Mdhilla, 15 000 habitants, posée quelque part au sud-ouest de la Tunisie, cette cité industrielle du bassin minier héberge deux pôles d’activités : une unité de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (ici sur la photo) et une unité régionale du Groupe Chimique Tunisien. Malgré cela, Mdhilla reste une des villes les plus pauvres du pays.
Rencontre improvisée avec des habitants du quartier de « Sariaa » (Rapide). Un quartier qui héberge principalement des familles semi-nomades qui ne restaient jamais longtemps sur place. Aujourd’hui, les habitants ne partent plus vraiment, la pauvreté et la rudesse de leurs conditions de vie les obligent à rester sur place. Tout le quartier est bâti sur le lit d’un oued remblayé au fur et à mesure des nouvelles constructions. (Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
Mahjouba 65 ans, femme au foyer. Du passé de combattant de son mari décédé, elle n’a obtenu de l’Etat tunisien qu’une médaille et une maigre pension : 200 dinars par mois. “Alors que d’autres ont demandé des compensations de leurs années de résistance, mon mari n’a rien voulu demander. Il disait toujours que son engagement était au service du pays et non pour obtenir des privilèges” dit-elle fièrement. Presque aveugle, par faute de moyens pour financer une opération des yeux, sa seule préoccupation reste ses 6 fils, tous au chômage. “On ne demande pas la lune, dit-elle, que l’on trouve du travail pour au moins un d’entre eux. » (Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
Mohamed, 50 ans, conducteur de tractopelle. Au chômage depuis 2 mois suite à un accident de la route. Il a été renversé par un camion de l’armée, dont les occupants se sont contentés d’appeler le SAMU. Le cauchemar commence ici. Opéré une première fois à l’hôpital de Gafsa, il est resté plus d’un mois avec une barre métallique non fixée dans la jambe, un manque de soin qui a entrainé des douleurs atroces au niveau de sa cheville et a failli lui couter sa jambe. C’est la famille et les voisins qui ont dû se cotiser pour trouver les 500 dinars nécessaires à une deuxième opération, dans le privé cette fois-ci, pour fixer la barre à son tibia. (Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
Dans l’incapacité d’exercer son métier, Mohamed se débrouille pour faire vivre sa petite famille. Leur seule source de revenus est le salaire de son fils, fraîchement embauché, pour moins de 200 dinars par mois, au chantier « d’Al Hadhira ». Sa fille est au chômage et fait des petits travaux de couture pour aider sa famille. (Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
La famille de Mohamed vit dans une modeste maison dans des conditions sanitaires déplorables. “Ici, on a toujours vécu dans la misère la plus totale et pourtant je n’arrive toujours pas à m’habituer à préparer à manger dans cette cuisine qui tombe en ruine“, me confie, au bord des larmes, l’épouse de Mohamed. (Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
Jazia, a été abandonnée par son mari qui ne supportait plus le fils qu’elle a adopté et qu’elle chérie plus que tout. « Mon ex mari m’a demandé de choisir entre lui et mon garçon, j’ai choisi mon garçon ». Le regard percent de Jazia défi les difficultés de la vie et impose le respect. Nullement intimidée par ma caméra, elle a choisi de “poser” sur son lit. (Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
Jazia vivote avec son fils adoptif, grâce à une ridicule pension alimentaire de 100 dinars par mois. Les explosions dans les mines de phosphates endommagent les maisons et en fissurent les parois. Résultat : l’humidité est partout et les murs sont recouverts de tâches. La maison de Jazia n’est pas épargnée par ce phénomène. (Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
Romdhana est une femme battante. Elle prend les épreuves de la vie avec un détachement déroutant. Le petit sourire mélancolique qui ne quitte jamais ses lèvres et son visage bienveillant contraste tellement avec les conditions de vie de sa famille. Les bras grands ouverts elle m’accueille en répétant comme une prière “regarde, regarde, regarde comment on vit” comme pour dire “Nul besoin de long discours pour s’indigner.” (Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
Jarw a 70 ans, dont 35 passés dans les mines de phosphate. Il touche une retraite de misère : à peine plus de 200 dinars. Il est presque sourd. « À cause du bruit des explosifs » affirme son épouse Romdhana. Jarw soufre également de problèmes rénaux très répandus dans la région à cause de la qualité médiocre de l’eau. Il passe ses journées assis sur cette chaise à regarder son épouse s’affairer pour tenir cette maison qui ne compte qu’une seule arrivée d’eau. Romdhana s’occupe de sa fille, Massouda et son petit fils Walid qu’elle héberge depuis le décès de son gendre. Mohamed, le neveu de Romdhana, vit également dans la maison depuis son divorce. Tout ce petit monde vit de la retraite de Jarw. (Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
La vie professionnelle de Mohamed ? De longues périodes de chômage entrecoupées par des petits boulots. A 60 ans, il se retrouve à vivre chez sa tante Romdhana, après s’être séparé de sa femme qu’il n’avait plus les moyens de faire vivre. La voix tremblante et les yeux hagards, Mohamed m’interpelle : « Est-ce si dur de résoudre nos problèmes et nous permettre une vie décente ? On vit sur de l’or. Mais nous n’en récoltons que la maladie et la pauvreté. Pour nous c’est trop tard, mais que vont faire nos enfants ? » (Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
Les traces de l’humidité sont visibles dans toutes les maisons du quartier. Des fresques abstraites se dessinent sur tous les murs, matérialisant le danger latent qui guette les habitants des lieux. Les cas d’asthmes, de bronchites chroniques et d’arthroses sont très fréquents et touchent particulièrement les enfants.
