Par Mounir Ben Aïcha.
Grâce à la résistance du peuple tunisien et à sa volonté exprimée depuis le 14 janvier 2011 désirant un changement démocratique mettant fin à la dictature du passé en Tunisie, le pouvoir a finalement cédé à l’une des revendications du peuple tunisien qui est de convoquer une Assemblée Nationale Constituante chargée d’entreprendre la rédaction d’une nouvelle Constitution tunisienne.
Dès la fuite du dictateur Ben Ali le 14 janvier 2011, le Premier Ministre démissionnaire Mohamed Ghannouchi ainsi que son Président par intérim Fouad M’Bazzaa ont refusé la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante et ont préféré le 18 janvier 2011, la création d’une Commission Nationale pour la Réforme politique présidée par Yadh Ben Achour pour entreprendre la rédaction d’un projet de Constitution tunisienne et entreprendre la proposition des mesures allant dans ce sens.
Mais devant le refus tenace du peuple tunisien de voir son avenir politique se dessiner entre les mains de la Commission nationale pour la Réforme, Fouad M’Bazzaa et Mohamed Ghannouchi ont finalement cédé à la demande du peuple tunisien exigeant la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante.
Toutefois, Fouad M’Bazzaa a préféré, de nouveau ne tirant aucune leçon de la colère du peuple tunisien, que le statut et l’organisation de la future Assemblée Nationale Constituante seraient du ressort de la Commission Nationale pour la Réforme politique présidée par Yadh Ben Achour qui est actuellement entrain d’élaborer à ce sujet le projet du Code électoral de cette Assemblée Constituante. Ce projet du texte du Code électoral se rapportant à l’Assemblée Nationale Constituante élaboré par la Commission sur la Réforme serait ensuite soumis fin Mars au Conseil des Ministres présidé par Fouad M’Bazzaa en vue de son adoption par un décret-loi. C’est dire l’importance de ce décret-loi se rapportant à la future Assemblée Nationale Constituante.
C’est ainsi que Foued M’Bazzaa, Président de la République par intérim, a annoncé, dans une allocution, jeudi soir, le 03 mars 2011, au peuple tunisien, l’organisation prochaine pour le 24 juillet d’une Assemblée Nationale Constituante en Tunisie.
Le président de la République par intérim a indiqué que dans le but d’élire l’Assemblée Nationale Constituante démocratiquement et conformément aux principes de la révolution, un système électoral spécial sera mis en place à cet effet par le biais de la rédaction d’un Code électoral se rapportant à la prochaine élection du 24 juillet 2011 de la future Assemblée Nationale Constituante.
Fouad M’Bazzaa a chargé la Commission pour la Réforme de préparer la rédaction de ce Code électoral en soulignant que la Commission Nationale pour la Réforme politique présidée actuellement par Yadh Ben Achour se penchera à l’élaboration de ce Code électoral sous forme d’un projet de texte légal prévoyant la mise en place de ce système électoral et permettant l’organisation prochaine de l’élection de cette Assemblée Nationale Constituante.
Fouad M’Bazzaa a appelé l’ensemble des représentants du peuple tunisien, c’est-à-dire les différentes personnalités politiques et nationales, les représentants des différents partis politiques, d’instances, d’organisations, d’associations et de composantes de la société civile dans la capitale et dans les régions à participer à l’élaboration de ce Code électoral conjointement avec la Commission Nationale pour la Réforme politique présidée par Yadh Ben Achour.
Selon Fouad M’Bazzaa, le Président par intérim, la participation des différents représentants du peuple tunisien et ses différentes composantes doivent nécessairement participer à l’élaboration de ce Code électoral préparant la prochaine Assemblée nationale constituante, non pas en dehors de la Commission pour la Réforme Politique mais au sein même de cette Commission c’est-à-dire en étant présent au sein du Conseil relevant de la Commission nationale pour la Réforme politique présidée par Yadh Ben Achour.
Il est à souligner que la Commission Nationale pour la Réforme politique vient d’être institutionnalisée le 18 février par le Décret-loi N° 6/2011 et a également changé de nom pour s’appeler désormais : “la commission pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique”.
Dans son allocution télévisée précitée du jeudi03 mars 2011, Fouad M’Bazzaa le Président par intérim, a annoncé que ce texte du projet du Code électoral se rapportant à l’élection prochaine de l’Assemblée Nationale Constituante sera adopté en Conseil des Ministres sous la forme d’un décret-loi avant la fin du mois de mars 2011.
A ce sujet, il convient de se demander pour quelle raison la Commission Nationale pour la Réforme politique serait la seule compétente pour élaborer le Code électoral organisant l’Assemblée Nationale Constituante ? Et pour quelle raison, ce Code électoral est élaboré par la Commission sur la Réforme rapidement et en toute vitesse ne laissant pas assez de temps à l’ensemble des représentants du peuple tunisien, à l’exception d’une minorité, pour pouvoir réagir et s’organiser afin de communiquer leurs opinions sur ce Code. L’élaboration du Code électoral est une question importante car elle détermine l’avenir de l’Assemblée Nationale Constituante et ne doit pas être normalement confiée exclusivement à la Commission Nationale pour la Réforme dont les Membres ne sont pas crédibles, ayant dans leur majorité appartenu au R.C.D. et ont longtemps servi le Régime dictatorial de BEN ALI, notamment dans l’élaboration de son arsenal juridique sur la Presse, sur les partis politiques, sur la révision de la Constitution tunisienne en 2002, etc… Il convient ainsi d’examiner l’ensemble de ces questions.
I- L’exclusivité de la compétence de la Commission Nationale pour la Réforme présidée par Yadh Ben Achour dans l’élaboration du Code électoral organisant la future élection de l’Assemblée Nationale Constituante.
1- En effet, pour quelle raison la Commission serait la seule compétente en Tunisie pour élaborer ce projet de Code électoral relatif à l’élection de la prochaine Assemblée Nationale Constituante ? Qui lui a attribué cette compétence exclusive en Tunisie pour se prévaloir seule de cette élaboration ?
2- Pourquoi d’autres instances tunisiennes ne seraient pas aussi compétentes pour entreprendre ce travail d’élaboration ?
3- Pour quelle raison, le texte du projet de ce Code électoral préparé par la Commission Nationale pour la Réforme politique présidée par Yadh Ben Achour serait le seul à être accepté pour être soumis au Conseil des Ministres en vue de son adoption ?
4- Est-ce que cela implique que le texte du projet électoral organisant l’élection de la future Assemblée Nationale Constituante qui serait préparé par des partis politiques tunisiens et d’autres représentants de la société civile tunisienne sans la participation de la Commission Nationale pour la Réforme politique ne serait pas aussi accepté en Conseil des Ministres en vue de son examen et son adoption ?
5- Et pour quelles raisons, les représentants du peuple tunisien et ses différentes composantes à savoir les partis politiques, les syndicats, les divers représentants de la société civile tunisienne seraient obligés d’élaborer ce Code électoral en passant obligatoirement par la Commission Nationale pour la réforme politique présidée par Yadh Ben Achour, à travers son organe appelé le Conseil ?
6- Est-ce que tous les partis politiques tunisiens et l’ensemble des différents représentants de la société civile tunisienne vont accepter d’élaborer ce Code électoral relatif à l’Assemblée Nationale Constituante conjointement avec la Commission Nationale pour la Réforme politique présidée par Yadh Ben Achour ?
7- Que faire, si la majorité des partis politiques et la majorité des représentants de la société civile ne collaborent pas avec la Commission Nationale pour la Réforme pour l’élaboration du Code électoral relatif à l’Assemblée Nationale Constituante ?
8- Dans ce cas, si la Commission Nationale pour la Réforme décide d’élaborer le projet du Code électoral pour la prochaine Assemblée Constituante en l’absence de la majorité des partis politiques et de la majorité des représentants de la société civile, peut-on alors considérer que ce projet du Code électoral comme étant l’œuvre du peuple tunisien, de ses représentants politiques et de ses représentants de la société civile tunisienne en dépit de leur absence au sein de la Commission Nationale pour la Réforme Politique présidée par Yadh Ben Achour ?
9- Est-ce que les quelques partis politiques tunisiens, le syndicat U.G.T.T. et quelques représentants de la société civile tunisienne qui ont accepté de travailler avec la Commission Nationale pour la Réforme en vue de l’élaboration de ce Code électoral se rapportant à l’Assemblée Nationale Constituante vont pouvoir imposer leur point de vue aux Membres de la Commission Nationale pour la Réforme et en cas de désaccord qui peut l’emporter ?
Il est à souligner que la décision de l’U.G.T.T. qui accepté à travailler avec la Commission nationale pour la Réforme politique a été prise par son Bureau Exécutif qui avait affirmé, par son Secrétaire Général le nommé Abdessalam Jrad, dans un communiqué rendu public, vendredi, 04 mars 2011 que parmi les priorités de l’étape à venir figure la participation, dans le cadre de la Commission Nationale pour la Réforme politique
10- En cas de désaccord entre les Membres de la Commission pour la Réforme et les quelques partis politiques, l’U.G.T.T. et les quelques représentants de la société civile qui ont accepté de travailler avec la Commission, une chose est certaine c’est que le dernier mot revient aux membres de la Commission pour la Réforme ainsi qu’à son Président pour trancher le différend. En effet, la Commission Nationale pour la Réforme politique ne dispose pas juridiquement d’un pouvoir décisionnel: elle est dit-on consultative. Les partis politiques et les représentants de la société civile tunisienne qui acceptent de travailler avec la Commission Nationale pour la Réforme politique seraient réduits à un rôle purement consultatif, faisant simplement communiquer leurs avis puisqu’ils travaillent au sein d’une instance consultative…! Ainsi, Il appartient par conséquent aux Membres de la Commission Nationale pour la Réforme politique ainsi qu’à son Président de retenir ou de ne pas retenir les avis avancés par ces partis politiques. C’est de cette manière que le travail d’élaboration de ce Code électoral ne serait plus dans les mains de ces partis politiques tunisiens qui ont accepté de travailler au sein du Conseil de la Commission Nationale pour la Réforme politique…!
