Le 4 novembre 1987, le Général Ben Ali, adepte de l’ordre et des logiques binaires, dernier Premier ministre de Bourguiba, recevait l’ambassadeur des USA à Tunis en présence de son ministre des … affaires sociales ! Ce même ministre, Hédi Baccouche, deviendra l’éphémère et aigri Premier ministre du Général, au lendemain du coup d’Etat médical du 7 novembre 1987 !
Deux décennies infâmes plus tard, le 14 janvier 2011, le Général est chassé en douce du pays qu’il a tenu d’une main cupide, d’une main de fer et de plomb, avec la complicité active et passive d’une partie de la population tunisienne et une très large partie de l’élite économique et culturelle du pays. Mais aussi avec le soutien de nombreux pays « frères et amis ».
Les hivers sont chauds en Tunisie ! Le 26 janvier 1978, la répression de la grève générale par la police et l’armée tunisiennes avait coûté la vie à des centaines de Tunisiens – plus de 500 morts selon la police, et plus de mille selon l’opposition. Bourguiba n’est pas chassé du pouvoir ! Le 29 décembre 1983, la suppression des subventions aux produits de première nécessité conduisit au déclenchement des «émeutes du pain ». Encore des centaines de morts sous les coups conjugués de l’armée et de la police. Bourguiba, « trompé », aussi, avait, aussi « compris » les besoins de cette « poussière de peuple » ! Il annula l’augmentation des prix de la misère. Il fut acclamé en héros ! Le 13 décembre 2011,
un jeune Tunisien, Bouazizi, un jeune atomisé, comme des centaines de milliers d’autres, en détresse solitaire dans un pays de tradition tribale encore vivace dans certaines régions, retourne la violence du pouvoir contre sa propre vie.
Cette fois-ci, les jeunes Tunisiens, spontanément, réagissent, comme un seul homme ! Fayçal Baraket, en 1992, n’avait pas eu droit à tant d’honneur et d’empathie ! Ces jeunes vont manifester avec une détermination toute électronique leur solidarité, leur ras-le-bol et leur haine du pouvoir, incarné par le Général-et-safamille.
Encore des morts ! Mais « seulement » 78 morts ! Sous les seules balles de la police du Général ! L’armée, cette fois-ci, a refusé de tirer !
C’est une armée qui protège désormais le peuple ! C’est une armée républicaine ! Le Général, seul, est chassé avec une célérité virtuelle du pouvoir ! Le système, c’est le Général-et-sa-famille ! Et le RCD, alors !
Les hivers sont chauds en Tunisie ! Pourtant, nos hibernations sociales sont courageusement longues ! Notre poète Abou El Kacem Chabbi, lui, nous a parfaitement compris et décrits …
Quoi de plus ordinaire ! Un dictateur adepte de l’informatique a été défait par une étrange mobilisation collective électronique !
Etrange, car cette mobilisation a semblé avoir été remontée comme une horloge mécanique. Wikileaks divulgue la teneur de télégrammes diplomatiques, triés sur le volet semble-t-il – bizarrement, aucun télégramme « fuité »
ne disserte sur les opposants embedded concernant la situation politique en Tunisie. Leur contenu indique clairement que les USA ne soutiennent plus leur Salaud tunisien et qu’aucun membre du clan « quasi-mafieux » ne leur semblait crédible pour assurer la survie du régime.
L’événement de l’immolation réelle surgit opportunément. Cela aurait pu être une immolation virtuelle, une immolation fabriquée, une falsification de résultats d’un concours de recrutement, un Timisoara tunisien etc. Les conséquences auraient été les mêmes que par le passé tant une partie de la jeunesse tunisienne était dans le désarroi, la frustration et le désespoir : une révolte, un soubresaut populaire plus ou moins maté et récupéré.
Mais cette fois-ci, on a assisté à une mobilisation de trois semaines, organisée sans faille sur le réseau Facebook. Toutes les informations, toutes les rumeurs, toutes les opinions canalisaient la colère des jeunes vers un même objectif : occuper la rue et exiger le départ du Général-et-sa-famille ! Très peu y ont vu un mouvement aux conséquences majeures. Sauf le Département d’Etat américain ! Les responsables du secteur Tunisie au sein de ce même Département convoquent, dès la première semaine de mobilisation légitime l’ambassadeur de Tunisie et lui transmettent une seule exigence : ne pas censurer le réseau social américain ! Heureusement, cette mobilisation de la jeunesse sera rapidement encadrée par les sections régionales de la centrale syndicale et échappera à la manipulation. Le 14 janvier 2011, à la nuit tombée, à 18 heures 35 minutes, le Général quitte le pays de manière plus élégante que Manuel Noriega mais moins glamour que le Shah d’Iran ! Réaction immédiate de M. Obama, qui salue « le courage et la dignité du peuple tunisien » pour s’être débarrassé du tyran et de son régime ! Mission
accomplie, semble-t-il, pour ce Seigneur de l’instrumentalité ! Fichtre ! Un président américain qui sait que notre petite Tunisie existe ! Que ce pays est habité par un peuple et non par des « rues » !
Notre « bravitude » a transpercé les montagnes et traversé mers et océans !
Sous les Bush, la Tunisie, comme ses sœurs arabes, était peuplée de « rues » qui gigotent de temps à autre ! Le mot d’ordre était de terroriser ces rues et de les tétaniser par la puissance de feu américaine. Sous les Bush, on prenait langue avec la « rue arabe » par des opérations de type « Tempête du désert » ou « Stupeur et effroi » ! M. Obama semble privilégier les opérations « flatter et séduire » ! Il nous rend visite modestement. Il nous susurre des mots en arabe. Bientôt, il va nous réciter des versets … sataniques pour nous dire dans quel Islam nous devons nous draper !
