La démocratie progresse partout dans le monde, même dans ses recoins les plus reculés, dans ses sociétés les plus primitives ; ces derniers temps Ben Ali prépare son élection spectacle, son quatrième mandat, les doigts dans le nez direction la présidence à vie, des jeunes internautes de 19 ans ont été condamnés à 19 ans de prison, le même nombre d’années qu’ils ont vécu en liberté, c’est vraiment bizarre et cynique.
La démocratie progresse partout dans le monde, même dans ses recoins les plus reculés, dans ses sociétés les plus primitives ; ces derniers temps Ben Ali prépare son élection spectacle, son quatrième mandat, les doigts dans le nez direction la présidence à vie, des jeunes internautes de 19 ans ont été condamnés à 19 ans de prison, le même nombre d’années qu’ils ont vécu en liberté, c’est vraiment bizarre et cynique, ces messages codés par le soucis du détail, que transmet un dictateur sénile, arrogant et imbu de lui-même,rien de nouveau de sud de note nulle part. Ces derniers jours aussi les papoues de Nouvelle-Guinée viennent d’élire leurs représentants à leur assemblée nationale et parlementaire, les papoues qui, il y’a qq. Années encore, vivaient les bienheureux à l’âge de pierre, ils ont élu une assemblée libre, civilisée et démocratique ; avant et depuis qq. dizaines des pays du tiers – monde fonctionnent selon le désir du plus grand nombre de leurs citoyens, le Sénégal, l’Afrique du sud, le gagna, le Kenya, le mali, les pays d’Amérique latines, certains pays d’Asie, pourtant la très grande majorité d’entre eux, dans leurs pauvres réalités économiques, culturelles, sanitaires, éducatives,, médicales, technologiques et scientifiques ne sont objectivement pas à la hauteur du vécu tunisien et de ses ambitions.
Malheureusement pour nous. Nous, nous subissons la dictature, la gabegie et la haine de Ben Ali.
A croire que les arabes et les musulmans sont maudits à tout jamais pour parfaire leur propre malheur.
Il est de plus en plus clair que dans notre pays, la Tunisie, le social, le culturel et le technologique, et toutes ces excellences qui font le progrès humain d’un pays, refluent, sclérosés par le politique, enfin un version négationniste de la politique, qui est le monopole d’une dictature parasite et aux abois, qui ne sert plus à rien, même pas à ses propres ambitions et ses intérêts hors normes, d’où la lutte pour le pouvoir à l’intérieur de son propre clan, aux limites même de son propre couple vedette ; ainsi, mine de rien, nous sommes revenus au moyen –âge grâce à ces gens qui trahissent et détruisent en profondeur notre patrie.
les Tunisiens sont privés par la violence et l’arbitraire de tous les moyens normaux et légaux pour exprimer leur opinion et pour exercer leurs droits, pour exalter leur futur selon leur conscience et leur seul déterminisme. Il s’agit sans aucun doute, et ce depuis l’indépendance d’une crise aigu de citoyenneté,active et dévastatrice,qui découle de la combinaison redoutable de deux facteurs, le néo-colonialisme prédateur et l’activisme affairiste d’un pouvoir confirmé dans ses ambition par une partie de l’opposition arriviste, pernicieuse et filoute. Il est évident que la société tunisienne dans ses fondements et depuis la conquête arabo-islamique, a toujours bénéficié de la sécularisation de la foi dans son espace publique, sans que l’aspect secondaire de la hiérarchie et du « clergé » supposée vulgariser le savoir religieux à la masse ne soit jamais dominant ; la pratique ainsi simplifié libère l’individu dans sa relation intime avec son créateur et dans sa perception du temporel et du spirituel, elle l’est encore et le sera pour très longtemps encore au vu du retour de la religiosité militante dans notre pays qui par leur nature ne renoncera jamais à ces acquis et à ces façons d’être et de faire, très singulière, par rapport à l’orient. même les éléments les plus aliénés, les plus compatissants, les plus soumis au conforme le plus agressif,n’ont d’autres références culturelles que cette vérité immuable, ces verbomanies lui sont liés, malgré eux peut-être, mais c’est leur réalité qui s’impose à eux, par un lien de causalité ténu et profond.
L’arabe et l’islam sont l’âme et le souffle de ce peuple, sa source d’inspiration et l’élément moteur de toute sa pensée analytique ou historique de réformes et de propositions. Le débat sur l’être arabo-musulman, sur sa mobilisation nationaliste ou son reniement est vraiment dépassé, il suffit tout juste pour les réformateurs de tout bord d’adapter sa grille de lecture et la synchroniser à l’offre et la demande du progrès, de la connaissance universelle, et celle-ci ne peut s’accomplir que un espace citoyen apaisé et démocratisé.