II- La rapidité dans l’élaboration du Code électoral régissant la future élection de l’Assemblée Nationale Constituante.
Dans son allocution télévisée précitée du jeudi 03 mars 2011, Fouad M’Bazzaa le Président par intérim, a annoncé que ce texte du projet du Code électoral se rapportant à l’élection prochaine de l’Assemblée Nationale Constituante sera adopté en Conseil des Ministres sous la forme d’un décret-loi avant la fin du mois de mars 2011.
Ceci revient à dire que le texte du projet du Code électoral se rapportant à l’Assemblée Nationale Constituante sera achevé par la Commission Nationale pour la Réforme dans un délai ne dépassant pas vingt jours aux environ du 25 mars prochain 2011…! Ce délai est très court et n’est pas suffisant pour permettre aux différents partis politiques tunisiens ainsi qu’aux différents représentants de la société civile tunisienne de réagir à temps en faisant communiquer leurs points de vue dans l’élaboration du projet du Code électoral relatif à l’organisation des élections le 24 juillet 2011 de la future Assemblée Nationale Constituante de Tunisie.
Cette rapidité dans l’élaboration de ce projet du Code électoral par la Commission Nationale pour la Réforme est de nature à prendre de vitesse les partis politiques tunisiens et les différents représentants de la société civile tunisienne afin de ne pas leur permettre de disposer d’assez temps en vue de faire valoir leur participation dans l’élaboration de ce projet du Code électoral régissant la future Assemblée Nationale Constituante…! De ce manière, ces partis politiques seraient en quelques sortes exclus du travail d’élaboration, exclusion qui profite à la Commission Nationale pour la Réforme politique présidée par Yadh Ben Achour en lui permettant de rédiger comme bon lui semble le futur Code électoral organisant la future Assemblée Nationale Constituante dans un sens favorable au pouvoir actuel en place, notamment au Président par intérim Fouad M’Bazzaa, ancienne figure du R.C.D.
Il est à rappeler que le sort de la future Assemblée Nationale Constituante tunisienne dépend particulièrement des dispositions électorales qui sont énoncées dans le futur Code électoral qui vise à l’organiser, dispositions qui seraient d’une grande importance pour l’avenir de l’Assemblée Nationale Constituante.
III- L’importance du Code électoral relatif à l’organisation des élections de la future Assemblée Nationale Constituante.
Les dispositions du Code électoral se rapportant à la future Assemblée Nationale Constituante tunisienne sont très importantes car ce sont ces dispositions qui vont déterminer la coloration politique de la future Assemblée Nationale Constituante.
En effet, c’est le Code électoral se rapportant à la future Assemblée Nationale Constituante qui va déterminer les questions suivantes :
1 – qui peut être électeur ?
2 – qui peut être éligible ? C’est-à-dire qui peut se présenter comme futur Candidat pour l’élection prochaine de l’Assemblée Nationale Constituante ?
3- quelles sont les conditions requises pour retenir la candidature : est-ce qu’il faut être membre d’un parti politique, légalisé ou non légalisé, ancien ou nouveau ? Est-qu’une candidature libre peut-être retenue ? Faut-il avoir une condition de domicile ou d’âge pour être candidat ? Est-ce que les associations représentant la société civile peuvent se présenter comme candidat ? Est-ce que les familles des martyrs peuvent être candidats ?
4- quel est le scrutin qui serait retenu pour déterminer les résultats des élections pour la future Assemblée Nationale Constituante tunisienne : est-ce le scrutin majoritaire de liste dans le cadre de chaque Gouvernorat ou est-ce le scrutin uninominal majoritaire à un tour ou à deux tours ?
5- quel sera l’effectif des membres composant la future Assemblée Nationale Constituante, c’est-à-dire combien de membres faut-il pour composer cette Assemblée Nationale Constituante ?
6 – est-ce que cet effectif serait retenu en fonction des régions, des Gouvernorats ou en fonction de la densité par habitants dans chaque Gouvernorat, ou tout simplement au niveau national sans aucune considération ?
7 – Quelle est la durée du mandat de cette Assemblée Nationale Constituante tunisienne : une courte durée ne dépassant pas deux ou trois mois, une durée moyenne de six mois, ou une durée limitée à l’achèvement de ses travaux ? Il est évident qu’une durée courte ne peut pas arranger la révolution tunisienne du 14 janvier 2011 !
8- En cas de contentieux électoral, quelle instance judiciaire ou non serait compétente ? Et quels sont les délais de recours avant l’organisation des élections et après l’organisation de ces élections ? Peut-il y avoir ou non des procédures permettant de recourir en appel, en cas de contestation électorale sur le jugement rendu par l’instance judiciaire ?, etc…
L’ensemble de ces questions seraient prévues dans les dispositions du futur Code électoral régissant l’organisation des élections de la prochaine Assemblée Nationale Constituante prévue pour le 24 juillet 2011.
Malheureusement, la Commission Nationale pour la Réforme politique, presque seule et en toute hâte, dans l’intervalle d’un temps record, très court , ne dépassant pas trois semaines, va s’emparer de l’élaboration du futur Code électoral organisant l’élection prochaine de l’Assemblée Nationale Constituante.
Ce procédé de travail de la part de la Commission Nationale pour la Réforme politique n’est pas du tout démocratique puisqu’il ne permet pas à l’ensemble des représentants du peuple tunisien et à l’ensemble des représentants de la société civile tunisienne de participer en ayant suffisamment le temps de faire valoir leurs opinions.
Et puis pourquoi ne pas retenir un projet de Code électoral qui serait élaboré conjointement par les partis politiques les plus représentatifs et des représentants de la société civile tunisienne, projet de Code qui serait élaboré en dehors de la Commission Nationale pour la Réforme Politique dans l’intervalle d’une durée de temps raisonnable ?
En agissant presque seule avec un minimum de représentants du peuple tunisien dans l’élaboration du projet de Code électoral relatif à l’Assemblée Nationale Constituante, et dans un temps très court, il est à craindre que la Commission Nationale pour la réforme politique présidée actuellement par Yadh Ben Achour aurait certainement l’intention de barrer la route aux candidats désirant donner satisfaction aux revendication du peuple tunisien qui continue depuis le 14 janvier 2011 à mener sa révolution. il est aussi à craindre que la Commission nationale sur la Réforme aurait l’intention de favoriser l’apparition des candidats pour faire partie de l’Assemblée Nationale Constituante, qui seraient politiquement enclin à refuser le changement démocratique revendiqué par le peuple tunisien à travers sa Révolution du 14 janvier 2011, de manière à faire une Assemblée Nationale Constituante contre-révolutionnaire !
D’autant plus que le projet de texte du Code électoral organisant la future élection de la prochaine Assemblée Nationale Constituante tunisienne serait élaboré par la Commission Nationale pour la Réforme Politique présidée par Yadh Ben Achour et serait communiquée bientôt par la Commission sur la Réforme au Conseil des Ministres, présidé par le Président de la République par intérim, pour être approuvé et signé par le Président pour devenir fin mars 2011 un décret-loi.
En effet, cette procédure d’adoption par décret-loi n’est pas démocratique car elle permet l’adoption telle quelle en Conseil des Ministres, du projet de loi préparé exclusivement par la Commission Nationale pour la Réforme politique présidée par Yadh Ben Achour. Ce qui est contraire au caractère consultatif de la Commission Nationale pour la Réforme qui en réalité, devient sur le terrain pratique très active dans sa participation au processus normatif
Ce qui pose d’emblée la question de la validité juridique de la loi d’habilitation donnée en février 2011 par les deux chambres à Fouad M’Bazzaa pour prendre des décrets-lois..
IV- La validité juridique de l’habilitation donnée par les deux chambres à Fouad M’Bazzaa pour prendre des mesures par décret-loi, en l’occurrence le décret-loi N° 6/2011 institutionnalisant la Commission Nationale sur la Réforme.
Depuis la fuite du dictateur Ben Ali, le 14 janvier 2011, la Chambre des Députés et la Chambre des Conseillers ont perdu leur crédibilité car ces Députés et ces Conseillers sont en majorité issus du R.C.D. Mais au lieu qu’ils démissionnent d’eux mêmes, ils ont préféré garder leurs fonctions et leurs indemnités payées jusqu’à ce jour par le peuple tunisien en déléguant leur pouvoir législatif le 07 et 09 février 2011, au Président de la République par intérim Fouad M’Bazzaa, en vertu de l’article 28 de la Constitution tunisienne pour prendre à leur place dans les domaines délégués des mesures sous forme de décrets-lois.
A ce sujet, l’alinéa 5 de l’article 28 de la Constitution tunisienne dispose :
” La Chambre des députés et la Chambre des conseillers peuvent habiliter le Président de la République, pour un délai limité en vue d’un objet déterminé, à prendre des décrets-lois qu’il soumettra, selon le cas, à l’approbation de la Chambre des députés ou des deux Chambres, à l’expiration de ce délai. ”
Qu’est-ce qu’un décret-loi ?
Le décret-loi est un acte de gouvernement pris en vertu d’une habilitation législative dans un domaine relevant normalement de la compétence de la loi.
