Le peuple tunisien a fait preuve d’une témérité et d’un courage inoui en menant un combat sans faille pour recouvrir sa liberté et sa dignité longtemps bafouées par un système tyrannique. Il a réussi à mettre à genoux un pouvoir autoritaire et corrompu. Les évènements de ces derniers jours se sont bousculés à une rapidité telle que bon nombre de politologues et de journalistes ont été pris de court.
Mais a-t-on vraiment mis fin à 55 années de dictature ? Difficile de répondre de manière positive car la constitution tunisienne doit être profondèment amendée, la transparence des élections assurée et surtout ne pas reitérer les erreurs du passé.
Ces derniers jours, le peuple tunisien a montré sa capacité et sa ténacité à prendre en main son destin, en se débarrassant d’un tyran grâce au sang de ses martyrs et au sacrifice d’une jeunesse assoiffée de liberté. Mohammed Bouazizi a montré que l’arbitraire, la tyrannie et l’injustice n’ont qu’un pouvoir et un impact limités. En sacrifiant sa vie, ne se doutait-il pas que ce système dont sont victimes bon nombre de jeunes exclus comme lui aller s’écrouler comme un château de cartes ?
Le peuple tunisien vient d’écrire une des plus belles pages de l’histoire de son pays. Il a fait preuve d’un degré de courage et de maturité qui honore notre pays, longtemps humilié et dénigré par ces 55 années de dictature. Ce peuple très hospitalier s’est maintes fois distingué dans l’histoire par sa profonde tolérance, son ouverture d’esprit et ses potentialités que ce soit sur les plans culturels, littéraires, scientifiques,…
A titre d’exemples :
- L’esclavage a été aboli le 23 janvier 1846 par Ahmed Bey (en France il a été aboli de manière définitive en 1848, aux Etats-Unis il a fallu attendre 1865).
- l’adoption en 1861 d’une constitution qui reconnaît le droit, la liberté de culte et l’égalité de tous les sujets sans distinction de religion, de nationalité ou de race (article 1), devant la loi et l’impôt (articles 2 et 3).
- M’hamed al Khidr Hussein natif de Nafta avait occuper le prestigieux poste de shaykh al-Azhar (1952-1954),
- En 1936 la première femme docteur du monde arabe est Tawhida Ibn Cheikh, nièce de Tahar Ben Ammar celui qui a signé les protocoles pour l’indépendance
- Bien d’autres personnalités (musulmanes et juives) avaient contribué au rayonnement de cette Tunisie, montrant ainsi que le potentiel créatif des tunisiens était intact.
Un tournant historique :
Le peuple tunisien vit donc des moments cruciaux de son existence, et l’avenir de notre démocratie naissante se joue aujourd’hui même, dans la rue, dans les cafés, dans les universités,…. Le pragmatisme et la clairvoyance ne doivent pas céder la place à l’engouement général ni au populisme ni à la démagogie.
Cette fois-ci le peuple a tranché : il veut de réels changements et pas seulement des réajustements ou des colmatages. Il nous a adressé plusieurs signaux.
Son message est clair et sans appel :
- On ne veut plus d’un pouvoir centralisé et autoritaire
- On ne veut plus de la mainmise du parti sur l’appareil d’état
- On veut de vrais représentants élus à la tête de l’état, de l’Assemblée et des instances dirigeantes.
- On veut une transparence totale dans les élections et dans les décisions.
- Il faut lutter et réprimer toutes formes de corruption, de clientélisme, et de favoritisme.
- On exige des poursuites pénales à l’encontre des corrompus.
Pour concrétiser ces objectifs et répondre aux aspirations il faut entre autre :
- Eviter les dérives autoritaires qui sont les prémisses d‘une dictature répressive en instaurant un contre-pouvoir qui contrôle.
- Créer une véritable opposition et non une façade non représentative des couches populaires pouvant être utilisée comme épouvantail au gré d’un pouvoir central
- Amorcer une réforme urgente de la constitution afin d’évoluer vers un régime moins présidentiel ; le futur président devra rendre des comptes au peuple et à ses représentants de l’Assemblée. Répartir les pouvoirs entre le législatif et l’exécutif, afin qu’un contrôle rigoureux puisse s’établir.
Comment éviter les erreurs du passé !
