C’est la troisième fois au cours des deux dernier mois que je viens à être coupé de connexion Internet suite à la publication d’un article critique de la politique du président ben Ali sur mon blog Tunisia Watch (http://tunisiawatch.rsfblog.org). Cette forme d’obstruction à mon exercice de ma liberté d’opinion et d’expression est devenue le moyen ultime utilisé par la censure à mon encontre ces denier temps.
Mon blog censuré depuis sa création, hacké et détruit à plusieurs reprises au cours des deux dernières années est mon dernier refuge pour dénoncer la répression dont je fait l’objet depuis ma révocation de mon statut de Magistrat en Juillet 2001 et la dictature avec toutes ses répercussions néfastes sur la vie et l’avenir de tous mes concitoyens.
Depuis cette date :
* Je suis étroitement suivi dans mes déplacements, mis sous écoute à mon domicile et dans toutes mes communications
* Interdit de quitter le pays depuis sept sans aucun motif sérieux, toutes mes tentatives de faire revenir les autorités sur cette mesure discriminatoire n’ont pu aboutir.
* Tous mes comptes mails sont bloqués, mon courrier postal est automatiquement intercepté et s’il n’est pas séquestré il ne me parvient qu’après des semaines après avoir été ouvert et consulté. Mes communications téléphoniques avec l’étranger sont coupé en milieux de communication dans les rares fois qu’ils arrivent à aboutir, une fois coupé il est impossible d’avoir le numéro demandé ou de m’avoir si je suis appelé.
* Je suis pratiquement interdit d’exercer un travail pour subvenir au besoin de ma famille. Un petit hôtel de centre ville (Hotel Royal – 19 rue d’Espagne – Tunis 1000) qui me revenais en héritage avec mes frères a été fermé par mesure de rétorsion depuis presque cinq ans maintenant et toutes les tentatives de le rouvrir n’ont pu aboutir. Il y a deux ans j’ai voulu exploiter une partie pour exercer en tant qu’avocat, toute personne qui venait me voir été interpellé et grossièrement menacé au point que j’été contraint de renoncer.
* Tous les membres de ma famille ont fait l’objet de mesures discriminatoires qui ont gravement affectés leur ascension professionnelle, leur accès à l’emploi et leurs moyens de subsistance matérielle.
* La décision de ma révocation de mon statut de magistrat ne m’a jamais été signifiée jusqu’à présent. Mon recours devant la justice pour obtenir son annulation reste bloqué devant le tribunal administratif et témoin du déni de justice dont je fais l’objet par le régime du président Ben Ali dans mon pays.
Ma situation n’est qu’un exemple de ce que subit des milliers et des milliers de tunisiens aujourd’hui en Tunisie s’ils ne sont pas condamnés à la prison ou à l’exil. J n’ai jamais cherché à en faire un cas particulier Mais notre refus de se soumettre à la dictature en Tunisie se paye par une répression implacable et continu dont le président Ben Ali est l’ordonnateur et le maître en chef d’exécution. Le dépouillement de tous nos concitoyens des prérogatives les plus élémentaire de leur citoyenneté aujourd’hui est à ce prix, les tunisiens silencieux ne sont pas avec Ben Ali il ont peur de lui.
Ben Ali a ainsi fini par instaurer une société duelle fondé sur une minorité tyrannique de privilégiés inconditionnels remontés contre le reste de leur société. Cette dualité est en train de se réduire dans ses expressions familiales, régionales et ploutocratiques les plus vulgaires dont seule une reconnaissance étrangère peut servir sa légitimité perdue dans son propre pays.
Le blocage de mon accès à Internet intervient cette fois comme lors de la visite du président Sarkozy en Tunisie à l’occasion de la tenue du sommet de l’Union Pour la Méditerrané pour empêcher le journal citoyen qu’est devenu TUNISIA Watch avec ses 45 000 lecteurs et 160 000 page consultés en juin d’accéder à une source alternative d’information sur la Tunisie. C’est le président Ben Ali par la société de sa fille Planet-wanadoo qui accorde ou bloque l’accès à l’Internet en Tunisie, c’est lui aussi à l’aide d’autres membres de sa famille qui décrète la censure de nos voix et toute les formes d’harcèlement que subies ceux qui refusent de se taire et d’accepter sa politique de répression et de pillage de notre pays.
