Par Habib Kaltoum.
A la date du 09-11-2011, un article intitulé ‘’On nous a volés une fois… pas deux !’’ m’a été publié ici même. Toujours consultable sur nawaat, l’article en question avait été en réalité rédigé au mois de février dernier, la révolution à peine née ; j’y tenais à retracer certaines péripéties de l’histoire tunisienne, et j’y plaidais pour l’élaboration de ce que j’appelais ‘’Mouâhada Watanya’’ (Pacte National) qui, dans mon esprit, devait permettre une refondation du mode de gouvernance politique, et, au-delà, jeter les bases d’une citoyenneté nouvelle.
En ce début du mois de février dernier, comme beaucoup d’exilés, je rentrais dans mon cher pays. J’étais empli de fierté, tout excité d’aller humer de près ce ‘’parfum nouveau’’ dont tout le monde parlait. Etant originaire de Metlaoui, ville ouvrière du bassin minier, mon article, écrit dans la foulée de mes retrouvailles post-révolution, faisait alors l’écho d’un ressentiment largement partagé par les gens du Sud concernant leur condition de citoyens de ‘’seconde zone’’, et leur aspiration à voir les choses enfin changer.
Certains des lecteurs, s’apercevant par eux-mêmes de l’antériorité de certains faits rapportés en comparaison avec la date de parution, ont émis dans leurs commentaires le souhait de me voir revenir sur mon analyse et donner mon sentiment sur l’évolution de la situation depuis. C’est donc avec plaisir, et avec toute la modestie qui s’impose, que je m’exécute ici à leur demande. Les remerciant, d’abord de leur gentillesse, et de me permettre ainsi, à défaut d’une analyse académique structurée, d’avancer quelques réflexions sujettes à discussion.
Par souci de transparence, chers amis lecteurs, je me permets de vous ramener avec moi un peu plus d’une vingtaine d’années en arrière. Alors étudiant à Tunis, je militais au sein de ‘’El Ittijah El Islami’’ qui, quelques années plus tard, allait faire la place au mouvement d’Ennahdha d’aujourd’hui. J’étais jeune, beau, et un peu con bien sûr ! Plus qu’un militant de la base, je faisais partie des meneurs sur la place estudiantine, et l’une de ces petites plumes attitrées à la rédaction des fameuses moualakâts (posters muraux) qui tapissaient les murs des universités à l’époque. J’avais un certain talent dans l’écriture, et plus particulièrement dans l’art d’inventer des slogans ! J’étais aussi bon orateur, un de ceux qui savaient comment chauffer les foules ! Usant sans modération d’un vocabulaire savamment épicé, que j’accompagnais d’un gestuel théâtral maintes fois travaillé devant ma glace ! Seule la forme comptait. Car, question fond, évidemment, ça résonnait plutôt vide ! Tout mon savoir politico-philosophico-culturel tenait en peu de choses, quelques argumentations stéréotypées, que j’allais piocher dans ma petite encyclopédie de ‘’livres jaunes’’…
Parti comme j’étais parti, et avec toutes les qualités qui étaient les miennes, sans doute étais-je fait pour être ‘’un bon petit dictateur’’ ! Les aléas de la vie allaient pourtant en décider tout autrement. Se jouant avec le cours des choses, et jusqu’à bousculer une vie qui paraissait toute tracée. Un échec dans mes études, et me voilà contraint, du jour au lendemain, à m’exiler en France. Happé dans le tumulte de la vie, je n’avais plus alors de temps pour m’occuper de politique. Je passais mes nuits à travailler dans les hôtels parisiens, et, le jour venu, je partais cirer les bancs de l’université. Et c’est durant mes rares moments de détente en fin d’après-midi, attablé dans les cafés, que je découvris Le Monde. Le journal Le Monde. Bien que de formation scientifique, ma curiosité et ma soif grandissantes allaient par la suite me conduire à faire connaissance avec Camus, Sartre, Gide, Céline et bien d’autres. Peu à peu ma culture s’étoffait, mon langage prenait du relief, et mon esprit s’ouvrait alors à un monde que je ne m’imaginais pas aussi vaste !
Je ne sais, chers amis lecteurs, si cela vous surprend de me voir vous parler ainsi de ces choses-là dans cet espace destiné en premier aux analyses politiques, et sans doute moins aux confessions intimes ! Pourquoi diable je vous raconte tout ça ?… A dire vrai, cela relève d’abord de l’exercice de style ; un exercice qui m’est propre et qui consiste à construire mes écrits en partant toujours d’un fait divers ou d’une anecdote vécue. Mais, plus sérieusement, je crois pouvoir vous dire que si j’évoque ici mon propre parcours, c’est que j’ai la conviction que nos petites histoires à nous, la mienne comprise, finissent toujours par verser les unes dans les autres, pour n’en faire au bout du compte qu’une. Une seule. La grande Histoire. Celle qui scelle nos petits destins d’hommes et de femmes, en apparence si distincts, en un même et unique destin !
Il y a encore quelques semaines, ici même, je ne pouvais m’empêcher de déplorer ‘’le dramatique déficit de Culture’’ dont souffre notre peuple ! M’y efforçant d’expliquer que les décennies de dictature y étaient pour beaucoup. Et je ne parlais pas là seulement de ‘’culture démocratique’’, mais de Culture tout court. Cette Culture qui offre à tout homme la profondeur nécessaire qui éclaire sa vision des choses, et qui, au-delà, l’aide à mieux appréhender les changements qui se présentent à lui. L’absence de ce ‘’contre poids’’ culturel, fait que beaucoup de petites gens, dans ma bouche ceci n’est nullement une insulte, c’est même tout le contraire, lorsqu’ils se trouvent confrontés à des choix cruciaux, choisissent de faire confiance, le plus souvent, à l’instinct plutôt qu’à la raison. Par manque de capacité d’analyse propre, ils préfèrent ainsi laisser le soin, sur simple procuration, à tout tiers qui leur paraitrait plus apte à décider à leur place. La religion, l’islam en faisant partie, se voit être dans pareil contexte la première de ces refuges. Le recours à l’islam est de surcroît tout à fait compréhensible s’agissant de sociétés comme la nôtre ayant souffert pendant de longues décennies (colonialisme, puis dictature politique) d’un dépeçage culturel et identitaire soutenu. La prédominance d’un discours se voulant moralisateur, comme celui ressassé à longueur de journée par toute cette cohorte de prédicateurs ‘’made in Golf’’, ne faisant qu’appuyer encore le recours à un tel processus. Et c’est ce qui explique que ce soient, en toute logique, les partis islamistes, portes drapeau de l’islam politisé, qui à l’arrivée en tirent le plus profit, en Tunisie et ailleurs, et ce au moyen même d’élections tout ce qu’il y a de ‘’démocratiques’’ !
