L’Association de Lutte contre la Torture en Tunisie ( ALTT) a publié le 24 mars dernier un rapport succinct relatant le témoignage d’un handicapé tunisien, victime de torture pour avoir participé au sit-in 2 de la Kasbah. Ce Monsieur s’appelle Mohamed Sedki Hlimi, 35 ans, originaire de la ville de Kasserine, une des bastions de la révolution tunisienne où le lot des martyres a été particulièrement lourd.
Ce Monsieur a raconté aux militants de l’ALTT qui ont accueilli son témoignage son arrestation qui a eu lieu le 04 mars de son domicile situé à la cité Ettahrir, vers 4h de l’après-midi par une brigade composée de policiers et de militaires et ce à son retour à Kasserine après avoir participé à la Kasbah 2. Il a été conduit à la caserne militaire de la ville et jeté dans une cellule. Là-bas, totalement déshabillé, il subit de la part d’un groupe de tortionnaires cagoulés, des coups tout le long de son corps, a été mis en position de poulet rôti et a été victime de violences graves au niveau de son appareil vital ; un des tortionnaires que la victime connaît lui a introduit un bâton dans son anus et l’a menacé si toutefois il ose parler de ce qui lui arrive ! ces actes de barbarie ont duré plusieurs heures et ont causé son évanouissement et son transfert à l’infirmerie de la caserne.
A son réveil, il a été jeté dans une autre cellule avec près de 50 interpellés où il a passé sept jours durant lesquels il a subi quatre séances de torture de plusieurs heures et transféré toutes les fois à l’infirmerie. Lors de la dernière séance, les tortionnaires ont tout fait pour lui faire signer de force un PV qu’il n’a pu lire ! Et à son refus, les coups reprennent de plus bel. ….Et au 7ème jour, il a été conduit devant le juge d’instruction de Kasserine où il a été interrogé sur des délits de droits communs qu’il a nié.
Les militants de l’ALTT affirment avoir remarqué sur des photos apportées par la victime, des traces de torture sur son visage et notamment au niveau des yeux et des lèvres. Il se plaint également d’une hémorragie et de douleurs atroces dans son appareil génital…. Il affirme que d’autres jeunes révolutionnaires de Kasserine ont subi le même sort et notamment M. Walid ALOUI, membre du conseil local de protection de la révolution. Ce dernier a été arrêté et torturé pendant plus de vingt jours sans qu’aucun chef d’inculpation ne lui a été incriminé.
Dans un témoignage vidéo mis sur facebook, la mère et la sœur de la victime, M. Hlimi, décrivent en détail le calvaire de leur fils, lancent un appel pour mettre fin à ce harcèlement que vivent les jeunes révolutionnaires kasseriniens et affirment avec insistance que cet acharnement policier contre les jeunes a été déclenché le jour où ces derniers ont formellement reconnu un des mercenaires, responsable d’assassinats d’un nombre de jeunes de la ville lors du soulèvement.
Alors la question qui se pose : Comment se fait-il que les assassins de nos enfants – que d’ailleurs toute la population kasserinienne connaisse sauf les forces policières de la région – seulement d’une grande impunité, mais ont les bras si longs qu’ils imposent aux jeunes révolutionnaires un climat de terreur pour garantir le silence de ces derniers.
Il faut d’urgence mettre fin à cet état de non droit ; les assassins de nos enfants doivent être arrêtés et jugés pour crimes de meurtre commis….Rien ne pourra assainir le climat politique du pays et permettre aux familles et proches des martyres de faire leur deuil. Ce sera également l’occasion de renouer avec une justice impartiale au service du droit et d’équité, dans un pays où tous les citoyens sont égaux devant la loi, quelque soit son rang social ou son milieu professionnel.