Il est très important de prendre du recul, d’avoir un regard éclairé sur l’évolution des faits afin d’éviter les nombreuses erreurs du passé. Il faut « puiser dans les cendres du passé la flamme de l’avenir » disait Jean Jaurès. Il est important de rafraîchir les mémoires et de remonter à la période pré-Bourguiba.
Cela avait débuté au lendemain de l’indépendance le 20 mars 1956, dans l’allégresse générale d’un peuple qui retrouvait sa fierté et sa dignité, une assemblée constituante avait été élue démocratiquement. Bien que le parti libérateur le Destour remporte tous les sièges, il n’en demeurait pas moins que cette assemblée réunissait en son sein pratiquement toutes les sensibilités syndicales, politiques et religieuses. Elle avait pour fonction de doter ce jeune pays d’une constitution moderne. Les débats étaient passionnés, parfois houleux mais francs. Mais dès les premières réunions, Bourguiba voulut orienter le débat; il dénonça vigoureusement la monarchie constitutionnelle et voulut axer le débat essentiellement sur la nature du régime.
Il faut saluer au passage la promulgation du code du statut personnel qui donne aux femmes des droits, une révolution dans le monde arabo-musulman.
Mais dès le 30 mai 1956, la Constituante votait l’abolition des privilèges de la famille royale. Relégué dans son palais de La Marsa, Lamine bey ne s’était jamais associé aux grandes décisions qui engageaient le pays. En visite officielle à Tunis, en février 1957, Abdelaziz Ibn Saoud, le roi d’Arabie, fut choqué par le peu d’égards avec lequel est traité son homologue maghrébin. Bourguiba se comportait en véritable chef d’État, alors qu’il venait d’être nommé ministre par le…bey.
Naissance d’une dictature :
Dans la salle du Trône du palais du Bardo le 25 juillet 1957, devant un auditoire acquis à sa cause, Bourguiba chargea durant deux heures contre la dynastie régnante, dénonçant ses «bassesses » et ses « trahisons ».
Il s’acheva par ces phrases : « Le peuple tunisien a atteint un degré de maturité suffisant pour assumer la gestion de ses propres affaires. Je sais toute l’affection qu’il me porte. Certains ont pensé que je pourrais prendre en charge ses destinées. Mais j’ai un tel respect pour le peuple tunisien que je ne lui souhaite pas de maître et que le seul choix que je puisse lui indiquer est le choix de la République. »
Ce discours contrastait évidemment avec son déni pour les aspirations populaires et le peu de respect pour le peuple. En effet, il aimait se comparer à Massinissa qui lui n’avait pas réussi à rassembler les peuplades de tribus berbères.
Le 25 juillet au soir après une journée particulièrement chaude, profitant de l’absence de nombreux députés et devant un auditoire acquis à sa cause Bourguiba faisait voter à la hâte:
- la destitution de la monarchie
- la proclamation de la république
- se fait “élire” président
Un régime autocratique etait donc né en Tunisie et, le pouvoir était désormais entièrement à la merci d’un seul homme. Celui-ci vite dériva vers une dictature avec tous ses corollaires (culte de la personnalité, répression, corruption, injustice,…). Le peuple se fit volé sa victoire fruit de sa lutte pour l’indépendance. Les espoirs et l’engouement des tunisiens s’estompèrent vite.
Le bey, déclaré simple citoyen, fut aussitôt arrêté ainsi que ses proches. Ils furent assignés à résidence à la Manouba. En août, les biens de sa famille étaient confisqués par l’État. Les husseinites sombrèrent dans l’oubli, et, pour beaucoup, dans la pauvreté. L’épouse du bey resta handicapée à cause des mauvais traitements voire aux tortures qu’elle aurait subies.
Voilà comment furent traités de manière inhumaine et impitoyable les acteurs qui ont marqué bon gré mal gré l’histoire de notre pays pendant 350 ans. Comme le seront d’ailleurs traités plus tard les opposants ou les réfractaires à la doctrine bourguibienne. C’est un système autocratique et répressif qui s’édifiera progressivement et perdurera pendant 55 longues années.