En Tunisie, l’article 28 de la Constitution prévoit que la Chambre des Députés et la Chambre des Conseillers peuvent déléguer leur compétence au Président de la République dans un domaine qui relève de la loi et, qui normalement appartient à ces deux chambres. Toutefois, cette délégation de compétence ne doit pas être large, mais dans un domaine très précis, bien défini et pour un temps limité, en général un temps court, pour permettre aux deux chambres de récupérer leur compétence législative dans ce domaine délégué.
La délégation de compétence des deux chambres dans un domaine précis et limité dans le temps est faite par une loi d’habilitation votée par ces deux Chambres, des députés et des conseillers et qui habilitent le Président de la République à prendre des mesures sous la forme d’un décret-loi entrant dans le cadre du domaine délégué.
Ainsi, le décret-loi est pris par le Président de la République dans le domaine délégué sans qu’il y ait besoin d’un vote d’adoption par les deux chambres selon la procédure classique. Ce qui fait gagner du temps.
Toutefois, cette délégation du pouvoir législatif au pouvoir exécutif dans un domaine précis et limité dans le temps est strictement encadrée juridiquement par la condition consistant à exiger que chaque décret-loi doit finalement revenir devant les deux chambres pour être approuvé : ce qui limite le recours abusif du Président de la République au décret-loi.
Par conséquent, les conditions de l’application de cet article 28 de la Constitution sont les suivantes :
– d’abord, l’habilitation de la Chambre des députés et de la Chambre des Conseillers pour prendre des décrets-lois n’est donnée qu’au Président de la République,
– ensuite, l’habilitation du Président de la République à prendre des décrets-lois est pour une durée limitée dans le temps,
– en troisième lieu, cette habilitation est donnée pour un objet déterminé et bien précis
– en quatrième lieu, chaque décret-loi signé par le Président de la République doit être de nouveau soumis à l’approbation de la Chambre des députés ou des deux Chambres, à l’expiration de ce délai.
D’emblée et à la lecture de ces dispositions, il apparaît clairement que l’article 28 de la Constitution ne peut pas permettre à Fouad M’BAZZA de prendre des décrets-lois pour les raisons suivantes :
1. L’habilitation ne peut être donnée qu’au président élu et non au Président exerçant par intérim
En effet, selon l’article 28 de la Constitution, l’habilitation n’est donnée qu’au Président de la République. Or, Fouad M’Bazzaa est le Président de la Chambre des Députés et n’est pas officiellement le Président de la République tunisienne. Fouad M’Bazzaa qui n’a pas été élu officiellement comme étant le Président de la République tunisienne n’exerce actuellement cette fonction de Président que d’une façon intérimaire en remplacement du Président déchu BEN ALI qui a pris la fuite..Fouad M’Bazzaa est un Président par intérim.
Il apparaît que juridiquement l’article 28 de la Constitution tunisienne ne permet pas à Fouad M’Bazzaa qui n’est pas élu officiellement comme étant le Président de la République d’avoir l’habilitation pour prendre des mesures par décret-loi, d’autant plus que selon l’article 57 de la Constitution tunisienne, sa mission de Président par intérim doit cesser le 13 Mars 2011 puisqu’il a commencé cette mission le 15 janvier 2011. La fonction de Fouad M’Bazzaa ne peut pas être prorogée en vertu de l’article 39 de la Constitution car cet article prévoit uniquement la prorogation de la fonction du Président élu et non du Président exerçant par intérim, comme c’est le cas actuellement de Fouad M’Bazzaa.
Malgré cette interdiction pour Fouad M’Bazzaa de proroger sa fonction au-delà du 13 mars 2011, ce dernier a décidé de continuer à présider la Tunisie au-delà du 13 mars 2011.
En effet, dans son discours télévisé du jeudi soir du 03 Mars 2011, Fouad M’Bazzaa a décidé de lui-même de proroger sa mission de Président par intérim au-delà du 13 mars 2011 pour la conserver ainsi jusqu’à l’élection de la prochaine Assemblée Nationale Constituante, le 24 juillet 2011. Cette prorogation de la fonction de la présidence par intérim n’est pas conforme à la Constitution tunisienne.
On peut se demander si encore Fouad M’Bazzaa qui exerce sa fonction par intérim allant au-delà de la période prévue par l’article 57 de la Constitution tunisienne, a le droit encore de prendre des mesures par décret-loi au cours de la période allant du 13 mars 2011 et ce jusqu’à la création prochaine de l’Assemblée Nationale Constituante ? Ce qui pose la question de la validité des décrets-lois pris par le Président de la République par intérim durant la période de la prorogation allant au-delà du 13 mars 2011.
2 – L’habilitation des deux chambres n’est donnée que pour une période limitée dans le temps.
Selon l’article 28 de la Constitution tunisienne, l’habilitation du Président de la République élu officiellement et non exerçant par intérim, doit être donnée pour un temps limité. Or, les deux habilitations de la Chambre des Députés et de la Chambre des Conseillers qui ont été données à Fouad M’Bazzaa, l’actuel Président par intérim, respectivement le 07 février 2011 et le 09 février 2011 pour prendre des décrets-lois n’ont pas précisé la date limite à laquelle doit expirer cette habilitation.
Ainsi, le délai d’habilitation qui doit être limité dans le temps n’a pas été précisé dans la loi d’habilitation. On peut se demander si le Président par intérim Fouad M’Bazzaa pourrait continuer à prendre des décrets-lois au delà du 13 mars 2011 et pour combien de temps : est-ce pour 4 mois, pour 6 mois, pour 8 mois voire-même pour une année ?…!D’autant plus qu’actuellement, les deux Chambres semblent avoir déléguées une grande partie de leur travail législatif et en raison de la perte de leur crédibilité aux yeux du peuple tunisien, les deux chambres ont presque gelé leurs activités. Il est fort probable que les décrets-lois vont pouvoir continuer à être être pris par Fouad M’Bazzaa jusqu’à ce que le pouvoir législatif soit relayé par l’Assemblée Nationale Constituante ou par l’élection prochaine de nouvelles chambres de Députés et éventuellement de Conseillers…. Ce qui laisse apparaître que la durée d’habilitation n’est pas pour un certain temps limité.
3- L’habilitation donnée à Fouad M’Bazzaa ne doit concerner que les domaines bien précisés et urgents.
Dans son allocution du 07 février 2011 devant les députés défendant son projet de loi d’habilitation, le Premier Ministre démissionnaire Mohamed Ghannouchi a motivé ce projet d’habilitation par le fait que la prochaine période exige la promulgation de lois relatives à l’amnistie générale, la ratification des conventions internationales ayant trait aux droits de l’Homme et aux libertés fondamentales, d’élire le futur Président de la République, d’amender les lois sur les partis, etc…
Bref, la liste des domaines juridiques visés par l’habilitation ne semble pas être limitative et être ouverte , non précisée pour couvrir largement d’autres domaines…
Au cours de cette séance et lors de l’examen de l’article premier de ce projet de loi, plusieurs députés ont exprimé leur refus de déléguer l’ensemble des prérogatives fixés dans cet article au Président de la République par intérim appelant à limiter l’habilitation aux questions urgentes. Ils ont relevé que cette habilitation constitue une dissolution indirecte du Parlement.
Mais malgré ces réserves de certains députés, l’habilitation a été donnée au Président de la République par intérim Fouad M’Bazzaa de prendre des décrets-lois, sans toutefois spécifier avec précision les domaines qui peuvent être délégués…
On peut se demander, si la question de la réforme politique actuelle de la Tunisie qui est une question générale et non précise peut être visée par cette loi d’habilitation ?
Déléguer actuellement la question de la Réforme politique qui doit être entreprise en Tunisie après la Révolution du 14 janvier 2011 au pouvoir du Président de la République par intérim l’habilitant à prendre à ce sujet des mesures prises par décrets-lois ne semble pas du tout entrer dans le cadre de l’article 28 de la Constitution tunisienne. En effet, le domaine de la Réforme politique de la Tunisie n’est pas un domaine précis et bien délimité et ne peut pas être réduit dans le temps. La réforme politique tunisienne est une affaire du peuple tunisien.
Lorsque la Commission sur la Réforme a entamé son travail au début du mois de février 2011, les membres de la Commission avaient eu l’intention d’avancer des textes juridiques concernant la réforme politique tunisienne visant soit à réviser l’actuelle Constitution, soit entreprendre la rédaction d’une nouvelle Constitution….Ces Membres de la Commission sur la Réforme politiques avaient l’espoir de faire glisser leurs textes préparatifs concernant la Constitution au Conseil des Ministres pour qu’ils soient approuvés par ce Conseil et signés sous la forme d’un décret-loi par le Président de la République par intérim Fouad M’Bazzaa…! Initialement, ces Membres de la Commission sur la réforme ne voulaient pas céder le travail relatif à la Constitution tunisienne à la convocation d’une Assemblée Nationale constituante, préférant s’accaparer le travail de rédaction d’une nouvelle Constitution et son adoption rapide par décret-loi…! Mais, grâce à la résistance du peuple tunisien qui désire la création d’une Assemblée Nationale Constituante, alors Fouad M’Bazzaa et Mohamed Ghannouchi ainsi que les membres de la Commission sur la réforme politique ainsi présidée par Yadh Ben Achour ont cédé à la volonté populaire en annonçant l’élection prochaine de cette Assemblée Nationale Constituante pour le 24 juillet 2011 en vue de la rédaction d’une nouvelle Constitution. Malgré cela, les membres de la Commission sur la Réforme continuent toujours à revendiquer le monopole de la rédaction de future Constitution tunisienne.
Également, on peut se demander si l’institutionnalisation de la Commission sur la Réforme par un Décret-loi, en l’occurrence le décret-loi du 18 février 2011 N° 6/2011, peut être justifiée par les domaines relevant de l’habilitation ?
