Le texte qui suit est un témoignage, de l’une des rares voix en occident qui arrive à se faire entendre, même d’une manière pratiquement marginale sur des sites internet ou dans des livres pour dévoiler rien qu’une petite partie de la vérité. Et surtout la vérité qui porte sur les véritables intentions des sionistes. Non seulement vis-à-vis des palestiniens, des arabes et des musulmans, mais de l’espèce humaine dans sa totalité. Tous ceux qui, dans le monde suivent de près la question, savent combien il est difficile de publier un article, un seul article qui émet la moindre critique à l’égard des israéliens. Éditer un livre qui contient une critique quelconque envers l’état sioniste, représente pratiquement toute une odyssée judiciaire souvent interminable. Tous les médias écrits, audiovisuels, ou autres ne sortent jamais du cadre des directives données directement ou indirectement par les puissantes organisations sionistes dans le monde. Beaucoup de ces médias sont sous contrôle direct des non moins puissants sionistes de par le monde y compris le monde arabe et musulman.

Donc l’article écrit par Norman Finkelstein qu’on peut lire ici-bas révèle d’une manière indéniable les dessous réels, non pas d’une simple guerre, mais d’un authentique ethnocide préparé de longue date et qui n’a rien à voir avec les roquettes rudimentaires qui restent insignifiantes aux côtés du gigantesque arsenal d’armements les plus sophistiqués, les plus meurtriers, une énorme machine de mort infatigable.

Les faits autour de Hamas et la guerre contre Gaza

Les faits sont parfaitement clairs. On peut les trouver sur le site web du ministère des affaires étrangères israélien. Les faits ne peuvent être plus clairs : Israël a bien rompu la trêve conclue entre les deux partie et ce en pénétrant à Gaza pour assassiner six ou sept résistants palestiniens. Une fois les choses ont atteint ce niveau (et ici je cite le site officiel israélien) ou bien Hamas répond par une représailles du genre ou bien par un lancement de roquettes.

D’après mes sources à ce sujet, à présent les choses bien claires. Selon le journal israélien Haaretz, le ministre de la défense israélien, Ehud Barak, avait déjà commencé à planifier l’invasion bien avant la conclusion de l’accord de trêve. Au fait selon le même journal d’hier (pour le 9 janvier 2009), on avait commencé à préparer les plans de l’invasion [de Gaza] au mois de mars. À mon opinion les raisons de l’invasion sont deux : Premièrement augmenter ce qu’Israël considère sa capacité de dissuasion, ce qui en termes simples signifie fondamentalement la capacité d’Israël de terroriser la région afin que tout le monde se soumette à son diktat. Car après sa déroute de juillet 2006 au Liban, Israël considère qu’il est de grande importance de transmettre le message, qu’il est toujours une force de guerre, capable de terroriser quiconque dans la région qui ose défier ses ordres.

Et la seconde raison principale de l’invasion est que Hamas n’avait cessé de signaler son souhait d’arriver à un accord politique fondé sur les frontières de juin 1967. Ça veut dire que Hamas acceptait le consensus international approuvé par une écrasante majorité de la Communauté Internationale dans la recherche d’un accord diplomatique. Et à ce point, Israël s’est trouvé confronté à ce que les israéliens appellent une offensive de paix palestinienne. Et afin de mettre en échec cette offensive de paix Israël va essayer de démanteler Hamas.

Comme l’écrivait David Rose dans le numéro d’avril de 2008 de la revue Vanity Fair se basant sur les documents internes des États-Unis, c’était bien l’Administration Américaine en conspiration avec l’Autorité Palestinienne (Mahmoud Abbes en tant que président de cette Autorité et ses adjoints dont Mohammed Dahleb) qui étaient en train de préparer un coup d’État contre Hamas, mais ce dernier les a devancé. C’est un fait indéniable.

La question est de savoir, si Hamas va pouvoir gouverner si Israël maintient le blocus qui constitue un obstacle devant les palestiniens pour toutes leurs activités économiques. Au fait le blocus était bien en place bien avant l’arrivée de Hamas au pouvoir. Donc le blocus n’avait rien à avoir avec Hamas.