La plus part de nos citoyens ne sont pas crédules, ils savent, aux agissements inhumains des tyrans qui les oppriment et les réduisent en esclavage, de par leur décadence de plus en plus visible et celle du pays, grâce aux moyens de communications modernes qui mettent le monde à leur portée, que l’existence d’une société éclairée, juste et libre,démocratique et moderne peut-être contenu sans aucun problème dans le projet musulman, car à l’évidence, dans le texte et l’éducation des actes, la capacité de ses principes moraux servent en priorité l’homme dans toute sa mesure et sa complexité, ce sont les seules valeurs qui peuvent aujourd’hui s’opposer radicalement à mondialisation rampante et inhumaine de cette nouvelle donne hémogénique, que les puissances prédatrices essaient de mettre en place aux seuls profit des quelques Privilégiés qui dominent et épuisent le monde, la résistance est contenue et valorisée dans le projet musulman pour peu qu’il fasse son autocritique, accepte les réformes nécessaires à sa libération, s’investisse pleinement dans le débat public sans aucun tabou, sans aucun complexe, et se débarrasse des tonnes de scories qui le ralentissent, déforment son message et diffament ses aspirations.
Il est bien évident que cet islam réformé et responsable au-delà de sa liturgie, de par sa vocation première, il doit aujourd’hui plus que jamais dans notre société assurer pleinement sa mission politique, dans le cadre restreins de la démocratie et de la république, il porte en lui leurs références politiques, culturelles et humaines, et dans sa vérité aussi, il exalte les principes et les vertus qui sont à même d’assurer leur pérennité.cet islam réformé, pour ne pas se vider de sa substance et de sa sève, et être encore une fois une proie facile pour toutes sortes d’imposteurs et de visions barbares et rétrogrades, doit aussi définir clairement ses limites et ses domaines d’interventions dans le cadre des institutions parlementaires sujette souvent à des à priori, à des rationalités agressives, qui dénient et contredisent souvent violemment la vision religieuse d’une société moderne. Une société qui ne veut pas se complaire dans le seul confort matériel, et à juste titre d’ailleurs, voit dans le spirituel l’équilibre nécessaire, pour réduire les tensions et bloquer les dérives et dérapages antisociales qui guettent toute société libre et démocratique, qui ne peu t baser ses jugement et se défendre que dans le cadre de ses institutions, du droit et des lois qui la régissent et la définissent.
.la vision religieuse d’une société moderne, dans l’urgence, devant les incertitudes et les déviances qui semblent s’acharner sur cette pauvre terre,doit être absolument tolérante et rédemptrice par l’exemple et le compromis ; il ne s’agit nullement de se renfermer sur soi et de vivre en autarcie et dans le meilleur des mondes, il n’existe qu’un seul monde et le pire et le meilleur sont les faces d’une même médaille, Janus est une version poétique et païenne de ce qu’il est vraiment. Nous devons faire honneur à notre part d’humanité, il s’agit surtout d’éviter à tout prix le pire, celui de la faillite dans tous les domaines,car l’isolationnisme, le repli sur soi, qui refusent la réalité et l’engagement, sont les ferments les plus puissants de la faillite.
Le tunisien ne sait jamais, au grand jamais senti citoyen, il a de tout temps était une victime passive du système oppresseur, et en plus au jour d’aujourd’hui il est écrasé, littéralement éclaté, par la conjonction de la précarité, l’éclatement du noyau familial et le cloisonnement arbitraire du pays qui ont engendré une crise profonde de l’alternative.
La mobilisation civique, patriotique et politique en Tunisie est une activité de plus en plus ésotérique, où les signes et les symboles( culte de la personnalité, nationalisme réducteur, relations intimistes, copinages …)prennent la place la plus importante, c’est en cela que les choses doivent absolument changer, c’est sur ce terrain là que les forces de progrès doivent absolument démystifier les assises de la dictature et ses lieux communs, sans se complaire dans des règlements de compte absurdes qui souvent prennent l’allure d’un magma chaotique, qui forcent le peuple désemparé et souvent trahi à trouver quelques charmes au népotisme qui le réduit et le détruit.