[NDLR : Ci-dessous 1- vidéo : Le témoignage de la mère de Mohamed Sedki Hlimi. 2- Le communiqué en langue arabe de l’Association de Lutte contre la Torture en Tunisie ( ALTT) publié le 24 mars 2011]
تقــرير المنظمة التونسية لمناهضة التعذيب حول الشاب محمد صدقي بن العبيدي حليمي يتعرض للإيقاف والتعذيب
التقرير
اتصل بالمنظمة يوم 24/03/2011 الشاب محمد صدقي بن العبيدي حليمي من مواليد القصرين في 24 جانفي 1976 يحمل بطاقة إعاقة عضوية قاطن بحي التحرير بالقصرين وذكر أنه لدى عودته إلى مدينة القصرين إثر انتهاء اعتصام القصبة 2 تم إيقافه من محل سكناه بالقصرين في حدود الرابعة من مساء يوم 4 مارس 2011 من طرف دورية مشتركة من شرطة وجيش ونقل إلى ثكنة الجيش بالقصرين وأدخل إحدى الغرف بعد أن جرّد تماما من ملابسه ووجّه ناحية الحائط وانهال عليه أعوان ملثمون ضربا وركلا ولكما في كامل أنحاء جسمه كما علق بأسلوب الدجاجة المصلية وقام أحد الأعوان بإدخال عصى في مؤخرته كما ذكر للمنظمة أن مسؤولا أمنيا يعرفه أصابه على مستوى جهازه التناسلي ممّا أدّى إلى فقدانه الوعي تماما فحمل إلى مصحة الثكنة العسكرية. وبعد أن استفاق هدّده المسؤول الأمني المذكور بالمزيد. ونقل إثر ذلك إلى غرفة ثانية تضم أزيد من 50 موقوفا وقد أمضى سبعة أيام موقوفا وتعرّض للتعذيب والضرب عديد المرات ونقل إلى المصحة في أربع مناسبات وقد أجبره طبيب على شرب دواء مضمخ بالقطن. وفي اليوم الرابع قدم له محضر بحث لم يطلع على محتواه وطلب منه الإمضاء عليه إلا انه رفض ذلك وتعرّض للضرب جراء ذلك. وأحيل إثر ذلك إلى قاضي التحقيق بالقصرين وقد أمضى على محضر استنطاق تضمن أنه ينكر ارتكابه لجرائم حق عام مثل السرقة وتم الإفراج عنه. وبحوزة المنظمة صور للشاب محمد صدقي حليمي تظهر فيها آثار انتفاخ على مستوى إحدى العينين وعلى مستوى الشفتين كما ذكر للمنظمة انه يعاني من نزيف دموي على مستوى المؤخرة وانه بطلب من طبيبه بمستشفى الحبيب ثامر بتونس سيجري تحليلا في الغرض كما أنه مازال يعاني من مخلفات الإصابة على مستوى الجهاز التناسلي. ويذكر أنه تم إيقاف مجموعة أخرى من شبان بمدينة القصرين في نفس الفترة مثل الشاب وليد علوي عضو لجنة حماية الثورة بحي النور.
إن المنظمة التونسية لمناهضة التعذيب :
تندد بالتعذيب الوحشي الذي تعرض له الشاب حليمي من أعوان ملثمين ومن مسؤول أمني يعرفه.
تنبه إلى خطورة هذه الممارسات على المسار الانتقالي الذي تعرفه البلاد.
تطالب السلط القضائية بفتح تحقيق فوري في الانتهاكات الحاصلة للشاب المذكور وبقية الموقوفين معه.
تونس في:24/03/2011
عن الهيئة الوقتية للمنظمة
الكاتب العام منذر الشارني
1)identifier les tortionnaires.2)Jugement3)pendaison à huis-clos en présence des victimes4)Lourdes indemnisations pour les malheureux.(à pomper dans la caisse des Trabelsi bien sûr)
BenAli est parti…vous en êtes sûr parce que ses méthodes elles ont la dent dure…quel bande d’enfoiré, c’est honteux! Qu’est ce que vous attendez, le 24 Juillet?!!!!!
pourquoi il ne porte pas plainte auprès des tribunaux puisqu’il connait ses tortionnaires .je pense que c’est très louche cette histoire
C’est cet ordre-là, le benaliste, auquel il ne manque que Ben Ali, que l’on voudrait, en haut lieu, voir régner.L’arrivée de M. Essid ne va pas arranger les choses. Ancien du régime et de la maison, il gardera les hommes et la culture de la maison. Dans la soirée d’hier, on a arrêté des manifestants. Nous verrons ce qu’il en adviendra.