Le problème réside dans le fait qu’Israël a eu toujours la ferme intention de ne jamais permettre un développement à Gaza et ne voulait non plus d’aucune solution diplomatique au conflit malgré les déclarations répétées des dirigeants palestiniens, qu’ils soient ceux qui se trouve à Damas ou ceux qui se trouvent à Gaza, de leur désir d’arriver à une solution diplomatique sur la base des frontières de 1967. Les faits ne peuvent être plus clairs. Ils sont d’une clarté méridienne.

Chaque année l’Assemblée Générale des Nations Unies fait voter une résolution qu’on appelle « Arrangement Pacifique de la Question Palestinienne ». Et à chaque fois le vote est le même : Le monde entier se range d’un côté et Israël, les États-Unis, quelques îles du Pacifique Sur et l’Australie de l’autre. L’année dernière le résultat du vote était de 164 contre 7. Depuis 1989 (en 1989, le résultat du vote était de 150 contre 3) le monde entier est d’un côté et les États-Unis, Israël et l’État de l’île Dominicaine de l’autre.

On a la Ligue Arabe, avec ses 22 membres, favorable à une solution de deux états sur la base de 1967. On a aussi l’Autorité Palestinienne pour la solution de deux états sur la même base. Et finalement Hamas qui accepte la même solution. L’unique obstacle est Israël soutenu par les États-Unis. Et là est le problème.

Par conséquent tous les faits démontrent que Hamas voulait bien continuer avec la trêve, mais seulement à la condition qu’Israël allège le blocus. (Même pas le lever complètement) Bien avant que Hamas ne commence à lancer ses roquettes vers Israël, en représailles aux attaques contre les palestiniens, Gaza était confronté à une crise humanitaire résultante inévitable du blocus. L’ancienne mandataire des Nations Unies pour les Droits Humanitaires, Mary Robinson, avait décrit ce qui se passait à Gaza tout simplement comme une destruction d’une civilisation. Et ça se passait durant la période de trêve.

Quelle conclusion pourrait-on tirer de ces faits ? – Depuis plus de vingt ans que la Communauté Internationale essayait de trouver une solution au conflit sur la base des frontières de juin 1967 avec un règlement juste de la question des réfugiés. Est-ce que toutes ces 164 Nations forment réellement un front de refus ? Ou est-ce que seuls les États-Unis, Israël, Nauru, Palau, Micronésie, les Iles Marshall et l’Australie sont pour la paix ? Qui sont ceux pour le refus ? Qui sont ceux qui sont pour la paix ?

Les faits ne cessent de démontrer qu’à chacune des questions cruciales qui avaient surgit durant [les négociations de] Camp David, à l’époque sous les paramètres de Clinton, et, après à Taba, sur tous ces points et sur chacun d’eux les concessions sont toujours venues du côté palestinien. Israël n’a jamais fait la moindre concession. Encore une fois toutes les concessions ont été fournies par les palestiniens. Ces derniers n’avaient jamais cessé de répéter leur désir de résoudre le conflit en vertu du droit international.

Et le droit international est bien clair. En juillet 2004, la plus haute instance judiciaire internationale, le Tribunal International de Justice avait tranché qu’Israël n’avait aucun droit sur la Cisjordanie et Gaza. Non plus sur Jérusalem. Selon la plus haute instance mondiale, Jérusalem est un territoire palestinien sous occupation. Par conséquent le Tribunal International avait dicté aussi sentence et que toutes les colonies [israéliennes] en Cisjordanie étaient, en vertu du droit international, illégales.

En résumée, le point le plus important est que les palestiniens étaient disposés à faire des concessions. Ils ont fait toutes les concessions. Israël n’en a fait aucune.

Je crois qu’il est devenu parfaitement clair ce qui allait se passer. En premier lieu, les États-Unis et Israël doivent s’unir au reste de la Communauté Internationale, ils doivent obéir au droit international. Je ne pense pas qu’on puisse s’amuser avec le droit international. Je crois que la question est très grave. Si Israël ne respecte pas le droit international, on doit l’obliger à prendre ses responsabilités exactement comme n’importe quel autre état du monde.

