« Travail, Liberté, Dignité »… L’appel était clair, l’aspiration sans équivoque. Ces trois symboles qui ont porté le soulèvement tunisien contre Ben Ali devaient inéluctablement s’inscrire comme les piliers de la Deuxième République. Force est de constater que l’instrumentalisation de la religion et de l’identité arabo-musulmane a complètement désorienté le débat à peine un an après la Révolution Tunisienne. Alors que le souffle de la liberté semblait porter les germes d’une nouvelle ère de lumières, on ne peut s’empêcher de frissonner en voyant les crocs d’une nouvelle dictature qui rôde autour d’une Tunisie agonisante. Voilà comment, en trois étapes, on risque de priver les tunisiens d’une liberté acquise au prix du sang.
Repousser les limites de l’extrémisme afin de se retrouver au centre
Après la révolution politique, on s’attendait à vivre une révolution intellectuelle. Au moment de rédiger la constitution de ce qui devait être la Deuxième République, on espérait assister à des débats de fond sur les droits du citoyen, la relance économique et autres enjeux essentiels de la Révolution Tunisienne. Hélas, loin de profiter des jouissances du Siècle des Lumières tant espéré, on se retrouve à contempler l’étendue d’un véritable désert intellectuel. C’est ainsi qu’on se retrouve à écouter les propos de W. Ghnim, obscurantiste moyenâgeux qui appelle à l’excision des filles et qui ne se retient pas au moment de prêcher la haine et la violence contre ceux qui n’adhèrent pas à son idéologie fasciste. C’est en ce sens qu’on entend S. Chourou, député de la constituante, appeler au nom de Dieu à « tuer, crucifier voire démembrer ceux qui freinent le travail du gouvernement par le biais des sit-in ». C’est dans ce contexte que l’on assiste à l’obtention du visa de « l’Ordonnancement de la Vertu et de la Prévention du Vice » qui vise à « remédier aux dérives de la société en ayant recours à la religion »… C’est par le biais d’une telle radicalisation du discours que les extrémistes d’antan arrivent aujourd’hui à passer pour des modérés. C’est en poussant les frontières de l’extrémisme que les partis au pouvoir arrivent à nous faire accepter l’inacceptable. Rajoutons à cela une démagogie basée sur le double-discours et un endoctrinement continu qui cristallise la question identitaire autour de la religion et le tour est joué…
En Tunisie, le débat politique n’est pas partagé entre droite et gauche, entre libéraux et protectionnistes… La polarisation du paysage politique fait malheureusement émerger deux courants: “les religieux” et “les autres”, constat grave au corollaire vicieux : on ne vote pas pour les candidats pour leur vision sociale et leur projet économique mais pour leur foi… Cet endoctrinement des masses souligne la douloureuse transition de la Tunisie révolutionnaire qui au lieu de passer à un Etat de Droit se transforme peu à peu en un Etat de l’Arbitraire dans lequel il suffira de parler au nom de la religion pour acquérir une légitimité morale et sociale.
Ancrer sa pérennité dans la durée grâce à un système institutionnel sur mesure
Ephémère est néanmoins cette légitimité morale et sociale. Le maintien au pouvoir ne peut s’inscrire dans la durée que s’il est ancré dans un système institutionnel qui garantit ou du moins facilite sa pérennité. Inscrire la Charia dans la constitution comme source principale de la législation et mettre en place un régime politique sur mesure sont, en ce sens, des moyens efficaces pour parvenir à cette fin.
L’inscription de la Charia comme la source principale de la législation ouvre grand la porte aux dérives. C’est pourtant l’objectif avéré de certains partis au pouvoir. Outre les problèmes liés aux mauvaises interprétations des textes sacrés, une telle mention conduit dangereusement à la sacralisation des autoproclamés “religieux” qui se voient passer du rôle de politique au rôle d’interprète de la parole divine, acquérant ainsi une légitimité injustifiée. Le triste sort de la Révolution iranienne illustre parfaitement ce propos. Pire encore, il n’y a rien de plus facile pour justifier l’injustifiable que de se cacher derrière le couvert de la religion. C’est ainsi que l’on ne s’offusque pas dans certains pays du Moyen-Orient d’interdire les manifestations tout simplement parce qu’elles seraient contraires à l’essence de la Charia selon les dires des dirigeants de ces pays. De quelle liberté et de quelle démocratie pourrait-on parler dans ces conditions ?!
