ces histoires ont été écrites après la mort de Issa, alias Yeshua bin NUN. C’est Issa que les scribouillards qui ont corrompu la Torah voulaient ridiculiser à travers Esaü. Les Juifs ne peuvent décemment opposer à Jinn Dukhani leur croyance que la Torah demeure telle qu’elle a été écrite par Moise alors que le deutéronome s’achève par la description de la propre mort de Moise. Soyons sérieux.

La “génèse” d’Israël représente l’histoire de l’usurpation de la prophétie. Jamais le coran n’a assimilé Jacob à Israël. Jamais le coran n’a désigné Israël comme prophète alors que cela a été clairement fait pour les autres prophètes du coran. Au verset 3-93, il est clair qu’Israël faisait de l’affabulation religieuse en s’auto interdisant des types de nourritures. Nos cheikhs et oulémas sont les dignes représentants d’Israël et leurs fidèles sont les “bani Israël”. Que font tous ces prêtres d’autre que voler la prophétie et substituer à l’enseignement de Dieu leur propre enseignement ? Leurs fidèles ne sont t-ils pas des Bani Bukhari, Bani Muslim, et Bani les ribbiyouns de l’islam ? Des gens qui n’ont de cesse d’établir une théocratie (califat, royaume d’Israël et autres) en dominant le reste de leur peuple afin de vivre à leurs dépens.

Etymologiquement, en arabe, Israël est la concaténation de deux racines, Isra et eel. La première signifie secret, voyage dans la nuit. Isra est ainsi utilisé par Allah pour décrire le voyage de nuit de Muhammad vers les cieux (17-1). Le même terme est utilisé pour décrire l’échappée en secret, de Moise et des “fils d’Israel” (20-77;26-52). La racine Eel est plusieurs fois utilisé dans le coran pour décrire la “famille de”, comme Eel Imran, Eel Yaacoub, Eel Firaoun, Eel Ibrahim, Eel Moussa, Eel Aaron, Eel Lot, Eel Daoud. Mais point de Eel Ismael ni de Eel Israel.

17-2 وَآتَيْنَا مُوسَى الْكِتَابَ وَجَعَلْنَاهُ هُدًى لِّبَنِي إِسْرَائِيلَ أَلاَّ تَتَّخِذُواْ مِن دُونِي وَكِيلاً Et Nous avions donné à Moïse le Livre dont Nous avions fait un guide pour les bani Israël : « Ne prenez pas de protecteur en dehors de Moi».
17-3 ذُرِّيَّةَ مَنْ حَمَلْنَا مَعَ نُوحٍ إِنَّهُ كَانَ عَبْدًا شَكُورًا La semence (dhorriya) de ceux que Nous avons transportés dans l’arche avec Noé. Celui-ci était vraiment un serviteur fort reconnaissant.

A moins de supposer que la descendance de Noé ne s’est jamais mêlée génétiquement à celle de ceux qui voyageaient avec lui, il y a lieu de prendre l’expression “dhoriya” dans son sens de semence spirituelle.
Bani Israël pourrait se traduire donc par ceux qui s’alimentent (filiation spirituelle) de chez ceux qui “voyagent en secret, dans les ténèbres” avec les véritables prophètes, c’est à dire la prêtraille (qui est donc Israël) qui “se la pète” à la sainteté. La forme péjorative dérivant de supporter et véhiculée par le terme Lazairounet est on ne peut plus pertinente.

D’ailleurs Israël, n’est probablement même pas une personne physique bien déterminée. A moins que ce ne soit un coup “à la Paulo”, on peut imaginer que notre scribe à l’érotisme débridé a voulu faire d’Israël, qu’il croyait être un ancêtre génétique, un grand prophète. Car même Israël ne s’y retrouve plus dans ses propres mensonges.
Rappelons que Satan aussi, ce grand rigolo, est une entité symbolique qui a été personnifiée. Satan, comme nous l’avons évoqué dans chouyoukhs 6, est une représentant la somme des mauvais esprits expulsés du paradis et emprisonnés dans chacun de nous. La descendance d’Ibliss, “conjoint” d’Adam (et qui n’apparait dans le coran qu’avec Adam).