Le comble dans cette histoire, et il me tient à cœur de le souligner très fort, est que l’islam n’y est pour rien ! Il se trouve même, ma modeste culture coranique m’autorise à le penser, que l’islam, et sans doute en opposition aux autres religions, est la religion de la raison. Elle l’est, par essence même. Quand le prophète, à plusieurs reprises échaudé par la difficulté qu’il avait de convaincre les réticents, implorait Allah pour lui fournir quelques preuves appuyant sa messianité (entendons, quelques miracles !), il ne recevait comme réponse de la part du divin créateur que ceci : « Koul lahoum innamâ ana bacharoun mithloukoum» (Dites-leur, je ne suis qu’un homme comme vous…).
Invariablement la même réponse (plusieurs versets l’attestent). Et c’est là, à mon humble avis, qu’est la quintessence de l’islam. L’islam est la religion de l’Homme. En faisant prophète un des leurs, un homme comme tous les hommes, avec ses doutes et ses interrogations, Dieu voulait libérer (définitivement) les hommes ! Comme s’il leur accordait (enfin !) le droit de s’affranchir de ses stricts préceptes pour s’autogérer eux mêmes. Renvoyant ainsi l’homme à lui-même, en ne lui laissant de salut que dans alijtihad (à la racine de ce mot il y a jouhd, c.a.d effort !). Faire l’effort de penser par soi-même. Là est la philosophie de l’islam : rendre l’Homme maitre de son destin. Et c’est partant de là, en toute logique, qu’il revendique son universalité.
Les élections tenues le 23 Octobre dernier ont constitué un défit, à plus d’un niveau, à l’ensemble de la société tunisienne. Un défit que celle-ci a su emporter avec une discipline qui a étonné plus d’un. En ce sens, ces élections représentent en elles mêmes une réussite indéniable sur le long chemin de l’apprentissage démocratique. Et seul un aigri grincheux pourrait le contester… Démocrate, épris de liberté, je ne peux que m’y soumettre. Mais ma déception reste toutefois grande. Une déception qui s’est vu naître et grandir en moi au fil des jours, jusqu’à me convaincre à suivre ces élections en simple spectateur ! Moi qui toute ma vie n’avais jamais voté. Jamais, jamais… Encore une fois, je ne pouvais m’empêcher de m’y abstenir ! Je ne sais si je devrai avoir honte en vous le confessant, mais voilà ! Je ne m’y sentais tout simplement pas !
Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé de m’en convaincre et de m’y investir. Patriote, désireux de prendre part à la marche de l’histoire, je n’ai cessé durant tous ces derniers mois d’arpenter différentes régions de mon cher pays. De Tozeur à Bizerte, en passant par Kasserine, Sousse, Tunis. Moi-même chômeur (encore et toujours!), je prenais mon temps pour observer et écouter. Partageant ça et là mon café avec des amis d’infortune, beaucoup d’entre eux chômeurs comme moi, et qui, à tour de rôle, tenaient à me parler de leur désarroi, me confiant avec leurs mots à eux ce ressentiment de désenchantement et d’amertume qui les accable. Des irréductibles révoltés qui ne décolèrent toujours pas, persuadés qu’ils sont que ‘’leur révolution’’ leur a été, purement et simplement, confisquée !… Et comment ne pas les comprendre ? Ceux-là, les mêmes, certains en portent encore des stigmates sur leur corps, qui, armés de leur seul courage et leur insolence, ont su transcender leur peur pour aller se porter au-devant des milices de Ben Ali et de ses snipers. Servant alors de premiers éclaireurs à la contestation, et payant au final de leur sang le plus lourd tribut à ce qui allait se muer en une belle et magnifique révolution… Cela a eu lieu il y a à peine quelques mois. Mais certains semblent pourtant l’avoir déjà oublié !
Bien nombreux même sont ceux qui n’aiment pas qu’on leur rappelle, comme si cela gênait quelque part, que pas un seul ‘’bureaucrate cravaté’’ n’avait offert son âme pour la révolution ! Que pire encore, beaucoup de ceux-là, le temps se chargera de les démasquer, étaient la veille encore assis dans les salons feutrés à papoter et à manigancer avec des amis peu recommandables ! Ces bureaucrates-là, ‘’islamistes nés au petit matin du 15 janvier’’ inclus (et ils sont bien nombreux ceux-là !), sont pourtant aujourd’hui partout, à se faire beau devant les objectifs et à parader d’un plateau télé à l’autre. Porte-parole d’une révolution qu’ils n’ont fait qu’épouser à l’heure où Ben Ali prenait la fuite ! Tout juste les cadavres enterrés, les révoltés étaient invités à leur céder la place. Langue de bois et costumes trois pièces de sortie, ils pouvaient alors se livrer à leur show… Parmi ceux-là, je tiens à les citer en premier, des avocats et des magistrats qui, dés le lendemain de la libération, se sont vu ‘’remettre la clé’’ de tout l’espace médiatique pour se l’accaparer presque exclusivement, poussant alors le culot jusqu’à réclamer un soi-disant ‘’Droit à l’immunité’. Rien que ça ! Un droit qui s’apparente en réalité plus à un passe-droit, et qu’ils cherchent à s’octroyer dans le seul but de précipiter le cours des choses pour prendre le peuple et ses institutions à revers, se sachant au fond d’eux mêmes qu’ils avaient des choses à se reprocher ? Ceux-là mêmes en effet qui, il n’y a pas si longtemps, exemple parmi d’autres pioché dans le lourd registre des faits divers, ne se privaient pas d’envoyer un père de famille croupir un an dans les prisons de Ben Ali pour avoir présenté un maudit chèque sans provision d’une valeur de quatre-vingt dinars ! Ceux-là mêmes qui, lâches comme ils étaient, et comme ils le sont toujours, n’osaient pourtant pas lever le petit doigt lorsqu’ils voyaient de leurs yeux les liasses d’argent, détournées au peuple, filer d’une main sale à l’autre !