Quand Massouda pense à son avenir et à celui de son fils Walid, elle ne voit rien. Coincée chez sa tante, cette mère de famille s’inquiète pour son enfant dont la santé est déjà fragile. Il souffre d’asthme, comme beaucoup ici. Pour ses difficultés financières, Massouda sait qu’elle ne peut compter que sur elle-même. Son mari est décédé et en tant que mère veuve, il lui sera très difficile de se remarier.(Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
Hana, la cinquantaine, veuve, élève seule ses 5 enfants. Son mari a été emporté par une maladie professionnelle après 18 ans passés au sein de la Compagnie de Phosphate. « Mon mari est une victime de la Compagnie. Il y est rentré en bonne santé et il en est sorti avec un handicap qu’il l’a cloué au lit pendant 8 ans. Il est décédé alors que l’aîné de mes enfants avait à peine 10 ans. » Aucun des enfants de Hana n’a terminé ses études, faute de moyen. Aujourd’hui, âgés de 18 à 30 ans, aucun d’entre eux ne travaille.(Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
Toute la famille de Hana vit avec une pension de 235 dinars. Leur maison n’est pas raccordée à l’eau potable. « Ça fait 12 ans que je prends l’eau de chez les voisins. Heureusement qu’ils sont là ». Des promesses, Hana en a entendu beaucoup de la part du feu RCD local. Tout ce qu’elle a obtenu c’est une aide pour ajouter deux chambres à sa modeste demeure. Elle n’en a vu que le premier versement. Depuis, les deux pièces inachevées servent de débarras et de terrain de jeu pour les enfants du quartier. Hana souffre de problèmes cardiaques et suit un lourd traitement. « J’espère que le nouveau Président réussira à améliorer nos vies » me dit-elle sans trop y croire. (Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
Au cœur de tous les échanges, les enfants sont la plus grande préoccupation des familles mais en même temps leur seule raison d’espérer. Dans une Tunisie qui se veut nouvelle, quelle chance aura ce petit garçon de 4 ans au visage angélique de briser la spirale de la pauvreté et vivre une vie meilleure que celle de ses parents ? (Nawaat.org/Malek Khadhraoui)
Je voudrais creer une polemique ici… C est triste de voir tant de misere et de pauvrete reunies dans un seul endroit…
Cependant, etre libre, c est se creer soi meme ses propres conditions de vie… Pourquoi ces gens se sont laisses pieger par la misere? Pourquoi sont ils pauvres? Pourquoi n arrivent ils pas a s en sortir comme l ont fait et le font toujours beaucoup de Tunisiens et autres? N est ce pas leurs propres fautes s ils sont dans cette misere? Je sais, mes propos sont choquants et peut etre pas bien a propos pour certains… Mais pour moi, un etre humain digne et fier n attend pas qu on lui soigne sa vie. Il se fait sa propre vie par lui meme. Seuls ont droit a une assistance ceux qui sont handicapes mentaux. Pour moi, meme un handicap physique n est pas une excuse pour la misere. Si nous voulons rellelemt aider ceux qui sont dans la misere, il faut qu on les secoue et qu on leur dise la verite en face, la verite qui risque de faire mal… Je ne suis pas pour une assistance a ceux qui ne savent pas gerer leur vie. Vivre digne ou mourir, c est ca mon idee de la vie. Et je n attends pas les autres pour me faire ma propre vie! Tout ce qu on dira comme justifications a cette misere n est que distortions de la dure realite: ces gens ne savent pas se battre pour la vie, c est aussi simple que ca…
Je sais que mon commentaire te fera plaisir, puisque, écris-tu, ” Je voudrais creer une polemique ici”. Tu dois néanmoins très vite déchanter car ton petit texte abject n’appelle aucune “polémique”, aucune discussion. Ce qui est ordurier, voire digne d’un apprenti Hitler, ne mérite que dédain et mépris.
Je ne sais pas si ça mérite une polémique. Est-ce que tu as déjà été dans les villages du bassin minier? Je ne pense pas. Fais-y une visite et je suis sûr que tu ne poseras plus ta question après. Ces gens sont les oubliés (los olvidiados dirait Bunuel) de la Tunisie. Le sentiment que j’ai eu en m’y rendant c’est que cette zone ne fait même pas parti du pays tellement il n’y a rien…
Il manque un aspect dans ce photo-reportage intéressant: les rejets de phosphate qui envahissent les faubourgs, car les gens vivent effectivement au milieu de la maladie. A quand un vrai travail journalistique, et même une procédure juridique pour enfin mettre la CPG face à ses responsabilités qui sont: l’homicide d’une population depuis des décennies en rejetant ses déchets dans l’eau et dans les villages?
J ai visite la Tunisie de l extreme nord a l extreme sud et d est en ouest pendant de longues annees… Je connais tres bien la Tunsie et je sais de quoi je parle. J ai ete dans les fin fonds du desert la ou il y a encore les nomades qui traversent l Algerie et la Libye sans papiers…J ai ete dans les forets et montagnes du nord ouest, la oul il faut parfois faire plus de trente kilometres pour rencontrer des humains. A celui qui me traite d apprenti d Hiltler, je dis merci; c est ce qu on appelle discuter en toute civilite (sic!). S il n y avait pas vraiement polemique, je pense que mon commentaire n aurait en aucun cas merite de reponse ou d interet. Ceux qui ne voient pas ou est le mal ne peuvent en aucun cas aider la Tunisie ni les pauvres. Notre pays a besoin de se voir dans le miroir pas de se plaire dans les complaisances et les emotions qui ne reglent pas le mal.
Pauv’con.
pauv’conne, tu ne connais rien de la vie encore. a insulte; insulte et demi!
“Ces gens se sont laissés piéger par la misère,…”
À y regarder de près,on constate,que ce ne sont pas les mêmes raisons qui vous ont piégé dans l’idéologie de la pensée unique,véritable menace à l’intelligence,et qui fait des ravages monstrueux en occident;piégé,vous l’êtes aussi,par vos préjugés à la limite de la xénophobie ambiante?Et puis;je n’ai pas aimé l’expression ces gens…,car,voyez-vous et quoiqu’on dise ce terme est entaché de connotation péjorative,et,par conséquent ces gens,sont des citoyennes et citoyens tunisiens(nes),peut-être même plus que vous et moi!Pour terminer,un grand merci au photographe qui a eu l’audace et l’intelligence de saisir des moments bruts et criants sur une Tunisie inconnue jusqu’alors;ceci dit,l’effet est instantané et le message est passé.
@james-tk
Vous avez totalement sur le fait que l utilisation de l expression “ces gens…” est de connotation pejorative. J aurais du faire plus attention dans le choix des mots et je m en excuse. Cependant il n est nullement dans mon intention de diminiuer les pauvres de Tunisie que j ai malencontreusement designes de “ces gens”…qui sont mes compatriotes et a qui je dois tout le respect normalement du a tout etre humain qui qu il soit. Mais sachez que la citoyennete est egale entre tous et toutes et nul ne peut se prevaloir d etre plus citoyen que d autres.
@james-tk
Petite correction…
Vous avez totalement raison sur le fait que l utilisation de l expression “ces gens…” est de connotation pejorative. J aurais du faire plus attention dans le choix des mots et je m en excuse. Cependant il n est nullement dans mon intention de diminiuer les pauvres de Tunisie que j ai malencontreusement designes de “ces gens”…qui sont mes compatriotes et a qui je dois tout le respect normalement du a tout etre humain qui qu il soit. Mais sachez que la citoyennete est egale entre tous et toutes et nul ne peut se prevaloir d etre plus citoyen que d autres.