Les premières années du règne de Bourguiba commencèrent d’abord par la chasse aux opposants et surtout par l’épuration du mouvement de Salah Ben Youssef, des dizaines voire des centaines de morts jonchèrent les rues de la capitale et des autres villes. Jusqu’à la liquidation de leur chef le 12 aout 1961.
Que pense Habib Bourguiba des du peuple tunisien ?
« il n’a pas les aptitudes nécessaires à la compréhension des affaires de l’Etat, ni même un discernement suffisant pour choisir des hommes capables de remplir leur mission. »
Le masque était tombé ! Le peuple tunisien qui avait montré sa capacité à défendre courageusement sa dignité, se retrouvait être méprisé, relégué à être servile et surtout infantilisé par un « combattant suprême » omniprésent.
La répression des yousséfistes
Le différend qui avait opposé Habib Bourguiba à Salah Ben Youssef fut capital pour comprendre l’histoire de la Tunisie et toutes les conséquences qui en découlèrent (Assassinat, Procès politiques, censure, torture, culte de la personnalité…).Dans leur Ouvrage, « le syndrome autoritaire » V. Geisser et M. Camau ont utilisé l’expression de « le crime fondateur » en évoquant l’assassinat de Salah Ben Youssef par les hommes de Bourguiba.
On citera le livre de Omar Khlifi (pages 140 et suivantes) : « Un cycle infernal commence. (..) des enlèvements sont opérés par des milices, les comités, dit comités de vigilance, sévissent en plein jour sous prétexte de soutenir l’action de la police…telles sont les dérives graves auxquelles se livrent le secrétariat général de Salah Ben Youssef et le Néo-Destour de Habib Bourguiba à l’aube de l’émancipation de leur patrie. (..) Des dizaines de mort, un grand nombre de blessés, des attaques quotidiennes contre les locaux des deux mouvements antagonistes. Des militants yousséfistes sont suppliciés dans des prisons privées illégales, comme celles de Beni Khaled, créée par Amor Chachia (qui siégea par la suite en tant que commissaire du gouvernement auprès de la haute Cour) ».
Sous Taieb Mhiri, premier Ministre de l’intérieur de 1956 à 1965, la Tunisie a connu une des périodes noires de son Histoire. Répression des opposants de Bourguiba, torture et assassinat. Noura Borsali (Le complot de décembre 1962 : Fallait-il les tuer ?) rappelle les conditions de détention des youssefistes dans les prisons tunisiennes :« Pendant plus de sept ans, nous avons vécu dans l’obscurité de jour comme de nuit », confie un détenu. Borsali rapporte un autre témoignage: “Azzeddine Azouz, lui-même, arrêté sans avoir été jugé, raconte sa détention dans les locaux de la brigade de la Sûreté de l’Etat, dans son récit « L’Histoire ne pardonne pas. Tunisie 1938-1969 » (L’Harmattan/Dar Ashraf Editions, 1988). « Je fus éveillé par d’atroces cris de douleurs provenant de pièces avoisinantes. Je réalisai promptement que l’interrogatoire nocturne commençait… Je peux décrire ici ce que j’ai entendu ce soir-là : tortures, supplices, cris inhumains, coup de cravache, étouffements à l’eau, brûlures à la cigarette et à l’électricité, supplice de la bouteille…Je ne pouvais en croire mes oreilles et m’imaginer vivre en plein vingtième siècle, dans une Tunisie moderne et indépendante sous la présidence de Bourguiba. Un policier de stature colossale fit irruption dans la pièce où j’étais, une cravache à la main et tout en sueur à forcer de frapper les détenus »
Ils ont reçu la visite de quelques personnalités politiques comme Taïeb Mhiri, Béji Caïd Essebsi, Mohamed Farhat, Hédi Baccouche, Tahar Belkhodja, Fouad Mbazaa, le gouverneur de Bizerte à l’époque, et l’actuel président en remplacement de Ben Ali.…
Omar Khlifi, auteur de l’Assassinat de Salah Ben Youssef (p 180. « L’assassinat de Salah Ben Youssef », de Omar Khlifi, MC Editions , avril 2005), écrit au sujet de Taieb Mhiri : « Certaines sources publiées et jamais démenties avancent que les protagonistes du projet d’élimination physique de Ben Youssef furent Bourguiba en personne, son épouse Wassila, Mohamed Masmoudi, Hassen Belkodja, Tayeb Mhiri, ainsi que l’inévitable Béchir Zarg Layoun ».