Mais que ces juges et avocats se rassurent ; ils sont loin d’être les seuls à se conduire de la sorte. Bon nombre d’autres corporations, je cite pêle-mêle l’exemple des médecins de la CNAM ou encore les aiguilleurs du trafic aérien, des catégories socioprofessionnelles qui sont loin d’être mal loties, mais qui n’ont pourtant pas attendu pour formuler leurs listes de réclamations. Des prétentions pour le moins déplacées et honteuses dans le contexte actuel. Tous se comportant comme si la révolution n’était qu’une foire aux surenchères de toutes sortes ! Que d’exemples qui témoignent de l’absence de tous sens de responsabilité, et, au-delà, d’un manque flagrant de ‘’conscience civique »… La révolution n’aurait-elle pas dû être d’abord un ‘’dynamitage’’ profond des vieilles mentalités, avant même de se concrétiser dans les pratiques ? Et le bon sens n’aurait-il pas dicté à tout patriote de s’abstenir de ‘’se la jouer perso ‘’, et de manifester plutôt une solidarité plus que nécessaire en ces temps si difficiles ? Une conscience qui, hélas, jusqu’à ce jour demeure absente chez beaucoup de nos concitoyens, comme du discours des dirigeants politiques censés donner l’exemple. Une absence de solidarité qui contraste avec l’élan de générosité que je ressens tous les jours chez cette jeunesse, démunie de tout, mais pourtant toujours partageuse, toujours prête au sacrifice… Une jeunesse, je vous supplierai de me croire, chez laquelle j’avais flairé, il y a de ça trois ans déjà, l’imminence d’une ‘’déflagration historique’’ ! Une jeunesse, dois-je le rappeler, que l’on continue toujours à regarder se jetant à la mer pour un périple plus que hasardeux. Oubliant qu’un pays ne peut aucunement prétendre bâtir un avenir en se débarrassant honteusement de sa jeunesse !
L’éternel optimiste que je suis s’entêtera à le rester. Encore et toujours ! Me refusant à verser dans la critique pour la critique, je me défends de vouloir exercer une quelconque wisaya sur quiconque, et encore moins de m’ériger en donneur de leçons ! Mes propos ne sont ici que l’expression de mes états d’âme d’homme quelque peu amer, déçu d’avoir peut-être trop rêvé ! Déçu d’avoir longtemps attendu, pour enfin m’entendre parler de sixième calife, de niqab, et de je ne sais quelle grotesque histoire de pauvres jeunes filles devenues mères, par leur seule faute bien sûr (!), et qu’il serait si urgent de punir… Moi qui aurais tellement aimé, et j’y insiste, dans ce contexte de crise mondialisée, m’entendre parler plutôt de solidarité. Une solidarité qui prendrait par exemple la forme d’un ‘’impôt révolutionnaire’’, chacun offrant un petit pourcentage de son salaire pour constituer une cagnotte (appelons-la comme on veut !), de quoi aider nos jeunes à lancer leur projets ou nos petits agriculteurs à développer leur exploitations (…aux dernières nouvelles, il paraît qu’on y vient !). J’aurais aimé m’entendre dire, avec le courage que tout homme politique responsable se doit d’incarner, comment allait-on procéder pour épurer -le mot n’est pas de trop- une administration gangrénée par la corruption, un appareil sécuritaire bâti et éduqué sur la répression et l’usage de la torture, sans oublier une justice là encore longtemps instrumentalisée et qu’il serait plus que souhaitable de repenser en profondeur. J’aurais aimé aussi m’entendre parler de l’usage du référendum d’initiative populaire, seul outil à mes yeux qui garantie au peuple de garder la main face à des politiciens calculateurs (à commencer par le choix de la Constitution en cours de rédaction), et de sauvegarder une souveraineté si chèrement acquise… Tant de choses que j’aurais aimé entendre, mais qui, hélas, ne me sont pas parvenues à l’oreille !
Dans l’article cité en tout début, rédigé, je le reprécise, au mois de février dernier, j’écrivais déjà ceci : « La démocratie, nous devons tous en convenir, ne peut aucunement se décréter d’un trait de plume. Elle ne peut non plus prendre pleinement forme du jour ou lendemain. Il s’agit là d’un processus ‘’civilisationnel’’, lent et long, impliquant un profond changement dans les mentalités comme dans les pratiques, et devant faire appel à des institutions aptes à le conduire.» Nous n’en sommes, hélas, pas là encore. Et il reste bien du chemin à faire… Les bureaucrates semblent avoir à nouveau la main. Au milieu de tout un concert de blabla et de discours vidés de tout projet, et sur fond de sourires carnassiers, nourris de leurs seules petites ambitions (Marzouki lui-même finissant par y succomber… Quel déception !) A croire qu’il y aurait du déjà vu ! Les têtes changent, le fond peu… Et en attendant, le petit peuple, lui, devra encore composer avec son désespoir !
Démocrates, au risque de me répéter, car là encore je l’ai déjà écrit quelque part, la révolution est loin d’être finie. Et les temps à venir s’annoncent plus incertains qu’on ne le pense… Jeunesse de Tunisie, tu te dois de garder l’œil grand ouvert. Car toute révolution, aussi belle soit-elle, n’est jamais à l’abri des faux pas et des récupérateurs toujours à l’affût. Tel doit être le mot d’ordre : rester vigilants, vigilants… De peur que l’on ne se réveille un jour, tout groggy comme un assommé revenant à lui, à nous frotter le crâne et à nous demander : « Mais qu’ont-ils donc fait de nos rêves ?
