Le dernier numéro de l’hebdomadaire « Madame Figaro », la vitrine publicitaire du Figaro, parle de notre première dame, nous apprend le Blog de Omar K. En y regardant de plus près on y découvre, Leila Ben Ali, dans la rubrique « Tam Tam », entre les derniers objets à la mode et les vacances des stars, deux pages à la gloire de l’épouse de notre président.
La rubrique qui traite de « l’actu de la mode et des people », n’est qu’une sorte de vitrine pour les communicants et les agents artistiques qui veulent faire de la communication sans avoir l’air de faire de la pub. La forme de « journalisme » que notre Agence de la Communication Extérieure, chéri le plus.
Intitulé : « Leila Ben Ali : La cause des femmes Arabes », on s’attend à lire un article sur les problèmes que rencontre la femme arabe mais très vite, on découvre que les trois quarts du reportage ne sont qu’une succession de « vérités » sur les « acquis » de la femme tunisienne depuis l’indépendance jusqu’à nos jours.
Les mêmes « données statistiques » que La Presse – l’équivalent tunisien du figaro ? – peut servir à ses lecteurs pendant La journée de la femme en Tunisie. Comme l’atteste ce passage assez savoureux qui nous rappellent la chance que nous avons :
« Pourtant, écrit Patricia Boyer de Latour, la journaliste responsable de cette bafouille, au plus fort de la vague islamiste de la fin des années quatre-vingt, elles ont failli tout perdre. Bourguiba vieillissait, et les barbus menaçaient de revenir sur tous leurs acquis. Arrivé au pouvoir en 1987, Ben Ali proclame que ces droits ne seront pas remis en question ».
Le plus étrange, c’est qu’à aucun moment le nom de Leila ben Ali ne figure dans le texte. Pourtant deux photos d’elle illustrent ce publireportage. La première, dans le salon de son palais de Sidi Bou Said – son préféré – faisant face à la mer et la deuxième avec, le « prince » Mohammed, dans les jardins du même palais. Ce n’est qu’en fin de l’article qu’on s’aperçoive que tout cela préparait une mini interview de quatre questions où notre première dame affirme d’emblée qu’elle est « une tunisienne comme les autres ».
Modeste comme elle est, elle a surtout mis en avant son engagement dans le milieu associatif tunisien et sa volonté d’aider les autres. Mais le clou de l’interview est certainement la réponse à la dernière question où on lui demande comment élève-t-elle son fils :
« Comme j’ai élevé mes deux filles, Nesrine et Halima, et comme j’ai été élevée moi-même. » Répond-t-elle, avant de poursuivre : « Dans le respect des valeurs traditionnelles de la Tunisie : le sens de l’effort, l’ouverture aux autres et la simplicité. »
On est rassuré après la lecture de ce « message à caractère informatif », que le moment venu, elle saura, comme sont mari en 1987, « proclamer » que les acquis de la femme tunisienne « ne seront pas remis en question ». Quant à ses droits de citoyenne et ceux de ses compatriotes hommes, il faudra attendre. Car comme le dit si élégamment Eric Raoult, un autre ami de la Tunisie : « la Tunisie n’a pas les même critères démocratiques que nous ».
Malek Khadhraoui Aka Punica Fides
Une femme, venue de la Cour des Miracles, n’a pas rate sa chance pour arriver a Carthage. Ce qui est sur est que, depuis cet etat de fait, l’image de la Tunisie est au plus bas.
tout ca est vrai puisque la reelection de son mari est ,avec le temps devenu une tradition tunisienne,qu elle fourni beaucoup d efforts pour le pouvoir et qu elle s ouvre aux autres en les utilisant pour arriver a ses fins .Pour la simplicite on ne peut lui demander d etre parfaite
Le problème avec Laloutta c’est pas qu’elle soit une femme mais qu’elle soit une crapule comme son dictateur de Mari et même plus.
Je ne le répèterais jamais assez: gare aux excès de machisme!
@Neo brabbi qu’est ce qui tu fais dire que ce texte comporte des allusions machistes ? Ou est ce que c’est écrit que le problème vient du fait qu’elle soit une femme ? Tu ne serais pas un peu parano sur cette question ?
à mon avis le vrai machisme c’est cette instrumentalisation à outrance de la cause de la femme. pour moi le vrai garant des droits de la femme tunisienne, c’est la femme tunisienne elle même et je me réjouis personnellement de la voir dépasser l’homme tunisien dans presque tt les domaines et à chaque génération la différence est encore plus visible. alors le vrai respect pour cette femme c’est d’admettre enfin qu’elle est à la hauteur de son statut et qu’elle n’a pas besoin de l’homme, même s’il est président de la république, pour perpétuer la figure du pater familias…
Pour finir et c’est ce qui explique ma conclusion : la femme tunisienne ne joui de ces droits qu’en étant une mère une épouse, une fille ou une sœur mais quand elle veut s’exprimer librement comme une citoyenne, là tous les acquis ne lui servent plus à rien puisqu’elle se retrouve…en garde à vue :) le cas de Fatma en est le meilleur exemple…
Lorsqu’on regarde la photo de cette dame, on dirait qu’elle est jeune!Et même belle mais,…
Voir sa vraie photo et récente le 11 octobre 2009 à Tunis ici :
http://www.20minutes.fr/article/357651/Monde-Catherine-Graciet-La-derive-presque-mafieuse-de-l-epouse-Ben-Ali.php
@ Punica Fides
Je suis désolé il y a effectivement une incompréhension due a une imprécision de ma part. En fait c’est à Hnifa que je m’adressais et un peu en relation avec l’autre article (Caricatures de Z) Hnifa me comprendra. Encore désolé pour cette imprécision!