Dès la fuite du Général et l’intervention de M. Obama, une partie des Tunisiens a considéré que « la Révolution du jasmin » était achevée ! Le réseau Facebook a relayé cette position. Les informations, les opinions, les mots d’ordre qui y circulent depuis, ont déstabilisé la cohésion et l’assurance de la mobilisation, disloqué les opinions et commencé à semer le doute sur la suite à donner au mouvement populaire. Les troubles, l’insécurité, les actions des simili escadrons de la mort et le ralliement prémédité des opposants embedded sont en train de redonner confiance aux rhinocéros, véritables piliers du régime du RCD-milice-police en place depuis plus de 50 ans. Ce régime a construit en particulier depuis 1987, un système totalitaire modèle.
La constitution d’un gouvernement d’ « unité nationale » indique clairement que le jasmin est génétiquement modifié. Il vire vers une drôle de couleur orange et exhale une étrange odeur de rose fanée. En Ukraine et en Géorgie, les politiques de « sortie » du totalitarisme ont été assujetties à des intérêts étrangers et conduites, de ce fait, par des hommes qui ont ignoré les attentes légitimes de leurs peuples. Résultat : la gabegie, l’instabilité intérieure et l’aventurisme extérieur.
La République dominicaine paiera cher sa transition constitutionnelle assurée par un fantoche du tyran macabre Trujillo. Balager, décrit comme un homme austère et effacé, reprit le flambeau et régna sur les Dominicains durant quinze ans.
La Tunisie a fêté le bouc mais elle n’a pas encore fêté sa liberté et encore moins son émancipation ! Sa révolution a été prise de vitesse par un i-coup d’Etat et une révolution de palais. Si ce mouvement populaire échoue, la Tunisie risque d’habiter pour longtemps le passé de l’Amérique latine.
Rien n’est encore perdu, rien n’est encore gagné. Aujourd’hui, une partie du peuple tunisien occupe pacifiquement l’espace public et exige un changement radical. Pour enrayer toute tentative de retour en arrière.
Demain, il n’en sera peut-être pas de même. Nous devons absolument profiter de cette fenêtre de résistance pour parachever la réappropriation de notre destin. Ne nous laissons pas berner par les discours fallacieusement flatteurs ;
nous ne sommes ni les plus braves, ni les plus courageux des peuples. Nous le savons, nous avons tendance à tergiverser, à composer. Ne ratons pas ce moment historique.
Nous devons renouer avec notre mémoire sociale et éthique, réactualiser le destin brisé de Farhat Hached. L’attitude des syndicalistes de base redonne à tous de l’espoir. C’est grâce à notre Centrale syndicale que le mouvement s’est d’abord émancipé de la manipulation et a retrouvé sa vigueur et sa détermination.
L’UGTT doit retrouver la place qu’elle n’aurait jamais dû perdre.
L’assassinat de Ferhat Hached le 5 décembre 1952 avait fragilisé le mouvement syndical tunisien et ouvert la voie à l’hégémonie du Destour. Cette hégémonie explique en grande partie la situation d’aujourd’hui. La Tunisie avait perdu ainsi un contre-pouvoir et la perspective d’un développement politique et économique équilibré. Qui a tué Hached ? Qui sont les Tunisiens qui ont participé à son élimination ? Nous ne le savons pas jusqu’à ce jour. La France, en cette période cruciale pour la Tunisie, s’honorerait et regagnerait de sa crédibilité auprès des Tunisiens et pas seulement, en levant le secret défense sur cette affaire d’assassinat.
La vérité aidera les Tunisiens à comprendre leur passé pour mieux construire leur avenir. La vérité aidera l’UGTT à retrouver son autonomie et son statut de contre-pouvoir et de contreproposition.
Aujourd’hui, sous la houlette des syndicalistes de base de l’UGTT et de l’opposition, l’opposition authentique, le mouvement vers la liberté reprend de l’ampleur. L’enjeu étant d’arracher tout espoir à tous ceux qui ont avili le peuple tunisien pendant plus de cinquante ans, tout espoir de statu quo ou de possibilité de repartir comme en 1987. L’agenda immédiat est la déconstruction du partiétat RCD.
Aujourd’hui, la situation risque de dégénérer. Il n’y a rien à espérer de cette nouvelle « transition constitutionnelle », rien à attendre de ce gouvernement « d’unité nationale ».
L’armée nationale tunisienne a refusé de tirer sur la population. Elle l’a décidé en toute liberté et en toute conscience parce qu’elle est patriotique et républicaine. Elle a pris cette fois-ci le parti du peuple. C’est ce qu’elle prétend. Qu’elle le prouve. Qu’elle parachève ce qu’elle a entrepris.
L’armée, patriotique et républicaine, libre dans ses choix et décisions, peut superviser le processus de sortie du totalitarisme.
Elle peut transformer l’étrange i-coup d’Etat en coup d’Etat clair et franc qui ouvrira la voie à une véritable alternative démocratique. L’armée pourra s’appuyer sur de grands commis de l’Etat qui ont su préserver leur intégrité, pour la gestion des affaires courantes et la reprise d’une activité économique et sociale normale. Elle se chargera de la sécurité des citoyens et de leurs biens.
Sera-t-elle en mesure de mettre les bases pour un espace public démocratique ? Elle pourra confier cette mission à un comité de la Constituante. Ce comité pourrait être chapeauté par Ahmed Mestiri et Ahmed Ben Salah, deux personnalités politiques historiques, sociologiquement et politiquement complémentaires. Ils se sont opposés à Bourguiba, certes pas toujours quand il le fallait et comme il le fallait. Ils se sont opposés dès le départ au Général Ben Ali. Agés, ils sont fragiles physiquement mais restent vigoureux intellectuellement et moralement. Ahmed Mestiri et Ahmed Ben Salah disposent de cette légitimité. Ce comité devra préparer les conditions juridiques et institutionnelles pour une refondation de la Constitution et l’établissement des institutions d’un nouveau régime. Cette préparation devra se dérouler en concertation avec les candidats légitimes aux futures élections présidentielles, tels que Moncef Marzouki, Sihem Ben Sedrine, Hamma Hammami, ou encore Mokhtar Yahyaoui. Ils seront les principaux visages de la Tunisie nouvelle.
Titre : Oui à la légalisation du parti islamique ENNAHDHA en Tunisie .