Obama doit être franc avec le peuple américain. Il doit être honnête en signalant le principal obstacle sur le chemin de la solution du conflit. Ce n’est pas du refus dont il s’agit mais de la négative d’Israël, soutenu par les États-Unis, de se soumettre au droit international et d’obtempérer devant l’opinion de la Communauté Internationale.

Et le principal défi pour tous nous autres, américains, c’est de ne voir qu’à travers les mensonges.

Mutation impossible d’une machine de guerre à un état normal.

Effectivement en tant qu’état colonial, d’une nature qui ne ressemble à aucune de toutes celles qui ont précédé dans l’histoire, la création l’état sionistes gardent des similitudes fondamentales avec la création des Etats-Unis. Et en tant que tel il ne peut, par conséquent, s’appuyer pour son existence que sur la force de plus en plus brutale et de plus en plus terrifiante. Et tant qu’il n’arrive pas à réaliser sa mutation d’une force militaire écrasante terrorisant tous les peuples qui l’entourent, à un état comme tout autre et accepté par le reste des états de la région, la seule garanti pour sa continuité provisoire, l’état sioniste reste la machine de guerre qu’il est. Les Etats-Unis ont réussi cette mutation, mais au prix qu’on connait : l’annihilation de 100.000.000 d’êtres humains. Un génocide en attente d’être un jour jugé par l’histoire. Parmi les tentatives publiques de cette transformation, la toute dernière l’état sioniste la doit à l’un de siens, le président français Nicolas Sarkozy qui a lancé, ce qu’il appelle l’Union Pour la Méditerranée. Ce projet n’a rien d’autre comme objectif que d’aider l’état sioniste à réaliser cette mutation.

Tout observateur avisé, se rend parfaitement compte que la destruction d’une civilisation dont parle Mary Robinson, ne se limite pas en réalité et uniquement à Gaza ou à la Palestine. Les sionistes en Israël et ceux qui les appuient dans le reste du monde occidental, ont bien les yeux rivés sur tout le monde arabe et musulman. Il est vrai qu’à Gaza se concentrent actuellement les efforts de guerre afin d’éliminer, ce que l’état colonial sioniste considère, comme l’avant-garde de leurs ennemis les plus proches ou du moins ce qui en reste de ceux-ci après tous les massacres et toutes les boucheries qui durent depuis presque un siècle. Mais une guerre générale, moins visible, se déroule dans toutes les autres régions arabes ou musulmanes afin de maintenir tout ce monde plongé dans la misère totale et sous-développement permanent, faute de ne pas voir pour le moment la nécessité de les asperger du haut du ciel de pluies de phosphore blanc et de quelques « champignons » du genre utilisés par leurs alliés américains à Hiroshima ou Nagasaki. Ce que les colons sionistes militarisés n’hésiteraient, sans aucun doute pas, à le faire le cas échéant. À ce sujet, il est de connaissance mondiale qu’ils sont en possession de deux centaines de bombes atomiques beaucoup plus « performantes » que celles utilisées par les Etats-Unis contre le Japon.

Mais pour le moment, avec d’abord tous les dictateurs installés par leurs soins, les sionistes et leurs alliés américains ou occidentaux, puis l’infiltration tous azimuts dans tous les interstices de la société, à travers toutes ces institutions qu’on appelle internationales ou occidentales, telles que l’ONU, la Banque Mondiale, etcetera, le monde arabe et musulman dans son ensemble se trouve totalement neutralisé. Aucun élément fondamental dans la société n’a échappé à cette infiltration sioniste, l’économique, le culturel, le moral et même le linguistique, tous font l’objet d’une guerre systématique que les élites locales corrompues jusqu’à la moelle épinière la décrivent comme une glorieuse marche vers le modernisme et le progrès. Et sans avoir à m’étendre encore davantage, en deux mots, la survie de l’état colonial sioniste, dépend inexorablement de la plus grande misère dans le monde arabe et musulman et de la continuité des dictateurs. Ce qui explique largement la position favorable aux sionistes, entre autres, de l’égyptien Hosni Moubarak qui pense à faire hériter le pouvoir bientôt à son fils, de la plus funeste dynastie en Arabie et de Ben Ali.