Comité International pour la Libération de Mohamed Abbou
La résistance héroïque des avocats est en train de faire école.
Les journalistes indépendants viennent d’emboîter le pas à leurs concitoyens.
Lotfi Hajji président du syndicat des journalistes tunisiens est en butte à un harcèlement de tous les instants, et ce depuis la publication d’un communiqué puis d’un rapport cinglant sur la situation alarmante de la presse tunisienne présenté au siège de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme ce vendredi 6 mai.
Aujourd’hui encore, il a été à nouveau convoqué (par téléphone) par les policiers zélés de la Sécurité de l’Etat qui lui ont proféré comme à l’accoutumée des menaces et des propos orduriers.
D’autre part Naji Bghouri, l’un des trois journalistes (Mohsen Abderrahmane et Ziad Heni) de la très officielle Association des Journalistes Tunisiens qui viennent de rompre le silence, a été arrêté pendant de longues heures aujourd’hui et interrogé sur le rapport édifiant qu’ils viennent de rendre public et dans lequel ils épinglent le manque d’indépendance et de professionnalisme de la presse tunisienne.
Naji Bghouri a été remis en liberté après qu’on lui ait notifié des charges qui ressemblent à l’épée de Damoclès : diffamation d’instances publiques et judicaires, incitation des citoyens à la rébellion…
Les journalistes sont montés au créneau et font preuve d’un courage et d’une dignité qui forcent le respect et appellent le soutien.
La bravoure des avocats est en train de faire tâche d’huile auprès de Tunisiens plus que déterminés à sortir de leur léthargie et défendre leur droit à la liberté et à la démocratie.
Il est à remarquer que toutes ces manifestations de résistance à l’arbitraire sont suivies de près et avec attention (selon nos amis à Tunis) par les chancelleries occidentales qui s’intéressent de plus en plus à ce sursaut de dignité.
Le Comité International pour la Libération de Mohamed Abbou exprime son soutien indéfectible aux journalistes dans leur quête de liberté et appelle à maintenir la pression jusqu’à la libération de Mohamed Abbou et Faouzi Ben Mrad.
Paris, le 07 mai 2005
Imad Daïmi, Vincent Geisser, Chokri Hamrouni
Comité International pour la Libération de Mohamed Abbou
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