Durée : 50′ – Réalisation : Jean-Louis Saporito et Kazuta Hioki – Production : France 5 / NHK / Point du Jour Production – Année : 2006
Le 9 janvier 2005, le gouvernement du Soudan et les rebelles du Sud signent enfin un accord de paix après vingt et un ans de guerre civile. Ce conflit opposant les musulmans du Nord et les chrétiens du Sud, sur fond d’enjeux pétroliers, a coûté la vie à près de 2 millions d’individus.
Sa cessation a pourtant activé les combats au Darfour, province pauvre de l’ouest du Soudan, dans l’indifférence quasi générale des puissances occidentales, de l’ONU et des médias. Cette guerre sans images a fait plus de 400 000 morts, une catastrophe humanitaire que les organisations non gouvernementales dénoncent. On recense 2 millions de personnes déplacées et 200 000 réfugiés au Tchad.
Depuis février 2003, les musulmans se sont soulevés et sont entrés dans un processus d’affrontement avec la population noire du Darfour. Opérant à cheval ou à dos de chameau, les “djandjaouids” – milices issues de tribus arabes – organisent des raids, pillent et incendient les villages, violent les femmes et tuent sauvagement. Quant au gouvernement islamique de Khartoum, il est soupçonné de collusion avec ces “cavaliers du diable”.
L’Armée de libération du Soudan, constituée de tribus africaines du Darfour, combat ces milices. Pour résoudre la crise, l’Union africaine a déployé sur le terrain 7 000 soldats chargés d’observer et de stationner sur les points stratégiques pour éviter d’autres exactions.
Ce film dévoile les ressorts de ce conflit en suivant notamment le général Jean Bosco Kazura, responsable de la mission de l’Union africaine au Darfour. Avec en filigrane les résolutions prises par l’ONU, il donne par ailleurs la parole à l’un des chefs des milices arabes progouvernementales et au vice-président soudanais, qui refuse tout déploiement d’une force internationale de maintien de la paix au Darfour.
Mais pour mettre fin à l’insécurité qui règne dans la région, l’ONU, jusqu’ici paralysée par les jeux des grandes puissances, doit tout faire pour empêcher la poursuite des massacres à travers une action plus offensive, en continuant à exercer une pression sur le gouvernement du Soudan.
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