إنها الساعة التي نواجه فيها أنفسنا.إنها ساعة الشجاعة و نفاذ البصيرة .إنها ساعة الكفاح الحتمي ضدّ الخوف و الاستقالة و الكراهية و الفوضى. إنها الساعة التي ننظر فيها إلى مرآة عذابات الأسئلة الموجعة و مبدإ الواقعإنها الساعة التي تأمرنا بأن نعترف لأنفسنا، دون أية مجاملة، بالحقائق المرة و غير المحتملة، والتي قد تكون ثورية و منقذة
« Nous risquons d’être le pays des occasions perdues » déclarait il y a six mois Rached Ghannouchi sur les écrans de la télévision nationale. Il semble avoir décidé d’auto-réaliser sa propre prophétie ! Il semble résolument déterminé, coûte que coûte, à débarquer au panthéon des destructeurs d’espérance. Libre à lui ! Mais sans nous.
Il semble inutile de revenir sur le déroulement troublant des événements de laboratoire qui ont précédé la fuite de Tunisie, humiliante pour nous tous, du Président tunisien ce 14 janvier 2011. La « révolution grandeur nature » en Egypte a levé toute ambiguïté sur les desseins et l’opportunisme prémédité de la main invisible qui a coaché, en direct et en temps réel sur les télévisions du monde, l’organisation du départ du Général Moubarak du Caire.
Deux décennies infâmes plus tard, le 14 janvier 2011, le Général est chassé en douce du pays qu’il a tenu d’une main cupide, d’une main de fer et de plomb, avec la complicité active et passive d’une partie de la population tunisienne et une très large partie de l’élite économique et culturelle du pays.