Le Président Lotfi Hajji refuse de signer le Procès-Verbal de la “notification verbale”

Lotfi Hajji, Président du Sydnicat des Jornalistes Tunisiens (SJT), s’est présenté comme attendu en fin de matinée, au District de Sûreté du Grand Tunis (Iqlim Amn Tunis), dit de Bouchoucha, entre les arrondissements de Tunis et du Bardo.

Après une attente de près de quatre heures, Lotfi a été reçu par un officier de police qui s’est présenté comme un “responsable sécuritaire” (Mas’ùoul Amnii) sans décliner son identité, ni sa fonction ni son grade.

Le “responsable sécuritaire” a tenu à informer le Président du SJT de la décision (..) “d’interdire le Congrès du Syndicat dans tous les cas et où qu’il soit prévu” هاني علمتك، باش نمنعوه في كل الحالات و في أي مكان , sans préciser l’autorité qui a pris cette décision, ni sur quelle base juridque cette décision a été prise.

Le Président Hajji a expliqué au “responsable sécuritaire” que le Syndicat travaille dans la légalité et dans le Respect de la Constitution de la République et qu’il est y fortement attaché. Propos que le “responsble sécuritaire” ne semble pas vouloir comprendre au terme de l’entretien.

Après près d’une heure de précisions de la part du Président Hajji et de rappels d’interdiction du “responsable sécuritaire” clandestin, l’entretien s’est terminé dans un autre bureau où des officiers de police voulait faire signer au Président du Syndicat un Procès-Verbal d’audience. Chose que ce dernier a refusé énergiquement.

Le “responsable séucritaire” s’est alors présenté de nouveau pour signifer l’interdiction du Congrès verbalement. “Je précise de nouveau que ce Congrès va être interdit, je vous mets en garde” هاني نبهت عليك، هاو في بالك باش نمنعوه . Il s’est toutefois refusé à envoyer une Décision écrite dans ce sens à l’Etude de Maître Tabib à Tunis où le Syndicat a élu domicile, conformémement aux dispositions de la Loi. Lotfi Hajji a répondu tout sèchement : “Etant Président d’un Syndicat démocratique, je vais informer mes collègues du Bureau provisoire”.

Le Bureau fondateur se réunit en ce moment même à Tunis pour prendre les décisons qui s’imposent et alerter l’opinion publique nationale et internationale de cette nouvelle étape franchie par les autorités. Elles expriment une fois de plus leurs refus de traîter avec un Syndicat constitué légalement, conformément aux dispositions du Droit International du Travail, de la Constitutuion et des Lois de la République et du Code du Travail.

Les Conventions C87 et C98 de 1848 et de 1949 du Bureau International du Travail (BIT/OIT) ont été ratifiées par la Tunisie après l’accès à l’Indépendance en 1957. La Tunisie est aussi partie à la Déclaration du BIT de 1998 énumérant les Droits fondamentaux au Travail. La Constitution tunisienne stipule clairement dans son Article 8 que la “Liberté syndicale est garantie” et le Code du Travail de 1966 reconnaît la liberté syndiale sans aucune entrave.

Les autorités tunisienns, on ne sait pas lesquelles, s’apprètent donc à un nouveau bras de fer avec la société cilive tunisienne. Ce Centre de Bouchoucha est un lieu sinistre pour les tortures qui y ont été pratiquées. Il abrite un détachement important du pouvoir militaro-policier sur lequel se base le Général-Président.

D’ailleurs, ce Bâtiment se trouve dans le quartier de haute sécurité qui abrite les locaux du Tribunal Militaire (de Bouchoucha), les casernes de l’Armée de Terre et des Brigades de l’Ordre Public (BOP, les CRS tunisiens), le centre de rétention de Bouchoucha et le quartier des Officiers, entre autres symboles. Il est situé entre la localité (Délégation, Môtamadiyya, Sous-Préfecture) de Tunis-Ville, siège du Gouvernement et celle du Bardo, siège de l’Assemblée, de la Chambre des Conseillers (Sénat) et du Conseil Constitutionnel. Ce pouvoir militaro-policier (Bouchoucha) siège donc, en toute symbolique sécuritaire, entre le Législatif (Tunis-Ville) et l’Exécutif (Le Bardo) !!

Pas loin de là se trouve le Musée du Bardo et ses riches collections excpetionnellees de mosaïques romaines et autres traces de la civilisation que l’Homme a gravé sur cette terre de l’Ifriqiya. Tout juste à la sortie de Bouchcouha, se dresse, magestieux, le bel aqueduc galo-romain, multi-séculaire, qui alimentait, jadis, en eau Tunis et avant elle la glorieuse Carthage. Carthage, capitale du monde Carthaginois, puis cité romaine florissante et rayonnante sur le monde.

Comme elle est belle la Tunisie, sans ses bâtiments gris, noirs et parfois même blancs, abritant des clones de “responsblaes sécuritaires” dans ces hauts lieux du “pouvoir sécuritaire”.

Mais le touriste ne voit que les vestiges de l’Histoire, il ne tourne pas la tête sur le bas coté pour voir les vestiges du Présent !

Pour joindre Lotfi Hajji :
Cellulaire : +216 98 352 262,
Adresse électronique : lotfihajji@yahoo.com

Paris – Saint Lazare,
le 24 août 2005
Abdel Wahab Hani
awhani@yahoo.fr