Le terme en lui même n’est pas péjoratif,je dirai même noble!Mais,en France,et avec le Temps ce terme à pris une autre tournure,et il n’est pas rare d’entendre la même remarque;même en arabe c’est rare de rencontrer le terme :” النّاس هذُومَة “,mais plutôt ” سكّان أو عائلات ، بَلدةُ أو حي كَذَا,les mêmes possibilités existent aussi dans la langues française :les familles qui vivent sur place,dans telle commune ou tel quartier.Moi,je vous ai fait une remarque sans plus,et je ne pense pas qu’il faille lui donner des proportions inconsidérées,après tout,ce n’était qu’une remarque,et puis,comment peut-on expliquer qu’à Tunis même centre de tous les pouvoirs,politiques,économiques,culturelles,…Des tunisiennes et des tunisiens ont vécu sous anesthésie pendant vingt trois années sous un régime,odieux et mafieux,et les termes ne sont pas assez forts ?D’ailleurs,les prémices de la révolutions ont commence à Sidi Bouzid sœur jumelle de M’dhilla,dans la misère et le dénuement.Un petit clin d’œil en guise de reproche amical au photo reporter,on dit souvent que la vérité sort de la bouche d’un enfant,j’ajouterai du regard aussi!Et,j’aurai aimé croiser mon regard avec le petit Walid,comme ce fût le cas avec le petit garçon de quatre ans.
@Fathi
Asslema ya Ftouh,
Je suis plus ou moins d’accord avec vos propos!
Je pense que les problèmes de ces personnes ne se resouderont pas avec des conseils, une therapie, ou une sorte de mise en evidence de leurs problèmes, je ne pense pas qu’ils aient besoin d’effet de catharsis.
Je pense qu’ils sont conscients de leurs situations. Tellement conscients qu’ils transmettent cette conscience de generation en generation.
C’est Le phenomène de la resignation acquise: chaque generation est eduquée comme la precedante. On apprend aux enfants dès leur plus jeune age, à etre conscients de leur incapacité à changer les choses.
Quand on apprend à ses depends, que l’on est impuissant( aprés moult essais infructuex), ceci nous entraine dans une spirale de psycho-pathologies quasiment irréversible!
Si on ajoute cela aux manquements de l’etat: pas d’ecoles, pas de librairies, pas d’associations… Cela crée un joli cocktail!
Mais bon, ceci est une hypotèse, qu’attendent nos chercheurs en sciences humaines pour attaquer ce genre de questions???????
@Tauléransse
Je pense que le mal qu est la pauvrete qui existe dans notre societe est en premier lieu un fait culturel. La psychologie des pauvres decoule d une culture qui culpabilise la richesse et les riches (relisez les histoires de nos grand meres qui nous montrent toujours le riche mechant et le pauvre gentil! pour ne parler que de ce phenomene…). Cette culpabilisation de la richesse donne aux pauvres et aux resignes une bonne conscience (complaisance)qui cree l esprit de victime, l inertie et le stau quo… Le seul recours qui reste lorsqu on se sent victime c est la denonciation de l autre (l autre peut etre l etat, le voisin riche, la manufacture du coin qui refuse d embeaucher, etc…). La base de tout remede a la pauvrete commence par l abandon de l esprit de victime et ladoption de l esprit de responsabilite. Toute therapie qui vise a endiguer la pauvrete commence avec cette base. Bien entendu il y a plein de programmes qui peuvent aider les pauvvres a se prendre en main, mais en aucun cas il ne peut y avoir de reussite sans faire prendre conscience aux gens que si leur vie est telle c est parce qu eux memes y ont participe… A quand une revolution de l esprit en Tunsie?
On croirait lire les propos d’un militant d’extrême droite. Dire que la pauvreté en tunisie est un fait culturel est une abherration! dire que les pauvres se complaisent dans leur pauvreté parce que le pauvre est toujours le présenté comme étant le gentil et le riche comme le grand méchant loup, est non seulement une insulte au pau¨vre, à son intelligence et sa dignité. Votre facon de voir les choses en dit long sur le modèle de société que vous défendez. Les pauvres ne sont pas coupables de pauvreté.
@latif abdallah
la vraie insulte a la dignite humaine c est la pauvrete.
essayez de reflechir au lieu d insulter. et pour ton information, je ne suis pas de l extreme droite; loin de la… detrompe toi.
ayez un vrai debat au lieu d insulter: pourquoi ces gens sont pauvres? a qui la faute? pourquoi ils n arrivent pas a s en sortir? comment font les autres pour s en sortir? reflechissez au lieu d insulter!
Les photos sont magnifiques! Bravo pour cet article! Le reste en effet ne mérite ni attention, ni intérêt ni même considération!
Merci à Malek pour ce reportage qui ne peut laisser indifférent.Les régions du centre et du sud ouest de la Tunisie étaient autrefois très riches (elles le sont aujourd’hui grâce aux ressources minières mais la population n’en profite pas)Ce n’est pas par hasard si les romains ,les ottomans puis les français s’y sont installés. Ces régions regorgeaient de sources d’eau, de palmeraies, d’oliveraies…et l’irrigation y était organisée selon des procédés ancestraux dont le rythme évitait les querelles inutiles.
Ces populations, autrefois organisées en tribus très hospitalières et très attachées à leurs codes d’honneur ont été réduites en esclavage et dépouillées de leurs biens par leurs occupants respectifs.
La découverte du phosphate(et d’autres minerais) ne fit qu’aggraver leur situation et les jeter dans la précarité.
Inutile de penser que ces populations sont résignées…elles ne l’ont jamais été au fil de l’Histoire,elles ont résisté, combattu leurs occupants voraces et se sont révoltées à maintes reprises ! En témoignent les révoltes d’Ali Ben Ghdhehom en 1864 et beaucoup d’autres qui lui succédèrent…jusqu’à celle de 2008,toutes réprimées dans le sang.
C’est aussi de là que sont parties les premières résistances au protectorat français.La riposte fut terrible, poussant des tribus entières à se réfugier en Libye. Plus tard,dès 1956, Bourguiba, craignant les fellagas et leurs descendants priva toutes ces régions des infrastructures les plus primordiales et les fit encadrer par son pouvoir policier répressif, terrorisant les populations aux moindres revendications de liberté ou de justice sociale.Ben Ali ne fit qu’appliquer la politique de son prédécesseur.
Malheureusement,les atteintes à l’environnement( une véritable catastrophe écologique dues aux mines)ne firent qu’aggraver la situation :les conséquences dangereuses et irréversibles se répercutent sur les humains,la faune, la flore, les nappes phréatiques et la qualité de l’air, d’où un taux de maladies chroniques et de mortalité supérieurs à ceux du reste de la population du pays : il n’y a qu’à y observer le nombre de jeunes veuves et d’orphelins…
Mais pour les charognards de tous bords, l’essentiel est que les mines continuent à rapporter des milliards, peu importent le désarroi et les souffrances des populations.