Sur le plan institutionnel, il est important de noter les dangers du régime politique proposé par Ennahdha, parti majoritaire du gouvernement provisoire, qui propose un système avantageant copieusement le parti ayant reçu le plus grand nombre de votes en un tour. Ainsi, ce parti suggère que le Premier Ministre soit obligatoirement choisi dans les rangs du parti ayant obtenu le plus grand nombre de sièges au Parlement [1] privant ainsi les partis minoritaires de la possibilité de former une coalition majoritaire en sièges et donc susceptible de diriger légitimement le gouvernement. De plus, le programme d’Ennahdha ouvre la porte à une hégémonie partisane dans le cas d’une majorité absolue au parlement, le premier ministre étant issu du parti majoritaire, le Président de la République, celui du Tribunal Constitutionnel et celui de la Cour des comptes étant directement nommés par le parlement [2] dominé par le parti en question… une concentration des pouvoirs dans les mains d’un seul parti qui va à l’encontre de l’essence de la démocratie et des objectifs de la Révolution. Faussement inspiré du parlementarisme britannique, le programme d’Ennahdha propose des motions potentiellement dangereuses et antidémocratiques qui l’avantagent considérablement sur le long terme.
L’avenir nous éclairera un peu plus sur les véritables intentions de ceux qui « visent les générations futures et cherchent à isoler les enfants de l’idéologie de leurs parents » [3].
Ecarter l’opposition du paysage politique sous l’égide du blasphème
Si l’amalgame entre le discours religieux et le discours politique amplifie le rôle des « serviteurs de Dieu » et autres « interprètes de la parole divine », il ne manque pas de rabaisser leurs opposants ainsi que tous ceux qui n’adhèrent pas à leur discours. « Mécréants », « Orphelins de l’Occident », « Orphelins de Ben Ali »… C’est ainsi que les « forces politiques vaincues » sont qualifiées par certains membres du gouvernement provisoire ainsi que leurs partisans dans une ultime tentative de substituer la force de l’argument par l’argument de la force.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ceux qui gouvernent aujourd’hui par l’audace des martyrs se permettent d’opprimer des journalistes à cause d’une photo publiée qui se veut contraire à une morale sélective mais réagissent à peine à l’heure où des salafistes bloquent les universités et cherchent à imposer leurs lois dans les villes isolées… La culpabilité et l’autocensure prendront bientôt le relais sur ce harcèlement moral, traçant un peu plus le chemin vers une nouvelle dictature.
Pour conclure
En guise de conclusion, on insistera sur le fait que cet article, loin de pointer la religion du doigt, ne fait que prendre pour cibles ceux qui, au nom de Dieu, se permettent de véhiculer une conception faussée du sacré. Inscrire la religion au cœur d’un discours politique hypocrite et d’une morale sélective ouvre la porte aux dérives. A l’opposé, considérer les valeurs sacrées comme une référence idéologique et morale n’est en rien contradictoire avec le socle démocratique sur lequel devrait se fonder la Deuxième République.
En définitive, ceux qui ne méritent pas de mourir ont donné leurs vies pour offrir la liberté à ceux qui rêvent de s’enchaîner… Tout le paradoxe d’une révolution qui aura à peine abouti ! Quant à ceux qui n’hésiteront pas à me rappeler que je suis un “Sfer Fassel” en me sortant l’argument de la majorité qui impose sa loi par le biais des urnes, je leur répondrai en citant Alexis de Tocqueville: « Qu’est-ce donc une majorité prise collectivement sinon un individu qui a des opinions et le plus souvent des intérêts contraires à un autre individu qu’on nomme la minorité? Or, si vous admettez qu’un homme revêtu de la toute-puissance peut en abuser contre ses adversaires, pourquoi n’admettez-vous pas la même chose pour une majorité ? »
Anonymous
Notes :
[1] Point 13 du Programme Ennahdha
[2] Points 27 et 30 du Programme Ennahdha
[3] Référence aux propos de Cheikh Mourou lors de son entretien avec W. Ghnim
Même réflexion, à peu de chose près.
