Mardi 27 mai, les agents de la prison de Sfax ont fait évacuer les deux détenus qui partagent la cellule de Slim Boukhdhir et y ont fait rentrer un détenu de droit commun. Ce dernier, une fois seul avec Slim Boukhdhir, a exhibé un couteau et a menacé le journaliste de le poignarder, soit au niveau de la gorge, soit de l’abdomen. Les hurlements et les appels au secours de Slim Boukhdhir n’y ont rien fait. Les deux agents de la prison, en faction devant la porte, ont feint de ne rien entendre, et les menaces ont duré une heure et demie, au terme de laquelle, imperturbables, les gardiens ont fait sortir le prisonnier armé et ont réintégré ses deux compagnons de cellule. Slim Boukhdhir a appris que ce détenu de droit commun, connu sous le nom d’Hatem Kahla, est condamné à une lourde peine et est réputé pour sa dangerosité.
Slim Boukhdhir fait endosser à l’administration pénitentiaire l’entière responsabilité de cette machination visant à le terroriser, le briser et à mettre en péril son existence, d‘autant que le port d‘un couteau, ou de tout autre arme est évidemment interdit en prison. Il considère qu’il s’agit d’une menace directe, en représailles contre sa lettre en arabe publiée la semaine passée sur Internet. Sa famille, qui lui a rendu visite aujourd’hui, jeudi 29 mai, dans un parloir où il n’y avait pas d’autres familles de prisonniers, appelle à l’aide.
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