La pratique de la religion fait partie de la liberté religieuse qui est un droit fondamental reconnu dans la majorité des Constitutions du Monde. Cette liberté religieuse doit être garantie constitutionnellement en Tunisie et non pas interdite. Dès qu’on s’attaque à la liberté religieuse sous couvert de défendre la laîcité, on aboutit tès vite à un résulat contraire à la laîcité, c’est-à-dire à l’émergence de la dictature… Le mouvement tunisien ENNAHDHA doit être reconnu et légalisé par le Gouvernement tunisien actuel. En effet, le Mouvement ENNAHDHA représente une bonne partie de la population tunisienne et il convient de le légaliser au plus vite possible pour éviter de tomber dans la même erreur qui a été commise par le Dictateur BEN ALI et qui a été l’une des causes majeures de sa chute. Brandir la menace de l’Islamisme et de l’Islam est une théorie qui ne tient plus aujourd’hui. Elle est contestée aujourd’hui dans l’ensemble du Monde Arabo-Musulman , de la Tunisie, à l’Egypte, en Irak, en Algérie, au Yemen, en Lybie, etc…La peur de l’Islam est très ancienne dans les pays occidentaux, elle remonte aux temps des Croisades. Mais aujourd’hui, cette peur de l’Islam a trouvé son expression dès le début des années 80 à la suite des évènements d’Iran survenus après la chute du Chah d’Iran et l’avènement du Régime islamique de Khomeyni en Iran. Elle a été poussée à l’extrême par les Etats-Unis à travers le Président REAGAN et les Présidents G et W. BUSH (père et fils).
La peur de l’Islamisme et de l’Islam a été soutenue par les pays de l’Union Européenne telles que : France, Belgique, Suisse, Allemagne, Danemark, Hollande, Angleterre, Suède,Italie, Espagne, Portugual, et l’ensemble des pays de l’Est notamment depuis la chute des pays de l’Union Soviétique et du Camecom (Roumanie, Pologne, Allemagne de l’Est, Bulagarie, Russie, Georgie, Pays Baltes, etc…).
Mais la peur de l’Islam et de l’islamisme a surtout été soutenue par ISRAEL qui ne désire pas du tout avoir à ses frontières des régimes islamistes ou d’inspiratopn musulmane. La position d’Israël qui est hostile à l’Islam en général ne remonte pas d’aujourd’hui, elle date des années 70. Ce qui paradoxal c’est qu’Israêl veut lutter contre l’Islamisme mais en même temps l’Etat d’Israêl trouve son fondement dans une conception religieuse très extrêmiste, qualifiée très souvent de SIONISME. En effet, selon la confession juive de la THORAH, le peuple juif est de retour dans ses terres saintes promises par le Dieu d’Israêl, retour justifiant ainsi la colonisation des terres palestiniennes par les colons juifs très religieux :les KHASSIDIMS qui sont très tolérés par l’Etat d’Israêl.Ainsi, des partis religieux extrêmistes de confession juive se retrouvent dans le Parlement d’Isrâel et également dans la composition de tous les Gouvernements d’Israêl !…Pourquoi alors n’impose-t-on pas à Israêl la laîcité et la lutte contre l’extrêmisme religieux juif en Israêl ? On interdit chez les autres, et on tolère et on encourage chez soi ! C’est inadmissible !…
Depuis plus de 40 ans, les pays occidentaux ont mis l’Islam et l’Islamisme en tête de mire. Les pays occidentaux ont encouragé chez les pays arabo-musulmans l’instauration des régimes de dictature qui tiennent leurs populaions par une main de fer pour éviter qu’ils ne basculent pas vers un Régime à connotation musulmane ou islamiste. Pour les Occidentaux, la frontière portant sur la distinction entre Islam et Islamiste est très mince donnant naissance à une Islamophobie… Leur hostilité à la religion musulmane s’est exprimée en Europe et aux Etats-Unis ces dernières années par une série de mesures législatives portant sur le voile islamique, sur la construction des mosquées sans minarets, sur la formation des Imams déviée de l’Islam et même sur l’interprétaion à donner aux sourates du Coran. L’ensemble de ces mesures ont été instaurées en Occident sur le fondement de la peur de la religion musulmane et ont été motivées par la défense de certaines théories relatives à la laîcité très souvent en contradiction avec le principe même de la laîcité qui exige le repect du culte et de la pratique religieuse…
La peur des Occidentaux et d’Israêl de la religion musulmane a encouragé depuis les années 70 jusqu’à nos jours,l’émergence d’une série de guerres survenues dans les pays arabo-musulmans, guerres qui ont été encouragées ou déclenchées par les Occidentaux eux-mêmes, comme la guerre irano-irakienne (Saddam-Khomeini), la guerre du Golfe déclenché en 1991 par les Etats-Unis et ses alliés contre l’Irak de Saddam juste 3 ans après la fin de la guerre d’Iran-Irak,la guerre actuelle des pays de l’OTAN à l’encontre des talibans en Afguanistan, la guerre en Palestine par Israêl contre Guazza, la guerre au sud du Liban par Israêl contre Le Hezbollah et la guerre que compte déclencher l’OTAN prochainement à l’encontre du régime iranien de Mahmoud NIJAD accusé de terrorisme islamiste, la guerre en Bosnie, en Somalie, au Yemen, etc…
Très souvent, le Musulman est accusé d’obscurantiste, de fanatique, d’intégriste et de terroriste dès qu’il affiche sa pratique religieuse. Les Occidentaux demandent à séparer la religion de l’Etat au nom de la laîcité alors que dans ces pays Occidentaux, des lois continuent à être adoptées sous l’influence de la religion, à l’instar de la loi sur l’avortement, sur la séparation de corps en matière de divore, les lois sur l’héritage, les lois sur l’interdiction de travailler le Samedi (pour les juifs) et le dimanche (pour les chrétiens). Les fêtes Musulmanes ne sont pas du tout reconnues dans le Code de travail dans les pays occidentaux…