Difficile d’être optimiste…
Puisqu’un polytechnicien le dit, donc c’est tout à fait vrai… Réveillez vous, le peuple a découvert la médiocricité de cette élite hautaine et superficielle qui se laisse guider par quelques sbires du gendre Mabrouk…
@Random_moods:
Votre commentaire est une parfaite illustration du propos “substituer la force de l’argument par l’argument de la force”.
Aucun argument derrière cette affirmation gratuite. Au passage, je ne connais aucun des “sbires du gendre Mabrouk…”
Justement, ton texte est hallucinant de simplicité, et le seul aspect intérréssant que j’ai relevé c’est que tu as signé X politechnique pour donner un peu de crédibilité à ce que tu imagine des arguments en beton. Juste une petite remarque de passage pour que tu ne te console pas à dire que c’est un petit jaloux qui se défoule: mon CV (en anglais) ferait rougir de jalousie beaucoup de polytechniciens plus agés que toi!
Avec la Chariaa comme source principale de legislation, je ne vois pas un autre parti qu’Ennahdha au pouvoir pour au moins… 23 ans!!!
Pour espérer avoir une révolution intellectuelle, il est primordial de posséder une élite capable de mener à bien cette révolution. Or, et ce n’est un secret pour personne, en Tunisie, nous n’avons pas une élite digne de ce nom. Même si le constat peut sembler amer, la désertification qui a touchée toutes les classes populaires du temps de la dictature a eu, aussi, son effet désastreux sur cette élite ou supposée telle. Je dis bien supposée telle, parce que je ne suis pas persuadé que ces gens qui sont en réalité, le pur produit de l’ancien régime, avec tous les défauts que la révolution avait mis, en focus, puissent refléter les aspirations d’un peuple qu’ils ne connaissent pas ,en définitive. Car il s’agissait bien de l’élite du régime tout bêtement, et non celle du peuple. Ceci dit, le sectarisme idéologique dans le quel certains se sont laisser enfermés,a fait que leurs discours apparaissent, souvent, comme étant imprégnés de dédain vis-à-vis de la population .Une population qu’ils n’hésitent pas de traiter d’ignorance ,parce qu’elle a fait un choix autre que ce que leur vérité laissait espérer.Ils se sont longtemps regardés dans le miroir de la dictature. Un miroir somme toute, faux, et qui a fait que l’on a toute cette quantité de gens faux, qui se disent œuvrer pour le bien du peuple ,mais qui en réalité ne font que regretter le temps où ils étaient les seuls à pouvoir proposer et imposer un projet pour la société ,en total complicité avec le dictateur et sa famille ,bien évidemment. Aujourd’hui cette élite se trouve en porte à faux, vis-à-vis d’une population dont elle s’est coupée depuis belle lurette. Une société qui possède son projet à elle, et que le temps et les deux dictatures n’ont fait que le rendre davantage indélébile. Ce faisant, vous pouvez toujours sourire, cher monsieur, nous sommes en Tunisie, le pays où le peuple est plus malin que son élite(ou supposée telle).
@A.Boucheche:
Cher lecteur,
J’ai effectivement souri en lisant votre commentaire… Ce n’était pas néanmoins pour la raison que vous évoquiez.
1. Aucun argument derrière votre thèse de “désertification qui a touché toutes les classes populaires du temps de la dictature”… Je ne vais donc pas répondre à cette affirmation gratuite.
2. Je ne me suis jamais autoproclamé comme faisant partie d’une certaine élite. J’ai uniquement publié un article dans lequel j’ai partagé mon point de vue comme tout citoyen tunisien a le droit de le faire. Jamais je n’ai regardé mes concitoyens, mes frères et mes sœurs avec dédain, jamais je ne les ai traités d’ignorants et jamais je ne le ferai.