Les médias qui devraient changer en profondeur la nature figée des choses, par leur travail d’investigation, leurs critiques, leurs engagements pour les droits civiques, en contre pouvoir évident et nécessaire à toute société civilisée, et bouter hors de toute réflexions, la nature perverse entre les tenants de la dictature et les opprimés, au contraire, ces médias sous toutes leurs formes sont devenus la voix autorisée aseptisée et pervertie de celle-ci. Un sentiment de dégoût de soi et d’aliénation, lié pour le tunisien, à l’impuissance de faire entendre sa voix et de contester autant soi peu l’arbitraire, s’est petit à petit répandu et à complètement pervertit les esprits.
En Tunisie plus que jamais l’état illégitime s’identifie aux biens collectifs et privés dans ses prétentions les plus absurdes, les plus diaboliques, à dévaliser et à ruiner le pays de toute sa consistance, hors constitution et hors institutions, dans la pratique absolue de l’arbitraire et de la loi du plus fort. Il faut arrêter de rêver, une forme de scepticisme soporifique s’épanouit à l’ombre des fusils et des milices, la désolation matérielle de l’être et de l’esprit est devenue visible à l’œil nu, privant les quelques forces démocratiques authentiques et représentatives de leurs vertus conquérantes, on voit de plus en plus de citoyens attentistes et passifs sans aucune émulation revendicative, sans aucune responsabilité consentie. Il est de toute première urgence pour les forces vives du pays de ressourcer les systèmes de contre pouvoirs dans lesquels le corps social peut transférer, son pouvoir, à des représentants et permettre ainsi un grand bon en avant qualitativement et quantitativement, l’instauration de la démocratie participative, pacifique, hors de toute velléité partisane, à ce niveau du combat déjà, finira sans aucun doute par marginaliser la dictature et ses nuances répressives et rétrogrades.
La constitution d’une opposition d’initiatives et de propositions, doit être comprise comme l’objectif à atteindre et comme moyen de surmonter les contradictions idéologiques de cette opposition, surmonter ces fallacieux paradoxes qui minent notre civisme et notre engagement. Nous devons affirmer notre désir et notre volonté sans aucune équivoque, d’une société tunisienne ouverte, débarrassée de ses nuisances et de ses tares, ne reposant que sur l’espace public de la délibération, de la recherche du consensus et sur la culture du pluralisme et de la diversité. Une démocratie parlementaire requérant le choix du plus grand nombre des institutions et des lois, dépendant et rendant toujours nécessaire l’intervention directe et sans sommation, sans aucune limite, de tous les acteurs représentatif de la société civile, ainsi que des politiques investis à cette effet par le peuple souverain.
De part sa nature indélébile la dictature tunisienne a toujours dénié les droits des exclus du système, c’est-à-dire la très grande majorité des tunisiens, depuis le début elle a fait de l’opacité, de l’obscurantisme barbare et rétrograde, de l’impénétrabilité de ses raisonnements fallacieux, contre nature et pervertis dans la trahison, la fuite en avant vers l’enfer, le sang et la violence planifiée et du mutisme le plus verrouilleur, un outil de la perpétuation de sa pérennité ; dans notre état de castration totale et subintrant à l’infini, cette mystique affligeante et clanique veut que les « citoyens » ne participent ni de prés ni de loin au pouvoir, applaudir au succès, toujours très relatif de certaines réalisations, et supporter à eux seuls le poids des échecs, toujours cuisants.
La perte de confiance dans ces élites qui donnent l’impression de se dresser devant la dictature a donc des conséquences plus graves sur les comportements et l’engagement citoyen, parce que ces élites ont les mêmes automatismes et les mêmes attitudes que le système.
le mépris et la non adhésion aux formations politiques et syndicales, l’ambiances des habitudes, poussent au défaitisme, au mépris pour la chose politique, pour la démocratie et les droits de l’homme ; l’apparition d’une sorte de j m’en foutisme réfractaire,poujadiste, populiste récurent, nécessite pour les oppositions radicales à Ben Ali, sous peine de mort subite, de ressourcer l’engagement politique. Notre pays est détruit par une technocratie qui n’a d’équivalent que dans les démocraties populaires, ces monstruosités qui persistent et signent leurs terribles échecs économiques, sociaux et humains, comme cuba le Vietnam ou la désastreuse Corée du nord ; la Tunisie aussi grâce à la mainmise opaque et criminelle de ses tyrans coule dans l’impénétrabilité des procédures, des détournements, dans la spéculation privées de l’argent public pour des intérêts privés des marchés d’investissements, des contrats, des attributions et nominations des postes des plus petits des fonctionnaires jusqu’au plus charpentés des clerc. Le banditisme et les passe droit sont érigés en système de gouvernement, la surdité et la répression organisées à l’égard de toute voix discordante, de toutes aspirations individuelles comme collectives ou autonomes des tunisiens, constitue un mode d’intervention hors de toute règle de droit banal et ordinaire. Le mépris total des opinions nationales ou internationales achève d’isoler la camarilla dictatoriale du peuple dans son ensemble. De plus e n plus face à la naïveté et à l’indifférence du monde libre, le voile de l’ignorance et de l’égoïsme se déchire, révélant au monde entier, ce que les Tunisiens savaient depuis longtemps, les dépressions dérivantes et catastrophiques de ce népotisme moyenâgeux, les ruses et l’art de la défausse et de la dissimulation des clans au pouvoir sont mis à jour, et précipitent lentement mais sûrement la débâcle de cette tyrannie, il est plus que jamais temps pour que les forces de progrès mettent de l’ordre dans leur camps, préparent le pays à soutenir le choc, surtout de se décaper entièrement du poison de la dictature et de son système et de les gommer de l’histoire de la Tunisie afin que vraiment une nouvelle ère commence.
