Les données démographiques constituent un outil des plus importants pour l’élaboration des politiques intérieures d’un pays.
Dans le contexte actuel de la Tunisie post ZABA, le pays a besoin d’un réel check-up médical car on ne peut plus se fier aux chiffres fantaisistes de l’INS, dont la réforme est une priorité afin d’assurer son indépendancevis-à-vis du pouvoir.
Afin de partir sur des bases solides, il est important de revoir toutes les méthodologies utilisées par le passé et les mettre à niveau avec les standards internationaux, non pas ceux qui s’appliquent à Haïti, le Bangladesh, le Lesotho, ou le Cambodge mais avec nos voisins proches du nord de la méditerranée car c’est ce à quoi nous aspirons, non pas régresser mais améliorer la situation. Même si au départ les chiffres pourront choquer par leur disproportion avec ceux antérieurs.
Le recensement de la population auquel la Tunisie procècera en 2012 devra nous donner une vue claire sur des éléments de décision primordiaux :
– la population totale (y compris expatriés)
– par tranche d’âge/sexe/
– taux de natalité/espérance de vie
-zone urbaine/rurale
– active/non active
– par secteur d’activité
– revenus réels
– taux d’endettement des ménages
– épargne des ménages
Ces données devront être validés en les comparant aux fichiers du ministère de l’intérieur et celui des offices d’état civil.
Ces éléments permettront aux gouverneurs des diverses régions de planifier leurs politiques de développement au niveau local, en partant d’une constante de besoins absolus de leurs populations:
– routes
– transports publics
– écoles/lycées
– dispensaires/hôpitaux
– loisirs (parcs, maisons de culture, cinéma, théâtre…)
– sécurité
Ensuite, comparer ces besoins par rapport à la réalité:
– existence/non existence de ces facilités
– en nombre suffisant pour satisfaire les besoins?
– dans quel état elles se trouvent?
– quels investissements?
– comment financer?
– capacité de financement?
Une transparence totale et un réel effort de communication avec la population seront indispensables pour comprendre les choix qui devront être faits et leur niveau de priorité.
Il est par ailleurs urgent de mettre un frein efficace à l’exode rural en créant des emplois et donner la priorité aux ressortissants des régions.
D’autre part, il faudra élaborer des programmes d’occupation raisonnablement rémunérés pour les sans-emploi, qui doivent aider à améliorer la situation dans leurs régions respectives selon leurs qualifications. La Tunisie a besoin de notre dévouement à tous, et nous devons nous demander ce que nous pouvons faire pour notre pays, chacun de nous devra se porter volontaire pour un projet spécifique, le mener à bien, afin d’être fier de le raconter à nos enfants plus tard.
Ces programmes peuvent inclure:
– l’entretien et la construction des routes secondaires/pistes
– le nettoyage du littoral
– la taille des arbres,
– le ramassage des ordures et leur tri
– le soutien scolaire à nos écoliers en difficulté.
– l’aide à domicile aux malades
– etc…
– organiser des fêtes de quartier pour renforcer le sentiment communautaire
Nous devons adopter une attitude nouvelle, car ce qui me sidère encore chez mes compatriotes, c’est une certaine propension au chacun pour soi. Et bien que la solidarité démontrée pendant la révolution tout comme celle dont ils font preuve envers nos frères et soeurs Lybiens fait plaisir à voir et me rassure sur nos valeurs, elle ne devrait pas être limitée aux circonstances exceptionnelles mais devenir une réalité au quotidien.
Alyssa
C’est tres interessant cet article, et bien important au point de vue de developpement durable du pays. Juste une question – les donnees actuelles sont quoi? Et a quel point est-ce que les methodologies sont fausses?
@almilcar: bonjour, je comprends ton interrogation et te suggère de voir mon post précédent sur le seuil de pauvreté en Tunisie.
Amitiés,
Alyssa
Apparemment la religion, une question pourtant importante, n’est de nouveau pas inclue dans ce recensement, le gouvernement va donc continuer à nous servir la vague estimation aux fondements inconnus que 98 à 99 % des Tunisiens sont musulmans. J’espère que le secteur privé fera un sondage représentatif à ce sujet.
cela coutera 24 milliard et l’INS na pas recruté ses agents et cadres contractuels depuis 1999.2) dans quels conditions de travail sur terrain pouvons nous travailler?3) qui va assurer la securité des enqueteurs et superviseurs sur terrains et qui seront + que 1000 personnes?