3. J’ai à peine 26 ans. Je n’ai jamais travaillé ni de près ni de loin avec l’ancien gouvernement. Je n’ai jamais cherché à “imposer un projet de société avec le dictateur et sa famille”. Merci d’arrêter avec les préjugés, la diffamation, les fausses rumeurs et autres procédés fortement condamnables.
il est bien ton article ! mais je m’attendais à plus d’innovation dans les idées plutôt que dans le style d’écriture qui est impeccable .
Bon Courage .
Lorsque les “occidentaux”disent qu’il faut faire barrage aux islamistes(Et attention,nous parlons bien ici des islamistes radicaux et pas des musulmans “ordinaires”!),c’est une levée de boucliers et tout le monde saute au plafond arguant que l’occident doit se mêler de ce qui le regarde !!
Mais aujourd’hui que les Tunisiens(es)sont confrontés au problème
le réveil est amer,et si heureusement,le tyran et sa bande de mafieux sont partis,les martyrs doivent se retourner dans leurs tombes,eux qui étaient surement d’aussi bons musulmans que ceux qui prétendent imposer maintenant leur vision au nom de Dieu(Quelle prétention !)à ceux qui n’aspirent qu’à une pratique sereine et simple de leur religion.
“En définitive, ceux qui ne méritent pas de mourir ont donné leurs vies pour offrir la liberté à ceux qui rêvent de s’enchaîner…”
C’est tout à fait juste……Malheureusement !
Depuis 1984 et depuis que Mzali a été nommé a l’éducation le pays ne fait produire que des ânes,depuis que hedi nouira est parti de la kasbah le pays marche en reculons jusqu’à ce jour et de pire en pire.
@Anonymous mais quelle idee? mais enfin vous les modernistes les progressistes les LAIIIIICS ,vous avez ete defendre un film qui represente DIEU une affiche OSEE et surtout la LAICITE ,mais vous ete timbres ou suicidaire?dans un pays treeeeees pratiquant .moi qui ne suis pas pratiquante (vivant en france c plus facile pour moi)je me suis dit mais ils sont tares ,d agir comme ils le font ,bref vous ne vous tirez pas une balle dans le pied mais dans la tete,vous faitent la meme connerie que le shah d iran ,vous allez trooooooop vite pour une population MUSULMANE et PRATIQUANTE.
si vous pensez precher pour votre paroisse ,detrompez vous vous precher pour nahdha meme si leur bilan economique est 0000,1.
@ Nazou,
Chère lectrice,
1. Je ne me suis jamais dit “LAIIIIIC”… Merci de ne pas faire dire à l’article ce qu’il ne dit pas.
2. A quel moment ai-je défendu “un film qui represente DIEU” ?? Encore une fois, merci de ne pas faire dire à l’article ce qu’il ne dit pas.