Pour illustrer le tempérament populaire la dernière blague qui se raconte en Tunisie concerne un jeune couple d’immigrés qui arrive au pays pour passé l’été. A peine arrivée dans leur voiture devant la nouvelle maison qu’il se sont fait bâtir le mari remarque dans un tas de gravas non encore enlevé une lampe usée qui lui rappelle l’histoire de la lampe d’aladin. Il se saisi de l’objet et le frottait pour le dépoussiérer quand soudain un épaisse traînée de fumée ressortait et se transforma en un génie qui le saluait :
– Chobbik lobbik qu’est ce que vous désirait
– Débarrassez moi de cette maison et mettez moi à la place un palais. Dit le jeune homme extasié.
Aussitôt dit la maison disparaît laissant la place à un terrain vague désolant, le génie pointe du doigt la voiture en lui demandant si elle lui appartient aussi. A peine a-t-il rependu oui qu’elle disparaît aussi. Le jeune homme avant hébété, il ne trouve pas le temps de placer un autre mot quand le génie lui demanda si la jeune femme qui accourait dans leur direction été sa femme et la voir disparaître à son tour et le génie se transformer en fumée vite aspirée par la lampe qu’il tenais.
L’homme se met à frotter furieusement la lampe sous l’effet de ce qui s’est passé et le génie se dressa de nouveau devant lui : « je crois que vous avait mal compris, ce n’est pas la lampe d’ Alaiddine (Aladin) c’est la lame de Zine-el-abidine, ici, on prend, on ne donne rien. »
Les Tunisiens ne sont pas contre l’union pour la méditerranée ni contre aucune union même si elle prétend rassembler la terre entière ; ils sont seulement contre toute union dont le seul résultat concret est de faire perdurer leur clavaire sous la dictature et d’aggraver tous les formes de répression et de privation qu’ils sont entrain d’endurer.
Yahyaoui Mokhtar – samedi 12 juillet 2008
Source : Tunisia Watch
Monsieur Mokhtar
Il faut résister, et continue à résister; vous êtes un exemple pour tout Tunisien qui aspire et lutte pour se débarrasser de ce régime illégal (élu à 94% : même les morts votent) du pays.
L’histoire ne pardonne jamais, Il suffit de regarder ce qui s’est passé à Saddam, à ses fils et ses compagnons. La fausse histoire est toujours écrite par des assassins ; mais la vraie est toujours à l’oubli.
Tient bon et bon courage…
L’expression d’un exile’
Toi l’exilé tu me fais pitié.
Qui t’a appris que l’histoire ne pardonne jamais ?
des slogans creux, toujours du creux, toujours du superficiel et toujours plein d’amalgames.
La réalité, avant “ton” histoire, témoigne que Saddam était et reste très grand à moins que tu lui préfères Talabani et el Malki ?
Décidément, tu es inapte à jugemer ou a produire un quelconque avis productif tant que les meilleurs de cette oumma ne semblent pas te dicter le moindre respect.
Difficile de résister à tes insuffisances.
ويل لامة لا تحترم زعماءها و لا تبجل خيارها
ويل لامة اختلطت عندها المفاهيم و القيم و لا يعترف جهلاؤها بجهلهم فيسفهون عقلاءهم و خيارهم
salam à tous et à toutes;
Monsieur Mokhtar j’atteste et l’histoire ne manquera pas de le faire que vous, et le reste des vrais militants contre la barbarie en Tunisie, vous êtes de grands hommes.
Momo, vous m’avez déçu par votre ton en parlant à “l’exile”; le respect, le respect, le respect.
Salam à tous et à toutes.
Merci lotfi
Je n’ai pas voulu répondre à la bassesse du langage utilisé par Momo…
Il me semble qu’il n’a pas compris ce que je veux dire dans mon message. Je l’admets j’étais bref . Et en tout cas ce que je peux dire seulement, c’est que je suis un individu qui combat pour une justice sociale que ça soit chez nous en Tunisie ou ailleurs…
“Il ne faut jamais juger un livre par sa couverture”
L’exile
Pauvre “momo”.Il est plus à plaindre qu’à condamner.Ses réactions dénotent qu’il traine de graves problêmes personnels (voire familiaux) auxquels il ne trouve pas les solutions idoines ni les réactions appropriées pour y faire face, d’où cet étalage de haine, de violence verbale, de,méchanceté gratuite,d’insolence,d’agressivité.