En revanche, vu que tu abordes la question de tous les droits dont jouissent les femmes Tunisiennes en Tunisie aujourd’hui. J’ai envie de rire! Nous sommes en pleine régression intellectuelle dans tous les domaines et la tunisienne moyenne à populaire est l’une des cibles privilégiée de cette régression. L’Etat tunisien après avoir réprimé les islamistes et avoir démolit le peu qu’il nous restait d’espaces d’échanges intellectuels et culturels notamment au niveau politique, a dans une première phase créé les pires concurrents de Nahdha, de toute pièce, a savoir les jeunes salafistes justement à cause de ce vide et ce nivellement par le bas de et dans la réflexion de la politique sociale. Dans un deuxième temps et sous la pression des nouveaux barbus cette dictature a entamé un relooking complet de son approche en introduisant le concept de Mekka Cola Marabout Holding dont le porte étendard le plus connu aujourd’hui est Momo de Mateur le petit chérie de Laylouta! Aujourd’hui, chez nous on ne parle même plus du voile et de ce qu’il représente comme régression. On a dépassé ce stade on est au niveau -2 sur l’échelle de la régression soit des discussions sur comment introduire la Polygamie dans les textes législatifs pour la légaliser! Et tenez vous bien c’est une femme qui le demande. Les jeunes islamistes tunisiens aujourd’hui et partout sur les forum du net Tunisien ou en réel dans les cafés de Tunis discutent de thèmes tels que : faut-il permettre a une femme d’être auscultée par un Gynécologue Homme; Y a t il une possibilité légale d’éviter la mixité dans les lycées; Ne trouvent pas normal que des jeunes filles dansent dans des spectacles para scolaires dans des tenues moulantes; des plages pour homme vs pour Femmes;… Bref une véritable révision à la Taliban du code du statut personnel et surtout une banalisation du fait religieux qui intervient dans tout ce qui est vie au quotidien.
Il en résulte pour ma personne que ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie est extrêmement préoccupant et peut à terme aboutir à une nation ou le pouvoir mafieux s’accommode de cette talibanisation sociale et qu’en retour les nouveaux bassidgites fassent la loi dans les rues de Tunis sous la bénédiction d’un pouvoir otage et complice à la fois!
Il est inutile de te rappeler que la première victime dans ce type de société est la femme. Si pour toi je suis parano sur la question et bien permets moi de te dire que je suis fier de l’etre compte tenu de cette situation…
@Neo La, je confirme du fait que pendant ces 50 dernieres annees la femmes a vraiment evoluee et que l’homme n’a pas suivi. Les nouvelles generations le montrent bien ( partout et non seulement en Tunisie ) en voulant retourner aux traditions concernant la relation homme/femme. Sommes-nous en periode de transition? Ce dont je suis sur, est que la societe Tunisienne actuelle est en perdition suite a 22 ans de (zero) conversations et commentaires ( meetings, seminaires, reunions scolaires ou universitaires, discussions televisees…. ) sur n’importe quel sujet avec la permission et le consentement d’un pouvoir ignare. En plus, + de 90% de nos brillant(es) intelectuel(les) sont a l’etranger. C’est encore plus grave puisque personne n’a le droit de dire son avis sur le pouvoir alors droit de travail, droit des etudiants, droit des femmes, droit des hommes etc…On est vraiment tres loin.
@hnifa
Oui tu as sans doute raison mais il ne faut pas non plus baisser les bras! Un jour viendra mon ami ou l’on vaincra!
Elle veut améliorer son image ternie par le livre “la régente de carthage” information diffusée par internet censurée en Tunisie mais les tunisiens l’ont appris par la chaine de télé satellite Eljazira.
Il parait que ce livre vient d’être acheté en masse en France.
Devinez par qui et avec quel argent ?
Mme Leila a perdu le procès d’interdiction de ce livre auprès du tribunal, mais voyez-vous comment elle a détourné cette décision en France.
Ceci confirme les propos du livre.
Les tunisiens ont affaire à une bande de vicieux et de mafieux.
“Doucement ! Que ne te trompent pas le printemps,
La clarté de l’air et la lumière du jour
Dans l’horizon vaste, il y a l’horreur de la nuit
Le grondement du tonnerre et les rafales du vent
Attention ! Sous la cendre, il y a des flammes… Read More
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Celui qui plante les épines récolte les blessures
Regarde là-bas où tu as moissonné
Les fleurs de l’espoir
Le torrent du sang va t’arracher
Et l’orage brûlant va te dévorer”.
“Ela Toghat Al Alaam” de Abou el Kacem Chebbi