L’opposant tunisien Mustapha Ben Jaafar, écarté de l’élection présidentielle du 25 octobre, a annoncé lundi son appui à Ahmed Brahim, chef d’Ettajdid (Renouveau, ex-communiste) “seul candidat sérieux” de l’opposition en lice, selon lui.

Nous avons décidé d’appuyer la candidature d’Amed Brahim, seul candidat sérieux à la présidentielle et nous allons coordonner notre participation aux législatives avec Ettajdid“, a-t-il déclaré à la presse au siège de son parti, le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL, légal).

M. Ben Jaafar, dont la candidature au scrutin présidentiel a été jugée non conforme à la loi, a accusé le pouvoir de laminer sa présence aux législatives, qui se dérouleront en même temps que la présidentielle.

Sur 24 listes présentées, sept ont pu être validées, les sept autres ayant été définitivement rejetées par le conseil Constitutionnel, a-t-il indiqué, estimant que ses partisans avaient été “délibérément” écartés des grandes villes et agglomérations.

Cette décision ne fera que renforcer notre détermination à poursuivre la lutte pour réaliser nos objectifs fondateurs, la démocratie et la justice sociale“, a ajouté le chef du FDTL, petit parti membre de l’Internationale socialiste.

Dénonçant nombre d’entraves, il a affirmé que la Tunisie avait “besoin d’institutions démocratiques, d’une information libre et d’une justice équitable“.

Il a insisté sur la création d’un organisme “indépendant” pour superviser les scrutins du 25 octobre et indiqué vouloir y travailler avec “l’opposition sérieuse“.

Outre M. Brahim, deux opposants alliés du pouvoir postuleront face au président sortant Zine El Abidine Ben Ali, 73 ans, candidat à sa propre succession pour un cinquième quinquennat.

Parmi les neuf partis tunisiens en lice pour les législatives, seul le parti au pouvoir de M. Ben Ali a réussi à valider ses 26 listes et sera présent dans l’ensemble des circonscriptions du
pays.

TUNIS, 5 oct 2009 (AFP)