« M. Abdelaziz Ben Dhia, ministre conseiller spécial auprès du Président de la République, porte-parole officiel de la présidence de la République, a été vu, hier, aux environs de 10h du matin, à la grande surface: «Promogro», de la Marsa, en train de faire ses emplettes, comme il a coutume de le faire. Il se mit ensuite au volant de sa voiture pour rentrer. Homme de terrain, inoxydable et doté d’une capacité de travail hors du commun, M.Ben Dhia fait cinq à sept kilomètres de marche quotidienne. Dès lors, M. Ben Dhia devait inévitablement observer une période de repos, à la suite d’un surplus d’efforts sportifs. Ce travailleur inlassable reprendra donc, dans les jours qui suivent, son activité officielle.»
C’est ce qu’on peut lire aujourd’hui sur la première page des journaux Assabah et Le Temps dont la propriété à été dernièrement proclamé par le gendre du président Sakher el Matri.
L’information fait office de démenti à une révélation publiée hier par le journaliste exilé en France et directeur du jurnal L’Audace Slim Bagga. D’après ce dernier « Depuis près d’une semaine, ça se bouscule au portillon, à Carthage, pour succéder au ministre d’Etat conseiller spécial, porte-parole du président de la République, Abdelaziz Ben Dhia. Non que cette éminence grise du Général Ben Ali soit mort. Dieu l’en préserve! Il a néanmoins subi une attaque cérébrale qui l’a rendu hémiplégique ».
Abdelaziz Ben Dhia, le plus ancien ministre encore au pouvoir, joue un rôle de premier plan dans le système du président Ben Ali depuis son accession au pouvoir suprêmes le 7 novembre 1987. Architecte de la révision constitutionnelle qui supprimer la limitation du nombre des mandats face à ce dernier et instaurant de fait une deuxième présidence à vie, il s’investit depuis dans la préparation de la succession du président au profit de son dernier gendre Sakher el Matri.
Promu au comité central du parti au pouvoir, le gendre à pu s’assurer en quelque temps la possession de la première radio écouté en Tunisie avant de mettre la main sur le premier groupe médiatique du pays et s’apprête à annoncer le lancement de sa première chaine de télévision. Sa fulgurante ascension médiatique n’a d’égal que le rythme avec lequel s’est déployé son empire financière faisant de lui à 29 ans le golden boy des milieux d’affaire en Tunisie.
Ces prouesses n’ont laissé personne indifférent : “On est entrain de préparer à l’égyptienne un successeur au président,” cela n’a fait qu’augmenter l’indifférence pour les prochaines élections présidentielles dont le scénario à été préparer d’avance et que personne n’ignorait l’issu. c’est la nature du régime qui est en question et les adeptes de l’allégeance sont face au dilemme de faire leur choix entre la monarchie et le retour du beylicat et ce qui reste du régime républicain.
Pour M. Abdelaziz Ben Dhia la question ne se pose même pas. Le samedi 25 novembre il présente son prince héritier aux cadres du fief du parti au Sahel dans une réunion tenu à Sousse par le « Comité de coordination élargi de la région » rapporte l’agence officielle TAP. Que fait Sakher El Matri à la tribune de cette assemblé au coté de Ben Dhia et en quelle qualité s’il ne s’agit pas de succession programmée. (Voir Le journal Le Temps du 28 avril 2008)
Si l’entreprise a été bien engagée, le parcours du nouveau prince vers le palais ne s’annonce pas pour autant aisé. Le 4 mai alors qu’il présidait un séminaire à Gammarth sur « l’efficacité énergétique » l’information commence à circuler sur sa dernière acquisition d’une villa de luxe au Canada pour la bagatelle de 2,55 millions de dollars et qui a été révélée fortuitement par un journal local de Westmount dans une liste d’acquisition qui ont été effectués dans la localité.
“Sakher Materi et sa cabane au Canada” titrait un journal satirique français alors que les tunisiens qui observaient, incrédules jusqu’à présent, « les allégations d’opposants dépités en mal d’argument » commencent à reconstituer le puzzle savamment dissimulé du magot de cette caste infâme qui s’est enrichie à leur dépend.
Les pilleurs d’aujourd’hui comme ceux de tout temps au cours de l’histoire de ce pays n’ont laissé que les tristes souvenirs de leurs méfaits et le mépris pour tout ceux qui leur ont fait des plans d’avenir pour la ruiner y compris Abdelaziz Ben Dhia aujourd’hui.
Yahyaoui Mokhtar
Tunis le 17 Mai 2009
Ben Dhia et les menteurs de « Dar Materi »
26 mai à 11h23
Un proverbe tunisien dit « Kadhab ou ainou shiha » qui peut se traduire par « menteur qui ne rougit pas ; pris la main dans le sac, il persiste néanmoins dans le déni ».
Le remaniement de la Une des quotidiens Le Temps et Essabah du dimanche 17 mai à une heure tardive de la nuit pour infirmer une info publiée sur Facebook la veille à 20 heures en dit long sur la « nouvelle ère » inaugurée par ce groupe de presse dorénavant passé sous le commandement de Sakhr Ben Félon Materi.
L’entrefilet dicté à partir de la mosquée de Sakhr sise à Sidi Bou Said prétendait que le ministre d’Etat, conseiller spécial et porte parole du président de la République Abdelaziz Ben Dhia a été vu le jour même dans une grande surface, faisant ses emplettes et puis conduisant lui-même sa voiture. Rien que ça !!!
Ben Dhia est aussi et du coup populaire puisqu’il se mêle volontiers à la populace. On n’a même pas vu cela en période électorale, ce qui pouvait très bien se concevoir puisqu’il n’y a jamais eu de compétition ni de scrutin au pays de Haroune El Abidine. Mais passons, c’est là une autre histoire.
Celle qui nous intéresse ici et maintenant est qu’Abdelaziz Ben Dhia, très affecté par le retour à Toulouse de sa moitié et par la mort il y a près de deux ans d’un intime, était déà assez mal en point. Néanmoins, il tenait à garder à la forme.
Equipé chez lui d’une salle de sports, il a chuté un beau matin. Ce qui arrive assez souvent même aux plus grands athlètes. Transporté d’urgence à la clinique du Lac, il fut pris en charge par l’équipe du professeur Thameur. Prise en charge donc, et injection de deux ressorts pour supporter la côte cassée. Mais impossibilité d’opérer vu la gravité de son état général. Voilà la stricte vérité.
Le silence des scribouillards de « Dar Materi » eut été préférable aux sempiternels mensonges et désinformations qui ne trompent plus personne. Que Ben Dhia chute est un non-événement après tout. C’est cette routine du mensonge et de la tromperie qui agace et indispose…
SLIM BAGGA
http://www.bakchich.info/Ben-Dhia-et-les-menteurs-de-Dar,07829.html
Le marabout Sidi Sakhr ben Felon est fort, il fait marcher un hémiplégique dans un supermarché et le fait conduire sa voiture!!! Encore un miracle!
Je rappelle pour les amateurs de “Dallas à Carthage”, que JR Materi n’est pas le seul dans la course à la succession de Haroun El Abidine, Il y a quelques Bobby qui aimeraient bien rogner dans l’os du pouvoir. Pour ça, Sue Leila et ses chiots, savent faire monter les enchères.
Moralité: Sidi Sakhr risque de se casser la figure avant le décollage grâce à un croche-pied d’un membre de sa belle-famille… C’est beau la Famille!