De nos jours, jamais il n’y a jamais eu chez les Occidentaux et en Israêl, un Premier Ministre ou un Monarque qui s’est attaqué aux Synagogues en Israêl, aux Eglises dans les pays chrétiens, ou aux barbus chrétiens ou au voile chrétien ou à la fermeture des Eglises, ou à l’interprétaion à donner aux versets de l’Evangile…ou de la Thorah…Les Occidentaux et Israêl ne veulent pas s’auto-critiquer mais aiment porter la critique sur les religions des autres…
Selon la conception Occidentale appuyée par Israêl défendant la politique de l’économie de marché capitalistique, il conviendrait d’éviter d’instaurer dans les pays arabes des régimes islamistes ou d’inspiration musulmane et ceci dans le but de continuer à assurer leurs intérêts dans les pays arabes par le biais de l’investissement. En effet, selon le Code de l’Investissement tunisien établi par Ben Ali dès les années 9O, les investisseurs étrangers en Tunisie ne payent pas l’impôt, profitent des salaires bas octroyés aux tunisiens et ont le droit de rapatrier leurs bénéfices à l’étranger…
C’est d’ailleurs cette politique qui a été suivie par le Dictateur tunisien Ben Ali défendant l’investissement des étrangers en Tunisie se servant du thème de la lutte contre l’islamisme dans le but selon lui d’assurer une stabilité en Tunisie propice à encorager l’investissement des Occidentaux et d’Israêl…
Dans les années 90,Ben Ali s’ent livré à une guerre contre l’islamisme pour apparaître aux yeux des Occidentaux comme étant un Président laîque luttant contre l’intégrisme, le fanatisme et l’obscurantisme. Malheureusement la population tunisienne a payé les frais de la note de cette politique de Ben Ali dans les années 90, où on a vu la pratique de la torture en Tunisie battre son plein dans les prisons tunisiennes avec le décès et la disparition de pas mal de tunisiens dans les prisons et les postes de police.
Et puis durant les années 2000, Le président dictateur Ben Ali a commencé à justifier sa politique de lutte contre l’islamisme, non pas pour lutter contre l’intégrisme islamique, mais plutôt pour lutter contre le terrorisme islamique et même contre le terrorisme en général frappant toutes les couches sociales tunisiennes religieuses ou non religieuses, où des lois ont été adoptées pour terroriser la population tunisienne sous le prétexte de cette lutte anti-terroriste. La repression de Ben Ali a battu son plein depuis deux decennies en recourant à des méthodes policières inadmissibles à l’encontre de sa population .
Ce qui était inquiétant, c’est que les pays occidentaux ont soutenu BEN ALI jusqu’à la date de sa chute le 14 janvier 2011 sans aucune auto-critique de leur politique à l’égard des Droits de l’Homme qui ont été réellement violés en Tunisie sous le régime de BEN ALI.
Pour les Occidentaux et Israêl, le principe du respect des Droits de l’Homme et de la Democratie passe en second plan pourvu que, en priorité, leurs intérêts économiques soient assurés même par un régime dictateur, à l’instar de BEN Ali considéré de surcroit comme étant un Ami. Pour les Occidentaux et Israêl, ils appliquent la politique de deux poids ,deux mesures : lorsqu’un Dictateur d’un pays Arabe assure leurs intérets économiques, les atteintes à la Démocratie et les violations des Droits de l’Homme ne les intéressent pas du tout, alors que ces mêmes atteintes des Droits de l’Homme reviennent pour être revendiquées au premeir plan par les Occidentaux dès lors qu’un Président ou un Roi des pays arabo-musulmans ou d’ailleurs, ne désire plus prévilégier leurs intérêts économiques au profit des intérêts de son pays…
Il est temps qu’en Tunisie et dans les pays arabo-muslmans et ailleurs cette politique d’Israêl et des Occidentaux restreignant la pratique religieuse muslmane ne doit plus être poursuivie comme au temps de Ben Ali comme dans le seul but de sauvegarder leurs intérêts éonomiques.
Le Gouvernement actuel tunisien doit reconnaître le parti ENNAHDHA et le légaliser pour qu’il puisse comme tous les autres partis assumer son rôle politique d’une manière responsable, dans un climat politique paisible de tolérance et du respect de l’autre conformément à la volonté du Peuple Tunisien et de ses intérêts. La peur de l’Islamisme et sa condamnation précipite l’émergence de la dictature et des guerres nuisibles aux peuples.
Fait par : Abdellatif JABRI
Le 05 février 2011
@ l’auteur
Votre pessimisme général est de bon aloi. Beaucoup de Tunisiens et leurs faux amis à l’étranger, jubilent et crient “révolution”, “révolution”, dans un mouvement de catharsis collective bien compréhensible : ils fêtent le joie de s’être débarrassé d’un système monstrueux “made in Tunisia”, réputé être exemplaire “pour les pays émergents”, des Tunisiens fiers d’être les “bons élèves”, n’est-ce pas, du FMI, de la Banque mondiale et de la CEE, ignorant les “mauvais” confiés aux tortionnaires et aux tueurs!
Juste avant la chute du général, des personnalités respectables, bien en vue,l’appelaient à rester au pouvoir à vie! C’est-dire que Le cauchemar de la majorité du peuple, était un rêve, pour la minorité faisant partie du “club med”. Celle-là, déjà inquiete de voir l’UGTT en passe de retrouver le rôle historique qu’elle n’aurait jamais du perdre, s’écrie “Dégage” l’UGTT, reprenant le slogan -vous faites bien de le rappeler- inspiré par les officines de l’oncle Sam. La Tunisie paradisiaque a aussi ses démons. Ils ne sont même pas assez intelligents pour s’interroger sur les raisons du retournement américain, pour le mettre en relation avec les changements qui affectent la scène internationale depuis la chute du mur de Berlin, la restauration de la puissance russe, la montée en puissance de la Chine, le défi iranien, l’échec du tout militaire en Irak et Afghanistan, la nouvelle ruée vers l’Afrique et ses précieuses matières premières, etc. Le monde change. La Tunisie le sent et veut changer. C’est un mouvement historique de fond. Mais quel changement voulons-nous ? Silence : le “gouvernement provisoire” fait tout seul sa cuisine. Comment, sinon, espérions-nous revoir revenir les touristes!