Bourguiba lui-même s’était enorgueilli et avait même revendiqué, dans un discours télévisé, tous les détails de l’exécution, et décoré les assassins, qui n’avaient fait que « rendre justice », disait-il.
Des conditions inhumaines décrites par feu Nouredine Ben Khedr, arrêté dans le cadre des procès politiques dont fût victime le groupe perspectives et l’extrême gauche tunisienne:
« En prison, nous avons découvert la Tunisie moyenâgeuse : les caves, la tonte, les uniformes, les besoins faits à même le sol. Il y avait dans les caves des prisonniers quasiment aveugles qui étaient là depuis la répression du coup d’État de 1962. Nous avons aussi été privés pendant des mois des droits les plus élémentaires comme la visite des parents, la lecture et la correspondance ce qui nous a poussé à faire grève sur grève de la faim afin d’imposer aux geôliers le respect ».
Tous les opposants au régime (qu’ils soient politiques ou syndicalistes) ont dû subir des exactions de ce type, mais le pire des traitements furent réservés aux islamistes, dès les années 1980 dont les tortures décrites ci-dessus ne donnent qu’un lointain aperçu.
Le coup d’état du 7 novembre 1987, après une courte période en trompe l’œil, n’a fait que confirmer le pouvoir autocratique voire même policier de Ben Ali, avec toutes les dérives sécuritaires que l’on connait et cela dans une ambiance de corruption généralisée.
Il faut que tout cela cesse, tourner ces pages sombres des 55 années de l’histoire de cette Tunisie à la fois surprenante et attachante. Il faut revenir à l’esprit de la constitution de 1861, se mobiliser pour bâtir une Tunisie nouvelle où toutes les sensibilités politiques, religieuses, sociales pourront s’exprimer librement sans avoir à s’inquiéter.
Avec ce gouvernement de transition dont les postes ont été attribués aux ministres du parti honni le RCD, on ne peut s‘attendre à aucun changement de nature à satisfaire les attentes de la population qui espèrent vraiment une amélioration de leur quotidien.
Cependant, pour la grande majorité de nos concitoyens, la montagne a, accouché d’une souris. Quelle grande déception ; tous ceux, qui s’attendaient à un remaniement de fond, afin d’opérer un véritable changement ont déchanté. Une question, qu’on lit souvent dans les banderoles des dernières manifestations : comment peut on faire du neuf avec du vieux ?
En France notre Ben Ali à nous c’est L’ UMPS (UMP+PS) et surtout les ultra-riches qui les finances (cac40, Medef, multinationales, Betancourt, Lagardère, bouigue, Bolloré etc.)
On peut également appeler ça une “démocratie médiatique”
Une “illusion de démocratie”
Chaque pays dit démocratique est en réalité “équipé “de ses “ultra riches” qui possèdent les médias et financent les campagnes législatives, rendant impossible l’émergence d’un élu issue du peuple
Par le jeu des nominations de rédacteurs en chef complaisants
qui modifient le contenu des medias en faveur de certains politiques (en ce moment son ultra médiatisés les “Le Pen” au détriment par exemple de “génération écologie les verts” )
la France ainsi que toutes les autres démocraties modernes sont devenu des sorte de monarchie dont les tyrans sont les ultras riches du Cac 40 et des multinationales
Alors même que depuis la révolution de 1789: la démocratie c’est le pouvoir du peuple pour le peuple par le peuple
le Tunisie est en train de se battre admirablement ainsi que l’Islande , pour sortir réelement de la domination des riches qui possèdent comme toujours les outils de productions, les hôtels et les grands commercent
La Tunisie doit (à mon avis) tenter de s’inspirer de l’Islande qui dont le peuple viens de réformer sa démocratie, nationaliser ses banques (afin de les contrôler et éviter les dérapages) pour sortir du néolibéralisme dont les ultra-riches abusent pour s’enrichir et s’accaparer les richesses du monde
Une démocratie participative sur le modèle islandais est une véritable révolution: voyez plutot:
– le peuple a obtenu le droit de faire siéger quelque simple citoyens qui participent aux prises de décision du gouvernement!!
Génial! Quel meilleur moyen de s’assurer que les lois ne sont pas abusives?
