Il ne croyait pas ses yeux ni ses oreilles en apprenant la nouvelle.

Le Président de la République venait de le rappeler à son ancien poste de secrétaire d’état chargé de la sûreté nationale après l’avoir coupé l’ombilic au ministère de l’intérieur.

Insouciance.

Reconnaissance.

Confiance.

Nécessité de service.

Outil de travail …

Ce renard, né policier au flair de Colombo, n’est pas bête pour refuser ou rendre la monnaie à son Parrain. S’il s’est, toujours, montré méthodique et intelligent, il n’est pas, en l’occurrence, un véritable calculateur.

C’est un homme de main sans conviction ni morale.

Il est né misérable dans le rude climat des reliefs de Hidra au Nord-Ouest de la Tunisie et il mourra bien misérable dans les collines de Gammarth de la banlieue nord de Tunis.

Son parcours professionnel est parsemé de risques, d’aventures, de méfiance et de complots.

C’est un tortionnaire de hautes qualités criminelles qui s’est toujours placé au dessus de la loi .

Il n’a jamais eu la conscience tranquille, mais il a toujours fait semblant d’acquérir un comportement d’aisance artificielle incompatible avec ses origines familiales nomades paysannes de traîtres.

Eventré devant un bar à Sakiet Sidi Youssef , il garde à ce jour les séquelles d’une longue cicatrice abdominale à la suite d’un rixe avec un saoulard de cette région frontalière.

S’il a pu combler la lacune paternelle de sa stérilité par l’adoption de deux neveux , sa responsabilité aux huit ans de prison infligées à sa soeur et sa nièce pour homicide volontaire , à la suite d’une grossesse illégale , reste gravée à la mémoire de sa famille et de son voisinage .

C’est un type de fond malheureux qui a réussi une carrière de policier par l’immoralité de ses pratiques et de sa conduite.

Il se fait redoutable pour cacher la médiocrité profonde de sa texture hybride.

Son retour au foyer de la gangrène nationale, après une éradication de ses souches de ramifications criminelles, nécessiterait du temps et du courage pour confectionner une nouvelle structure sauvage compatible avec son rythme et sa façon de voir, d’analyser et d’agir.

La patience et la mise à l’épreuve risqueraient de faire perdre à son Parrain des occasions où l’erreur est fatale pour son pronostic au Palais de Carthage.

Cependant, les temps ont bien changé.

Son expédition en Syrie a failli lui coûter la vie par sa nomination piégée en tant qu’ambassadeur ignorant toute notion de diplomatie.

Le choix envenimé de ce pays par son Parrain était bien étudié pour se débarrasser d’un personnage local menaçant au trône et à la famille de sa majesté malgré les services rendus à cette entité d’ingrats dans l’irrégularité.

Il débarrasser beaucoup trop de choses personnelles sur le Parrain et son entourage.

S’il a pu faire fortune, c’est grâce à l’oeil fermé du Parrain.

S’il a échappé à la justice, c’est grâce à la protection du Parrain.

S’il a accepté de rejoindre son ancien poste au foyer de la gangrène nationale, c’est pour servir le Parrain uniquement.

S’il a accepté cette mission, c’est pour se taire à vie et tirer profit d’un maximum de durée que pourrait prendre le Parrain au trône.

Un criminel doit couvrir son homologue criminel, surtout quand il se fait maître du pays à contre gré et pour aussi longtemps.

Mais, cette tâche s’avère assez difficile pour sauvegarder ce qui reste des équilibres des moyens et des personnes.

Il doit d’abord oublier que le Parrain l’a jeté dans la gueule du lion en Syrie. Et , ce n’est que par coup de chance qu’il est revenu en Tunisie indemne . L’un de ses gardes-du-corps a bien payé la facture à sa place.

Ce n’était alors qu’un avertissement suprême.

Mais, il n’est pas encore à l’abri des intempéries en Tunisie.

D’ailleurs, il ne peut même pas mettre les pieds en Europe.

La justice, de la rive nord de la Méditerranée, est à sa pourchasse pour homicides volontaires et crimes de torture.