Déçu, pour avoir peut-être trop rêvé ! http://t.co/0XBoHI2n
Nawaat: Déçu, pour avoir peut-être trop rêvé !: Par Habib Kaltoum. A la date du 09-11-2011, un article intitulé … http://t.co/46ITXPZH
Bonsoir,
Quelques inévitables coquilles, sinon, tout comme l’autre texte, celui-ci est très bien écrit. Et, ce qui ne gâte rien, notre auteur semble être lecteur du grand Céline. Sans compter ce sens de l’autodérision qui s’apparente à de l’autocritique et qui me plaît énormément. J’y reviendrai certainement sur ce beau texte, mais aussi sur la notion d’autocritique qui nous fait tant défaut. Bien à vous Monsieur Habib Kaltoum et bonne fin d’année.
#Tunisie Déçu, pour avoir peut-être trop rêvé ! http://t.co/YsBKQKCK
je suis ravie de vous relire monsieur kalthoum ,et ravie de vous connaitre un peu plus
ravie de t’avoir lu pour la première fois cher oncle. tellement fascinée par ton style ! très bien dit. on a tous bien rêvé mais honte a eux s’ils pensent vraiment dérober la révolution du peuple! et a bas tous les bureaucrates!
@monsieur kaltoum
Vous faites de l autocritique sans en retirer les conclusions.l islam pose une question et ne donne qu une reponse unique.la philosophie pose les vraies questions mais ne donne pas de reponses.Chacun a une demarche propre pour trouver plusieurs reponses a plusieurs questions.c est la vie et la culture.Ce qui m etonne c est qu un jeune n ait pas la curiosite de s ouvrir sur le monde et decide de s enfermer dans le carcan de l islam comme on en voit beaucoup,ca me depasse qu on soit aussi limite
@l’auteur
Tant que vous voulez pas voir la verité en face tout le monde restera dans l’abstrait et les ne se réaliseront jamais car la vérité c’est vous ne pouvez jamais jamais faire d’un âne un cheval de course et dieu sait combien les ânes sont nombreux en Tunisie….même avec un bac+50??
@veritas,
ton cas met en évidence ta théorie sur les ânes ,
…les rêves ne se …
On ne rêve jamais assez…..!!!!! Par contre, ce qui est très difficile, c’est de réussir à inscrire une partie(au moins) de ses rêves dans le réel……Et pour ce faire, à un moment ou à un autre, il faut RÊVER CONCRET !!!!!!!!!!!!
La Tunisie nouvelle n’a pas énormément de marge de manoeuvre. Il en est une pourtant que je m’étais permis de mentionner à une ou deux reprises dans Nawaat et qui ne semble pas à l’ordre du jour dans les priorités du nouveau Gouvernement: Le GRAND SUD…..!!!!!!!!!!!!!!
L’Egypte a compris depuis longtemps tout le parti qu’elle pouvait tirer de ses déserts, à condition évidemment de les irriguer (et pas pour faire des Golfs!). Ces terres n’ayant jamais été cultivées, elles ont de facto le label BIO et l’Egypte inonde l’Europe de fruits et légumes “bio” dont cette dernière est extêmement demandeuse….
…..Comment réaliser cela : tout “simplement” en se raccordant à la “GRANDE RIVIERE” Libyenne qui arrive non loin de la frontière!!
…..Puisque vous êtes au chômage (je vous rassure: cette plaie touche également l’Europe), pourquoi ne pas créer une O.N.G. : “FAIRE FLEURIR LE DESERT” ??????? Vous trouveriez de nombreux soutiens en Europe (y compris le mien)…..Et vous auriez du travail pour au moins 10 ans……!!!!!!!!
…..Et puis, un “écrivain” n’est jamais complétement au chômage et en temps que tel, permettez-moi de vous offrir ces quelques lignes en cadeau de Nouvel An :
Un Ecrivain,ça n’a rien ou bien si peu! Des idées qui s’envolent toutes seules en le laissant sur place, du papier, un stylo et des fesse-Mathieu qui lui disent: “tu devrais écrire ça ou ça !?” Le mieux c’est quand les idées, ivres de tournis, viennent se poser gentiment sur la feuille et qu’il peut les aligner sans heurt comme des insectes phosphorescents dans leur boite. Il faut être un peu patient, un peu chasseur aux aguets, un peu dresseur de fauves. Un peu marchand de mots, laboureur de mirages, tisserand de l’impalpable. Un peu de tout ça, mais pas trop de chaque. Sinon on est toujours tenté par autre chose…… ……..Et là peut-être un jour un enfant aux yeux fiévreux viendra caracoler sur nos chevaux ailés en croyant que c’est ça la vie. La vie ce n’est pas ça……!
………SAUF PARFOIS !!!!!!!!!!!
Cher Imbert, un grand merci pour le commentaire laissé ci-dessus, et pour toute la gentillesse qui y émane. Vos paroles ne manquent pas de justesse, ni de sagesse. Un petit bémol toutefois s’agissant de ”la Grande Rivière” qui me parait être plus un mirage (les gens du désert en voient beaucoup)qu’autre chose!.. Je serai à Paris dans quelques jours, et, qui sait, nous pourrions peut-être prendre un verre et poursuivre la discussion entre amateurs des belles lettres….
Je profite ici, puisque l’occasion s’y prête, d’adresser également un salut amical à nazou, en la remerciant d’abord de son soutien, et en lui assurant que je suis tout sauf un pessimiste (si vous m’avez bien lu chère nazou, j’écris quelque part que je suis ”un éternel optimiste, et qui s’entêtera à le rester”…
Allons, c’est que du tchatche tout ça! Mes meilleurs voeux à vous tous, avec le plein de bonheur et de réussite.