@FemmeRebelle
Ce que vous dites sur le plan historique est plutot vrai… Les faits sont la et personne ne peut les nier.
Alors comment les pauvres doivent faire pour changer la situation? Comment ils doivent faire pour etre riches (oui; riches; pourquoi pas?) et ne plus etre pauvres? La richesse est elle a la portee de tous? Je pense que OUI!!!Est ce a l autre de me rendre riche (ou a defaut de riche; vivre confortablement)? NON!!!
Que doivent faire les pauvres ???
@tout le monde
C’est incroyable a quel point nous ne sommes pas copperatifs! dès qu’un avis est en desaccord avec nos principes, on appuie sur le bouton “insultes” et le show commence!
Serieusement, le problème dans ces regions reside dans leur deconnexion avec la civilisation. Aucune stimulation intelectuelle, aucun soutien, aucune perche, chay! De plus, l’ascenseur social tounssi est en panne depuis des decennies, ces pauvres gens sont donc laissés de facon voulue dans leur misère.
Jena el mi jena edhaw, n’etait donc qu’une formule de propagande? Ma9wek ya zaba…
Merci pour vos mots sages… Ah si les Tunisiens pouvaient un jour arreter de s insulter les uns les autres… L allemagne, la France et meme la Suisse auraient des frayeurs (on serait la nouvelle puissance; non? je rigole!)!
Allons, je n en veux a personne… Chaque nuit je dors comme un bebe et j oublie tout!
C’est quand meme grave les degradations de sante liees a l’explotation des phosphates!
Dans le Grand Sud, mais quand meme assez loin de Gafsa, j’ai remarque les memes troubles: asthmes, bronchites, problemes renaux, ainsi qu’un incidence de cancer eleve qui m’a ebahi. Toutefois, ca m’a aussi frappe, qu’il y avait des dechets partout, chose qui nuit aussi a la sante.
Donc, deux choses sautent aux yeux. Il faut immediatement traiter les problemes lies aux phosphates, et pour cela c’est le gouvernment qui doit agir, et deuxiemeent il faut une sensibilisation au niveau de la population par rapport aux risques lies a l’eau, a l’humidite et la contamination occasionnee par les dechets, surtout les plastiques, boites et bocaux.
Chers amis, un petit bonjour d’abord à vous tous. A Frida Fado qui, je ne sais si c’est un hasard, vient de publier, il y a de ça tout juste deux jours, un article traitant du même sujet (article intitulé ”Gafsa: Là où la Révolution n’est pas encore arrivé”), je me suis déjà permis de répondre, en toute amitié, que son papier ressemblait plus à l’album photos qu’à un article de presse. Et je dois avouer que je suis encore tenté de redire la même chose concernant le présent article de notre ami Khadraoui… Des gens qui ont des problèmes de chômage et de maladie, il y en a hélas partout en Tunisie, et jusqu’au coeur de Tunis même (… je peux aller vous en photographier des dizaines)! Et je trouve personnellement malsain, chose que j’ai déjà dénoncée dans mes articles parus ici même, tout ce surenchère de ”misérabilisme” auquel on est soumis ! Cela devient presque un sport national que de ”pleurnicherie”; alors qu’il y a sans doute mille autres manières de parler de la Tunisie Post-révolution autrement que sous cet angle-là…
Mais, plus sérieusement, étant natif de Metlaoui, à deux pas de Gafsa et de Mdhilla, je ne peux qu’exprimer ici mon indignation. Gafsa, comme Metlaoui, Rédeyef et les autres villes du bassin minier, villes rebelles de longue date, et n’en déplaise à l’amie Frida Fado, non seulement n’attendent pas que la Révolution leur arrive (!), mais elles l’avaient déjà déclenchée bien bien avant les autres (relisez donc chers amis, si vous avez un peu de temps, mon article ”On nous a volés une fois… pas deux !). Et c’est sans doute en grande partie grâce à nous et à notre ténacité que la révolution est ”montée” jusqu’à l’avenue Bourguiba ! Et pour revenir à Mdhilla, puisque c’est le coeur du sujet ici, ce que les deux reportages photos oublient de dire, c’est que Mdhilla est sans doute la petite ville la plus industrialisée de Tunisie (avec deux pôles d’activités que sont le phosphate et la pétrochimie); les gens, je rassure les lecteurs, n’y meurent pas de faim (regardez bien les visages des gens photographiés); et s’il y a bien des problèmes de chômage (comme un peu partout ailleurs), c’est d’abord dus à la mauvaise gestion des richesses (!), à laquelle s’ajoute un autre problème propre à Mdhilla et qui est le manque d’investissement des cadres (ingénieurs et techniciens) qui sont nombreux, mais qui ne font que travailler à Mdhilla sans y résider (ce qui forcément n’aide pas l’économie locale). Une petite chose encore, parler d’une retraite à 200 dinars, c’est tout simplement faux. Les retraités de la CPG, y compris les anciens, sont aujourd’hui parmi les mieux payés, sinon les mieux tout court !
Je ne répondrai évidemment pas à ces commentaires gratuitement bêtes et méchants, et dont certains semblent en avoir fait leur fonds de commerce sur ce forum (…du style, je cite :”Le problème dans ces régions réside dans leur déconnexion avec la civilisation”); commentaire venant de quelqu’un qui, de surcroît, se donne pour pseudonyme Tauléransse !… Quel dédain ! Et quelle honte !… Et que ceux qui se flattent d’être riches commencent d’abord par nous montrer qu’ils ont du coeur…
Merci à toi Tahar, et à toi Femme Rebelle (que je te salue bien bas pour le combat que tu mènes), de s’être chargés de leur répondre, avec sagesse et talent.
@Habib: tu dis être originaire de la région mais j’ai bien peur que tu n’y retournes pas assez…si j’avais fait un reportage sur des femmes pilotes de ligne ou des ingénieurs tu aurais surement saluer ce travail “qui met en valeur la réussite du model tunisien). C’est juste cette manière de voir héritée de 50 ans de propagande qui ne laisse aucune place dans notre mémoire collective qu’aux exemples de réussites (qui ne le sont pas vraiment d’ailleurs)
je ne vais pas m’attarder sur votre commentaire qui transpire la suffisance mais juste sur deux choses qui m’ont particulièrement agacé.