Nawat est un magnifique espace de débats qui,aussi passionnés qu’ils soient,doivent être empreints d’un minimun d’urbanité.Les offenses, outrages,grossièretés, et insolence devraient être bannis.Cette pseudo liberté d’expression que s’autorisent d’aucuns,vedettes de la politicaillerie des temps présents,porte gravement préjudice à celles et à ceux qui voudraient emettre un avis contraire.Cela n’a rien de négatif,au contraire : rien n’enrichit,plus,le débat.
A l’épouse et aux proches de momo : de grâce, cessez de l’importuner,de l’humilier,de l’avilir, car, en fin de compte, ce sont les pauvres “commentateurs” de Nawat qui trinquent.Merci
hamadi khammar
Désolé de vous décevoir pour la nième fois, je n’y suis pour rien.
Vos réactions, vos commentaires, vos courtes vues et vos amalgames contre productifs m’obligent, tout en gardant le sens de la mesure de mettre les points sur les i afin que torchons et serviettes ne soient pas mélangés, comme il vous a toujours plu de le faire.
je réitère ce que j’ai toujours dit:
ويل لامة اختلطت عندها المفاهيم و القيم و لا يعترف جهلاؤها بجهلهم فيسفهون عقلاءهم و خيارهم
momo
Cher si Khammar,
Encore un verre de trop, je pense !
Vous divaguez et c’estr la seule explication possible.
Honte à vous de parler en parfaite ignorance de la vie privée des intervenants sur Nawaat rien que pour les discréditer et faire passer vos contre vérités.
Je ne pourrai jamais être d’accord avec un vendu qui prétend que les juifs tunisiens étaient aussi patriotes et militaient ardemment pour l’indépendance de la Tunisie que les “indigènes” comme vous le pensez au fond de vous même.
Je ne peux cautionnez vos ignorances quand vous prétendez que Abrahim AS(Abramam) est juif.
Si Khammar,
Epargnez moi, épargnez aux innocents qui peuvent passez par Nawaat vos mensonges et vos points de vue destructeurs.
Je n’aime pas lire sur Nawaat ou ailleurs, sous la plume de prétendus progressistes arabes, ou pseudo-intellectuels arabes ou faux prophètes arabes que Saddam incarnait le mal, la tyrannie ou le totalitarisme dans son expression la plus néfaste.
Je pense que L’Irak de Saddam n’a rien à envier à L’IRAK des vendus qui le gouvernent actuellement.
l’Irak de Saddam, tous les tunisiens reconnaissants, témoignent et témoigneront de toutes les aides octroyées par ce martyr de la nation au pays frère qu’est la Tunisie.
Hamadi Khammar arrête ton char et stop désinformation please!
Cette discussion devient carrément surréaliste !
Voilà qu’une note qui parle des déboires de M Yahyaoui avec son fournisseur d’accès à l’internet, se transforme en une discussion stérile charriant tt ce qui a été à l’origine de la mort des espaces de discussions et autres forums libres tunisiens. Cette incapacité qu’on a de sortir de cet état de frustration qui pousse certains aux dérapages verbaux les plus nauséabonds.
Cela fait maintenant plus de 8 ans qu’un espace de libre expression a été arraché par le sacrifice de ceux qui donnent de leurs temps et de leurs argents et même de leur vie et voilà que 8 ans après on continu d’agir comme ceux qui n’avaient que « la minute de la haine » pour s’exprimer. Voir qu’on continue à utiliser la vie privé des gens pour les attaquer ou, et alors qu’on vit sous la dictature, de voir d’autres faire l’apologie d’un tyran sanguinaire me démoralise personnellement.
Je ne sais pas combien de temps tt cela tiendra mais je suis sur que ceux qui s’acharnent par tts les moyens à détruire ces espaces, eux, se frottent déjà les mains.
Monsieur,
Je me permets de vous écrire car je fais des recherches sur l’histoire de ma famille. Mon arrière grand père a été propriétaire de l’hotel dont vous parlez (Royal hôtel, Tunis). J’aurais souhaité que vous me parliez de cet hôtel et de son histoire. Je serais ravie que vous puissiez me répondre.
Merci