De plus ces simples citoyens sont libres de se rendre dans des réunions populaire afin de demander au peuple son avis à chaque fois que c’est nécessaire
C’est une idée parmi d’autres, je me suis permis d’intervenir dans l’espoir d’aider à ma façon, d’ailleurs ma femme et moi qui ne sommes jamais venu en Tunisie en voyage avons décidé d’y venir une semaine dès que nous aurons la certitude que les bénéfices n’iront pas dans la poche d’un tyran ou l’un de ses acolytes
Petit résumé:
Pour les médias: ils ne doivent pas être dirigés par une personne choisie par le pouvoir mais par une personne choisie par le vote des journalistes en interne
Pour les lois : le peuple doit être présent par l’intermédiaire de délégués du peuple simple citoyens non impliqués dans l’administration et renouvelés chaque année, choisi parmi des professions classiques: prof, avocats, pécheur, agriculteur etc
bon courage peuple fier et insoumis! le monde vous observe!
Révolutionnez le démocratie
Car de toute façon ILS ONT PEUR DE VOUS
Merci pour cet aperçu historique très dense mais en même temps très riche.
Je ne peux pas m’avancer comme connaisseur des circonstances qui ont amené Bourguiba à l’élimination de Saleh ben Youssef on utilisant la complicité d’un membre de sa famille le dit “Zarg l’Ayoun”.
Encore merci pour les références que vous avez utilisées pour la description de cette époque qui représente la plus grosse tâche noire dans le reigne de Bourguiba, en tout cas à mon sens…
Vive le peuple.
Merci pour cet aperçu historique, dense mais en même temps très riche.
Je ne peux pas m’avancer comme connaisseur des circonstances qui ont amené Bourguiba à l’élimination de Saleh ben Youssef on utilisant la complicité d’un membre de sa famille le dit “Zarg l’Ayoun”.
Encore merci pour les références que vous avez utilisées pour la description de cette époque qui représente la plus grosse tâche noire dans le reigne de Bourguiba, en tout cas à mon sens…
Vive le peuple!
Merci de cet éclairage, indispensable pour comprendre notre passé.
Je souhaiterai maintenant que l’on donne des directives à la population qui proteste, sans leaders. J’ai mis le pluriel à leaders pour demander à ce que plusieurs personnes de l’opposition se mette autour d’une table, décident de prendre le pouvoir pour le rendre à “la Rue”. Il ne faut rien attendre des”vieux” dites-vous, mais pourquoi vous leurs laisser les rênes du pays?. Débarquez-les.!!!
1/ Merci à l’auteur, Abd Raouf Chouika, d’avoir rappelé avec précision ce qu’a été le “bourguibisme”. Je redis ici que j’ai été témoin, au cours de mon unique mais long séjour-périple en Tunisie en 1974, d’un système déjà pleinement totalitaire et d’une large corruption et que, de retour en France, j’ai fortuitement connu un émissaire bourguibiste chargé d’assassiner les opposants qui, peut-être pour soulager sa conscience, m’a montré sa panoplie d’armes munies de silencieux et m’a dit être contraint à ces basses besognes pour éviter à sa famille les foudres du régime.
Je n’ai jamais remis les pieds en Tunisie mais je pense que j’irai bientôt revoir ce beau pays et votre peuple vaillant.
2/ Vous demandez, AZALEZ, ” que plusieurs personnes de l’opposition se mettent autour d’une table, décident de prendre le pouvoir pour le rendre à “la Rue” “. Là je vous fais part sans ingérence de ma réserve de patriote à l’égard des politiciens.
Le peuple a vaincu la clique BenAli “à mains nues” et sans politicien pour le guider.
Que chaque Comité de Quartier envoie 2 délégués parmi ses membres choisis par lui (1 femme et 1 homme de préférence) à Tunis ou, mieux, à Sidi Bouzid et que l’ensemble des ces délégué(e)s se proclame Assemblée du Peuple Tunisien pour en finir avec le parlement fantoche benaliste.
Chaque Comité ne doit pas manquer de gens, femmes et hommes, honnêtes et instruits, déterminés et raisonnables.
Il me parait urgent que les patriotes tunisien(ne)s aillent au bout de leur délivrance.