Dernier point: Mestiri, n’est pas complémentaire de Ben Salah. Ils est son ennemi politique historique, et le tombeur, avec l’aile libérale du Destour qu’il a longtemps personnifiée, de l’expérience de modernisation de l’appareil de production tunisien, tentée dans les années soixante, et qui fut présentée comme une atteinte intolérable à la propriété privée. Elle vit les petits propriétaires terriens, apeurés, poussés à se révolter, pour protéger les grands propriétaires menacés par la réforme agraire, dont ceux qui avaient fait main basse sur le domaine de l’Enfida abndonné par le colon. Les mêmes libéraux ont participé en 1985 à une autre cabale, visant Habib Achour, le dernier syndicaliste rebelle, qui a abouti, en 1985, au coup de force contre l’UGTT pour la soumettre définitivement au parti dominant qui a pu, ensuite, mettre le pays en coupe réglée.
Cordialement
le peuple Tunisien doit sortir dans les rues, n’ont d’allez au mosques
RELIGION c’est le HACHICH pour dormir, et calmer le peuple!!!
sort sort sort peuple tunisien
si non sera comme en algerie depuis 1988 la VIE en TERROR ALARM PEUR …………etc..
ATTENTION !!!! les loups sont la .tuee tous les RCDst-Polices Trabelsis-Benalis tous -tous la JUSTICE c’est le peuple Tunisien
le POUVOIR pour le peuple Tunisien
ATTENTION !!!aussi le Militaire make business!!!
ATTENTION !!!FORGET ANAHDHA-ASSABILEONLINE DOT NET.les islamistent la ils pleurent seulement…pas des solutions pour la Tunisie avec ses heunouchi ……….
voila pour garantir vos LIBERTE’ avec le sang !!!!
Coordialement
CONSEIL NATIONAL de la RESISTANCE (CNR)
les principaux visages de la Tunisie nouvelle!!!!
Moncef Marzouki, Sihem Ben Sedrine, Hamma Hammami, et autres . serons exclus des aides europeennes puisqu’ils non pas les motifs pour en benificier????????????????
et pour repondre a la question du parti Ennahdha, il faut se referer a la constitution tunisienne et non pas aux constitutions mondiales, qui precise bien que la Tunisie est un pays musulman et non pas un pays laîc, pour cela la participation du parti ENNAHDHA dans la vie politique n’a aucun sens constitutionnel et va mettre le pays dans l’impasse sur le plan politique, legislative, economique, democratique….
Auteur Abdellatif JABRI
Titre : Oui à la légalisation du parti islamique ENNAHDHA en Tunisie .
La pratique de la religion fait partie de la liberté religieuse qui est un droit fondamental reconnu dans la majorité des Constitutions du Monde. Cette liberté religieuse doit être garantie constitutionnellement en Tunisie et non pas interdite. Dès qu’on s’attaque à la liberté religieuse sous couvert de défendre la laïcité, on aboutit très vite à un résultat contraire à la laïcité, c’est-à-dire à l’émergence de la dictature… Le mouvement tunisien ENNAHDHA doit être reconnu et légalisé par le Gouvernement tunisien actuel. En effet, le Mouvement ENNAHDHA représente une bonne partie de la population tunisienne et il convient de le légaliser au plus vite possible pour éviter de tomber dans la même erreur qui a été commise par le Dictateur BEN ALI et qui a été l’une des causes majeures de sa chute. Brandir la menace de l’Islamisme et de l’Islam est une théorie qui ne tient plus aujourd’hui. Elle est contestée aujourd’hui dans l’ensemble du Monde Arabo-Musulman , de la Tunisie, à l’Egypte, en Irak, en Algérie, au Yemen, en Lybie, etc…La peur de l’Islam est très ancienne dans les pays occidentaux, elle remonte aux temps des Croisades. Mais aujourd’hui, cette peur de l’Islam a trouvé son expression dès le début des années 80 à la suite des évènements d’Iran survenus après la chute du Chah d’Iran et l’avènement du Régime islamique de Khomeyni en Iran. Elle a été poussée à l’extrême par les Etats-Unis à travers le Président REAGAN et les Présidents G et W. BUSH (père et fils).
La peur de l’Islamisme et de l’Islam a été soutenue par les pays de l’Union Européenne telles que : France, Belgique, Suisse, Allemagne, Danemark, Hollande, Angleterre, Suède,Italie, Espagne, Portugual, et l’ensemble des pays de l’Est notamment depuis la chute des pays de l’Union Soviétique et du Camecom (Roumanie, Pologne, Allemagne de l’Est, Bulagarie, Russie, Georgie, Pays Baltes, etc…).