Ne vous ai-je pas dit être un peu “laboureur de mirages”….?? Très amicalement quoiqu’il en soit et d’accord pour le “pot” à Paris (au printemps!).
@veritas
pourquoi toute cette colere? sans vous offencer bien sur
@ nazou
si j’ose repondre pour Veritas.
Je ne vois pas de colere mais c’est un opinion , vus qu’il est sur terrain .
la vie en general en Tunisie , et surtout la vie politique en Tunisie c’est comme un tableau abstrait , on vois tous les memes couleurs mais nos definitions du sujet sont differentes.
cordialement et patriotiquement
wild el bled
USA.
@wild il bled,merci de votre reponse,je voulais juste dire a veritas
de ne pas desesperer ,je suis sure que de temps en temps il y a un article ou un comm; qui lui va droit au coeur.
cordialement et bonne fin d annee a tous.
Chère nazou, un petit bonjour d’abord, avec mes remerciements pour vos commentaires à tous…
Ce que je présente ici n’est qu’un point de vue qui peut être discuté!
Et nous gagnerons tous à nous écouter, et à échanger calmement entre patriotes.
Mes voeux de bonheur et de réussite à vous tous.
on a tous le droit de rever , mais rever sans travailler ca ne nous fait rien guagner, il faut etre tres actif , optimiste et reveur , et il faut depasser , et si je peux dire , sauter haut pour passer les handicap et comme cas on arrive a realiser nos reves.nos jeunes ont dejas detruit le plus difficile des handicap ( la peur ) maintenant tout est possible , seul le travail a faire.
tres bonne et hereuse nouvelle annee mes chers compatriote.
cordialement et patriotiquement
wild el bled
USA.
LE LABOUREUR DE MIRAGES
– Cela sert à quoi de labourer un mirage ??????
– Cela sert à attirer l’attention sur quelque chose que l’on entrevoit, mais qui n’a pas encore de vraie substance….Comme une idée par exemple!
– Mais on ne voit pas les idées….
– C’est précisément pour cela qu’on les habille de mots! Pour les rendre visibles, pour les faire éclore et les partager. En fait les idées sont vivantes comme des chrysalides et peuvent se transformer en faits bien réels…..Pas toutes hélas!!?? Il y a des idées sombres, mal fagotées, mal ficelées, revanchardes et xénophobes, cupides et mesquines qui vont se nicher dans les trous à rats….Des idées en peau de fesses pour faces de pets…..
…..Mais il y a les idées lucioles qui tiennent le dormeur éveillé (mine de rien il est 5 heures du mat.!), les idées “colibris” ou “lophophore resplendissant”, idées-oiseaux qui volent et ensemencent, qui vont du ciel à la terre en courbes gracieuses et évanescentes……
……Mais là, en l’occurrence, pour le sujet qui nous intéresse “Faire Fleurir le Désert”, il nous faut une idée “autruche”!!!!
– Pourquoi ça, une idée autruche ?????
– Parce qu’elle est du désert précisément…..Et qu’elle fait de gros oeufs! Mais surtout parce qu’elle a la faculté (un peu sotte) de s’enfouir la tête dans le sable en cas de danger….Cela nous évitera de succomber devant l’énormité de la tâche!!!!
– Mouais, ça lui fait quand même un gros cul à ton idée et on risque de se le faire botter!!!!
– Oui, mais ça lui fait aussi de bonnes pattes pour aller loin dans le désert…..!
– Jusqu’où ?
– Bonne question….! Regarde, prenons une carte : Il y a deux solutions…..La “Grande Rivière” de Kadhafi arrive jusqu’à Zuara (je crois!?);
– Ouais, mais s’entendre avec les Libyens, surtout en ce moment, ça ne va pas être de la tartiflette….Et puis ils vont vouloir nous la faire payer leur eau !!!!
– Bon alors optons pour la deuxième solution, plus chère mais plus en accord avec une Tunisie libre, indépendante et démocratique (c’est là que retentit l’hymne national: dans les mirages, c’est possible!).
– Alors….!!??
– Ben, on part de Garaat Tenbourt en créant un énorme bassin de rétention dans lequel on pompe la nappe phréatique. Cela se situe à 350m au dessus du niveau de la mer et ça descend en pente douce jusqu’à Douz (sans jeu de mots)( environ 100m). Là, deuxième bassin de rétention, et on canalise entre les deux en passant par la route des Oueds en les réalimentant au passage:Montasser, Bir es Zobbas, Garet el Merhatta, Garet Bou Flidja….Et Douz!!!! Là, on donne la moitié de l’eau à l’Etat Tunisien (à sa charge de la redistribuer vers Tozeur, Gabes, Medenine et Djerba) en échange de 1.500.000 hectares sur lesquels on crée le plus grand “jardin” “Bio” du monde!
– Oui, mais la loi interdit à un étranger de posséder des terres agricoles….!
– D’abord, elles ne sont pas encore agricoles. Et puis une loi, ça se change! De toute façon, c’est donnant-donnant!!!!
– Et ça coûte combien ta petite promenade de santé dans le désert??
– La “Grande Rivière” de Kadhafi avait coûté quelques 35 milliards de $ !! Elle court sur 3500 km avec des canalisations enterrées de 4m de diamètre (faites par les Coréens du Sud). Faut dire qu’il était légèrement mégalo… Nous on est nettement plus raisonnables (rires)!!! Disons des canalisations enterrées de 2,50m de diamètre sur 350 kilomètres, on va dire : 3 milliards de Dollars (à la louche!)!!!!
– Et tu les trouves où ???
– Ben, nos amis Qataris on l’air de bien vouloir s’impliquer! Tu sais, pour eux, c’est peanuts!!! Et puis ça peut rapporter gros…Pas des petro-dollars, mais des aqua-dinars!!!!! En plus, ça a une autre gueule que des stations de skis dans le désert!!!!
– Ce qui est moins sûr, c’est que le tout nouveau Gouvernement accepte ce qui pourrait être perçu comme une ingérence!?