Ces faits sont terribles et nous savons qu’ils sont nombreux ; mais, plus terrible encore serait le silence de la justice : à aucun moment Mme Hlimi qui indique que son fils,a été relaxé par le justice ne dit qu’un Procureur a diligenté une enquête pour s’assurer des faits de torture. On imagine mal Mohammad-Sedki ne pas en parler lors de sa comparution.
A M. Charni,
Toute torture est barbare. Le qualificatif “wahshî” laisserait entendre qu’il y en aurait des supportables, ne manqueraient pas d’arguer les tortionnaires, pour raison d’Etat, par exemple.
Amicalement
La justice n’est pas libre, elle est toujours sous contrôle du ministère de l’intérieur, ils ont décidés qu’il n y a pas de justice pour les révolutionnaires.
Pour notre liberté des jeunes ont donné leurs vies et d’autres se font torturer avec les bâtons de le cul, c’est du viol, c’est criminel.
En attendant les élections, et un véritable gouvernement démocratique, je pense qu’il ne faut pas attendre pour attraper les sales flics tortionnaires et se venger.
A MTZ,
Votre prudence vous honorerait, s’il ne s’agissait de cette police, toute puissante, contre laquelle ses victimes se sont levés pour faire cette belle révolution qui est encore toute fragile.
Peut-être que le hasard, la naissance ou le métier vous ont tenu loin de ses griffes…
Pensez-vous, sérieusement, que Mme Hlimi est manipulée, ou qu’elle vient, avec ces accents-là!, manipuler les gens ?
Pensez-vous que des organisations qui rencontrent les pires difficultés pour constituer des dossiers dénonçant des cas nombreux et avérés de torture vont se lancer, comme ça, dans la diffamation de gens et d’organisations qui sévissent encore, encore redoutables et encore impunis ?
Vous saurez, le jour où la Tunisie sera dotée d’une justice digne et indépendante, et même si des dossiers ont été détruits, la terrible et longue nuit des victimes.
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vous avez défendu l’ex premier ministre ,pourtant tous ça et d’autre cas comme je l’ai déjà posté avant ,pour arrêter les méthodes de zaba il faut un loup comme eux qu’il connait tous leur méthodes ;les tunisiens,ni les médias ne supportent pas les gens qui subissent des tortures où même une claque ,il trouvent que parler de ses petits problèmes ce n’est pas le moment ;il faut parler politique pourtant le problème est bien là ,les droits de l’homme ,la liberté d’expression ;c’est fondamental de parler et de critiqué et même quand les gens ne sont pas d’accord il faut soutenir la voix même si elle dit des conneries ;mais nous des que tu parle et tu donne ton avis ta un groupe qui te traite de mécréant ou de vendue ou du capitaliste ….mettez dans votre cerveau dès qu’une voix n’a pas le droit de s’exprimer c’est tous les autres qui sont un jour ou l’autre boulé ,et de même pour la torture et de même pour les violes ,les enfants qui se sont fait violé par les milices de zaba n’ont même pas eu d’aide psychiatrique .
Le GON.TUN. n’a pas le droit de juger les Trabelsis /Benalis,TV 7 Media ,Banques ,Siriati,..etc..
c’est le peuple TUN .qui fait la justice et apres les elections .
*L’armee’ doit donnee’ au peuple TUN.RAPPORTS a jour LIVE TV:
-qui sont les gents arreter ?
-qui sont en fuite ?
-le PM. doit repondre au questions pour calmer le peuple .
SERA UNE LONGUE PROCESS…….
il ya une VIDE: et les autre profite……
if justice doesn’t prevail then
democracy is just another word in an unreachable world.
we feel for you dear mrs halimi,her son and for all those
that suffered unjustice.
for sure tunisia has a lot of cleaning to do and plenty
of scum bags to put away. good luck.