3. Je n’ai jamais pointé la religion du doigt. Je n’ai pris pour cibles que ceux qui parlent en son nom.
ردّي سيكون في نقاط:
1ـ إستغربت من إصرارك سيدي على أنّ وجدي غنيم يحرّض على ختان البنات في حين أنّه قد وضّح موقفه بطريقة لا تترك إلاّ لفاقدي الحجّة تكذيبه. إن كان لديك إختلاف مع أفكار وجدي غنيم، ردّ على الفكرة بفكرة أمّا أن تركّز على شخصه فذلك يدلّ على أنّك غير قادر على مناقشة الأفكار و بخاصّة عندما تستعمل عبارات ركيكة سئمناها و هي أركّ من اللّغة التي كتبت بها؛
2ـ واضح من خلال حديثك عن التطرّف أنّك لا تعرف حدوده أصلا حتّى تقول بأنّها قد توسّعت. الخلط لديك رهيب بين التديّن و التطرّف حتّى أصبح الإستشهاد بآية في القرآن الكريم محلّ شبهة. إن كانت لديك مشكلة مع الآية فلتقلها بصراحة لأنّه لو لم يقلها شورو، كان سيقولها غيره و غيره و غيره. فهل ستظلّ تشكو الأشخاص في حين أنّ مشكلك الحقيقي هو مع الآية؟
3ـ أمّا عن جمعيّة الأمر بالمعروف و النهي عن المنكر فربّما إسمها قد يذكّرك بتجربة نظام بلد عربي شقيق إستعمل ذلك الإسم لتطويع شعبه لكن على مستوى الممارسة لم يثبت بعد أنّ الجمعية مشابهة لما هو موجود في ذلك البلد. لذلك أتسائل: هل أنت ممّن يحكمون على الأسماء قبل الأفعال؟
4ـ بالنسبة للشريعة كمصدر سن قوانين. لعلّك تعلم و أنا أعلم و الكلّ يعلم بأن الشعب التونسي مسلم و عليه فإنّ طرح الشريعة كمصدر أساسي هو عادي جدّا في مجتمع مسلم. ودعني أقولها بصراحة: أجد صعوبة في أن يرفض مسلم يقول بأنّه مسلم الشريعة. كأنّي بلاعب كرة لا يحبّ الكرة. هذا عدا أنّ مجتمعاتنا لا تنظر للشريعة و لإرثها الحضاري بنفس الطريقة التي ينظر بها المستشرقون و المتأثّرون بفكرهم. كون هناك تجارب وقع فيها إستغلال الشريعة لبسط السّلطان، هذا لا يعني أنّ كلّ من سيطبّق الشّريعة لسيؤول إلى نفس المآل. و إن كنت تظنّ يوما بأنّ من يطرحون الشريعة الآن نواياهم خبيثة، فلتطرح أنت و أمثالك مشروعا موازيا يعتمد على الشريعة إن كانت نيتك حسنة. أمّا أن لا تسعى لذلك بل و تشكك في مساعي غيرك هذا يدلّ على أنّ المشكل لديك ليس فيمن يدعون لتطبيق الشريعة بل في الشريعة في حد ذاتها!
5ـ في خصوص النّظام البرلماني. أراك تتصبّب عرقا و تتلوّى لكي تقنعنا جاهدا بأنّه نظام سيؤدّي إلى الدّكتاتوريّة لا لشيء إلاّ لأنّ حركة النّهضة هي التي طرحته حتّى لإن طرحت النظام الرئاسي لقلت نفس الشيء لكن مع تغيير بعض الكلمات. كلّّ نظام له حسناته و سيئاته و غريب أن نرهن مواقفنا من الأنظمة السياسية بهوية الجهة التي تتطرحها. ترى هل كنت ستقول نفس الشيء لو أنّ حزب العمال الشيوعي هو من يحكم تونس؟
6ـ مع كلّ إتّهام يسوقه أنصار الأغلبية للأقليّة هناك أيضا إتهامات مماثلة في السّخف يسوقها أنصار الأقليّة ضدّ الأغلبيّة. تراك عندما قرأت عبارات أيتام بن علي، أيتام فرنسا…إلخ….ألم تقرأ أيضا عبارات مثل: غلمان موزة، جرذان النهقة، غنانيش…إلخ…فلماذا حسب رأيك تلك غير لائقة و تلك لائقة؟ و لماذا نتكلّم عن هذا و نسكت عن ذاك؟ هل هذا دليل على الموضوعية و النزاهة؟ ثمّ لم يبلغني يوما أنّ مسؤولا حكوميا إستعمل العبارات التي ذكرتها. فمن أين بالله عليك إتهمتهم بذلك؟
7ـ ضحكت ملئ شدقيّ عندما صنّفت نشر صور النّساء العرايا ضمن حريّة التعبير. و هذا ما يشكّكني في مفهومك لحريّة التّعبير و بخاصّة فهمك لها في الواقع التّونسي الذي يوجد فيه شيء إسمه عادات و تقاليد و حشمة و إحتشام!!!