– Là, je suis d’accord!!! Mais d’un autre côté, on lui amène sur un plateau les 800.000 emplois qu’il avait promis avant les élections. Pour sa prochaine réélection, cela peut peser lourd dans la balance.
– Ouhhh…..Elle commence à devenir trop belle cette idée…! A tous les coups ils vont nous la piquer!!!!
– Au départ, ça m’étonnerait; mais à l’arrivée, c’est bien possible…….! Mais ce n’est pas grave; entretemps ALLAH nous aura décoré de l’ordre des “RÊVEURS EFFICACES”, le plus prisé dans la Galaxie……………….I.D.
dans la vie presente il ya rien pour rien , tout a un prix.
La france a fait et pour beaucoup de temps les yeux doux ( Sarko pour le NARCO ( ZABA ). ET MAINTENANT APRES LA REVOLUTION ON A VUS COMBIEN DE MINISTRE ONT DEMISSIONNES Du gouvernement Francais.
a mon avis personnel , on ouvre nos bras a nos freres Lybiens et Quataris et qui d’autre , pour faire bouger la machine economique en Tunisie et donner l’opportunitee aux jeunes Tunisiens de Travailler , soit au pays , soit ailleur .
on ne vend pas notre terre , pas un grain de sable de notre terre n’est pour la vente , mais on est la pour la cooperation et le gain vas des deux cotes.
le gouvernement actuel , est, a mon avis un gouvernement honnete , pas de cheque sous la table , en plus le peuple Tunisien et surtout les jeunes sont en garde les yeux et les oreilles et aussi l’esprit sont bien ouvert .
on a le droit de decouvrir le monde, et de savoir notre abilitee et notre potentiel et assurer notre avenir par nous meme, on a les cadres efficaces qui ont des idees , et a qui on doit donner confiance, qui peuvent garantir un avenir prometteur.
joyeuse nouvelle annee 2012 a tous et a toutes.
cordialement et patriotiquement.
Wild el bled
USA.
@mr dion
y aurait il comme une arriere pensee de mondialisation chez vous?
pour vouloir changer une loi qui justement protege les plus pauvres,
si les terres agricoles tunisiennes sont vendus a des etrangers tres riches que restera t il au paysans tunisiens qui on du mal a joindre les 2 bouts ,en plus je ne savais pas qu en tunisie on manque d eau
Bonsoir Nazou….!
Il n’y a pas chez moi d’arrière-pensée de mondialisation! Ma pensée sur la Mondialisation est FRONTALE et assumée….Et si la fameuse Loi qui interdit à un étranger d’acheter des terres agricoles (alors qu’un Tunisien peut sans problème en acheter en France) protégeait les plus pauvres, cela se saurait! En fait, ces lois d’exception qui empêche tout progrès, sont précisément faites pour que les petits paysans ne soient pas propriétaires de leurs terres et soient exploités par d’autres…! Et le système est tellement au point que vous-même le cautionnez sans comprendre qu’il vous écrase!!!!!
De toute manière, il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre!
Quoiqu’il en soit, si un (ou des) Tunisiens veulent se saisir de ma “fable” pour lui donner corps, croyez bien que j’en serai le premier RAVI !!!!! D’ailleurs si vous vous donnez la peine de me relire , c’était mon intention affichée et c’est ainsi que je l’avais présenté à Habib Kaltoum…..Qui l’a poliment refusé, préférant probablement un douillet chômage à Paris qu’un travail non-lucratif dans le désert Tunisien (et c’est son droit le plus strict!!!!)
J’espère cependant que la morale de cette histoire ne sera pas : “A force de refuser la main tendue, celle-ci ne se tend plus!!!!”
@ mr dion pensez vous que la mondialisation soit une bonne chose
pour les francais?et savez vous que la mondialisation ne profite
qu aux riches
et admettons que la tunisie empreinte 3 milliard au quatar pour comme vous le suggerer construire des canalisations dans le desert et employer 800 000 personne ,et apres mr dion on les inscrit au chomage?
c 800 000 personne, et les 3 milliard mr dion qui va la payer la douloureuse ?les consommateurs au chomage?.
une derniere chose mr dion kadhafi que vous avez l air de mepriser
cet homme a offert a son peuple le bien le plus precieux l eau c a dire la vie ,c canalisations solide survivrons a c petits enfants
lui n a pas empreinte la lybie avais les moyens ,je dit bien avais les moyens
La Mondialisation, comme tout ce qui vit en ce bas Monde, n’est ni une bonne chose, ni une mauvaise!!! C’est un FAIT…..!!!!!!!
A nous (tous) de la subir ou bien de l’orienter dans le sens de l’INTERET GENERAL des 7 MILLIARDS d’HABITANTS de cette PLANETE!!!!
( Notion qui a l’air de vous échapper complètement!!!!????)
Quand à Kadhafi, si vous prenez la peine de me relire, je suis un des rares à avoir écrit à visage découvert qu’il n’avait pas fait que des mauvaises choses…..Et la “Grande Rivière” restera dans l’Histoire comme l’une de ses meilleures réalisations….!!!!
P.S.: Quand j’ai parlé de l’emploi de 800.000 personnes, je parlais évidemment d’emplois pérennes!!! (Notion qui à l’air de vous échapper aussi complètement). Il n’y a pas besoin de 800.000 personnes pour construire des canalisations dans le désert! Par contre, pour cultiver le million et demi d’hectares que je réclamais en échange du financement (et donc pas besoin d’emprunt non plus): OUI…..!!!!!!!!
