Par H.Z.,

Le sport a toujours été une affaire d’état, rapidement les politiques tunisiens ont su exploiter ce filon qualifié par J.M. Brohm d’« Opium du peuple », il est devenu ces dernières années la vache à lait de tout ce qui traine comme profiteurs, mafieux et autres parasites.

Ainsi donc on peut voir des personnes passer d’une fédération à une autre, d’une discipline à une autre (pour laquelle ils n’ont ni affinité ni passion) juste en fonction de jeux d’alliance et de renvoi d’ascenseur afin qu’il puisent en profiter grassement (indemnité, voyages, notoriété…).

Le bénévolat est bel et bien mort, tant qu’il y a matière à attirer des charognards ça se bouscule mais s’il n’y a plus rien à gratter, les rats quittent le navire.

Il n’y a donc presque plus de personnes qui s’investissent pour l’amour du sport ou nourrir une quelconque passion, les dirigeants naviguent à vu et ont compris qu’il leur suffit de semblant de petit résultats pour leur permettre de continuer à profiter du système. Aucune vision à long terme, aucun programme d’avenir, aucun héritage à laisser, juste des profiteurs avide de pouvoir et prêt à tout pour défendre leurs intérêts personnels.

Le comble dans tout ça c’est que l’organe supposé veiller au grain est gangréné par ce mal, pour ne pas dire parti prenante. Ainsi donc les responsables qui se succèdent s’ils ne participent pas à la gabegie, ferment les yeux afin de ne pas risquer leur poste. Car oui cette volonté de s’accrocher à un poste envers et contre tous, défiant sa propre conscience afin de s’assurer un certain confort est le mal le plus profond de nos administrations. Mais où va-ton si nos responsables agissent uniquement par intérêts ? On voit aujourd’hui la formation des futurs intervenants complètement décrédibilisée, des formations inconsistantes avec des programmes défiant toutes logiques avec des intervenants si ce n’est incompétents lassés et usés de se battre contre l’ignorance. Près de huit milles chômeurs, sans compétences aucunes et on continu à faire l’autruche refusant de prendre les décisions qui s’imposent car il faut arrêter la gangrène, il faut arrêter d’accepter des étudiants promis à un avenir de chômeur et surtout sans aucunes alternatives. Il faut arrêter le chantages des clubs et en particulier ceux de foot qui menacent d’arrêter faute de moyen, qu’ils arrêtent d’autres clubs prendront le flambeau, il faut redonner vie aux maisons des jeunes complètement laissé à l’abandon, reprendre la main sur les espaces de loisirs abandonnées aux promoteurs privés dont l’objectif n’est pas de satisfaire les attentes des populations les plus sensibles ou dans l’attente, mais uniquement faire des bénéfices bref il faut repenser la politique du sport en Tunisie et cela sans plus tarder et personne n’était mieux placé qu’un gouvernement provisoire pour y parvenir car pas soumis à des pressions politique ou électorales mais pour cela il faut que nos administrations soient à la hauteurs.