En lisant votre “article”, on comprend immédiatement pour qui vous rouler. Vous raconter une seule version de cette histoire: celle de la soi-disant “victime” et ses proches. Vos commentateurs s’en donnent à cœur joie pour insulter toutes les institutions de l’État Tunisien. Y-a-il quelqu’un parmi ces éclairés commentateurs pour se demander comment un handicapé, avec attestation officielle selon ses dires, peut-il aller à Tunis, y participer à un sit-in, puis rentrer à Kasserine? Par quels moyens ce miracle a-t-il pu avoir lieu? Par quelle main invisible toute cette mise en scène peut avoir lieu? Est-ce qu’on va accuser les milices du RCD? Les francs tireurs?… Chacun sait aujourd’hui que ceux qui sont de ces contrées ne peuvent pratiquer qu’un seul art: le vol et la destruction. Si la vie ne leur plaît pas en Tunisie, nous leur suggérons d’aller voir ailleurs. Sans aucun regret.
Quel idiot!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
A M. ABED,
Très étonné par tant de véhémence, qui s’est transformée en injure. Et d’autant plus étonné que j’ai lu et apprécié votre autre commentaire, sur cette histoire-diversion (l’auteur en est à sa deuxième tentative incongrue, comme la première).
Nous parlons tous d’un endroit, et personne n’est tenu de plaire à tout le monde. L’important c’est la vérité et les arguments avancés. Ce qui est rapporté, renseignez-vous, est matière judiciaire, et le l’on saura le mot de la fin.
Handicapé ne veut pas dire fatalement, dieu merci, grabataire. Je connais des handicapés qui travaillent en usine. Ne parlons pas des handicapés de l’entendement, des mutilés de l’émotion, des arriérés de la courtoisie… il y en a des cents et des mille, de toutes les tailles et en tous genres.
Là où vous dépassez les bornes, et c’est ce qui m’a poussé à vous répondre, c’est que vous osez dire à propos des habitants de comment dites-vous ? “ces contrées” ? Là, on voit “immédiatement pour qui vous” vous prenez et surtout d’où vous venez, c’est un peu la même chose : du fin fond d’ Idioland, une utopie, où les habitants des métropoles se permettent d’insulter les autres, collectivement et sans retenue.
A.G.
Habitant provisoire de Mégalopoles
P.S. Une question encore : comment pouvez-vous vilipender à juste titre l’éducation et l’université bénaliste – et je suis assez d’accord avec vous ; et, en même temps défendre “toutes les institutions de l’Etat tunisien” que l’auteure vous a semblé injurier ?
@A ABED: wallahi ça m’étonne toujours qu’il y a encore des citoyens qui soutiennent encore l’état ,ya khouya ,ont défend les tunisiens d’abord après quand il y aura les droits de l’homme dans notre pays ont peut se permettre de mettre des doutes sur leur histoire.
Pour le frère qui s’étonne qu’il y a encore des citoyens qui soutiennent encore l’État, je voudrais dire ceci:
– Les Tunisiens n’existent pas ex-nihilo, ils n’ont d’existence en tant que citoyens, du moins juridiquement, que parce qu’ils sont citoyens d’un État qui s’appelle la Tunisie et qui est reconnu comme tel par la communauté des nations.
– Ensuite, l’État tunisien appartient à tous les citoyens et citoyennes tunisiens. C’est ce que nous avons en partage (la langue, la religion, la race, les régions… se confondent dans l’État). C’est ce qui nous distingue des autres nations. Nous avons la responsabilité de le protéger et de faire en sorte qu’il soit respecté partout aussi bien à l’intérieur de nos frontières qu’en dehors (D’où les respect par exemple du drapeau national).
– Aussi, ce à propos de quoi nous pouvons être en désaccord, c’est le gouvernement du pays et la façon avec laquelle il est géré. Et le gouvernement du pays comprend les trois pouvoirs, à savoir l’exécutif, le législatif et le judiciaire. C’est à ces pouvoirs qu’incombe la responsabilité de respecter les droits de l’homme.
Si j’écris tout cela, c’est pour que notre vision ne soit pas obscurcie par une culture politique encore végétative avec un désordre et une pauvreté affligeante des concepts et des idées.