Mais la peur de l’Islam et de l’islamisme a surtout été soutenue par ISRAEL qui ne désire pas du tout avoir à ses frontières des régimes islamistes ou d’inspiration musulmane. La position d’Israël qui est hostile à l’Islam en général ne remonte pas d’aujourd’hui, elle date des années 70. Ce qui paradoxal c’est qu’Israël veut lutter contre l’Islamisme mais en même temps l’Etat d’Israël trouve son fondement dans une conception religieuse très extrêmiste, qualifiée très souvent de SIONISME. En effet, selon la confession juive de la THORAH, le peuple juif est de retour dans ses terres saintes promises par le Dieu d’Israël, retour justifiant ainsi la colonisation des terres palestiniennes par les colons juifs très religieux :les KHASSIDIMS qui sont très tolérés par l’Etat d’Israël.Ainsi, des partis religieux extrêmistes de confession juive se retrouvent dans le Parlement d’Israël et également dans la composition de tous les Gouvernements d’Israël !…Pourquoi alors n’impose-t-on pas à Israël la laïcité et la lutte contre l’extrêmisme religieux juif en Israël ? On interdit chez les autres, et on tolère et on encourage chez soi ! C’est inadmissible !…
Depuis plus de 40 ans, les pays occidentaux ont mis l’Islam et l’Islamisme en tête de mire. Les pays occidentaux ont encouragé chez les pays arabo-musulmans l’instauration des régimes de dictature qui tiennent leurs populations par une main de fer pour éviter qu’ils ne basculent pas vers un Régime à connotation musulmane ou islamiste. Pour les Occidentaux, la frontière portant sur la distinction entre Islam et Islamiste est très mince donnant naissance à une Islamophobie… Leur hostilité à la religion musulmane s’est exprimée en Europe et aux Etats-Unis ces dernières années par une série de mesures législatives portant sur le voile islamique, sur la construction des mosquées sans minarets, sur la formation des Imams déviée de l’Islam et même sur l’interprétation à donner aux sourates du Coran. L’ensemble de ces mesures ont été instaurées en Occident sur le fondement de la peur de la religion musulmane et ont été motivées par la défense de certaines théories relatives à la laïcité très souvent en contradiction avec le principe même de la laïcité qui exige le respect du culte et de la pratique religieuse…
La peur des Occidentaux et d’Israël de la religion musulmane a encouragé depuis les années 70 jusqu’à nos jours,l’émergence d’une série de guerres survenues dans les pays arabo-musulmans, guerres qui ont été encouragées ou déclenchées par les Occidentaux eux-mêmes, comme la guerre irano-irakienne (Saddam-Khomeini), la guerre du Golfe déclenché en 1991 par les Etats-Unis et ses alliés contre l’Irak de Saddam juste 3 ans après la fin de la guerre d’Iran-Irak,la guerre actuelle des pays de l’OTAN à l’encontre des talibans en Afguanistan, la guerre en Palestine par Israêl contre Guazza, la guerre au sud du Liban par Israël contre Le Hezbollah et la guerre que compte déclencher l’OTAN prochainement à l’encontre du régime iranien de Mahmoud NIJAD accusé de terrorisme islamiste, la guerre en Bosnie, en Somalie, au Yemen, etc…
Très souvent, le Musulman est accusé d’obscurantiste, de fanatique, d’intégriste et de terroriste dès qu’il affiche sa pratique religieuse. Les Occidentaux demandent à séparer la religion de l’Etat au nom de la laïcité alors que dans ces pays Occidentaux, des lois continuent à être adoptées sous l’influence de la religion, à l’instar de la loi sur l’avortement, sur la séparation de corps en matière de divorce, les lois sur l’héritage, les lois sur l’interdiction de travailler le Samedi (pour les juifs) et le dimanche (pour les chrétiens). Les fêtes Musulmanes ne sont pas du tout reconnues dans le Code de travail dans les pays occidentaux…
De nos jours, jamais il n’y a jamais eu chez les Occidentaux et en Israël, un Premier Ministre ou un Monarque qui s’est attaqué aux Synagogues en Israël, aux Eglises dans les pays chrétiens, ou aux barbus chrétiens ou au voile chrétien ou à la fermeture des Eglises, ou à l’interprétation à donner aux versets de l’Evangile…ou de la Thorah…Les Occidentaux et Israël ne veulent pas s’auto-critiquer mais aiment porter la critique sur les religions des autres…
Selon la conception Occidentale appuyée par Israël défendant la politique de l’économie de marché capitaliste, il conviendrait d’éviter d’instaurer dans les pays arabes des régimes islamistes ou d’inspiration musulmane et ceci dans le but de continuer à assurer leurs intérêts dans les pays arabes par le biais de l’investissement. En effet, selon le Code de l’Investissement tunisien établi par Ben Ali dès les années 9O, les investisseurs étrangers en Tunisie ne payent pas l’impôt, profitent des salaires bas octroyés aux tunisiens et ont le droit de rapatrier leurs bénéfices à l’étranger…
C’est d’ailleurs cette politique qui a été suivie par le Dictateur tunisien Ben Ali défendant l’investissement des étrangers en Tunisie se servant du thème de la lutte contre l’islamisme dans le but selon lui d’assurer une stabilité en Tunisie propice à encourager l’investissement des Occidentaux et d’Israêl…
Dans les années 90,Ben Ali s’est livré à une guerre contre l’islamisme pour apparaître aux yeux des Occidentaux comme étant un Président laïque luttant contre l’intégrisme, le fanatisme et l’obscurantisme. Malheureusement la population tunisienne a payé les frais de la note de cette politique de Ben Ali dans les années 90, où on a vu la pratique de la torture en Tunisie battre son plein dans les prisons tunisiennes avec le décès et la disparition de pas mal de tunisiens dans les prisons et les postes de police.
Et puis durant les années 2000, Le président dictateur Ben Ali a commencé à justifier sa politique de lutte contre l’islamisme, non pas pour lutter contre l’intégrisme islamique, mais plutôt pour lutter contre le terrorisme islamique et même contre le terrorisme en général frappant toutes les couches sociales tunisiennes religieuses ou non religieuses, où des lois ont été adoptées pour terroriser la population tunisienne sous le prétexte de cette lutte anti-terroriste. La repression de Ben Ali a battu son plein depuis deux decennies en recourant à des méthodes policières inadmissibles à l’encontre de sa population .
Ce qui était inquiétant, c’est que les pays occidentaux ont soutenu BEN ALI jusqu’à la date de sa chute le 14 janvier 2011 sans aucune auto-critique de leur politique à l’égard des Droits de l’Homme qui ont été réellement violés en Tunisie sous le régime de BEN ALI.
Pour les Occidentaux et Israël, le principe du respect des Droits de l’Homme et de la Democratie passe en second plan pourvu qu’en priorité, leurs intérêts économiques soient assurés même par un régime dictateur, à l’instar de BEN Ali considéré de surcroit comme étant un Ami. Pour les Occidentaux et Israel, ils appliquent la politique de deux poids ,deux mesures : lorsqu’un Dictateur d’un pays Arabe assure leurs intérêts économiques, les atteintes à la Démocratie et les violations des Droits de l’Homme ne les intéressent pas du tout, alors que ces mêmes atteintes des Droits de l’Homme reviennent pour être revendiquées au premier plan par les Occidentaux dès lors qu’un Président ou un Roi des pays arabo-musulmans ou d’ailleurs, ne désire plus prévilégier leurs intérêts économiques au profit des intérêts de son pays…
Il est temps qu’en Tunisie et dans les pays arabo-musulmans et ailleurs cette politique d’Israêl et des Occidentaux restreignant la pratique religieuse musulmane ne doit plus être poursuivie comme au temps de Ben Ali comme dans le seul but de sauvegarder leurs intérêts économiques.