Cependant, son itinéraire n’est pas meilleur que celui de son Parrain qui souhaiterait jeter l’ensemble de ses exactions criminelles sur le dos de ses collaborateurs, notamment les plus actifs, les plus serviables et les plus proches, pour se taper une nouvelle virginité de conduite suprême.

La compétition des Sahéliens est déjà amorcée dans les coulisses et ailleurs.

La mégalomanie du Président de la République est à son paroxysme.

Zine El Abidine Ben Ali ne pourrait plus assister à une cérémonie officielle ou établir un discours Présidentiel sans recevoir des prix internationaux lucratifs provenant d’officines suspectes en présence de témoins-invités décoratifs dans un contexte de prise en charge totale sur le compte de l’abus d’usage de l’argent public .

Sa générosité accrue à son entourage n’arrive plus à lui conférer une protection et une sécurité personnelle déterminante.

Son assassinat renverserait les calculs et les prévisions des clans et des pôles au Palais de Carthage

Cet acte criminel procurerait , aux tortionnaires , aux criminels , aux voleurs de l’argent public , aux tricheurs des banques , aux fraudeurs et aux falsificateurs des élections … impunis , à ce jour , une innocence formelle incontestable sur le compte de la férocité acharné d’un Président obsédé par le pouvoir suprême depuis le 7 Novembre 1987 et bien avant cette date .

L’enjeu est difficile à réaliser face aux protagonistes des parties intervenantes .

Il ne se réfère ni à la confiance et ni à la discipline .

Car, cette variété des détracteurs de l’autorité policière en Tunisie est née de la trahison, de l’ingratitude et des intérêts égoïstes restreints.

Cependant, l’isolement remarquable du Président à l’exercice de ses fonctions est déjà mis à l’épreuve. Ses entretiens avec des personnages locaux et internationaux deviennent de plus en plus calculés pour, soi-disant, des raisons de santé afin de ne pas compromettre la synchronisation des cachotteries du protocole, de son cabinet et de son entourage.

Car, l’éventualité des lapsus officiels de ses visiteurs risque de lui faire savoir des informations filtrées dont il est privé.

Son épouse est prise en tant qu’idiote par les Barons du Palais de Carthage. Son destin ne serait meilleur que celui de la défunte Wassila Bourguiba.

Ses jours au Palais Présidentiel deviennent de plus en plus calculés.

Ses contacts et ses déplacements sont bien notifiés.

Ses communications téléphoniques, même au biais de puces étrangères, sont interceptées.

L’étau se resserre au Palais de Carthage.

Une atmosphère de risque, de méfiance et d’aventures s’y est installée malgré la vigilance des services de sécurité humaine et électronique.

L’usage des psychotropes n’arrive à rétablir les perturbations du sommeil aux occupants du Palais de Carthage qui n’ont jamais eu la conscience tranquille.

Plusieurs fronts sont , donc , ouverts face à l’ancien nouveau secrétaire d’état chargé de la sûreté nationale : la Compétition des Sahéliens au trône , le Danger présumé de la réapparition de la Nahdha sur la scène politique locale , l’Insurrection de la nouvelle génération de la Nahdha , les Harcèlements locaux et internationaux sequellaire au mouvement des Grévistes du 18 Octobre 2005 , l’Effervescence de la ligue Tunisienne des droits de l’homme , la Préparation du scénario politique de 2009 , Mais , la priorité de ses préoccupation en tant que … d’origine : il devrait , d’abord , préserver son maître . Car, sans lui, il n’est rien du tout.

Un Parrain a confectionné un caniche et un caniche a, toujours, besoin de son maître.

Par ailleurs, des prévisions officielles ne sont pas en mesure d’omettre à la classe dirigeante en Tunisie de confectionner des Trous de Saddam Hussein, après l’installation des châteaux de profitarisme , à proximité de leurs villages d’origine afin de tenter d’échapper au jour du bilan en toute transparence .

La capture des traîtres est, cependant, proche malgré la profondeur et l’isolement des trous envisageables.

Dr.SAHBI AMRI

Médecin Privé de sa Médecine

Cité El-Wouroud 1 . Sidi Bouzid 9100

Tel. 00.216.98.22.27.51