Le tollé provoqué par la confirmation du report au 16 octobre prochain des élections de l’Assemblée constituante par la Commission électorale indépendante (CEI) n’a rien de correctement politique, règlements de comptes, échanges d’accusations et d’invectives étant au menu du débat houleux auquel les Tunisiens assistent, stupéfaits.
Le Premier ministre, Béji Caid Essebsi, rallie la CEI, affirmant, depuis Deauville, que le scrutin sera bel et bien reporté, “si la commission électorale pense que c’est nécessaire”.
Le bras de fer entre le gouvernement et la CEI prend fin, donc. Subsiste, toutefois, l’incertitude, aucun indice n’augurant bien de l’imminence d’un arrangement convenable pour tous.
Encore une fois, l’opinion publique se retrouve, donc, divisée dans la douleur. Mais, aussi et surtout, dans la peur.
En effet, c’est tout le processus engagé, depuis la fuite de Zine El Abidine Ben Ali, qui est remis en question.
Les partis défendant le maintien des élections pour le 24 juillet menacent de réviser leurs rapports avec certaines structures transitionnelles, dont la Commission électorale.
Autrement dit, ils se déjugent en décrédibilisant les règles du jeu qu’ils ont, paradoxalement, acceptées et même contribué à mettre en place.
Quant aux partis qui penchent plutôt pour la date du 24 octobre, ils adoptent les arguments avancés par la CEI, sans pour autant éviter les foudres de leurs détracteurs, qui les accusent de frivolité, d’amateurisme et d’imprudence. Et, dans certains cas, de vouloir ressusciter la dictature.
Devant ce tohu-bohu, force est de revenir sur le climat même dans lequel le pays est éclaboussé par tant de soubresauts.
Depuis la fuite de Ben Ali, la Tunisie est profondément divisée sur toutes les questions.
Le legs de la dictature est des plus pesants, le débat n’étant pas pour autant serein et responsable. L’on assiste à peu de manifestations de rivalité. Seules les hostilités l’emportent. Peu de partis ont pu tenir leurs meetings sans dégâts. Les réseaux sociaux tournent en un véritable champ de batailles virtuelles. Fort heureusement, d’ailleurs. Sans scrupules, certains puiseront jusque dans les sites calomnieux créés par l’officiellement défunte police politique pour ternir les opposants au régime déchu.
C’est dans ce climat lourd, donc, qu’interviennent les “conciliabules” sur la date de la tenue des élections de l’Assemblée constituante. Et, il est de plus en plus clair qu’aucune partie n’est disposée à lâcher du lest. Pis, avec autant de préjugés et de coups bas quasi irréparables, ni la date du 24 juillet ni celle du 16 octobre ne semble faire l’unanimité.
Chacune laissera des déçus, voire des rancuniers.
Plus dangereux encore, ces élections que les Tunisiens veulent immortaliser comme les premières dans l’Histoire du pays à être libres et transparentes risquent de porter un coup fatal au processus démocratique si elles sont organisées dans une telle ambiance de rupture et de désunion.
Les perdants au 24 juillet pourraient crier à la fraude et aller jusqu’à ne jamais reconnaitre la future assemblée élue. Quant à ceux qui sortiraient par la petite porte, le 16 octobre, ils avanceraient que le report aurait été un subterfuge pour mieux préparer une “mascarade électorale”.
Et, dans les deux cas de figure, il ne faut pas exclure des formes de violence politique dont les prémices sont déjà évidentes.
Cet entre-deux-feux laissera à coup sûr des défigurations irréversibles qui pèseront à court, à moyen et à long termes sur le projet d’Etat auquel les Tunisiens aspirent.
Dès lors, il est judicieux d’œuvrer de concert afin d’atteindre un consensus sur une troisième date qui nous épargnerait des retournements de situations, somme toute, évitables. Du moins, pour le moment.
Il incombe, alors, à tous les protagonistes de retrouver le chemin du dialogue pour parvenir à une issue viable de la crise actuelle. Cet exercice vital exigera responsabilité, honnêteté et ductilité. Mais, de ne point lui céder.
Car, au c du commencement d’un vaste chantier, l’heure est au consensus. Rien qu’au consensus. Au moment charnière, cela devient plus qu’un choix, un devoir.
Dur dur l’apprentissage de la démocratie ! Et le tempérament méditerranéen ne facilite pas les choses.
En l’état actuel des surenchères, il est impératif que la majorité silencieuse et somnolente sorte de sa léthargie, qu’elle se mobilise et s’exprime à voix haute.Qu’elle devienne maitresse de son avenir et surtout qu’elle chasse la peur de son quotidien. Si elle savait comme la terre entière est en train d’observer la Tunisie, elle changerait d’attitude.Si elle savait les nuits blanches que passent des milliers de tunisiens à l’étranger, à veiller sur la Révolution , comme on prend soin de son enfant, elle se secouerait, mais encore faut-il avoir les mots et les outils qu’il faut pour le lui expliquer.