Institutionnaliser une Commission Nationale pour la Réforme politique par un décret-loi revient à donner à cette Commission tous les pouvoirs que les Membres envisagent d’entreprendre en excluant le contrôle de la Chambre des députés et des Conseillers.
En effet, le projet du décret-loi N° 6/2011 a été en réalité rédigé par les Membres de La Commission Nationale sur la Réforme qui ont profité pour rafler le maximum de pouvoirs d’élaboration en leur faveur, notamment le pouvoir d’élaborer des projets de lois sur la réforme politique et les soumettre au Conseil des Ministres en vue de leur adoption sous forme de décret-loi selon une procédure rapide excluant le contrôle de la chambre des Députés et des Conseillers ainsi que les débats qui s’en suivent.
Le décret N°6/2011 dont le texte a été rédigé par les membres de la Commission sur la Réforme a effectivement étendu les pouvoirs de la Commission sur la Réforme à l’élaboration de projets de lois relatifs à la Réforme politique. Cette extension des pouvoirs de la Commission dans l’élaboration des projets des lois, pouvoirs qui normalement relèvent de la compétence de l’ Exécutif, c’est-à-dire du Gouvernement, ne rentrent pas dans le champ d’application de la loi d’habilitation. Les textes d’élaboration des projets des lois visant la réforme politique de la Tunisie ne doivent pas suivre la procédure d’habilitation des décrets-lois en vue de leur adoption en Conseil des Ministres mais doivent suivre la procédure normale d’adoption en les soumettant à l’examen de la Chambre des députés et des Conseillers… Faire autrement, c’est contredire la loi de l’habilitation en vertu de l’article 28 de la Constitution tunisienne…
C’est la raison pour laquelle, les travaux futurs de la Commission Nationale sur la Réforme politique ne doivent plus être communiqués au Conseil des Ministres pour leur adoption rapide sous forme de décret-loi, sans aucun débat, ni amendement au sein des chambres représentant le peuple tunisien. Les réformes politiques concernant l’avenir de la Tunisie ne doivent pas être prises à la légère sous forme de décrets-lois rédigés comme bon leur semble par la Commission Nationale sur la Réforme politique, excluant ainsi toute participation des représentants du peuple tunisien ainsi que leur contrôle.
4- L’article 28 de la Constitution prévoit que chaque décret-loi signé par le Président de la République doit être de nouveau soumis à l’approbation de la Chambre des députés ou des deux Chambres, à l’expiration de ce délai.
Selon l’article 28 de la Constitution tunisienne, chaque décret-loi doit être soumis à l’approbation de la Chambre des députés et à la Chambre des conseillers en vue de son approbation. Cette mesure est obligatoire. A défaut de cette approbation, le décret-loi n’est pas valide.
Cependant, comment peut-on appliquer cette disposition constitutionnelle concernant la loi habilitation alors que la loi d’habilitation n’a pas fixé de date limite et précise indiquant l’échéance de son expiration ? On peut se demander si réellement chaque décret-loi signé par le le Président de la République par intérim qui compte cesser bientôt ses fonctions serait soumis à l’approbation des deux chambres à l’expiration de ce délai ? Il est certain que cette mesure constitutionnelle ne serait jamais respectée à travers la loi d’habilitation. car la Chambre des députés et la Chambre des Conseillers ne sont presque plus en activité pour pouvoir débattre démocratiquement sur chaque décret-loi !
De l’ensemble de ces remarques, il en ressort que la loi d’habilitation donnée par les deux chambres en février 2011 à Fouad M’Bazzaa en l’état actuel ne peut pas être fondée sur l’article 28 de la Constitution tunisienne. Par conséquent, la procédure d’élaboration des projets de lois sur la réforme politique élaborés par la Commission Nationale sur la Réforme en vue de leur soumission au Conseil des Ministres présidé par Fouad M’Bazzaa pour adoption sous forme de décret-loi, cette procédure n’est pas conforme à l’article 28 de la Constitution tunisienne et ne peut être fondée sur cet article en question .
De l’ensemble de ce qui précède, le decret-loi N° 6/2011 peut être attaqué devant le tribunal administratif.
V- les Membres composant la Commission Nationale sur la Réforme présidée par Yadh Ben Achour manquent de toute crédibilité pour mener la réforme politique proclamée par le peuple tunisien.
En effet, la majorité des membres de la Commission Nationale sur la Réforme présidée par Yadh Ben Achour sont des anciens militants du R.C.D. le parti politique tunisien de l’ancien dictateur déchu.
Certes, la création de la Commission Nationale sur la Réforme est survenue pendant la Révolution et après la fuite du dictateur déchu. Cependant, la création de la Commission sur la Réforme a été décidée par Mohamed Ghannouchi et Fouad M’Bazzaa qui sont des anciens militants appartenant à la haute instance du R.C.D., le parti politique tunisien du dictateur déchu.
En effet la création de la Commission Nationale pour la Réforme politique a été annoncée le 17 janvier 2011 par le Premier Ministre démissionnaire Mohamed Ghannouchi qui est un R.C.D. notoire ayant déjà exercé la fonction de Premier Ministre depuis1999 jusqu’à sa date de démission le 27 février 2011.
Ce jour même du 17 janvier 2011, le Premier Ministre démissionnaire Mohamed Ghannouchi avait également désigné Yadh Ben Achour comme le Président de la Commission Nationale pour la Réforme Politique.
Yadh Ben Achour qui était un enseignant de Droit Public à Tunis est actuellement à la retraite.
Pourquoi, Mohamed Ghannouchi avait choisi Yadh Ben Achour pour présider la Commission Nationale pour la Réforme politique en lui donnant une carte blanche pour diriger sa Commission comme bon lui semble ?
La réponse à cette question est motivée par un critère plutôt politique que par un critère retenant la compétence car Yadh Ben Achour avait déjà du règne de BEN ALI exercé des fonctions institutionnelles qui font de lui l’homme de confiance du R.C.D.
C’est ainsi que le 28 janvier 2011, Yadh Ben Achour avait désigné les membres composant sa future Commission. Il s’agissait dans l’ensemble des membres en majorité des enseignants de droit public à l’université de droit de Tunis, en quelques sortes ses amis politiques de longues dates et ses collègues de travail.
Ces Membres de la Commission sur la Réforme désigné par Yadh Ben Achour tels que Slim Laghmani, Farhat Horchani, Rafaa Ben Achour (ce dernier a rejoint tardivement la Commission à l’appel de son frère Yadh Ben Achour), etc,…, sont dans leur majorité des R.C.D. et ont déjà dans le passé servi l’ancien régime du dictateur BEN ALI pour l’élaboration de son arsenal juridique dictatorial, notamment la révision de la Constitution tunisienne en 2002. Aujourd’hui, ces membres de la Commission nationale pour la Réforme politique ont retourné leur veste et prétendent comme des caméléons devenir des révolutionnaires défendant hypocritement la Révolution tunisienne du 14 janvier 2011…!
Slim Laghmani qui est un Membre désigné par Yadh Ben Achour était étudiant chez Yadh Ben Achour. Slim Laghmani a soutenu sa thèse de doctorat en juin 1990 sous la présidence de son Jury de soutenance Yadh Ben Achour. L’intitulé de sa thèse est : ” le Discours Fondateur du Droit des Gens”. En quelques sortes, Yadh Ben Achour avait recruté son étudiant Slim Laghmani pour faire partie des Membres de sa Commission Nationale Supérieure sur la Réforme ! Depuis que Slim Laghmani avait obtenu son Doctorat de Droit en 1990 sous la Présidence de Yadh Ben Achour, Slim Laghmani a rejoint rapidement l’élite intellectuelle du 7 novembre.
Le doctorat de Slim Laghmani avait reçu le Prix du 7 Novembre du Président de la République BEN ALI.
Slim Laghmani enseignait à l’Université de Droit du 7 Novembre de Cartahge et dès l’arrivée de BEN ALI, Slim Laghmani était promu rapidement en l’espace de deux ans au grade de Professeur de Droit Public alors qu’il était un simple Assistant de longues dates à l’époque de Bourguiba…
Slim Laghmani qui était étudiant chez Yadh Ben Achour enseignait le Droit Public à la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis et également à l’Université de droit du 7 Novembre de Carthage qui regroupait les enseignants défendant le régime de BEN ALI.
De mêm, Slim Laghmani faisait partie des Membres du Conseil Scientifique de l’Université de DROIT du 7 Novembre 1987, Conseil Scientifique qui regroupe 7 Membres dont Sana Achour qui est la sœur de Yadh Ben Achour (toujours le chiffre 7 est présent)!.. De même, Slim Laghmani était promu sous le règne de BEN ALI a dirigé le département de Droit Public de 1996 à 2002 à la Faculté des Sciences juridiques, Politiques et sociales de Tunis. Slim Laghmani avait soutenu la candidature de BEN ALI lors des élections de 2004 et avait même plaidé pour la révision constitutionnelle de 2002 qui avait permis à BEN ALI de se présenter aux élections présidentielles sans limite de mandat tout en lui attribuant des immunités de juridiction lui permettant de fuir…
Également le frère de Yadh Ben Achour, le nommé Rafaa Achour enseignait dans cette Université de droit du 7 novembre de Carthage où on retrouve l’élite intellectuelle de BEN ALI. Il est à rappeler que le frère Rafaa Achour avait fait partie du Gouvernement de BEN ALI en 2001-2002 en tant que Secrétaire d’État auprès de l’Éducation Nationale…Dès l’arrivée de BEN ALI, Rafaa Achour avait été promu pour occuper la fonction de Président de l’Université des Sciences, des Techniques de Médecine de Tunis de 1997 à 2000. Il a été Secrétaire Général de l’Académie Internationale de Droit Constitutionnel de 1988 à 1998, Académie qu’il préside actuellement longtemps considérée comme étant le nid des idéologues de BEN ALI…
De son côté,Yadh Ben Achour qui a assuré même la fonction de Doyen 1993-1999, et qui a été élevé sous le Régime de Ben Ali au grade de Commandeur de l’Ordre de la République en Juillet 1990. Sans oublier que Yadh Achour avait été désigné par Ben Ali comme Membre du Conseil Constitutionnel de Tunisie durant la période 1988-1992.