Le Gouvernement actuel tunisien doit reconnaître le parti ENNAHDHA et le légaliser pour qu’il puisse comme tous les autres partis assumer son rôle politique d’une manière responsable, dans un climat politique paisible de tolérance et du respect de l’autre conformément à la volonté du Peuple Tunisien et de ses intérêts. La peur de l’Islamisme et sa condamnation précipite l’émergence de la dictature et des guerres nuisibles aux peuples dans le monde raison pour laquelle il conviendrait non pas d’interdire le Parti ENNAHDHA en Tunisie mais plutôt de le légaliser pour qu’il puisse participer dans les prochaines élections présidentielles et législatives à pied d’égalité avec les autres partis tunisiens.
Fait par : Abdellatif JABRI
Le 05 février 2011
Auteur Abdellatif JABRI
Titre : Oui à la légalisation du parti islamique ENNAHDHA en Tunisie .
La pratique de la religion fait partie de la liberté religieuse qui est un droit fondamental reconnu dans la majorité des Constitutions du Monde. Cette liberté religieuse doit être garantie constitutionnellement en Tunisie et non pas interdite. Dès qu’on s’attaque à la liberté religieuse sous couvert de défendre la laïcité, on aboutit très vite à un résultat contraire à la laïcité, c’est-à-dire à l’émergence de la dictature… Le mouvement tunisien ENNAHDHA doit être reconnu et légalisé par le Gouvernement tunisien actuel. En effet, le Mouvement ENNAHDHA représente une bonne partie de la population tunisienne et il convient de le légaliser au plus vite possible pour éviter de tomber dans la même erreur qui a été commise par le Dictateur BEN ALI et qui a été l’une des causes majeures de sa chute. Brandir la menace de l’Islamisme et de l’Islam est une théorie qui ne tient plus aujourd’hui. Elle est contestée aujourd’hui dans l’ensemble du Monde Arabo-Musulman , de la Tunisie, à l’Egypte, en Irak, en Algérie, au Yemen, en Lybie, etc…La peur de l’Islam est très ancienne dans les pays occidentaux, elle remonte aux temps des Croisades. Mais aujourd’hui, cette peur de l’Islam a trouvé son expression dès le début des années 80 à la suite des évènements d’Iran survenus après la chute du Chah d’Iran et l’avènement du Régime islamique de Khomeyni en Iran. Elle a été poussée à l’extrême par les Etats-Unis à travers le Président REAGAN et les Présidents G et W. BUSH (père et fils).
La peur de l’Islamisme et de l’Islam a été soutenue par les pays de l’Union Européenne telles que : France, Belgique, Suisse, Allemagne, Danemark, Hollande, Angleterre, Suède,Italie, Espagne, Portugual, et l’ensemble des pays de l’Est notamment depuis la chute des pays de l’Union Soviétique et du Camecom (Roumanie, Pologne, Allemagne de l’Est, Bulagarie, Russie, Georgie, Pays Baltes, etc…).
Mais la peur de l’Islam et de l’islamisme a surtout été soutenue par ISRAEL qui ne désire pas du tout avoir à ses frontières des régimes islamistes ou d’inspiration musulmane. La position d’Israël qui est hostile à l’Islam en général ne remonte pas d’aujourd’hui, elle date des années 70. Ce qui paradoxal c’est qu’Israël veut lutter contre l’Islamisme mais en même temps l’Etat d’Israël trouve son fondement dans une conception religieuse très extrêmiste, qualifiée très souvent de SIONISME. En effet, selon la confession juive de la THORAH, le peuple juif est de retour dans ses terres saintes promises par le Dieu d’Israël, retour justifiant ainsi la colonisation des terres palestiniennes par les colons juifs très religieux :les KHASSIDIMS qui sont très tolérés par l’Etat d’Israël.Ainsi, des partis religieux extrêmistes de confession juive se retrouvent dans le Parlement d’Israël et également dans la composition de tous les Gouvernements d’Israël !…Pourquoi alors n’impose-t-on pas à Israël la laïcité et la lutte contre l’extrêmisme religieux juif en Israël ? On interdit chez les autres, et on tolère et on encourage chez soi ! C’est inadmissible !…
Depuis plus de 40 ans, les pays occidentaux ont mis l’Islam et l’Islamisme en tête de mire. Les pays occidentaux ont encouragé chez les pays arabo-musulmans l’instauration des régimes de dictature qui tiennent leurs populations par une main de fer pour éviter qu’ils ne basculent pas vers un Régime à connotation musulmane ou islamiste. Pour les Occidentaux, la frontière portant sur la distinction entre Islam et Islamiste est très mince donnant naissance à une Islamophobie… Leur hostilité à la religion musulmane s’est exprimée en Europe et aux Etats-Unis ces dernières années par une série de mesures législatives portant sur le voile islamique, sur la construction des mosquées sans minarets, sur la formation des Imams déviée de l’Islam et même sur l’interprétation à donner aux sourates du Coran. L’ensemble de ces mesures ont été instaurées en Occident sur le fondement de la peur de la religion musulmane et ont été motivées par la défense de certaines théories relatives à la laïcité très souvent en contradiction avec le principe même de la laïcité qui exige le respect du culte et de la pratique religieuse…
La peur des Occidentaux et d’Israël de la religion musulmane a encouragé depuis les années 70 jusqu’à nos jours,l’émergence d’une série de guerres survenues dans les pays arabo-musulmans, guerres qui ont été encouragées ou déclenchées par les Occidentaux eux-mêmes, comme la guerre irano-irakienne (Saddam-Khomeini), la guerre du Golfe déclenché en 1991 par les Etats-Unis et ses alliés contre l’Irak de Saddam juste 3 ans après la fin de la guerre d’Iran-Irak,la guerre actuelle des pays de l’OTAN à l’encontre des talibans en Afguanistan, la guerre en Palestine par Israêl contre Guazza, la guerre au sud du Liban par Israël contre Le Hezbollah et la guerre que compte déclencher l’OTAN prochainement à l’encontre du régime iranien de Mahmoud NIJAD accusé de terrorisme islamiste, la guerre en Bosnie, en Somalie, au Yemen, etc…