Au delà du combat “caché” entre l’esprit saint, rouh el qods, que symbolise le Messie d’un côté, et l’esprit tordu de ceux qui vénèrent les “compagnons de voyage” des prophètes, c’est à dire Israël de l’autre côté, il y a aussi un combat caché entre Satan lui même et Ismaël.
En arabe, Ismaël est la concaténation de Ismaa (écoute) et Eel. Le peuple à l’écoute de Dieu.
Et c’est là que la parabole biblique de l’expulsion d’Ismael par Abraham (qui n’a certainement pas eu lieu) prend toute sa saveur.

9 Sara vit rire le fils qu’Agar, l’Egyptienne, avait enfanté à Abraham; 10 et elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. 11 Cette parole déplut fort aux yeux d’Abraham, à cause de son fils. 12 Mais Dieu dit à Abraham: Que cela ne déplaise pas à tes yeux, à cause de l’enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu’elle te demandera; car c’est d’Isaac que sortira une postérité qui te sera propre. 13 Je ferai aussi une nation du fils de ta servante; car il est ta postérité. 14 Abraham se leva de bon matin; il prit du pain et une outre d’eau, qu’il donna à Agar et plaça sur son épaule; il lui remit aussi l’enfant, et la renvoya. Elle s’en alla, et s’égara dans le désert de Beer-Schéba. Génèse ch 21

Tout ce qu’on peut dire, c’est que ça rigole un max dans ce petit drame. Non seulement Sarra, pour un arabophone, signifie la joyeuse, mais Isaac, pour les hébreux, signifie “il rira“. Les lecteurs de Jinn Dukhani n’auront aucun problème à repérer qui est le grand rigolo qui veut expulser le “peuple a l’écoute de Dieu” pour tout hériter du grand patriarche et tout léguer à son futur rejeton Israël et à “ses fils”. Le remake totalement inversé de l’expulsion de Satan du Paradis apparait dans toute sa splendeur. Le combat entre le Christ et son Lazairounet d’antéchrist est en quelque sorte un combat de deuxième génération.

Bien qu’Isaac soit un vrai prophète et un saint homme, il semble que notre grand rigolo, Satan, a choisi de s’incarner dans son personnage. Par la tromperie, il a fait de son “fils” le concurrent du Messie. Et puisqu’on est dans les paraboles, Isaac semble être le fils du grand “patriarche” que le grand rigolo a choisi de “sacrifier“.

Pour ne rien cacher à ses lecteurs, Jinn Dukhani n’est sûr de pratiquement rien de ce qui s’est passé au niveau des fistons biologiques de ce bon vieux Abraham. Ismaël est il un personnage ou le groupe des “premiers écouteurs” ? Lot ou un de ses frères n’est il pas le fils qui a failli se faire égorger par Abraham, alors prophète débutant ? Jacob ne serait-il pas en réalité le frère d’Isaac ? Autant de questions que Jinn Dukhani ne peut encore trancher avec le coran. Mais en toute logique, l’expression “Bani Ismaël” n’existe pas dans le coran.

Jinn Dukhani pense avoir établi de façon claire que les bani Israël (les pieux égarés) sont ceux qui se nourrissent spirituellement chez la prêtraille (Israël) qui s’approprie toujours les histoires de chaque prophète pour distiller les faux enseignements de leur véritable père spirituel, à savoir “Satan”, éternel rigolo. Il ne faut pas dès lors s’étonner de l’incommensurable débilité de leurs propos et de leur capacité incroyable à semer la zizanie entre les humains.

4-51 أَلَمْ تَرَ إِلَى الَّذِينَ أُوتُواْ نَصِيبًا مِّنَ الْكِتَابِ يُؤْمِنُونَ بِالْجِبْتِ وَالطَّاغُوتِ وَيَقُولُونَ لِلَّذِينَ كَفَرُواْ هَؤُلاء أَهْدَى مِنَ الَّذِينَ آمَنُواْ سَبِيلاً N’as-tu pas vu ceux à qui une part du Livre a été donnée, devenir fidèles à la magie (gibt) et au taghout, et dire en faveur de ceux qui masquent la réalité : «Ceux-là sont mieux guidés que ceux qui sont fidèles à ce qui est révélé d’en haut tel quel» ?

Jinn Dukhani vous renvoie évidemment à ses articles sur le Taghut et les khanazirs qui reprennent, sous un autre angle coranique, la même idée.