1- il ne s’agit pas “d’aller photographier des gens au chômage” mais de Mohamed,Romdhana, Jarw…etc se sont des personnes avant d’être des pauvres. Ce sont des personnes dignes et debout et à aucun moment il s’agit de faire dans le misérabilisme. c’est juste une réalité crue que tu peux continuer à minimiser et à nous parler du vaillant peuple de Gafsa qui a fait la révolution…de ça ils sont bien conscients et n’ont pas besoin de toi pour nous le rappeler.
2- tous les montants que je cite dans cet article, sont noir sur blanc sur les mandats qu’ils m’ont montré…
Pour le reste, au lieu d’enfoncer des portes ouvertes on nous expliquant les raisons “techniques” de cette situation, employez vous plutôt à réfléchir concrètement comment combler un retard de plus d’un siècle…notre réalité nous devons la regarder bien dans les yeux au delà du voile déformant du romantisme intellectuel…
Cher Malek, un petit bonjour à toi et à toute l’équipe de nawaat. Ne te fâche surtout pas. Personne d’entre-nous, moi le premier, n’est parfait ! Et sache, cher Malek, que si je me suis permis de t’adresser ici quelques critiques, je ne peux toutefois oublier tous les excellents papiers nés ici de ta plume, et sur lesquels je ne trouvais rien à redire. Un article, je ne cesse de le répéter, est aussi là pour scsciter le débat entre nous. Ce serait autrement préoccupant si on ne le faisait pas (cela rappellerait des temps maudits où toutes les mains se levaient en même temps !). Et pour revenir à nos moutons, les problèmes des régions du Sud, comme d’ailleurs d’autres régions (on le voit ces jours-ci à Jendouba) sont à présent remontés à la surface, et on en connait tous l’origine. En ce sens, le ”misérabilisme” auquel je faisais allusion dans mon commentaire, ne me semble être qu’un angle de vue quelque peu simpliste de ses situations. D’autant plus que, hélas, cela offre toujours l’espace à certaines langues de partir dans des commentaires déplacés (s’ils sont pauvres, c’est qu’ils l’ont voulu…)
De tels commentaires, je le reconnais, me sortent de mon calme. Mais n’y voyez malgré tout aucune suffisance dans ma réaction, car la suffisance c’est là la chose qui me répugne le plus. Je suis un amoureux attaché corps et âme à ma région (bien que je me trouve actuellement plus sur Tunis, car hélas je suis toujours à la recherche de travail). Et si vous me permettiez de défendre encore une fois cette région que je connais jusqu’au plus reculé recoin de ses djebels magnifiques, je vous demanderais de garder l’image de villes bouillonnantes de jeunesse, et qui déjà en 2008, j’y étais sur place, me faisait dire que ”la Révolution n’était plus bien loin…”. Certains en ricanaient à l’époque !
Amicalement.
Bonjour Habib,
Celui qui voulait “creer une polemique” et ses acolytes ne méritent aucun commentaire, sinon pour leur signifier tout notre dédain et notre mépris. Lorsque l’on pense que les pauvres sont responsables de leur pauvreté et qu’ils n’ont, finalement, que ce qu’ils méritent…, pour moi, c’est tout bonnement du fascisme qui, de nos jours, porte le nom d’utra-libéralisme qui, à la suite des théories de penseurs ou d’économistes illustres, mais néanmoins nauséabonds, comme Friedrich Hayek et Milton Friedman, fut mis en pratique par les sinistres Pinochet, Reagan et Thatcher…, et dont on mesure jusqu’à nos jours les horreurs quasiment partout dans le monde…
Bien à toi.
@Tahar
Le fasciste c est celui qui pense qu il a toujours raison et que les autres ont toujours tort; sans reflechir… Pauvre minable! L une des raisons de la pauvrete des gens dans mon pays c est des gens comme toi, qui avec leur aveuglement et leur ignorance ne savent pas distinguer ou est le mal.
Pour ton information, je suis plutot de gauche et democrate(eh oui!c a t a peut etre echappe), penseur; libre et sans contraintes. Mais comme d habitude, les etres ignorants de ton espece enclenchent la gachette un peu trop vite et tirent sur tout ce qui n est pas conforme a leur logique tordue!Si la gauche ou la democratie souffre et s essouffle de nos jours, c est a cause de gens comme toi qui lui causent du tort et se placent ainsi objectivement du meme cote que Thatcher, Reagan et autres… Le pire dans tout ca c est que tu ne sais pas que tu fais du mal a tes propres concitoyens pauvres et misereux en leur distillant ton poison pour les endormir et les exterminer; sans le savoir et croyant bien faire. N a ton pas dit que les chemins de l enfer sont paves de bonnes intentions?
J ai une autre idee de la lutte de l individu pour se liberer des carcans de l economie et de la societe; sans attendre des lecons de conneries servies par des gens de ton espece.
Figure toi que celui que tu traites de fasciste a aide plusieurs personnes dans le besoin en leur donnant parfois (a une seule personne a la fois) un projet cle en main d une valeur de plus de 25 mille dinars… et qui fait vivre cinq familles a ce jour! J ai honte de parler de ma propre personne et de ce que j ai fait et je fais toujours sans tapage, mais que veux tu? avec des personnes comme toi, il faut parfois aller a certains extremes et savoir un peu parler de soi… Qu as tu donne toi, l homme qui se donne plus de valeur que les autres ?? As tu jamais donne? Combien? Peux tu le dire? Nawat a mon adresse email et je suis pret a fournir des details de ce que j ai donne a ce jour… Peux tu en dire autant??? Mouche toi morveux avant de delirer! J ai honte que la Tunisie ait enfante des gens comme toi qui ne font que cultiver le misrabilisme!
Et juste un dernier mot avant de finir: par rapporta ce qui existe en Tunisie je suis plutot riche; je l avoue… . mais figure toi que je suis salarie dans une entreprise que je ne possede pas; juste un salarie qui peut un jour etre mis a la porte! je n ai pas d entreprise capitaliste si tu vois un peu ce que je veux dire; et poure couper courta ce que tu risques de speculer. J ai lutte pour etre ce que je suis, riche, independant et heureux de ma vie. Et ce que j ai fait, n importe qui peut le faire. Il suffit de savoir reflechir et utiliser sa propre cervelle… chose qui t echappe a ce que je vois!
PS: Tu pourras toujours m insulter; je ne te repondrai plus parce que tu ne merites meme pas l effort de taper sur le clavier!
Votre réponse à Tahar n’est qu’un ramassis d’insultes puisque vous vous le traitez de minable, etc…. Je crois que vous confondez critiques et insultes! Critiquer c’est s’attaquer aux idées, pour en examiner les qualités, les défauts, etc. Vous n’êtes pas le suerl à faire cette confusion. C’est malheureusement le cas dans tous les pays qui sont, ou ont été gouvernés par des dictateurs.