Peuple tunisien, réveille-toi, tu vas passer à côté de la plaque et l’Histoire ne te le pardonnera pas !!
Personnellement, je comprends la position des uns, ceux en faveur du 24 juillet (on tourne la page rapidement, même si ça tombe en plein été), et des autres, en faveur du 16 octobre (on prend plus de temps pour mieux se préparer et bien faire les choses, même si ça implique un doute additionnel dans la tête des citoyens concernant les réelles motivations d’un tel report), et c’est pour cela que j’appuie votre appel au consensus.
Ceci dit, il a deux aspects que je trouve irresponsables:
1- Le choix du 24 juillet a été décidé, nous a t-on dit, car ça correspondait à la veille de la fête de la République et que, par conséquent, ça constituerait un choix symbolique puisque le jour de la fête de la République, on verra alors la naissance d’une nouvelle république …
Par ailleurs, je comprends que l’on ait agi au début de la révolution par émotion, mais il aurait fallu rapidement reprendre ses esprits;
2- les gens de la CEI nous disent aujourd’hui qu’ils ne pourront être prêts pour organiser des élections le 24 juillet! Pourquoi, annoncer ça maintenant? Pourquoi ne pas l’avoir fait depuis longtemps; il me semble que, comme s’est amusé à le démontrer un jeune tunisien sur Facebook, il est assez facile d’utiliser un logiciel de planification pour déterminer la durée que devrait prendre, dans le meilleur et dans le pire des cas, l’organisation d’élections. Quand en plus, leur décision/proposition, et leurs justifications (pas assez de temps), viennent juste après les révélations de Rajhi, on ne peut que se poser des questions concernant l’indépendance réelle de cette commission, ainsi que les manœuvres, supposées, réalisées dans l’ombre …
Donc, face à ces incohérences, seul le consensus pourra nous faire sortir RAPIDEMENT de cet n-ième mauvais épisode.
la date du 24 juillet a été fixée par le premier gouvernement Ghannouchi en tant que date prévue pour des élections présidentielles et législatives elle n’a jamais été pensée ou conçue comme date de l’élection de la Constituante
certains partis notamment le PDP, ETTAJDID et ENNAHDHA ont soutenu cette date pour des raisons qui les concernent mais qui ne cadrent pas avec des élections techniquement, politiquement et démocratiquement crédibles… la précipitation ne peut favoriser que des dérives
le cadre légal de la haute instance indépendante chargée des élections lui permet de fixer la date adéquate pour la tenue des élections de la Constituante
cette instance indépendante a fixé la date du 16 octobre pour des raisons objectives
les opposants eux avancent des raisons subjectives sans comprendre qu’entre temps le gouvernement a changé (Ghannouchi n’est plus là) que l’ancienne constitution est désormais caduque et que depuis nous sommes dans une nouvelle phase: celle de l’élection d’une Constituante instaurant un nouveau système politique
c’est ce déphasage qui explique les réactions irrationnelles de certains hommes politiques
de plus je me pose des questions au sujet du 24 juillet: pourquoi cette date ( quel rapport avec un certain 25 juillet?)
des élections en pleine saison touristique? Pendant les vacances? Comment le million de tunisiens à l’étranger voteront-ils en plein mois de juillet?
A mon avis cette date était depuis le départ inappropriée
Ce qui m’étonne que certains partis se plaignent qu’ils n’aient pas été consultés pour la date du 16 octobre, l’ont-ils été pour le 24 juillet?
conclusion: laissons l’instance chargée des élections travailler et mobilisons nous tous pour la réussite des élections de la Constituante.
PS: la tunisie n’est pas divisée,ce sont les partis qui sont divisés.
postpone the election but evict bce,mbazza and the
electoral commission.
these three two monkeys bce,mbazza and the herd of zebras of eci
all failed in the supposed to be a simple task of organise a
simple election.
we have no reason to keep them there in those positions.
we don’t trust them, what guarantee that they will do the task in
the next three months,since they were unable to do it in six months.
these clowns at the top are uncompetent,useless,have no legitimeness.
election can be delayed but mbazza,bce and eci should be evicted?
they are simply not up to task and aren’t good enough or trustworthy either.
we don’t want to listen to the music of trickeries or allow failure
to lead us.
clean carthage palace of rcd cobwebs,storm the kasbah and remove
that senile and throw that gendoubi in the mejrada river and tell himto go and collect donkey poo.
it will be a sad day to see these mbazza,bce and eci still in charge next week.
time to take action tunisian before we are sold another lemon by
these useless destour/rcd stained rats.
the old senile beji went to the g8 summit
with a busket to fill with money with the hope of that most of it
will be channeled to his grand children account and some spent in tunisia.
hoping the this fairy story will endure him to the public and he
will be showered with love like bourguiba in his days,even his black past as interior minister will be forgiven.
butwhat he hoped for and got is another thing,he was given a promise
that tunisia will get a loan if it follows the prescription rules.
promises,promises,promises,promises.
can tunisian create a recipie to cook a promises and do tunisian
eat and survive on promises?.
after all we were promised an election on the 24 th of july and as
we approach that date:we are learning that a promise stays a
promise and nothing else.
we wanted a celebratory cake and ended with a sour bitter lemon.