Même si Yadh Ben Achour avait démissionné de sa fonction de Membre du Conseil Constitutionnel fin 1992, après avoir accompli presque 4 ans d’exercice, il aurait dû ne pas du tout accepter cette désignation qui lui a été faite par Ben Ali si réellement Yadh BEN Achour prétend aujourd’hui ne pas être en collusion avec Ben Ali.
Également, Yadh Ben Achour, a assuré en 1987-1988 sous le régime de Ben Ali la fonction de Membre du Conseil Économique et Social. Ben Achour est aussi Membre fondateur de l’Académie Internationale de Droit Constitutionnel (A.I.D.C.) de Tunis, présidée par Abdelfattah Amor, l’actuel Président de la Commission Nationale sur l’établissement des faits relatifs aux malversations et à la corruption. L’A.I.D.C. regroupe des Enseignants de Droit Public considérés comme l’élite intellectuelle de BEN ALI qui ont servi lors des révisions de la Constitution de 2002, lors des Colloques sur les Religions et le dialogue des civilisations. On trouve dans l’A.I.D.C. des enseignants étrangers comme Michel Prieur, Troper, F.Delpérée, etc…
Yadh Ben Achour a lui-même assuré l’enseignement dans l’A.I.D.C.
Il en est de même de Farhat Hachani qui a l’époque de Ben Ali a connu toutes les promotions. Farhat Horchani enseigne à l’Université de Droit et des Sciences politiques de Tunis. Il est Membre du Conseil scientifique de l’Académie de Droit Constitutionnel de Tunis, où se trouve les idéologues de BEN ALI. Il a été Directeur du Département de Sciences Politiques 1999-2005, et Vice-Doyen de la Faculté de Droit et des Sciences politiques 1993-1996…De même, Farhat Horchani est le Président de l’Association Tunisienne de Droit Constitutionnel dont les Membres ont joué un grand rôle dans la révision de la Constitution tunisienne en 2002, Association qui organisait sous le règne de BEN ALI des Colloques défendant la politique de BEN ALI.
Ce sont ces critères politiques qui ont amené Mohamed Ghannouchi, le R.C.D. notoire, à décider le 17 janvier 2011 de la nomination de Yadh Ben Achour pour présider la Commission Nationale sur la Réforme politique.
En réalité, il y a beaucoup de compétents en droit constitutionnel et en droit public parmi la population tunisienne qui seraient plus neutres et plus conformes aux revendications du peuple tunisien et à sa révolution du 14 janvier 2011, peuple qui aujourd’hui est avide de changement démocratique. Malheureusement, Mohamed Ghannouchi, le R.C.D notoire a préféré désigné Yadh Ben Achour en raison de son passé politique proche du régime politique du R.C.D.
D’autre part, la Commission Nationale pour la Réforme politique a été institutionnalisée le 18 février 2011, par
le décret -loi N° 6/2011 qui a modifié son nom en étendant ses compétences dans le but de récupérer la révolution tunisienne et détourner ses objectifs , empêchant ainsi tout changement démocratique conforme à la volonté du peuple tunisien…Le texte de ce projet du décret-loi N° 6/2011 a été rédigé par les membres de la Commission Nationale pour la Réforme politique et a été approuvé et signé le 18 février 2011 en Conseil des Ministres par le Président par intérim Fouad M’Bazzaa, sous la forme d’un décret-loi, sans amendement , tel qu’il leur a été communiqué par la Commission, par le biais d’habilitation des deux chambres tunisiennes.
En conclusion,
1- il est demandé à l’ensemble des représentants du peuple tunisien, aussi bien partis politiques tunisiens que représentants de la société civile tunisienne d’exiger à participer activement et en dehors de la Commission Nationale sur la Réforme dans l’élaboration du Code électoral organisant la création de la future Assemblée Nationale Constituante.
2- il est également demandé à l’ensemble des représentants du peuple tunisien , ses partis politiques, ses représentants de la société civile, de réagir contre ces ruses juridiques et ces manœuvres politiques de la part de la Commission nationale pour la Réforme politique présidée par Yadh Ben Achour et qui a récemment changé de nom, ruses juridiques et manœuvres politiques qui visent clairement le détournement de la Révolution tunisienne du 14 janvier 2011 de ses objectifs au profit d’un pouvoir politique actuel qui lui est très hostile…
3- il est également demandé à l’ensemble des représentants du peuple tunisien d’interdire à la Commission Nationale sur la Réforme politique l’élaboration des projets de lois qui concernent son avenir politique, projets de lois que la Commission soumettrait au Conseil des Ministres en vue de leur adoption rapide sous forme de décret-loi excluant la participation du peuple tunisien !
Je ne comprends pas cet acharnement. Je trouve que Yadh Ben Achour présente les garanties nécessaires (au niveau de la compétence et de l’honneteté) pour mener à bien son travail, notamment rédiger ce nouveau code électoral provisoire. Si nous voulons être capable de voter en juillet, je ne vois pas comment faire autrement que de faire confiance à cette commission et d’y participer.
Acharnement est le mot. Je partage tout à fait l’avis de Sofiane.
Laissez les gens travailler et jugez les après.
Donnez leur au moins la possibilité de nous prouver leur bonne foi et leur compétence.
Et pour Samir Daoulette, mais de quel pouvoir tu parles…ces gens là sont là pour permettre à des gens comme nous de pouvoir aller voter dans quelques semaines pour élire démocratiquement pour la première fois de notre vie…
Ces gens qui travaillent pour le bien de leur pays, ils disparaitront une fois leur travail fait. Le syndrôme ben ali doit disparaître, c’est fini tout ça, fini…
Est ce si difficile de voir l’avenir d’un bon oeil ?
Vous qui êtes pour “laisser faire, laisser passer” (la chance de réussir notre révolution) vous manquez d’arguments. l’auteur vous démontre que des RCDistes actifs sont chargés de nous tracer la voie et donc du retour en arrière et vous continuez à dire ” laisser….” jusqu’au jour où vous vous réveillez et vous trouverez une dictature réinstallée, l’ancienne relookée.
Alors plus de sérieux et de vigilance. Nous sommes mûrs pour nous gouverner nous mêmes sans l’aide empoisonnée des serviteurs du dictateur …!
Citoyen tunisien ( anonyme)
Je n’accorde aucun crédit à l’équipe actuellement au pouvoir parce que tout simplement, à une ou deux personnes prés, elle est composée de gens qui ont trompé de prés ou de loin dans la corruption que se soit sous Ben Ali ou même sous Bourguiba – j’ai suffisamment connu l’époque Bourguiba… Ces gens là s’accrochent au pouvoir ( provisoire?) que pour blanchir, maquiller les casseroles qu’ils n’aimeraient pas voir étalées au grand jour.
Je ne leur accorde aucun crédit parce qu’ils se sont emparés du pouvoir sous couvert d’une légalité travestie, corrompue – rappelez-vous de la valse hésitation quand à l’application des articles 56 et 57 de la constitution. cette même constitution bidouillée, bricolée par ces mêmes Mbazaa et Ghannouchi pour permettre à leur commanditaire Ben Ali afin que ce dernier reste durablement au pouvoir. Une légalité basée sur socle perverti, corrompu
Il me semble qu’il y a suffisamment de personnes hautement formées et exemptes de collusion avec l’ancien régime en Tunisie pour relever l
e défis de la reconstruction de ce pays…
Et si cela ne te suffit pas, je te rappelle que Ben Ali avait évincé Bourguiba par un coup de force maquillé d’une drôle de légalité. et il avait déclaré, juré l’avènement de la démocratie…
Deuxième rappel, le peuple, les gens ne se sont pas appuyés sur la constitution tunisienne pour demander le départ de Ben Ali. Ils ont exprimé leur ras-le-bol face à un régime qui s’est révélé ignoble, meurtrier… Ils n’ont pas demandé un nouveau vote. Ils ont réclamé pacifiquement le départ de Ben Ali et la fin de son régime. Et qu’avons-nous aujourd’hui ( provisoirement?) à la tête de l’état ? Et pourquoi Mbazaa et Essebsi veulent-ils s’intéresser à la corruption ? Et la liste des pourquoi est longue les concernant…
Pour ma part, il n’est pas question qu’on accorde un blanc seing à un quelconque homme politique, et encore moins à de hauts responsables de l’ancienne équipe de Ben Ali aussi propres, probes qu’on veuille nous matraquer !
Merci Mounir BEN AICHA.
A la lecture de ton article, il est alors possible de recourir contre le decret-loi N° 6/2011 créant la Commission sur la Réforme devant le tribunal administratif de Tunis en vue de son annulation parce qu’en réalité il ne peut pas être qualifié de decret-loi mais simplement d’un decret ce n’est pas un decret-loi mais simplement un decret. Le decret-loi N° 6/2011 du 18 février 2011 ne remplit pas les conditions pour être considéré comme un decret-loi particulièrement parcequ’il n’a pas été approuvé par les deux chambres comme le prévoit l’article 28 de la Constitution tunisienne et que l’habilitation ne concerne pas la création de la Commission sur la Réforme.