C’est bien louable d’aider les gens comme vous l’avez fait. Mais il ne faut pas s’en targuer et mettre les autres au défit de faire de tels investissements.
Un détracteur
@latif abdallah
Et etre traite de fasciste a la va vite; ca nest pas une insulte ca? svp, relisez ce que Tahar a ecrit…
Je ne me targue pas d avoir aide quiconque… je dis juste un fait sous l anonymat (Il y a des milliers de Fathi sinon plus…). Mais pour le defi, je ne suis pas d accord avec vous. Nous devons defier ceux qui pretendent defendre les autres alors qu ils ne font que parler sans rien faire.
Merci pour votre intention de moderation quand meme!
Répondre sur le fond ne me semble pas bien venue au regard de ce que Fathi a écris/expliquer. Alors Fathi sur la forme, Vous dites que tous le monde pourrait être riche et que donc il n’y aurait plus de pauvre. Faudrait écrire un livre expliquant cette énigmatique théorie, et vous deviendrai encore plus riche que vous ne l’êtes! Aussi, vous dites avoir donner à plusieurs personne un projet clé en main d une valeur de plus de 25 mille dinars… Et bien voila monsieur, vous avez là la réponse à votre “début de polémique”, il faut donner une chance au gens de s’en sortir (et ceci dis au passage c’est à ça que devrait servir un gouvernement). Beaucoup de personne comme vous oublient que les exceptions montrant des personnes qui s’en seraient sortie toute seules ne sont que des exceptions confirmant la règle que les classes sociales se reproduisent. Voila un triste fait. Pour finir, merci à l’auteur de cet article de nous rappeler que la Tunisie c’est aussi cette misère et que notre devoir en tant qu’être humain et musulman est de combattre la misère et tenter de réduire les écarts entre les classes sociales.
@Habib KALTOUM ”revolutiondream”
commentaires bêtes et méchants? Ce n’est qu’un amère constant! Coupés de la civilisation dans le sens où ils n’ont pas accès aussi facilement à tout ce qui pourrait être intellectuellement stimulant.
A aucun moment, j’ai voulu paraître méchant.Pour la bêtise c’est vous qui jugez! Je ne suis pas non plus en train de troller stupidement.
Je pense sincèrement, que le monde d’aujourd’hui est tellement complexe que nous nous devons d’avoir les moyens pour essayer de l’appréhender… Internet est en train de devenir un droit absolu pour chaque citoyen. A une époque ou les frontières entre les pays deviennent de plus en plus imperméables, à une epoque ou l’information est negociée, alterée, vendue, quelqu’un qui est laissé pour compte dans des régions isolées n’a pas les memes moyens que d’autres et part avec un handicap par défaut.
Cette idée, qui ne dit rien de mes attitutes ou de mes opinions, vaut-elle autant de mépris? La totale: quel dédain ou taulérance ou koll!!!!?????????
ces gens la ont tous vote Nahdha alors si rien n est fait pour eux ils n ont qua s en prendre a ceux pour qui ils ont vote.Ils ont ceux qu ils ont voulu ca ne sert a rien de venir pleurer maintenant.Toute personne censee savait que nahdha etait incapable de regler les problemes.
Et qui est capable en Tunisie?
C’est trés triste de voir autant de misère. Lorsqu’on voit des diplomés au chomage, alors qu’ils ont tout fait pour sortir de la misère, on ne peut pas accuser ces gens de ne pas avoir essayé de s’en sortir: Puisque essayer ou ne pas essayer semble donner le meme résultat pour les gens issus des régions interieures.
J’aurais aimé qu’on demande à ces gens s’ils ont voté.
@Rim Chatti
Bonjour!
Comment savez vous qu ils ont tout fait pour sortir de la misere? S ils y sont encore c est qu ils n ont pas fait assez peut etre? Qu en pensez vous? Est ce qu ils n auraient pas du faire un peu plus peut etre?
Très bon reportage! Là où nos medias classiques n’ont jamais rien entrepris pour informer les citoyens sur ces familles en détresse et sur ces situations désespérantes. Pas mal de troll aussi, entre ceux qui traitent ces gens d’incapables qui ne savent pas se prendre en main, ou encore ceux qui disent “bien fait, ils ont tous voté ennahdha”, etc. c’est très intéressant de voir ces points de vue car ils illustrent les dégâts causés par 23 ans de bénalisme, ça donne ce genre de posture #stfu
merci pour ce magnifique reportage foto qui m a arraché des larmes…
n’est pas musulman celui qui dors le soir alors que son voisin a faim…
et nous on est quoi..?
Bonjour,
Question que je voudrais soumettre à tous: peut-on se dire “de gauche” (dixit celui qui voulait “creer une polemique” et qui me semble désormais bien vexé comme un pou) et, en même temps, soutenir un discours fascisant sur les pauvres??? A moins que cela ne soit un exécrable oxymore propre aux renégats du couscous!!!
y’a pas photo!
@Fathi: puisque vous semblez savoir comment faire pour sortir de la misère, dites-nous c’est quoi la potion magique? Ou selon vous, il suffit juste de le vouloir, pour le pouvoir?
@Rim Chatti
Chacun a le pouvoir de se degager de la misere. Ce n est pas en deux mots qu on peut expliquer comment le faire… Cependant, pour sortir de la misere il y a une premiere cle: savoir, comprendre et s auto innoculer une premiere idee qui est la suivante: tout ce qui m arrive est ma propre responsabilite et pas celle d une autre personne ou d un autre groupe ni meme de l etat. Cette idee, si vous y pretez attention va tres loin. En premier lieu, on enleve toute excuse a la betise, au laisser aller, a la paresse (intellecuelle et physique), au hasard, a la factalite… Donc tout ce qui m arrive est mon oeuvre; que ce soit en bien ou en mal… Ce principe nous amene a dire que meme mon manque ou absence d action est un element qui agit sur ma vie… I maginez que votre vie soit un vaisseau qui navigue sur l ocean… Votre esprit en est la caiptaine. Lorsque vous quiteez le port a bord de ce vaisseau; ou est ce que vous voulez aller? Quelle route allez vous prendre? Vous allez rencontrer des tempetes en cours de route, comment allez vous y prendre pour passer a travers ces tempetes? Sur ce vaisseau, vous avez d autres personnes avec vous (passagers ou equipages) et ces personnes vont entrere an action avec vous; pour vous influencer, vous aider, vous causer des problemes, etc… Comment allez vous reagir avec ces personnes? Vous voyez, ceci est un preambule a l idee que toute personne est reellement responsable de sa vie.