Le prophète qui est sorti de la NUN

Contrairement à l’ancien testament, rempli de prophètes plus ou moins vrais, le coran est particulièrement sobre en prophètes. Je rappelle à ce propos que prophète est une mauvaise traduction de nabi. Un Nabi ne fait pas de prophéties et tout la smala de prophètes à prophéties de l’ancien testament est plus que douteuse. Surtout quand elle prophétise sur l’arrivée prochaine d’un Messie qui est déjà passé.

Allah dit lui même qu’il a omis de reprendre dans le coran l’histoire de beaucoup de prophètes. On est alors en droit de se poser la question, pour chaque prophète du coran, pourquoi lui ?.

Ainsi, parmi les “12 petits prophètes” de la bible, seul Jonas (Younes) a été honoré par le coran qui le surnomme aussi Dhul Nun, parce qu’il aurait passé trois jours dans le ventre d’un poisson.
Pour un Jinn à la recherche d’un messie, fils d’une nonne, devenue poisson par la plume des rabbins d’Israël, le fumet de la parabole très gouteuse est irrésistible.

Jonas est, avec Yeshua Bin Nun, le “prophète biblique” qui a été le plus “comparé” au petit jésus. Jinn Dukhani vous a trouvé un article bien chrétien qui s’interroge pour savoir si Jésus est un nouveau Jonas ?. Et nous retrouvons bien sûr nos surdoués de la parabole dans le lot:

38 Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens prirent la parole, et dirent : Maître, nous voudrions te voir faire un miracle. 39 Il leur répondit : Une génération méchante et adultère demande un miracle; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas. 40 Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre.Matthieu Ch 12

Sans compter ce cher Luc évidemment. C’est d’autant plus étonnant que l’histoire de Jonas, particulièrement courte dans la bible, ressemble plus à un conte pour enfants qu’à un texte religieux. Une “pré-incarnation” de Paulo ou de Luc, très probablement, a visiblement encore frappé et joué un sacré tour aux rabbins.

Notre Jonas aurait reçu l’ordre de Yahvé d’aller prêcher chez les ninivites (ninwa en arabe), ennemis de longue date des “hébreux”. Jonas, pas très content, se serait alors dirigé vers Tarsis. Paul, grand prophète de la parabole chrétienne, déclare provenir de Tarse (le lien a été fait par des exégètes patentés, si ça peut vous rassurer). D’après la Septante (vieille traduction grecque de la bible hébraique), Tarsis a été traduit par Carthage dans le livre d’Ezechiel. Younes serait t-il passé dans la future Tounes ?
Le fait est que l’on retrouve aussi les traces de Sidna Youchaa (nom arabe de Yeshua Bin Nun) aussi sur une belle plage à côté de Tlemcen (Algérie) où, selon les légendes, il serait venu en personne évangéliser le pays.

Mais il faut dire, qu’à suivre les traces du Messie, on a très vite perdu la boussole. On trouve du christ avant le christ en Egypte, en Ethiopie, et en Inde.

D’après le coran (37-146), Allah fit pousser une “plantation locale” là où le “poisson” déposa Younes (Dukhani comprend cela comme une petite communauté de fidèles et non un plan de courges). Ensuite, il fut envoyé à un endroit où il eu un grand succès (plus de 100 000 adeptes qui furent récompensés par Dieu dans 37-147 et 37-148) . Ce que confirme la bible qui affirma que les niniviens se convertirent presque contre le plein gré de “Jonas”.

De cette histoire, il est intéressant de relever que celui qui sorti du ventre de Nun eu beaucoup plus de succès avec les goyims de son époque qu’avec les “fils d’Israël”. L’hypothèse que Younes soit un surnom du messie est donc plus que probable pour votre Jinn Dukhani. Ce ne serait pas le seul cas de parabole où les rabbins se font avoir par des surnoms. Younes dérive de ins, anas qui veut dire aussi celui qui rassemble par la tendresse et l’affection.
L’usage des surnoms dans le coran est une pratique courante. Par exemple Firaoun (petit chef), Haman (le dominé), Ahmad (le plus loueur), Muhammad (celui qui fait louer) sont aussi des surnoms donnés par Allah. Et puis Allah, on le comprendrait, pourrait bien avoir pris la décision de donner les noms lui même et de pas se faire siens les noms donné par des humains. Bismillah (avec les noms de Dieu) quand même!