Les Tunisiens comme tous les peuples qui peuplent cette terre, cette sainte humanité des Hommes veulent avoir leur place et vivre dans leur pays apaisé et libre, un pays depuis si longtemps déformé, par la puissance d’ubiquité de l’arbitraire spéculatif et partisan d’une caste de hors la loi. ils veulent vivre heureux dans un univers longtemps pervertis où la précarité, le stress, la solitude et la peur ont depuis longtemps chassé le naturel, imposé la continuité de la misère organisée, la décadence morale et des impostures de libertés publiques pour sourd et muets, l’angoisse des familles,la désespérance des enfants dans nos villes en miettes notre civilisation n’a plus de territoire où ancrer la mémoire, recréer des espaces de libertés et assurer le civisme et la civilité. Notre civilisation addition de tant de cultures et de tant de renaissances historiques, peut et doit -être, aujourd’hui plus que jamais absolument, le lieu de libération de tous les forces ancestrales de notre espace de vie, terrasser cette servitude de la décadence humaine, elle doit nous réconcilier et plus jamais nous réconforter avec nous même,sans désemparer, afin que tout ce qui a été séparé par le néo colonialisme et ses sicaires, la haine, le fer et le sang, l’exil, la violence et le renoncement, se retrouve pour réapprendre à vivre les uns avec les autres, en sortant de nos traumatismes,de nos ghettos de l’artifice, de nous même psychiquement et psychologiquement matés par la force et la suffisance des assassins, de nos contraintes et se plier aux règles simples,tolérantes et démocratiques de la vie, lier les compétences et les valorisations des individus à la reprise, sans aucun à priori, de la conscience d’un destin commun, telle est la tâche et le combat primordial que nous devons proposer et mener pour une nouvelle civilisation tunisienne.
Le changement est vital aujourd’hui pour notre pays, l’efficacité de l’action citoyenne ne repose pas seulement sur le raffinement des stratégies politiciennes, ni sur la composition des alliances partisanes, mais surtout sur la capacité de mobiliser le énergies en amont de tous les projets, à susciter une « ingénierie » du lien social et de l’action collective. Bref, à faire le pari de la seule démocratie et à indiquer le cheminement du pouvoir citoyen comme sa destination finale. L’engagement des démocrates contre la dictature, pour être rationnel et efficace, consiste à créer les outils et les formes d’action qui favorisent le débat, la délibération et la capacité à agir ensemble ; nous devons cimenter de nouvelles solidarités, sous peine de disparaître corps et biens dans la tourmente Ben Ali, entre les avant-garde sociales, économiques et culturelles et les catégories menacée par la défiguration de notre nation. C’est dans le débat que se forgent les projets fédérateurs, dans les contacts directes et sans aucune exclusives qu’on apprend à dialoguer, c’est avec les représentants de la société civile que l’on peut reconquérir notre lieu de vie ; c’est en accroissant le nombre de citoyens actifs, consciencieux, volontaires et militants que l’on ressource le combat pour la liberté et la démocratie, et que l’on fait barrage à l’arbitraire et à la tyrannie. C’est ainsi que l’on peut se forger durablement jour après jour, les alliances nécessaires pour l’instauration de la démocratie dans le respect de toutes les libertés dans notre pays. Nous devons acquérir et retrouver l’essence et la sève de la politique, cet art à l’échelle de l’homme, c’est-à-dire la possibilité de discuter, de proposer et de décider en commun des questions d’intérêt national.
iThere are no comments
Add yours