Le RÊVEUR serait-il plus concret que ses “détracteurs”???? (Je n’ai pas dit “tracteurs”, sinon j’aurais dit “chameaux”) (Je plaisante évidemment!)……I.D.
l ‘autre a le style “celine”(lis en haut) vous ,M dion vous me faites rever (on sirotant un canada dry : j rigoles!!) …. un reve doux mais realisable et peu couteux! il suffit de faire un moratoire sur la dette ‘(5 ans ??!!) et j aurais l eau a tataouine!! (ne vous inquietez pas ma facture d eau est payé sans en avoir!! il faut que je me leves a 2ou 3 h du matin pour pouvoir remplir mes bouteilles pour le lendemain (quand je suis au bled eté comme hiver!!))…Un projet de n importe quelle nature necessite une volonté politique !il est malheureux de constater que les tetes ont changé mais la meme politique economique demeure!! (allez voir la declaration du ministre des finances ce jour a propos de la dette à l assemblé!!)….. M Dion y a -t-il eu une etude sur ce projet ?? Merci a vous
En ce qui concerne la nouvelle politique économique, soyez tout de même un peu patient. Le nouveau Gouvernement vient à peine de se mettre en place….Et le pire n’est jamais sûr!!!!!!!! Quoique pour être tout à fait honnête, 41 Ministères pour un Gouvernement de transition, si chacun veut “son” bâtiment, ses bureaux, son personnel et ses voitures de fonction, cela risque de coûter beaucoup plus cher que pour vous amener l’eau à Tataouine….!!!!!
Mais de toute manière, là n’est pas mon propos: depuis le début, je parle d’ O.N.G., c.a.d. d’Organisation Non Gouvernementale!!!! Une Démocratie cela se construit et se consolide surtout à coups de BONNE VOLONTE, d’Associations, d’Initiatives Citoyennes relayées par d’autres O.N.G. Internationales….Et croyez-moi, beaucoup de gens sont prêts à s’investir sans la moindre arrière-pensée d’ingérence, de bénéfice (même s’il faut que les choses soient viables!) ou de promotion sociale….. C’est d’ailleurs ce qui est un peu déprimant dans ce genre d’entreprise : au départ, peu sont prêts à essuyer les plâtres; mais en cas de réussite, nombreux sont ceux qui viennent réclamer leur part du gâteau. La Nature Humaine est hélas ainsi faite….Vous devez d’ailleurs commencer à vous en rendre compte en comptant ceux qui ont “fait” la Révolution….Et qui obtiendront un strapontin dans un des Ministères mentionnés plus haut….!!??
Quoiqu’il en soit, il y aura toujours des gens plus intéressés par le fait qu’un gamin ait l’eau courante à Tataouine (et des légumes frais et du bon lait) que par les privilèges et les costards croisés!!!!!!
D’ailleurs, si vous me faites l’honneur de m’inviter au bled, on ira les chercher ensemble ces bouteilles d’eau!!! Par pleine lune, ce doit être magnifique!!!!
Quand aux études, ne vous inquiétez pas. Ce n’est pas le plus difficile….. Le plus difficile, c’est de VOULOIR et ensuite de FAIRE!!!!!!! C’est moi qui vous remercie…..I.D.
Cher Imbert, un petit bonjour à toi, comme à nazou et à Salah ( ne m’en veux pas de te tutoyer, car je trouve que le vouvoiement éloigne tellement!)..Je n’ai pas eu le temps ces deux derniers jours pour me reconnecter à ce forum et te répondre. Et je dois te dire cher Imbert que je suis déçu.Enormément déçu même! Car j’avais au tout début trouvé tes idées novatrices et ton enthousiasme contagieux. Et dans ma première réponse, je n’ai pas osé te dire que ta main tendue m’intéressait car, il ne faut pas l’oublier, nous restons sur un forum ouvert à tous les voyeurs! Mais je t’ai proposé d’essayer de nous voir pour en discuter, car, tu en conviendras, ce genre de projets mérite réflexion et débat. Je peux même te dire cher Imbert que je prends partie pour toi dans le débat qui t’opposait à nazou, car je reste convaincu que beaucoup des pays du Sud (et pas seulement la Tunisie) doivent ouvrir leurs portes aux compétences, et notamment dans le domaine agricol, qui pourraient venir de l’Europe. Je rêve de cette immigration à ”contre-courant”, et sans doute que les pays du Sud y gagneraient beaucoup. Je peux même te dire que je suis favorable, et je compte le défendre, pour que la Tunisie nouvelle accorde le droit de vote aux étrangers vivant sur son sol et participant à sa vie sociale et économique (et ils sont nombreux); ce serait, je trouve, un ”pied de nez”adressé à des pays se disant ”vieilles démocraties”, et qui refusent jusqu’à ce jour d’accorder le droit de vote à des immigrés qui ont trente, quarante et même beaucoup plus de vie continue sur leur sol !!
Et pour ce qui est de ”préférer un douillet chômage à Paris”, là je trouve de telles insinuations drapées de ”petitesse”! Elles ne sont pas dignes de l’homme cultivé et ”humaniste” que tu es. Et c’est pourquoi je te les pardonne volontiers!..Un chaleureux salut à toi et à tous les amis sur ce forum.
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@mr dion la mondialisation est une tres mauvaise idee,
parce qu elle nous rend interdependant les uns des autres
c ce qui s appelle l effet domino ,ce que nous vivons actuellement en est la preuve ,la crise americaine devient mondial.
la mondialisation rend les politiques ,(meme de bonne volonte)
totalement desarmes,puisque c la finance qui impose les regles.
je ne sais pas si la situation en france vous satifait?,
moi j ai vu la disparition du monde des metiers ,jai vu les commerces
de proximite disparaitre.comment faire mr dion pour revenir 40 ans en arriere et sauvez c metiers .la mondialisation affaiblit la base et aucunes construction ne tient sans une bonne fondation
Cher Habib, si je t’ai blessé c’est vraiment sans le vouloir et en tout état de cause, je te demande de bien vouloir m’en excuser!!!!
De toute manière, je considère que le chômage est un DROIT (auquel on n’a droit que si l’on a déjà travaillé et si c’est ton cas, tu n’as pas à en rougir!), ainsi que les minimas sociaux d’ailleurs et je suis assez fier de mon Pays qui, quoiqu’on en dise, ne les remet pas en question malgré la volonté affichée de certains!!!!