Et puisqu’on est dans les paraboles à base de poissons, Jinn Dukhani ne peut s’empêcher de tenter de pêcher du “très gros” poisson, son altesse le Qirsh (voir cheikh google). Les Quraichites sont un joli surnom donné par le coran au verset 106-1 (Ilaf, au verset 106-1 indique que cette tribu s’est alliée au Prophète). Après les éléphants, les sangliers, les vignobles de la Mecque, voilà que nos Oulémas nous disent que Muhammad, en tant que bani Quraich, est aussi sorti du ventre d’une tribu qui adoraient les requins en plein Sahara. Mais la vraie histoire nous dit que la peuplade qui adoraient une divinité en forme de Qirsh sont les habitants de l’ex Bahrein, soit le versant arabe du golfe persique. Le mot Bahrein est un mot coranique (18-60) et correspond à l’endroit où Moise rencontra le type qui connait le futur et où on perdit la trace de “son disciple”, le petit “Yeshua”. L’histoire nous dit aussi que cette région donna un accueil très favorable à l’appel de Muhammad. Les faussaires de l’islam nous disent que toute la région fut convertie par une simple lettre du prophète (faux évident). L’ancienne capitale de l’ex Bahrein s’appelait Hajar et, fait très amusant, les premiers textes “non musulmans” appelaient aussi les musulmans les Hagaréens. Un nom parfait pour la hijra de l’hégire (Voir chouyoukhs 9). Hajar étant aussi la mère supposé d’Ismael, la “servante étrangère” qui aurait mis “son utérus” au service du grand patriarche pour engendrer “Ismaël”.

Muhammad, très probable paraclet Messianique, en enfant poisson (euh… Quraychite), porteur du message de l’esprit saint (16-102), qui converti trop facilement des goyims du côté de la Perse! Amusantes ces histoires de pré-incarnations et réincarnations, n’est ce pas ?

Et voilà qu’à suivre des poissons dans l’océan, on se retrouve aux portes de l’Iran.
D’ailleurs, les perses disent que la dernière phrase de Jésus sur la croix est du Perse. Sans enter dans une polémique inutile à nos propos, on se contentera de remarquer que “l’araméen” a été la langue administrative de l’empire Perse. Jésus parlait bien Perse. Jinn Dukhani n’en peut plus des clins d’œil et des paraboles que les mages qui se sont penchés sur le berceau du petit Jésus ont balancé (Mage, parait -il, proviendrait du perse magis qui signifierait disciple de Zarathustra, le grand prophète Perse). Y en a partout.

Zoroastre (alias Zarathustra) et l’Injeel

Dans ce petit voyage auquel vous invite Dukhani, la quête du graal, à savoir, en ce qui nous concerne, le véritable Injeel est bien sûr un souci majeur.
Nous voilà donc à la recherche d’un grand prophète, d’origine plutôt “hébraïque”, qui a eu un succès fou dans un empire à grand succès dans l’histoire. Le genre de peuplade qui avait encore beaucoup d’importance à l’époque du prophète Muhammad puisque les supporters du Messie sont à maintes fois cités dans le coran. Evidemment, les Nassara ne peuvent être les chrétiens qui ont toujours la torah de Moise entre les mains. Allah nous a clairement dit, verset 2-113, que Nassara et Juifs ne se trouvent rien en commun. Tout l’ancien testament, pour le moins qu’on puisse dire, n’est pas rien.

A droite de la péninsule arabique, les Perses, avec le prophète Zoroastre, correspondent parfaitement aux exigences. L’histoire des arabes, sans les Perses, est tout simplement inenvisageable, même aujourd’hui. Des zones entières de la péninsule arabiques ont été souvent sous leur domination. Leur absence dans le coran serait incompréhensible alors qu’ils étaient clairement monothéistes et représentaient une grande puissance de la région.
Même Tabari, qui rappelons le est perse, comme les rédacteurs de la sunna, rapporte une légende comme quoi Zoroastre/Zarathustra serait un hébreu qui a eu un succès fou en convertissant un grand Roi (Visthaspa). Mais l’origine “bédouine” de Zarathustra est confirmée, de façon rigolote par son nom. La terminaison ustra signifierait chameau et la terminaison aspa cheval (ce n’est pas pour rien qu’on appelle les perses, les fors). Les autres noms des gathas comme Frahaostra (compagnon de Zarathustra) et Jamaspa confirment cette “technique” de sur-nommage.