Très souvent, le Musulman est accusé d’obscurantiste, de fanatique, d’intégriste et de terroriste dès qu’il affiche sa pratique religieuse. Les Occidentaux demandent à séparer la religion de l’Etat au nom de la laïcité alors que dans ces pays Occidentaux, des lois continuent à être adoptées sous l’influence de la religion, à l’instar de la loi sur l’avortement, sur la séparation de corps en matière de divorce, les lois sur l’héritage, les lois sur l’interdiction de travailler le Samedi (pour les juifs) et le dimanche (pour les chrétiens). Les fêtes Musulmanes ne sont pas du tout reconnues dans le Code de travail dans les pays occidentaux…
De nos jours, jamais il n’y a jamais eu chez les Occidentaux et en Israël, un Premier Ministre ou un Monarque qui s’est attaqué aux Synagogues en Israël, aux Eglises dans les pays chrétiens, ou aux barbus chrétiens ou au voile chrétien ou à la fermeture des Eglises, ou à l’interprétation à donner aux versets de l’Evangile…ou de la Thorah…Les Occidentaux et Israël ne veulent pas s’auto-critiquer mais aiment porter la critique sur les religions des autres…
Selon la conception Occidentale appuyée par Israël défendant la politique de l’économie de marché capitaliste, il conviendrait d’éviter d’instaurer dans les pays arabes des régimes islamistes ou d’inspiration musulmane et ceci dans le but de continuer à assurer leurs intérêts dans les pays arabes par le biais de l’investissement. En effet, selon le Code de l’Investissement tunisien établi par Ben Ali dès les années 9O, les investisseurs étrangers en Tunisie ne payent pas l’impôt, profitent des salaires bas octroyés aux tunisiens et ont le droit de rapatrier leurs bénéfices à l’étranger…
C’est d’ailleurs cette politique qui a été suivie par le Dictateur tunisien Ben Ali défendant l’investissement des étrangers en Tunisie se servant du thème de la lutte contre l’islamisme dans le but selon lui d’assurer une stabilité en Tunisie propice à encourager l’investissement des Occidentaux et d’Israêl…
Dans les années 90,Ben Ali s’est livré à une guerre contre l’islamisme pour apparaître aux yeux des Occidentaux comme étant un Président laïque luttant contre l’intégrisme, le fanatisme et l’obscurantisme. Malheureusement la population tunisienne a payé les frais de la note de cette politique de Ben Ali dans les années 90, où on a vu la pratique de la torture en Tunisie battre son plein dans les prisons tunisiennes avec le décès et la disparition de pas mal de tunisiens dans les prisons et les postes de police.
Et puis durant les années 2000, Le président dictateur Ben Ali a commencé à justifier sa politique de lutte contre l’islamisme, non pas pour lutter contre l’intégrisme islamique, mais plutôt pour lutter contre le terrorisme islamique et même contre le terrorisme en général frappant toutes les couches sociales tunisiennes religieuses ou non religieuses, où des lois ont été adoptées pour terroriser la population tunisienne sous le prétexte de cette lutte anti-terroriste. La repression de Ben Ali a battu son plein depuis deux decennies en recourant à des méthodes policières inadmissibles à l’encontre de sa population .
Ce qui était inquiétant, c’est que les pays occidentaux ont soutenu BEN ALI jusqu’à la date de sa chute le 14 janvier 2011 sans aucune auto-critique de leur politique à l’égard des Droits de l’Homme qui ont été réellement violés en Tunisie sous le régime de BEN ALI.
Pour les Occidentaux et Israël, le principe du respect des Droits de l’Homme et de la Democratie passe en second plan pourvu que, en priorité, leurs intérêts économiques soient assurés même par un régime dictateur, à l’instar de BEN Ali considéré de surcroit comme étant un Ami. Pour les Occidentaux et Israel, ils appliquent la politique de deux poids ,deux mesures : lorsqu’un Dictateur d’un pays Arabe assure leurs intérêts économiques, les atteintes à la Démocratie et les violations des Droits de l’Homme ne les intéressent pas du tout, alors que ces mêmes atteintes des Droits de l’Homme reviennent pour être revendiquées au premier plan par les Occidentaux dès lors qu’un Président ou un Roi des pays arabo-musulmans ou d’ailleurs, ne désire plus prévilégier leurs intérêts économiques au profit des intérêts de son pays…
Il est temps qu’en Tunisie et dans les pays arabo-musulmans et ailleurs cette politique d’Israêl et des Occidentaux restreignant la pratique religieuse musulmane ne doit plus être poursuivie comme au temps de Ben Ali comme dans le seul but de sauvegarder leurs intérêts économiques.
Le Gouvernement actuel tunisien doit reconnaître le parti ENNAHDHA et le légaliser pour qu’il puisse comme tous les autres partis assumer son rôle politique d’une manière responsable, dans un climat politique paisible de tolérance et du respect de l’autre conformément à la volonté du Peuple Tunisien et de ses intérêts. La peur de l’Islamisme et sa condamnation précipite l’émergence de la dictature et des guerres nuisibles aux peuples dans le monde raison pour laquelle il conviendrait non pas d’interdire le Parti ENNAHDHA en Tunisie mais plutôt de le légaliser pour qu’il puisse participer dans les prochaines élections présidentielles et législatives à pied d’égalité avec les autres partis tunisiens.
Fait par : Abdellatif JABRI
Le 05 février 2011