@Noureddine: je ne crois pas être possible de les contrer juridiquement (il faut toujours essayer). Il suffit de regarder ce qui se passe autour de l’autre commission (anti-corruption).
La résistance populaire est nécessaire pour reprendre le cap de la révolution.
Cela ne m’étonne pas du tout. Résistance avant tout à ces gens qui se sont emparés du pouvoir… Ils ne lâcheront pas d’eux même le pouvoir… Résistance, résistance…
Rafaâ BEN ACHOUR qui est membre de la Commission sur la Réforme politique présidée par son frère Yadh BEN ACHOUR, vient d’être désigné par le Premier Ministre tunisien Béji Kaid-ESSEBSI comme Ministre délégué auprès du Premier Ministre dans la 3ème et récente composition du Gouvernement tunisien.
Ce qui confirme que la Commission sur la Réforme politique n’est pas une création pour répondre à l’appel du peuple tunisien ni à sa révolution du 14 janvier 2011.
bonnet-blanc et blanc-bonnet :
M’Bazzaa DÉGAGE!!!
Yadh Ben Achour DÉGAGE!!!
Décidément les RCDistes ne manquent pas de complices au sein de ce pouvoir fantoche et provisoire. Que ces résidus benaliens dégagent à leur tour.
DOING AN ELECTORAL CODE IN HASTE IS;
another fruit of fat ugly and useless mbzza.
a hanger hanging on.
we can’t sing till that fat ugly man is out.
remember the origine of the president? he is an rcd through and
through,he was with bourguiba and ben ali.
can we really trust him,he has shown to be allergic to democracy,
we shouldn’t put much faith in bce either,he came from the same stable.
we will find out how credible he is soon,at the moment he seems to listen and make the right noises.
how many ministers and assistant minister can tunisia have?.
it is bordering on the ridiculous by having a minister aupres
d’un minister what a joke for a small poor country.
ANYTHING NOMINATED BY MBAZZA SMELLS AND THIS COMMISSION WILL
PROVE THAT.
IT SHOULD BE MET WITH AN ABSOLOUTE REJECTION.
IT DOESN’T REFLECT A CONSULTATIF,PLURALISTIC,CREDIBLE PATTERN.
NOW THAT political security force are dismantled,next should
the sadists jail guards and managers turm to be tossed out.
they are not even human to be kept on public payroll.
throw them on a heap the rats and scums would be my message.
Où sont les commentaires qui étaient sur cet écran en réponse à l’article ci-dessus de BEN AICHA ? Ils ont été censurés ?
Rafaâ BEN ACHOUR qui est membre de la Commission sur la Réforme politique présidée par son frère Yadh BEN ACHOUR, vient d’être désigné par le Premier Ministre tunisien Béji Kaid-ESSEBSI comme Ministre délégué auprès du Premier Ministre dans la 3ème et récente composition du Gouvernement tunisien.
Ce qui confirme que la Commission sur la Réforme politique n’est pas une création pour répondre à l’appel du peuple tunisien ni à sa révolution du 14 janvier 2011.
Reply
Je partagece ces craintes quand à une certaine derive politique des anciens du système qui tenteront à tirer profit du changement.
Des hommes de paille essayeront de marginaliser les partis d’opposition qui devraient être majoritaires dans la commission si on veut vraiment une transition apaisée et mettre à plAt les anciennes institutions.
Le comabat continue, que vive mon peuple
Le Rcd récupère à plein la Révolution….les Tunisiens risquent de se réveiller avec la gueule de bois.
Toutes le instances qui existent actuellemt en Tunisie sont illegitimes. Depuis le President par interim jusqu’a la plus petite commission. Car les nominations faites depuis le 14 Janvier ne sont ni completement conformes a la constitution de 1959 ni tout a fait en dehors de celle-ci, nous vivons une situation hybride.
La seule legitimite a l’heure actuelle emane du peuple souverain. Il faut continuer a etre vigilant face a toute decision de n’importe quelle instance du pouvoir actuel et agir en consequence, si elle s’avere contraire aux objectifs mainte fois reiteres de la revolution .
Vigilance et encore vigilance.
Par ailleurs et sur un autre sujet, devant la proliferation de partis politique d’ex RCD,exigez que les ex-grands responsables du RCD et certains Ministres et Conseillers du Presient dechu,soient declares par la justice ineligibles et prives d’exercer toute activite politique pour au moins une periode de 5 ans et qu’ils fassent leur auto-critique et demandent pardon au peuple tunisien
pour tous les prejudices qu’ils lui ont fait subir pendant des lustres.
Vous ne voulez laisser personne travailler ou quoi?????? Tout le monde est appele a participer dans cette commission , parties politiques et societe civile, alors arretez vote acharnement et paranoia!!!!
Cet “article”, pour ne pas dire ce torchon dont le style rapelle une rédaction de l’école primaire, à force de redites et de lourdeur
est d’une rare stupidité. Il fait long mais ne démontre rien. En quoi s’il vous plait un ex emembre du RCD, un frère ou un ami de Ben Achour est-il incompétent ou suspect parce qu’il est simplement
le frère ou l’éleve d’untel ou untel ? Ce torchon transpire la jalousie et je parie que son auteur fulmine parce qu’on lui a refusé un petit strapontin ………Un peu de hauteur svp.
La faue est à ce site, qui publie n’importe quoi,
you are a little venomous shit chikhoui.
your type aren’t worth to be a fodder for the lowest
of creatures.
what a sludge comes out of your mouth,it is beyond apprehention.
no intellectual,no noble,no one of a decent upbringing can
be so insulting to a section of his fellow country men.
talk about stupidity:they couldn’t make them more stupid than
what you are.
some one dwelling in the middle of third world shit is beyond
his capacity to lecture on democracy or freedom of choice to
others.
what you fit in description is more of a little zibla fan who
who misses his papa despot zibla.
a no brainer is some one critical of every one else and you
perfectly fit that description.
stay in your small sphere no one is jealous of it twit.
don’t mention style,you’ve got none.
if you are looking for it in other people you haven’t got it
yourself.
Je me disais que quand on manque d’argument, on attaque la personne et la forme.
L’article est très bien structuré et votre commentaire ne fait qu’agrandir ma confiance en l’auteur et la véracité de ses dires.
@guetari
Expliquez nous svp ce que veut “La seule legitimite a l’heure actuelle emane du peuple souverain”, une jamahirayya à la Gaddafi, une populasocratie, une assemblée des paysans de Sidi Bouzid et les ouvriers du bassins de Gafsa pour rédiger la constitution entre une partie de Chkobba et 2 thés à la menthe. Loin de moi d’avoir du mépris pour cette classe populaire, mais ce sont toujours les élites qui ont pris en charge le destin du peuple. Il en faut ainsi en 1789, après pendant la révolution russe, ou chinoise.
Tout le reste c’est du populisme
Vous avez entièrement raison de soulever ce problème. Vraiment on n’est pas sorti de l’auberge et apparemment les mêmes pratiques de l’ancien gouvernement transitoire continuent…
Je ne sais pas qu’est-ce qu’il faut faire encore ?
@ a sadok CHIKHAOUI
Franchement, j’ai apprécié l’article de Mounir BEN AICHA qui nous éclaire sur les pratiques de la Commission sur la Réforme de Yadh BEN ACHOUR utilisant les magouilles juridiques pour récupérer la Révolution tunisienne . ENcore une fois, l’a
@ a Sadok CHIKHAOUI,
L’article de Mounir BEN AICHA est un excellent article de haute qualité. Je suis sûre que tu es incapable de rédiger un tel article car avoue-le tu es incompétent et bête et non istruit… .Tu n’as que la gueule et le bla-bla. On le sait,ta seule spécialité est de défendre tes patrons du dictateur déchu BEN ALI. Tu n’apportes rien car Mounir BEN AICHA, au moins il nous éclaire sur les magouilles juridiques de Yadh BEN ACHOUR et tes patrons qui cherchent à récupérer la révolution tunisienne. Si tu t’estimes capable et compétent, tu n’as qu’à nous le montrer : rédiges-nous un article, on verra qu’est-ce que tu sais faire ? Mais comme tu n’es qu’un nul, pauvre petit con, et pauvre ridicule, tu n’apportes rien que du bla-bla….Gardes ton bla-bla pour toi…
Franchement, on n’est pas sorti de l’auberge !
@ sadok CHIKHAOUI,
Je trouve l’article de Mounir BEN AICHA excellent et de haute qualité !
Est-ce que tu es pour le retour sous une autre forme de la dicatature de BEN ALI ? Réveille-toi, le peuple tunisien ne veut de cela ni de tes idées réactionnaires. SI tu es compétent, rédiges-nous un article et montre-nous tes brillantes idées…! Mais je suis sûre que tu es incompétent…!
Je trouve que notre pays a une chance inouie de diposer parmi ses fils de gens comme M Yadh ben Achour qui est à la fois compétent (contrairement à tous ces pseudo experts que l’on nous montre tous les soirs dans les chaines télé et les journaux, intègre et surtout moderne, modéré et éclairé; sa présence à la tete de cette commission est une garantie de la bonne qualité du produit qui sera proposé.
Pour le reste attendez de voir le resultat du travail de cette commission pour juger et donner votre avis et arretons de grace de vous acharner sur les gens de manière abjecte, cette politique de tirer sur tous ce qui bouge, sans aucun discernement, de suspecter tout le monde et toutes les décisions nous menera au fond du goufre, et il devient ainsi raisonnable et légitime de douter également des intentions de ceux qui se cachent derrière cette campagne systématique et aveugle.
On n’est pas sorti de l’auberge
les commentaires sont camouflés !