En tout cas je le souhaite ardemment au peuple tunisien héroïque et qui a beaucoup et trop longtemps souffert.
Merci beaucoup pour votre message M. Paul.
Votre témoignage est très précieux. Il s’ajoute à la longue liste des crimes que Bourguiba et Ben Ali ont perpétrés contre le fine fleur des enfants de la Tunisie. Je suis persuadé qu’un jour viendra où tous ces dossiers seront mis à nu, et que justice sera rendue.
C’est un des paris de la révolution actuelle.
En fait la situation est bien plus complexe. Les “vieux” comme vous dites on ne peut pas les débarquer tous . On a encore besoin de leurs sagesse et de leurs expériences. Mais pas de ceux qui sont mouillés jusqu’au cou avec l’ancien régime. Il n’y a rien à attendre d’eux; ils ont gardé les même réflexes.
Il faut beaucoup débattre et surtout être proche de la “rue”, c’est à ce moment précis que des “leaders” apparaissent; ces derniers doivent être en osmose totale avec le peuple et, répondent à ses aspirations.
Regardez la grève des chantiers navals de Gdansk en 1988, le leader Lech Valesa n’est apparu après que la révolte ait bien mûri.
Bravo, Bravo…
Merci pour ce constat historique, Bourguiba a’ VOLE’ L’INDEPENDANCE TUNISIENNE en 1956, et après il a’ commence’ a’ éliminer physiquement ses rivaux politiques.
Je me rappelle des slogans vides et mensongers de Bourguiba et ses sbires :
J’étais un enfant dans les années 60, On chantait : un, deux, trois, yahya Bourguiba
Quatre, cinq, six, youskout el francise (A bas Les Français),
Sept, huit, neuf, youskout Ben Youssef (A bas Salah Ben Youssef)
Merci pour ce constat historique, Bourguiba a’ VOLE’ L’INDEPENDANCE TUNISIENNE en 1956, et après il a’ commence’ a’ éliminer physiquement ses rivaux politiques.
Je me rappelle des slogans vides et mensongers de Bourguiba et ses sbires :
J’étais un enfant dans les années 60, On chantait : un, deux, trios, vive Bourguiba
Quatre, cinq, six, youskout el francise (A bas Les Français),
Sept, huit, neuf, youskout Ben Youssef (A bas Salah Ben Youssef)
Bourguiba était un mégalomane (pour 31 ans) et il nous a donné un autre mégalomane Ben Ali pour 23 ans…
Je pense qu’à cette époque là la France préférait Bourguiba! et une bonne majorité de tunisiens d’ailleurs…peut être grâce à ses qualité d’orateur simplement.
Je ne pense pas qu’on puisse comparer, comme ça, Bourguiba à Ben Ali…c’est absurde!
J’avais entendu dire que “Zarg Layoun” était le gendre de Saleh Ben Youssef. est-il vrai?
Qui peux nous dire si le gouvernement français de l’époque était impliqué dans l’assassinat? puisque le meurtre a eu lieu en France!!!
Merci,
Vive le peuple!
Merci pour toutes ces explication.
J’avais entendu dire que “Zarg Layoun” était le gendre de Saleh Ben Youssef. est-il vrai?
Qui peux nous dire si le gouvernement français de l’époque était impliqué dans l’assassinat? puisque le meurtre a eu lieu en France!!!
Merci,
Vive le peuple!
J’avais entendu dire que “Zarg Layoun” était le gendre de Saleh Ben Youssef. est-il vrai?
Qui peux nous dire si le gouvernement français de l’époque était impliqué dans l’assassinat? puisque le meurtre a eu lieu en France!!!
Merci,
Vive le peuple!
excusez le triple renvoie du même commentaire.
Le meurtre de Salah Ben Youssef a eu lieu à Francfort en Allemagne. Apres une enquète rapide, les autorités allemandes ont décidé de classer l’affaire. Ce dossier n’a jamais été ré-ouvert contrairement à l’affaire Ben Barka en France où une nouvelle enquête est en cours.
Merci pour cette correction.
merci et baraka allahou fik pour cet article riche de precisions historiques et d’analyses. la Tunisie notre cher pays a besoin de vous pour faire avancer notre pays vers le meilleur.
merci, la plupart des tunisiens ne connait pas cette histoire glorieuse de notre Tunisie.