Et en dernier lieu: si on pense que l autre est vresponable de ce qui val dans notre vie, comment allons nous faire si cette personne ne fera rien pour que notre vie change? Ne risquons nous pas d attendre toute la vie et peut etre des generations (comme c est le cas pour ceux montres dans ce reportage)sans que rien ne se passe et sans que rien ne change? Qui perd dans cette equation? Toujours ceux qui attendent … Seuls sont sauves qui se prennent eux memes en charge! Je sais, c est tout un programme. Mais ca commence toujours par cette notion de responsabilite personnelle envers notre propre vie. A ceux qui disent que je suis fasciste ou fascisant; je dirais que je suis heureux d etre fasciste si ca me sort ma misere… Mais treve de jeux de mots. Non, je ne suis pas fasciste. Je suis progressiste et democrate n en deplaise aux gauchistes gauchisants que je connais tres bien depuis mon passage a l universite. Je regarde ce qui va mal de facon detachee et neutre; sans emotions. C est comme un medecin qui ausculte un malade. Cette capacite de voir les choses comme elles sont est un vrai pouvoir qui je vois, manque a certains de mes compatriotes qui ont tres souventa l insulte comme argument suppreme pour donner le coup de grace a ceux qui ne pensent pas comme eux. Mon idee est loin de blamer les pauvres mais pour les responsabiliser… S ils decident rien qu naujourd hui a juste se dire que dorenavant ils vont se prendre en main, vous allez voir que leur condtion materielle va commencer a changer de facon spectaculaire.
Mais je vasi vous faire une confidence: peu de gens veulent reflechir. C est plutot biologique (mais pas uniquement biologique) parce que reflechir fait consommer de l energie et l etre humain qui est en premier un animal est programme pour economiser son energie, comme tout autre animal… Il y aussi le fait que l etre humain gere sa pensee a travers les modeles. Ses reponses aux stimuli et autres communications externes se fait par le biais de ce qui inconsciemment emmagasine dans son esprit. Donc pour en revenir a la pensee, c est une donnee que beaucoup negligenet dans leurs etudes des donnees sociales. Comment casser ce cercle vicieux? rechercher le savoir, s eduquer, decider de se comporter autrement que la norme… Et ceci est reellement possible pour tout etre humain sain d esprit. C est pour cette raison que je n en veux pas reellement a ceux qui m insultent parce que je sais qu il leur manque beaucoup de savoir faire et qu ils sont pieges dans des modeles obsoletes qui ont demontre leur incapacite…
Ceci estune introduction tres breve a v=certains elements qui rentrent dans la compositions de ce que nous sommes et pourquoi nous sommes ainsi, mais sachez qu il y a encore beaucoup plus a svoir pour s en sortir dans la vie et ne plus etre pauvre. Je vous conseille d etre curieuse et de faire vos prpres recherches. Je pourrais vous y aider (et n importe qui d auttre) si le sujet vous interesse…
L etre humain merite plus de bien etre et moins de misere. La pauvrete n est pas une fatalite. Toujours faut il savoir comment s y prendre pour en echapper.
Malgre votre sarcasme a propos de “potion magique”, je ne vous en veux pas. Je le prends sur le compte de votre orgueil et votre tentative de paraitre plus intelligente… Vous etes reellement intelligente, mais ce que vous dites n est pas reellement “vous” parce que votre cerveau (je dis cervaeu, pas esprit) vous joue parfois de mauvais tours a cause de certaines connections neurlogiques passees et que vous pouvez reellement changer si vous le voulez…
Il n existe pas de potion magique; heureusement… Il eixiste seulement des solutions tres terre a terre et simples… mais la simplicite echappe souvent au commun des mortels. La simplicite est la chose la moins vue et la moins consideree.
@Rim Chatti
Juste pour ajouter une chose que j ai omise en reponse a votre question: Il ne s agit pas de changer les choses comme vous dites “juste le vouloir pour le pouvoir”…
Contrairement a ce que beaucoup pensent, la volonte n est pas un garant pour que les choses aient lieu. La volonte est TOUJOURS confrontee a un adversaire de taille: notre vision de ce que nous sommes et ce que nous serons dans le temps futur. Vous pouvez avoir toute la volonte du monde mais si votre esprit continue a se voir miserable, vous serez miserable…
Faites en un livre que je vous dis. Vous serez président du monde en un rien de temps.
La misère existe partout dans le monde même dans des pays riches cela n’est étrange pour personne arrêtez de se la jouer fine style que cela n’existe nul par ailleur, même chez les maîtres (petro $)d’ennahda la misère existe.
mdhilla respire LE SOUFRE…ET UNE NOUVELLE USINE EST EN TRAIN DE S installer
[…] The observer Ahmed Manaï “The Arab League has buried the observers report on Syria” […]
Une photo en dit plus qu’un commentaire.Regardez la dernière photo,elle ne représente pas l’espoir?Bravo au photographe qui a su capter des expressions et des regards qui en disent long sur la souffrance
polytechniciens, polymines, polynuls …
aucun pays qui suit le système français n’est sorti du sous développement. Aucun.
La France judaiste avec sa colonisation culturelle est la source de vos malheur.
Son “aide” est un cadeau empoisonné.
la vrai révolution = se débarrasser définitivement su système français.
Anglophonie, à la place de francophonie, ASAP.
France, it’s system and language … Go to Hell !!!
non, si on veut dans ce cas précis, on peut.
aucun pays colonisé par la France n’est sorti du sous developpement. Aucun.
colonisation mentale et culturelle continue depuis … 1881 …
ces polytechniciens, polymines, polynuls = noblesse de diplome = technobureaucrates inutiles, formés en France pour vous enfoncer dans le sous développement …
commencer par les virer, et déclarer ces “grandes ecoles ” françaises nulles et non avenues. renvoyez -les en France avec la mention “diplome inconnu chez nous”.
Taiwan, Singapore, Hong Kong etc … se sont développés sans polytechniciens, sans langue française.
France, french system and language … Go To Hell !!!
Tout à fait d’accord. Mais la haine de l’islam de certain de nos compatriotes empêche de voir cette simple évidence. Imaginez, la France des droits de l’homme…blanc.
@Fathy
Tu attends une réponse, la voici : ces populations ont toujours essayé de s’en sortir mais la terreur était au rendez-vous !La preuve…les bourreaux ne sont même pas inquiétés suite à un mandat du juge !!
http://nawaat.org/portail/2012/02/14/le-cas-moncef-ladjimi-symbole-du-dysfonctionnement-de-la-justice-transitionnelle/
@FemmeRebelle
Plein de gens ont travaille malgre la terreur…Ce que tu dis n est pas une reponse; loin de la.
leur terre respire le soufre, ils travaillent dans les mines de silence et sont la plus grande source de devise pour le pays, alors? quels plein gens?
great ..!