@ à Tounsi;
La réforme politique de la Tunisie est une affaire collective du Peuple Tunisien. La réforme politique ne doit en aucune manière être confiée à une seule personne à Yadh BEN ACHOUR qui le 28 février 2011 a fait venir ses amis Slim LAGHMANI, Horchani, etc…C’est bien cette équipe qui a dans le passé rendu d’énormes services pour l’élaboration de l’arsenal juridique du régime dictatorial de BEN ALI. Aujourd’hui le peuple tunisien ne veut pas de cette équipe, ni des ses magouilles…C’est clair…! Pourquoi s’acharner à vouloir imposer cette équi indésirable pour le peuple tunisien alors le peuple tunisien revendique toujours le changement total coupant avec les anciennes méthodes de BEN ALI. Il y a beaucoup de compétents dans le peuple tunisien autres que cette ancienne équipe bénaliste dont son Président Yadh BEN ACHOUR a été désigné le 17 janvier 2011 par Mohamed GHANNOUCHI, le R.C.D. notoire….J’espère Mr. TOUNSI, le bénaliste, que tu as compris…!
Vous parlez des représentants du peuple tunisiens qui devraient exiger de participer activement à l’élaboration du Code électoral.
Je vous rappelle qu’il n’y a pas de représentants légitimes au peuple tunisiens puisqu’il n’y a jamais eu en Tunisie d’élections livres.
Par ailleurs, la révolution du 14/01 a été menée sans aucun leadership. Donc les partis qui disent avoir participé à cette révolution ne font que tenter de la récupérer à des fins politiciennes?
Pouvez vous par ailleurs vous présenter, êtes vous journaliste, militant politique. A quel parti appartenez vous?
censure…
D’accord, virons la commission… Qui va décider du code électoral? Il faudrait quand même devenir adulte: il y a des choses à faire, il faut des gens pour les faire… Dire que c’est au peuple de faire, c’est de la démagogie; Si on veut être constructif il faut faire des propositions concrètes (à publier ou à envoyer à la commission ou au gouvernement, par exemple).
Le gvt provisoire prépare l’élection d’une assemblée constituante qui elle planchera sur une nouvelle constitution… Ce ne sont pas les talents qui manquent en Tunisie, faut-il qu’ils aient accès aux médias équitablement – je laisse le vocable « expert » aux enfumages classiques de la com…
De ces talents j’exclue tout ceux de l’ancien régime, même si (surtout) on me jure qu’ils sont « propres »
merci pour cet article qui m’aide a suivre la situation , je comprend votre critique et elle est justifiée mais n’oublier pas le moteur de l’économie qui ne saurait attendre trop longtemps. lorsqu’on discute trop on n’avance plus et là… vous avez tous raison mais voilà les gens ont faim et il faut bosser. courage, vous aller y arriver!
FELICITATIONS NAWAAT POUR LE PRIX LAUREAT DE RSF ,BRAVO SI SLIM BAGA ET TOUTES l’EQUIPE BRAVO ENCORE.
On n’est pas sorti de l’auberge ? Que faire encore ?
Le mode de scrutin est particulièrement important dans l’élection de la constituante. Les résultats peuvent changer considérablement d’un mode à l’autre. Pourquoi ne pas organiser un referendum permettant de départager plusieurs lois électorales différentes ? La future assemblée constituante serait alors complètement légitime.
Les commentaires sont camouflés ?
@ à BEN
Justement, aujourd’hui on se bat pour que l’économie tunisienne ne sera plus ruinée comme au temps de EB ALI qui l’a vendue aux banques étrangères. Le peuple a faim et il veut travailler mais cet argument ne veut pas dire qu’il faut croiser les bras et se laisser faire…Ne mélangeons pas tout…Chaque chose est à sa place… Vous devriez savoir que c’est ce peuple tunisien aujourd’hui qui veut continuer sa lutte parcequ’il n’a pas confiance dans ceux qui veulent confisquer ses revendications sociales, économiques et politiques….Le peuple tunisien a raison car son avenir politique c’est aussi une question très importante pour son avenir économique, social, etc…
On ne voit pas les commentaires ?
J avais des doutes sur la bonne fois de yadh ben achour. au vus de ces allucotions televisees, je le trouve arrogant et cache bien son jeux. il pretend ouvertement et jhar bhar etre le superman de la reforme constitutionelle en Tunisie au point de penser que nous allons accepter sa soupe.
il n a rien compris!!
si on veut vraiment résoudre ce problème on arrivera sûr. il suffit de quelques compromissions et ça passera .mais si c’est l’islam qui est visé a ce moment là c’est le référendum ;( oui ou non pour la laïcité). et que tout le monde assument leurs responsabilités. car certains laïcs veulent tout avoir sans compromissions on dirait qui’il vivent tout seul dans le pays.on garde l’article 1 tel qu’il est et on peut voter des lois qui respectent les valeurs essentielles de la laïcité droits essentiels de la femme (travail…) . sans contredire la religion (héritage.il n ya plus d’héritage de nos jours..) quelques points.quelques compromossions et ça ira .pour vivre ensenble on doit faire des compromissions.
On ne voit pas les commentaires
Pourquoi les commentaires des internautes disparaissent?
Malgré tout ce que vous avez dit il faudra bien avancer.Pour je pense que la question du code electoral de lAssemblée constituante n’est pas la plus importante,car elle découle de la mission qui lui sera confiée.Et c’est là où se situe le gros noeud.En effet si cette constituante va être chargée de rédiger et d’adopter la nouvelle constitution effectivement la procedure de promulgation du code electoral necessite d’autres garanties que celles offertes par la comission de Mr.Ben Achour même réformée.Par contre si cette Assemblée Constituante sera chargée exclusivement de la rédaction du ou des projets de constitutions qui sera ou seront soumis au REFERENDUM POPULAIRE pour adoption la procédure electorale de la Constituante sera plus facile à déterminer.Par ailleurs,je n’ose même pas imaginer le cauchemar à venir si cette Constituante va désigner ou élire le President de la Republique et/ou le gouvernement de l’apres 24 juillet.
pas de commentaires?
@ àRéponse à Hatem JEMAA,
Tu te trompes énormément cat le nouveau Code électoral qui va être rédigé par la Commission sur la Réforme qui va organiser la future Assemblée Nationale Constituante va tout prévoir sur les conditions de recrutement des futurs candidats pour cette Assemblée : certainement les membres de la Commission vont rédiger des dispositions prévoyant des conditions de recrutement faciles pour certains candidats mais très dificiles à réaliser pour d’autres candidats… Les dispositions du Code électoral relatif à l’Assemblée Nationale Constituante sont importantes car elles fixent l’avenir de ceux qui vont faire partie de cette Assemblée Constituante. A titre d’exemple seulement, Le mode de scrutin est fixé dans ce Code électoral et beaucoup d’autres conditions sont déterminées dans ce Code uniquement par les membres de la Commission sur la Réforme qui vont utiliser les ruses juridiques pour avoir leurs amis d’une façon majoritaire comme Candidats faisant partie dans la future Assemblée Constituante. Si tu n’as pas compris ce message, je suis désolé pour toi et je peux rien faire…C’est normal…!
Précision à MOHAMED
Je crois que je me suis mal fait comprendre.Ce que j’ai dit c’est que pour barrer la route à toutes les mauvaises intentions et avant de parler du code electoral de la Constituante entendons-nous sur l’objet de son mandat.C’est là où se trouvent les grands risques de confiscation de la révolution.Pour ma part je pense avoir été clair dans la détermination de l’objet du mandat de la Constituante j’ai même employé le terme”exclusivement”.Cordialement Hatem Jemaa.
la commission du sieur ben achour doit etre transparente et les réunions de cette commission devrait être transmis sur les medias pourque les citoyens électeurs puissent participer et transmettre leurs position et suivre instantanement ce qui permettra de gagner du temps et éviter tout mecontentement du peuple et revenir à la kasba. ne vous en faites pas messieurs les menbres de la commission même si la majorite des tunisiens n’ont pas etudier le droit constitutionnel, il savent ce qu’il veulent et savent si leur droits sont respectes et s’il seront bien représentés par le nouveau code éléctoral.
إن الحرية والديمقراطية تعني بالضرورة الرجوع إلى الشعب في إتخاذ القرارات التي تتعلق بالشأن الوطني .
ومن وجهة نظري المتواضعة أرى أنه لا مناص من طرح مشروع دستور البلاد الجديد للإستفتاء الشعبي لانه هو الأهم في تحديد مستقبل البلاد .
وذلك بغض النظر عن الصلاحيات التي ستوكل بمقتضى المرسوم الرئاسي للمجلس التاسيسي (والتي يجب أن توضح للشعب التونسي وتفسر له بدقة حتى إذا ماتوجه يوم الإنتخابات لصناديق الإقتراع يكون على بية من أمره في الصلاحيات التي ستوكل للمجلس التاسيسي) وعن مقتضيات المجلة الإنتخابية الجديدة التي سيتم بموجبها إنتخابه.
وعليه يكون التفكير في إدارة ما بعد تاريخ 24 جويلية من الاهمية بمكان من باب طرحه وتوضيحه للشعب من الآن قبل أن يكون ذلك متأخرابعد التاريخ المذكور
Avez-vous vu la nouvelle composition de la commission?
Qu’en pensez-vous?
Moi j’ai vu à la télé pour la première fois, un membre de la haute commission qui s’appelle amine mahfoudh.
Il m’a donné le sentiment qu’il avait un grand mépris pour les autres. Il parlait des hommes politiques comme étant tous des menteurs. Montrant ainsi qu’il n’est pas à sa place dans une commission qui doit préparer les lois nécessaires pour organiser la vie politique. Il a dit une blague complètement débile pour prouver son idée .