Je suis fière d’être tunisien.
MERCI
Zarg ElAyoun je pense qu’il est le cousin germain du coté sa mère
très bien cet éclairage historique, qui permet de mieux comprendre les évènements actuels, et surtout de comprendre que le peuple tunisien est mature. Il sait tirer les leçons du passé, ce qui est indispensable pour ne pas se faire voler leur liberté et leur révolution.
je souhaite que la Tunisie s’engage vers le chemin d’un avenir radieux, libre et prospère.
c’est maintenant que les choses doivent changer
1)
les médias : ils ne doivent pas être dirigés par une personne choisie par le pouvoir mais par une personne choisie par le vote des journalistes en interne
2)
Pour les lois : comme en islande , le peuple doit être présent par l’intermédiaire de délégués du peuple simple citoyens non impliqués dans l’administration et renouvelés chaque année, choisi parmi des professions classiques: prof, avocats, pécheur, agriculteur etc
islandais , tunisiens : même combat
شكرا لكم و حمى اللّه تونس و أدامها وطناً لكلّ التّونسيّين .
Si l’on veut ne plus perpétuer ce cortège de calvaire qui nous trainons depuis plus de 60 ans il est grand temps de faire une pause à cette révolution et de consolider l’acquis tel la révolution des oeillets au Portugal en 74.Autrement attendons à voir apparâitre de nouveaux charlatans, de nouveaux aventuriers aux airs de sages et sauveurs, le ventre prêt à engloutir ce que l’autre n’a pas terminer à avaler !
consolider cet acqui??? consolider un gouvernement dirigé par le rcd donc ?
le plus sur moyen de “voir apparaitre de nouveaux charlatans, de nouveaux aventuriers aux airs de sages et sauveurs, le ventre prêt à engloutir ce que l’autre n’a pas terminer à avaler !” c’est de ne pas soutenir la révolution jusqu’à la fin
il n’y a qu’ à finir de virer tous le rcd au complet, nationnaliser tous les biens des tyrans, juger et punir tout les responsables de la tuerie en mémoire des héros du peuple
et surtout reformer les médias et créer une démocratie differente de celles qui ont soutenu la dictature
les chefs des médias doivent etre élus par les journalistes à main levé, et les médias doivent etre nationaliser pour ne pas que les ultrariches qui exploitent le pays depuis 60ans ne puissent influencer le peuple pendant les élections
la démocratie c’est possible uniquement quand les médias ne sont pas influençables
c’est la le cœur du problèmes des autres démocraties
ce genre de messages d’apaisement alors que le peuple n’a rien obtenu encore , c’est de la trahison pure et simple
inutile de réfléchir longtemps pour comprendre le but de ce genres de messages qui appellent à la peur , c’est encore la dictature d’une certaine façon, la manipulation par la peur..
ce but c’est de préserver un systeme mafieux dont seul le “pdg” a disparu
consolider cet acquis??? consolider un gouvernement dirigé par le rcd donc ?
le plus sur moyen de “voir apparaitre de nouveaux charlatans, de nouveaux aventuriers aux airs de sages et sauveurs, le ventre prêt à engloutir ce que l’autre n’a pas terminer à avaler !” c’est de ne pas soutenir la révolution jusqu’à la fin
il n’y a qu’ à finir de virer tous le rcd au complet, nationaliser tous les biens des tyrans, juger et punir tout les responsables de la tuerie en mémoire des héros du peuple
et surtout reformer les médias et créer une démocratie differente de celles qui ont soutenu la dictature
les chefs des médias doivent etre élus par les journalistes à main levé, et les médias doivent etre nationaliser pour ne pas que les ultrariches qui exploitent le pays depuis 60ans ne puissent influencer le peuple pendant les élections
la démocratie c’est possible uniquement quand les médias ne sont pas influençables
c’est la le cœur du problèmes des autres démocraties
ce genre de messages d’apaisement alors que le peuple n’a rien obtenu encore , c’est de la trahison pure et simple
inutile de réfléchir longtemps pour comprendre le but de ce genres de messages qui appellent à la peur , c’est encore la dictature d’une certaine façon, la manipulation par la peur..
ce but c’est de préserver un systeme mafieux dont seul le “pdg” a disparu