I always though it would be the case when we left that mbazza,bce
ghannouchi axe on the helm.
any other outcome and they would have left their rcd constituancy
down.
they wouldn’t care less about tunisia,remember who their idols
are ben ali and bouguiba.
@son of carthage
Unfortunately it’s not just BCE, Mebazaa and Co to eject but thousands of others who have introduced the corruption as a system. So the task is heavy and long.
Kamel jendoubia cree de toute piece un probleme qui nous complique la vie et nous divise.Si il n est pas capable d organiser des elections il n a qu a engager une societe specialisee dans les elections pour le faire.Il y en a plusieurs centaines en france et aux usa,elles ont la technique,les logicielles et l experience.Les grands pays(canada,australie)utilisent des societes pour leurs elections et kamel jendoubi n aura pas a reinventer le fil a couper le beurre
Je ne comprends pas tout et ne saisis pas la finalité du discours. “Menacer” le pays de sombrer dans le chaos et proposer une autre date alternative est de l’irresponsabilité. Le Politique doit assumer ses choix, et au technicien de les appliquer. Mbazza, ILLÉGITIME président, a annoncé une date, celle du 24 juillet. Qu’on s’y tienne ! Je ne suis personnellement opposé à cette date pour deux raisons. La date retenue vient d’un gouvernement ILLÉGITIME. et une date si proche dans le temps ne conviendra qu’aux groupes ou partis déjà structurés qui vont rafler la “mise”. Mais si c’est la seule façon de se débarrasser de ce gouvernement, il faut maintenir la date du 24 juillet.
non il ne s’agit ni de consensus, ni d’un exercice ni d’un devoir ou choix, c’est beaucoup plus important : il s’agit d’un gouverbnement qui avance à “taton” tel un mal voyant, si seulement il avait confié la tâche à des honnetes homme “professionnels” il n’aurait pas perdu la face devant une jeunesse révolutionnaire ayant
payé cher pour confier leur avenir à des gens à la hauteur de leur aspiration, malheureusement ce gouvernement à mis les mauvaises têtes à la bonne direction le résultat est tel qu’elle fait couler beaucoup d’encre aujourd’hui et fera certainement demain perturbations, manifestations et mécontentements
enfin un chercheur en géopolitique! ça nous change un peu de tous les novices, les charlatants et les juristes (on ne voit plus qu’eux alors que quand on a besoin d’eux pour défendre nos droits devant les tribunaux, il n’y a plus personne!). et maintenant, les experts comptables qui veulent leur part du gâteau…
Bref ça nous fait plaisir un peu de géopolitique, de journalisme. ça nous change.
Pour les autres intervenants:
Je pense que Kamel Jendoubi n’est pas le vrai problème, nous sommes tous très surpris des événements et nous avons besoin d’un peu de temps pour nous organiser. Personnellement Je ne fais partie d’aucun parti politique, je ne sais pas pour qui je vais voter.
J’ai eu un doute ces derniers jours devant l’insistance de certains pour la date du 24 juillet. J’ai demandé à plusieurs personnes autour de moi de statuts différents : médecin, épicier, chauffeur de taxi, femme au foyer, etc. Personne ne sait pour qui il va voter.
Alors est ce que c’est une bonne chose de prendre des décisions en ce moment? C’est cela la question.
Attention!! La presse est en train de propager l’idée que les contrôleurs internationaux lors des futures élections sont une atteinte à notre indépendance, ce que je considère comme un premier pas pour trafiquer ces élections en toute tranquillité. Aujourd’hui le journal “le temps” et “sabeh” en ont longuement discouru et je parie que ce n’est qu’un début . Il faut dénoncer cette tentative, en en parlant autour de soi le plus possible
no credibility should be afforded to le temps or la presse
for what ever they advance as defence of tunisian independance?.
no trust of a goverment election commission either?.
history indicates that they are liars,dishonest and crap
minded organisations.
they can be bought for few cents.
we need more than international organisations as the cases
proved in the past under zibla.
they can be conned and given the impression that all is well
and yet we end up with 99.99 result declared even before voting is closed.
the global observers are welcome but the counting should also be observed by them and verified by five parties representatives.
they can be a random choices sent to different seats to check the counts.
no ballot paper should destroyed,it has to be rechecked and
verified by a different group from the original count.
never mind the temps or la presse they are not worth being called a news papers.
they are ink wasted on papers written by a pravda style pea brains with not a single atom of honesty in the structure of their jounos that if they can be called that.
what ever they propagate is a storm in a cup,ignore their
views,they are not worth it.