Les débats et les critiques sont légitimes,et font beaucoup de bien;mais il faudrait aussi faire des propositions concrètes,et je m’adresse tout particulièrement aux tunisiennes et tunisiens originaires des régions marginalisées avant et après l’indépendance,pour leur dire,vous êtes mieux placés que quiconque pour faire vos doléances accompagnées de projets qui répondent à vos exigences!
Je prends l’exemple qui se présente devant nous,dans ce quartier de M’dhilla;j’ai pu comprendre qu’il manquait,peut-être pas un hôpital,mais un dispensaire et deux ou trois médecins,une petite école et une crèche,(de quelques classes),une maison de quartier pour la jeunesse,…
La commune et le quartier doté(e)du minimum d’infrastructures,verra au fil des semaines et des mois à venir s’installer sur son sol,un épicier,un boulanger,et tout autre activité répondant à une nécessite quotidienne,…
J’irai même plus loin,en proposant ce qui se fait de mieux ailleurs,plus exactement en France,n’en déplaise à certains francophobes,je veux parler de l’ “intercommunalité”,terme qui ne veut pas dire grand chose pour beaucoup,je vais essayer de simplifier;la “commune-A”, et pour des raisons démographiques suite à l’augmentation du nombre d’élèves en âge de réintégrer les études secondaires se trouve dans l’obligation de construire un collège,or,il se trouve qu’elle n’a,ni les moyens,ni les crédits nécessaires pour réaliser son projet;elle décide de proposer le projet à la “commune-B”voisine,qui souvent l’accepte…;j’ai même vu des projets de collèges se sont traduits en lycées pour parer à l’imprévisible et être tranquille pendant quelques années.Les crises pétrolières et économiques sont passées par là,et il fallait revoir les politiqes d’urbanisations!je donnerai un exemple concret et révélateur que beaucoup de tunisiens connaissent bien;l’agglomération Evry ville Nouvelle:Bondoufle,Courcouronnes,Evry,Lisses,Ris-Orangis,Villabé,106 000 habitants,elles ont tous en commun,piscine,lycées,collèges,écoles,crèches;…bientôt elle inaugureront une bibliothèque moderne et géante construite sur le sol de lisses 5ème démographiquement!la grande Moquée sur le sol de Courcouronnes 3ème en démographie,et juste en face Evry commune mère;imaginez une mosquée coté théâtre de Tunis,puis coté Colisée l’autre commune,je vous laisse encore imaginer un projet de même envergure entre la Goulette et le Kram,je cite cet exemple parce que j’ignore qui pourrait-on associer avec M’dhilla dans de tels projets,car,et comme je l’ai dit au début c’est aux citoyens des régions oubliées et marginalisées de faire des propositions dans ce sens.
Votre exemple n’est pas pertinent car il s’agit dans le cas que vous exposez de différentes mairies alors qu’en Tunisie le pouvoir est toujours centralisé. 2-Les municipalités que vous prenez en exemple ne sont différentes que pour payer plus d’élus au frais du contribuable-donc rien de bien exemplaire dans cette situation.
@ ceux qui portent des jugements pleins de froideur et de dureté :
je ne sais pas polémiquer et cela ne m’intéresse pas car la plupart les conversations sont stériles
moi, je me place juste du côté humain,
et la compassion, la gentillesse, vous connaissez ?
je cite (entre autre…) “Il ne s’agit pas de changer les choses comme vous dites “juste le vouloir pour le pouvoir”…”
oui, c’est bien sûr … as-tu lu, sous les photos, l’histoire de ces hommes et ces femmes que la vie n’a pas épargnés et qui vivent dans la douleur, l’inconfort, la pauvreté ?
qui peut m’expliquer comment il ferait après
“plus d’un mois avec une barre métallique non fixée dans la jambe, un manque de soin qui a entrainé des douleurs atroces au niveau de sa cheville”
si une femme de la famille se retrouvait comme cela : “la cinquantaine, veuve, élève seule ses 5 enfants.” au fin fond du fin fond perdu de la Tunisie ?
vous lui diriez (c’est très à la mode “aller… bouge … sois battante … il faut savoir rebondir …” Où voulez-vous qu’elle “rebondisse”
ce petit enfant de 4 ans, qui lui donne un avenir ? qui financera sa scolarité et ses études, qui le soignera, qui le sortira du cercle infernal où il a eu la malchance d’être venu au monde ?
et la compassion, la gentillesse, vous connaissez ?
excellent reportage photographique félicitation à Malek khadraoui!
Le pays le plus centralise dans le monde,c’est la France,et la Tunisie est l’une des héritières de ce système qui a prouvé son efficacité,jusqu’à un certain point.Même la politique de décentralisation lancée sous le gouvernement socialiste de François Mitterrand,et confiée au ministre de l’intérieur en 1981 Gaston de Ferre,n’a pas donné des résultats probants !
Les crises de ces dernières années,ont rappelé aux responsables et particulièrement,les élu(e)s qu’il n’est plus possible de continuer de dilapider l’argent public comme avant,période de 1945 à 1975,que les français appelle “les trentes glorieuses”,l’intercommunalité est une réponse parmi d’autre,elle aussi a prouve son utilité.Une autre précision importante,contrairement à ce que vous pensez,il y a moins de fonctionnaires à payer (sous le quinquennat de N.Sarkozy 150 000 postes supprimés),les syndicat estiment autour de 4 à 500 000,en comptant les départ à la retraite non renouvelés,et cela va continuer,et malgré ses promesses,François Hollande est obligé de continuer dans cette politique de rigueur pour réduire le déficit de l’Etat ! Toutes ces données sont accessibles à tout le monde,via la toile,Mairies,instituts et Administrations publics,Ministères,…etc…
Avant un élu(e),peut cumuler jusqu’à cinq mandats,avec autant de salaires (maire,député,consiller régional,consiller cantonale,député sénatoriale,…etc…),Lionel Jospin,premier ministre de 1997 à 2002,a réduit cela à trois mandats,François Hollande,dans ses propositions devra ramener cela à un seul mandat avec le droit de vote des étranger aux municipales,il est attendu de pied ferme,et il le fera.
Mais,et de grâce,il faut arrêter de balancer des formules lapidaires,et qui n’aident en rien à faire avancer le “schmilblik” expression chère à Coluche !
J’espère avoir réussi une synthèse condensée,en abordant divers sujets,c’est un exercice très difficile.