Il a dit aussi que tous les gens se croient compétents pour parler de droit.
Il m’a donné l’impression d’une grande médiocrité intellectuelle malgré ses diplômes.
OUI, aujourd’hui nous avons tous le droit de parler de nos droits et de notre pays, MALGRE CE PAUVRE JURISTE.
En voyant un homme comme Mahfoudh prendre une place dans une telle commission, on a vraiment peur pour le futur. Son collègue, un certain juriste du nom de Ltaief semblait un peu plus modéré même si Il a dit que le fait de chercher les défauts dans les détails était diabolique et était lié aux politiques.
C’est de la pure hypocrisie de nous dire que la commission est ouverte à tous tout en expliquant le contraire. (les autres, ceux qui ne sont pas de leurs copains, sont des ennemis).
L’un des présents s’est fâché de la présence des médecins dans la commission. Ils ont pourtant autant de légitimité que des juristes comme mahfoud certainement.
Pour résumer, les juristes semblent contrariés d’avoir été obligés d’ouvrir la participation aux partis politiques et se vengent comme ils peuvent en salissant avec des petites phrases à droite et à gauche les politiques avec lesquels ils doivent normalement travaillent.
C’est la première fois que je commence à douter vraiment de cette commission et de croire aux arguments de ceux qui la critiquaient.
Pour finir ils nous ont ramené deux juifs alors qu’ils semblent détester les islamistes et les politiques. Où est la justice dans cela? Lécher les bottes des étrangers et des juifs semble une vieille habitude.
Chère Safia,
Si vous me lisez plus haut vous y verriez plus que ma réserve pour cette commission bizarre…
Mais quand à la fin de votre conclusion vous écrivez «Pour finir ils nous ont ramené deux juifs alors qu’ils semblent détester les islamistes et les politiques. Où est la justice dans cela? Lécher les bottes des étrangers et des juifs semble une vieille habitude. » je me demande si votre rejet n’est pas motivé « aussi » par la présence de ces « 2 juifs » ?
Si je vous suis, il y aurait en Tunisie, les tunisiens musulmans de souche (peut-être les noirs ?) ,et les étrangers. Et vous placeriez les juifs entre les deux – mi de chez-nous mi étrangers. Chercheriez-vous à donner, à l’occasion de cette révolution inachevée, un grand coup de balai ethnique ?
Ne pensez-vous pas que la société tunisienne, et civile par la même, est composite ?
Tunisien, sans autre nationalité, né musulman malgré moi et pas vraiment croyant, je pense que tout ceux vivants sur le territoire tunisien sont citoyens. La loi en distingue 2 catégories, ceux de nationalité tunisienne, et les étrangers – Tous participent à la vie de la cité…
Enfin, Je ne pense pas, MM, que pour combattre le mépris, qu’il faille du mépris – un cercle vicieux…
@Samir Daoulette
Les juifs ne sont pas la vrai raison de ma critique.
Vous me demandez si je voudrais donner un “coup de balai ethnique” non mais de quoi parlez-vous ?
Vous voulez me faire passer pour une méchante?
L’ethnie est une chose. La religion est une autre. Il ne faut pas tout mélanger.
On est des musulmans et on est exclus dans notre propre pays à la faveur de quelques snobs et de quelques français et maintenant aussi des juifs.
L’attitude de nombreux tunisiens qui consiste à écouter les étrangers et les gens de religions différentes avant d’écouter les Tunisiens est une attitude nulle. Nous avons vu de nombreux exemples à cela. Alors que la commission de réforme était au départ limitée à quelques personnes , ils voulaient au gouv organiser une conférence où seraient invités les étrangers pour parler de réforme politique et économique en Tunisie.
Halte au lèche-bottes. Trop c’est trop.
Je pourrais vous retourner la critique : (vous n’êtes pas croyant donc vous n’aimez pas ma proposition de donner aussi la parole aux islamistes…?)
Je pense que pendant des années, on nous a manipulés en nous faisant croire que les islamistes étaient des nullards. On aimerait bien les voir ces islamistes. Et les écouter aussi afin de voter en liberté. après tout, peut-être bien que je vais me retrouver plus dans le discours d’un islamiste que dans le discours d’un mahfoudh!
On dira ensuite de mahfoud (ou d’un autre du même genre) : l’homme qui fit gagner les islamistes!
Mais la liberté chez ceux qui ont pris la parole se dirige toujours vers un sens unique: plus d’ouverture de la Tunisie aux étrangers , aux juifs, aux chrétiens, à ceux qui ont des nationalités françaises pourtant ils vivent déjà très très bien en Tunisie.
Ils sont aux commandes dans de nombreux secteurs.Ils sont plus riches et plus puissants que les tunisiens de religion musulmane.
La religion des autres ne doit pas déranger mais il faut que cela s’applique aussi aux islamistes ou aux pratiquants.
Quand à mahfoud qui dit que des jeunes font le sit-in sans même savoir pourquoi et que les politiques sont des menteurs…. Franchement, on se passerait bien de ses commentaires qui suscitent forcément le rejet. On ne répond pas au mépris par de l’amour que je sache, c’est comme ça!
Mais je vais suivre votre conseil et faire un effort dans le futur.
De toute façon nous devons trouver une solution pour améliorer la situation sans provoquer forcément une nouvelle dissolution de cette instance qui a été construite vraiment n’importe comment.
AU pouvoir, ils croient que parce qu’ils lui ont donné un nouveau titre de trois kilomètres et lui ont rajouté le mot “haute” qu’ils vont nous convaincre ! peut-être qu’ils sont naifs après tout. Et que c’est tout ce qu’ils peuvent faire, les pauvres.
(oooouuuups, encore du mépris! bon je vais faire un effort…)
Bin voilà t’es un vrai troll … Te fatigue pas…. TROLL d’islamiste
Mille pardon j’ai fait une petite erreur : ils ne l’ont pas appelée haute commission… ils l’ont appelée : “Le conseil de l’instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique, et de la transmission démocratique”
ça fait bien 3 kilomètres?
@ daoulette
Troll toi même…. troll de mécréant
Dès que quelqu’un leur parle d’islam, ils le traitent d’ islamiste. c’est fou tous ces mécréants intolérants aux autres!
@Daoulette
Troll toi même… troll de mécréant
dès qu’on leur parle d’islam, on se fait traiter tout de suite d’islamiste.
C’est fou ces mécréants totalement intolérants aux autres!
Mécréant ? Hoôooo Hi hi hi hi hi
Tu as le droit d’être un mécréant. Ils ont le droit d’être des islamistes, j’ai le droit de traiter avec la religion musulmane à ma façon .
nous avons tous le droit d’exister. Et nous devons apprendre à nous parler.
Ha bé! Avec cette phrase «Tu as le droit d’être un mécréant. ». Ouaiiii, je ne risque plus de fatwa sur ma personne… Surtout que je signe de mon vrai nom, Samir Daoulette. Tu es trop bon avec moi… oui, je dis bon, car je te vois en mec (et non en nana) qui distille une propagande pro-islamistes … Les propagandistes de ZABA utilisaient la même technique de camouflage, de discours indigné, policé, et de logique foireuse axée sur des pseudo-évidences…
Enfin, chez les chrétiens, il y a « les brebis égarées », chez les juifs on parle de « goys », chez les musulmans nous avons les mécréants… Et même chez les athées pur jus, on se distingue des « bigots ». Me concernant, je suis juste un incroyant, et ne se sens nullement investi d’une quelconque mission anti-religion, même si ce fut le cas au cours de mon adolescence. Hé, tout le monde il est beau, tout le monde il est parfait…
Pour rappel, le sujet de l’article est « La commission de Yahd Ben Achour…”
c’est fini la dictature et maintenant être islamiste n’est plus un crime mais honorable et patriote .ça fait plus peur .un islamiste doit être fier de son islamisme et le dire avec fierté et ainsi pour les autres partis politiques.les islamistes n’ont pas trvaillé pour ben ali alors qu’on sait bien ceux qui ont soutenu ben ali et qui doivent avoir honte de leur appartenance politique .
@Samir Daoulette
Alors comme ça tu me vois bien en homme?
C normal, j’essaie d’être un vrai petit mec. Je fais le max pour ressembler aux garçons. Je me dis que comme ça mon père va finir par croire que je suis un garçon et me donner la même part d’héritage que mes frères ;-)
Tout d’abord, il faudrait arrêter d’appeler cette commission “la commission de Yadh Ben Achour” car ce n’est pas SA commission. Elle ne lui appartient pas.
La commission a été mal construite dès le départ. Et elle se comporte comme Mr Ghannouchi face aux critiques, elle continue à travailler tout en admettant de plus en plus de gens pour pouvoir se cramponner au pouvoir. En réalité ils ont déjà travaillé et ont fini un projet électoral. L’essentiel pour un certain nombre de juristes c’est de conserver le pouvoir tout en cédant un peu aux autres pour les calmer. on ne sait pas si on peut leur faire confiance ou pas. Nous sommes tous pareils face à ces commissions.
Certains d’entre eux sont peut-être bien, mais il est évident que ce n’est pas le cas de tout le monde.
Quelle est la solution? Les contester? essayer de participer à ses travaux? s’éloigner? Ou faire comme avant et se dire: la Tunisie n’a pas changé, seuls les personnes qui squattent le pouvoir ont changé?
Le 14 janvier nous avait donné de l’espoir mais après la fête? doit-on se réveiller avec la gueule de bois?
Moi ce qui me derange c ghazi gherairi parcequ’il est tyrannique avec les étudiants. et voilà qu’il va nous réformer…
S’il veut la démocratie, il faudra qu’il commence à la faculté.