Comparant le gouvernement de Ben Ali à celui de Jebali, on remarque un point commun, le premier a persécuté les salafistes dans le silence total, idem pour le second qui semble inerte face à la montée des salafistes.

Comparant le gouvernement de Ben Ali à celui de Jebali, on remarque un point commun, le premier a persécuté les salafistes dans le silence total, idem pour le second qui semble inerte face à la montée des salafistes. Cette comparaison basée sur le manque de réactivité et le halo de silence qui entoure ce problème est bien confirmée par la montée fulgurante des groupes salafistes et le manque de réaction du gouvernement actuel ce qui rend la situation inquiétante face à ce danger qui menace les habitants de certaines régions.

Selon les déclarations des habitants de la ville de Jendouba (ville au Nord-Ouest de la Tunisie), des affrontements qui ont eu lieu entre la nuit du mercredi soir se sont poursuivis entre salafistes et forces de l’ordre jusqu’à hier jeudi 23 février. La police a été obligée de demander des renforts pour faire face à cette situation. Pour disperser la foule les forces de l’ordre ont eu recours à des tirs de sommation et aux bombes de gaz lacrymogène. Ces violences ont fini par des incendies qui ont touché le poste de police de Jendouba Centre ainsi que celui de Jendouba Nord.
Plusieurs membres des groupes salafistes-djihaddistes ont été arrêtés pas les forces de l’ordre.

Ces événements de violence entre des salafistes et les forces de l’ordre, avaient pour origine des poursuites menées pour attraper l’agresseur de l’un des policiers.

Ce que les Tunisiens attendent du nouveau gouvernement provisoire ce n’est pas seulement des patrouilles ou des réactions policières à la manière de l’ancien Régime, mais une vraie prise de position face à ce danger, car un gouvernement sans volonté politique claire ne pourrait rien présager de bon. Les Tunisiens attendent que ces individus perturbateurs soient jugés selon la loi et qu’on entame dès maintenant une véritable stratégie pour contrer l’extrémisme religieux en Tunisie.