Mais en plus de toute cette conjonction d’arguments favorables, le texte même des gathas est certainement celui qui a le plus de poids. Jinn Dukhani, plutôt suspicieux dès qu’il ne s’agit pas de coran, l’a lu et invite tous ses lecteurs à le faire. Une poésie d’une soixante de pages d’une grande profondeur spirituelle et d’une grande sagesse qui vient du fin fond des âges, compatible avec ce qu’il a compris du coran. Plus que tout autre livre. Même au travers d’une traduction, Jinn Dukhani n’a quasiment aucun doute sur le fait que c’est Allah qui est derrière cette révélation.

Si les Perses sont les Nassara du coran, alors Zoroastre est un autre surnom du Messie et les gathas sont alors l’Injeel de Issa. Une œuvre on ne peut plus intacte jusqu’à ce jour. Jinn Dukhani n’a pas de meilleur candidat et franchit donc le pas : Les gathas sont donc l’injeel.

Les gathas sont les textes les plus anciens de Zoroastrisme. Evidemment, l’Israël d’Iran, via ses prêtres, a pondu d’autres textes sacrés dont la débilité saute aux yeux dès les premières lignes. Les gathas ne parlent pas de Mithra, la grosse divinité perse qui semble apparaitre plus tard dans la “chariaa” des ayatollahs Zoroastres (à moins que ce soit le nom d’une ancienne divinité Perse qui a été réintroduite et mixée avec le Zoroastrisme clairement monothéiste et anticlérical de Zoroastre). Le culte de Mithra eu un si grand succès en Europe que nombreux ceux qui avancent l’hypothèse que le monde serait “mithriaque” si Constantin n’avait pas décrété le christianisme comme religion d’Etat en 377. Les analogies entre Mithraïsme et Christianisme ne se comptent pas (voir ici par exemple). Allah n’a pas égaré les bons chrétiens, fidèles au message du Messie sans en faire un Dieu. Evidement, L’Israël chrétien multiplie les titres de Pères, de Monseigneur et met un “père nourricier” sur un saint siège.

Quoiqu’il en soit, le christianisme, de par son héritage Perse plus qu’évident, apparait comme une belle revanche du Messie sur les rabbins qui l’ont effacé de leur théologie pour en faire un “serviteur” de son “frère”. L’histoire des juifs et des perses ne cessera depuis lors de se mélanger. Cyrus II, grand roi Perse, pour avoir libéré les fils d’Israël de Babylone et les avoir autorisé à se réinstaller “chez eux”, eu même droit au titre de Messie par la bible hébraïque. Mais ceci est une autre histoire.

La grande séparation en deux de l’océan de la parole divine

Tout semble indiquer qu’Allah envoya simultanément deux grands Prophète avec Moise et Issa. Il sépara sa parole en deux océans pour mieux engloutir les mécréants (encore de la méga parabole) qui suivent le grand Ouléma Firaoun (bien lire 40-26 à 40-31). Moise avait la charge de faire quelque compromissions avec les fils d’Israël trop attachés à leurs lois “ancestrales”. La Torah dérive de Tawr et tawr en arabe est un type de messager agréé aussi bien par l’expéditeur que le destinataire. Moise avait la charge de ramener, autant que possible, les fils d’Israël, à la raison en faisant quelques concessions. Le Messie, plutôt radical avec le saint esprit, comme l’enseigna nabi Paul, n’avait que faire de cette loi “barbare” pondue par les rabbins. “Foutez-moi ces marchands du temple dehors” qu’il a dit dans les Gathas (et aussi dans les évangiles). Les ribbiyouns comme les nomme le coran. Il s’adressa aux “gentils”, à ceux qui ne se prétendent pas élus de naissance. Un truc à se mettre à dos, évidemment, toute la prêtraille d’ici bas.

Evidemment, avec ses prêtres, Satan arrive presque toujours à rebâtir une église et refourguer ses faux savants à chaque fois qu’Allah envoie un messager avec un discours clairement anticlérical. C’est toujours toute une histoire de séparer les Bani Israël d’Israël.