Ceci étant dit, ma position (tu peux t’en rendre compte en relisant les dialogues) ainsi que mes prises de positions ne sont vraiment pas simples…… En France, je passe au mieux pour un doux huluberlu et au pire pour une tête de pont (sans le c.) de l’ Arabie conquérante! Et en Tunisie pour un empêcheur de révolutionner en rond (petits patapons) probablement financé par une quelconque Agence parallèle….. Le tout en essayant de rester courtois et patient…..Tout en DISANT les choses car c’est la seule chose à laquelle je crois en temps qu’écrivain : DIRE et donc ECRIRE les choses!!!!
En plus, j’ai un très vilain défaut auprès de beaucoup d’Européens (et mêmes d’Américains!): J’aime profondément l’Afrique et les Africains…..
Jusqu’où cela nous mènera-t-il….????? Nous verrons bien….!!??
Salut cher Imbert.
Ne m’as-tu pas dit que tu étais un ”laboureur de mirages”… Reste donc comme tu es. Les raconteurs peuvent toujours raconter; suspicieux comme ils sont, ils se contenteront de regarder le monde par le petit trou de la lorgnette, et ne verront donc jamais, eux, fleurir le désert! Le monde appartient aux rêveurs… Rêvons donc! Rêvons, encore et encore…
Un cadeau de Nouvel An à tous….(ou à qui veut!?)
Tiré de : “Que ma joie demeure” de GIONO (à lire et à relire!!!)
“Il avait enfoncé le tranchant du coutre au commencement du champ, en tournant le dos à la ferme de Fra-Josépine et en direction de la forêt Grémone. Il aimait mieux labourer dans ce sens parce qu’il recevait en plein nez l’odeur des arbres. C’était le cheval qui, de lui-même, s’était placé de ce côté.
Il y avait tant de lumière qu’on voyait le monde dans sa vraie vérité, non plus décharné de jour, mais engraissé d’ombre et d’une couleur bien plus fine. L’oeil s’en réjouissait. L’apparence des choses n’avait plus de cruauté, mais tout racontait une histoire, tout parlait doucement aux sens. La forêt là-bas était couchée dans le tiède des combes comme une grosse pintade aux plumes luisantes.
“Et, se dit Jourdan, j’aimerais bien qu’il me trouve en train de labourer.”
Depuis longtemps il attendait la venue d’un homme. Il ne savait pas qui. Il ne savait d’où il viendrait. Il ne savait pas s’il viendrait. Il le désirait seulement. C’est comme ça que parfois les choses se font et l’espérance humaine est un tel miracle qu’il ne faut pas s’étonner si parfois elle s’allume dans une tête sans savoir ni pourquoi ni comment.
Le tout c’est qu’après elle continue à soulever la vie avec ses grandes ailes de velours.
“Moi, je crois qu’il viendra”, se dit Jourdan.
Et puis, c’est bien vrai, la nuit était extraordinaire. Tout pouvait arriver dans une nuit pareille……
…….”La joie peut demeurer”, se dit Jourdan.
“Seulement, se dit-il, il faudrait que celui-là vienne.”
Il ne pensait pas à ce petit-fils de Marion, à celui-là du delà des mers. Non. Il pensait à un Autre, n’importe lequel, il ne savait pas, mais quelqu’un. Il lui avait suffit de savoir que des hommes existaient qui avaient des mains soignantes et qui n’avaient pas peur des grosses maladies qui se donnent.
Un de ceux-là. Voilà ce qu’il fallait. Un homme avec un coeur bien verdoyant.
Et rien que de savoir que celui-là existe, on entend le chant de la flûte et l’espoir vous porte même dans les longs chemins qui font le tour des forêts.
Ils s’étaient arrêtés depuis un moment, Jourdan et le cheval, sans se rendre compte. Le temps ne presse pas. Espérer fait peut-être vivre.
Maintenant les étoiles étaient dans toute leur violence. Il y en avait de si bien écrasées qu’elles égouttaient de longues gouttes d’or. On voyait les immenses distances du ciel.
Il pouvait être à ce moment-là trois heures du matin.
Il finit son sillon. C’était le quatrième. Il tourna encore une fois le dos à la forêt et il commença à descendre le cinquième en direction de la ferme Fra-Josépine. Il n’y avait rien de changé. Le cheval marchait pareil. Jourdan marchait pareil, l’herbe craquait pareil. Ni les bruits, ni l’odeur, ni la nuit dorée.
Pourtant il y avait quelque chose. Jourdan la sentait dans son dos. Il n’osait pas regarder. Plus il se forçait pour résister à l’envie de tourner la tête, plus il sentait qu’il fallait tourner la tête. Non. Il poussa le cheval.
Déjà, il y avait quelque chose de changé : le froussement plus rapide de la terre fendue par le coutre et le fer du cheval qui tinta contre la chaîne de ridelle.
Au bout du sillon il se dit : “Maintenant regarde!”
Le champ montait jusque vers la forêt, mais là-haut il était arrêté net contre la nuit. Juste sur la ligne on voyait le corps d’un homme. C’était un homme parce qu’il était planté les jambes écartées et, entre ses jambes, on voyait la nuit et une étoile. “
Magnifique, tout simplement. J’ai bien fait ce soir de retarder mon sommeil pour lire ses merveilleuses lignes. Et, je me le promets, j’irai au plus vite rechercher ce livre… Merci Imbert.
Bonjour à toutes et à tous
Guider par mon ami Habib KALTOUM, je fais connaissance avec NAWAAT, j’avoue, je suis ravie.
Je dois le remercier du font du cœur, c’est un petit coin de bouillon de culture, ça ne peut être qu’un plus pour, je sais je n’ai pas le talon de Habib, je dois dire que vraiment je ne suis pas étonné de sa capacité instinctuelle, ni de capacité d’analyse de la situation socio-économique de notre chère patrie ainsi politique. J’espère qu’il continuera à nous éclaircir par son savoir.
Habib, tu es un artisan ; je me suis régalé en te lisant, j’ai aimé ta façon de manier les mots, les phrases, ses ajustements, en fin tu as donné un bon reflet de la Tunisie d’hier et d’aujourd’hui .alors continue à nous régaler de tes friandises.
Bon courage et merci
Mohamed Gharbi