TUNIS (AP, mercredi 6 avril 2005, 19h21) – Une vingtaine d’avocats tunisiens observent depuis deux jours un sit in pour exiger la libération de leur confrère Mohamed Abou en état d’arrestation depuis plus d’un mois, apprend-on mercredi auprès de Me Samir Ben Amor.
L’interpellation de Me Abou est intervenue à la suite de la publication de deux articles sur Internet.
Le premier comporte une critique virulente du pouvoir à la suite de l’invitation adressée au Premier ministre israélien Ariel Sharon à se rendre en Tunisie pour participer au sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), dont la deuxième phase, après celle de Genève, est prévue en novembre prochain à Tunis. Le deuxième article compare les prisons tunisiennes à celle d’Abou Ghraïb en Irak.
Cependant le motif officiel invoqué repose sur une plainte déposée contre Me Abou par une de ses consoeurs, qui affirme que ce dernier l’a agressée lors d’une réunion d’avocats au point qu’elle a dû être transportée aux urgences d’un hôpital de Tunis.
Selon diverses sources, l’avocat est accusé de diffusion de fausses nouvelles, de diffamation de l’institution judiciaire et d’incitation de la population à enfreindre les lois du pays.
Le sit in qui a lieu à la maison du barreau de Tunis, situé en face du palais de justice, a été décidé par le comité de soutien de Me Abou pour “une durée indéterminée”, selon l’avocate et militante des droits de l’Homme Radhia Nasraoui. AP
[Source : dépêche AP Reprise sur Yahoo ! Actualités]
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