22-52 وَمَا أَرْسَلْنَا مِن قَبْلِكَ مِن رَّسُولٍ وَلَا نَبِيٍّ إِلَّا إِذَا تَمَنَّى أَلْقَى الشَّيْطَانُ فِي أُمْنِيَّتِهِ فَيَنسَخُ اللَّهُ مَا يُلْقِي الشَّيْطَانُ ثُمَّ يُحْكِمُ اللَّهُ آيَاتِهِ وَاللَّهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ Nous n’avons envoyé, avant toi, ni Messager ni prophète qui n’ait confié (quelque chose) sans que le Diable n’ait altéré ce qui est confié. Allah efface ce que le Diable a mis et Allah renforce (rempli de sagesse) ses versets. Allah est savant et Sage.
22-53 لِيَجْعَلَ مَا يُلْقِي الشَّيْطَانُ فِتْنَةً لِّلَّذِينَ فِي قُلُوبِهِم مَّرَضٌ وَالْقَاسِيَةِ قُلُوبُهُمْ وَإِنَّ الظَّالِمِينَ لَفِي شِقَاقٍ بَعِيدٍ Et ce afin de faire, de ce que jette le Diable, un test pour ceux qui ont une maladie au coeur et ceux qui ont le coeur dur… Les injustes sont certes dans un schisme profond.

Conclusion

Jinn Dukhani prétend être nabi mais certainement pas prophète. Il pense être capable de lire beaucoup mieux dans le passé que dans le futur et ne s’amusera pas à “prophétiser” sur l’évolution de l’Etat actuel d’Israël alors que le sujet dépasse visiblement très largement la région que l’on croit concernée.
Mais de tous les énormes mensonges qui se cachent derrière le nom d’Israël, le plus gros est probablement celui qui fait des “juifs” les fils exclusifs d’Israël. Tous les “croyants”, toutes “religions” confondues, à une minorité près, sont des fils d’Israël au sens qu’ils suivent la parole des “prêtres” qui s’incrustent dans le sillon des prophètes au lieu de suivre ce qu’ont raconté les véritables messagers.

45-16 وَلَقَدْ آتَيْنَا بَنِي إِسْرَائِيلَ الْكِتَابَ وَالْحُكْمَ وَالنُّبُوَّةَ وَرَزَقْنَاهُم مِّنَ الطَّيِّبَاتِ وَفَضَّلْنَاهُمْ عَلَى الْعَالَمِينَ Nous avons effectivement apporté aux fils d’Israël le Livre, la sagesse, la noubowa, et leur avons attribué de bonnes choses, et les préférâmes aux autres humains
45-17 وَآتَيْنَاهُم بَيِّنَاتٍ مِّنَ الْأَمْرِ فَمَا اخْتَلَفُوا إِلَّا مِن بَعْدِ مَا جَاءهُمْ الْعِلْمُ بَغْيًا بَيْنَهُمْ إِنَّ رَبَّكَ يَقْضِي بَيْنَهُمْ يَوْمَ الْقِيَامَةِ فِيمَا كَانُوا فِيهِ يَخْتَلِفُونَ Et Nous leur avons apporté des éclaircissements sur “l’ordonnance (divine)”. Ils ne divergèrent qu’après que la science leur fut venue, par jalousie entre eux. Ton Seigneur décidera parmi eux, au Jour de la Résurrection, sur ce en quoi ils divergeaient.
45-18 ثُمَّ جَعَلْنَاكَ عَلَى شَرِيعَةٍ مِّنَ الْأَمْرِ فَاتَّبِعْهَا وَلَا تَتَّبِعْ أَهْوَاء الَّذِينَ لَا يَعْلَمُونَ Puis Nous t’avons mis sur la voie “de l’ordonnance (divine)”. Suis-la donc et ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas.
45-19 إِنَّهُمْ لَن يُغْنُوا عَنكَ مِنَ اللَّهِ شَيئًا وإِنَّ الظَّالِمِينَ بَعْضُهُمْ أَوْلِيَاء بَعْضٍ وَاللَّهُ وَلِيُّ الْمُتَّقِينَ Il ne te seront d’aucune utilité vis-à-vis d’Allah. Les injustes sont vraiment alliés les uns des autres; tandis qu’Allah est le Protecteur de ceux qui veulent se purifier.
45-20 هَذَا بَصَائِرُ لِلنَّاسِ وَهُدًى وَرَحْمَةٌ لِّقَوْمِ يُوقِنُونَ Ceci constitue pour les hommes une source de clarté, un guide et une “rahma” pour les gens qui croient avec certitude.

Comme d’habitude, Jinn Dukhani s’attend à toutes sortes de commentaires et de compliments de la part des « bani poilus » mais ne se fait aucune illusion quant à l’apparition d’un début de contre argumentaire.

A la prochaine takhmira, inchallah. Buvez avec modération. Hips!