8ـ عندما تتكلّم عن الشهداء رجاء لا تنسى بأنّك في عالم الحياة الدّنيا و لست في عالم الغيب. و إلاّ فما أدراك أنهم عندما ضحّوا بأنفسهم كانوا ينظرون إلى الأشياء مثلك تماما. هل تستطيع أن تجزم بأنّ من ماتوا كانوا كلّهم يعتبرون صورة المرأة العارية هي حريّة تعبير؟ و قس على هذا السّؤال أسئلة أخرى.
9ـ أرى فكرك قد تيبّس على قوالب فكريّة جاهزة قد حفظناها إذ أنّ ما قلته فيه كثير من التأويلات الشخصية التي يمكن أن تكون مخطئا فيها و أظنّك كذلك هذا عدا عن تضخيم الأشياء حتّى تخلق واقعا مليء بالأخطار يسهّل عليك تسويق أطروحاتك. كما لا يفوتني بأن ألفت إنتباهك أنّك تقدّم قرائتك للمستقبل على أنّها هي القراءة الوحيدة التي ستقع في حين أن الغيب لا يعلمه إلا الله و تعس من نافس الخالق في علم الغيب.
Ennahadha : Innocence ou Hypocrisie ?
http://nondelendacarthago.blogspot.com/2012/03/ennahdha-innocence-ou-hypocrisie.html
Cet article est une petite branlette d’un plagier de première, pompé sur des écrits trés anciens, n’importe quoi, vraiment les cons prennent leurs cauchemars pour de la réalité
.
ce n est pas vous personnellement que j accuse ,mais plutot les 2 extremes ,d un cote nous avons des coupeurs de tout ce qui depasse du tronc humain,et de l autre on nous propose le porno ,ezatla et des nichons en libre service.alors que la moyenne general des tunisiens ce n est ni lun ni l autre.
Excellent article! Merci
Merci
, pour votre Article,Pour la Tunisie ils nous faut encore du temps et de la patiente ,déjà on comprend le comportement du peuple a travers les différents réactions sur les commentaires suite a votre article ,,, Juste on espère que notre économie résiste a ce passage ou tout le monde enfin peut parler librement ,,,
On doit être Optimistes parce que les gens qui ont ferme la bouche longtemps pour parler plus longtemps après finirons de dire n importe quoi …:))))
ont vous a bien expliqué que ce partie ne tient pas ça parole ,avant l’election article 10 de programme d’ennahtha :état civil et après l’élection :la charia …dite moi les musulmans ont le droit au mensonge ou ont peux appliqué la charia sur la partie d’ennahtha comme celui du RCD ??
Très bon article, bien construit avec arguments aux points.
L’invitation de Ghnim est bien pour cela : provoquer la peur du spectre salafiste (extrême droite religieuse) afin de faire apparaitre Ennahdha comme l’alternative modérée et acceptable. D’ailleurs cela c’est bien manifesté, dans un certain sens, par le fait que Abdelfattah Mourou était devenu, en l’espace de quelques heures, très populaire, presque un héros national quand il a dénoncé l’extrémise de Ghnim. Mais Mourou a reçu Ghnim en privé, lui a offert un cadeau tout en lui conseillant de ne pas être aussi provoquant. Ailleurs, Mourou avait déclaré que l’Islamisation de la Tunisie demandait de la patience, qu’elle prendrait du temps, et quelle devrait commencer à l’âge scolaire. Mais cela est une autre histoire. Donc, Ghannouchi essayait de faire peur au peuple pour mieux apparaitre comme un saint sauveur, bien placé au centre –nécessairement rassembleur – de l’espace politique.
Mais voilà en ce faisant, il s’est foutu le doigt dans l’œil. Faire peur au peuple tunisien a fait aussi peur aux touristes et aux investisseurs locaux et surtout étrangers. Le G8 qui avait promis des milliards de $ en aide, ainsi que nos partenaires traditionnels européens, commençaient à trainer les pieds. Les européens ne voudraient certainement pas d’une Tunisie Salafiste aux portes de l’Europe (mais pas pour le Qatar et les régimes des sultans du Golfe, au contraire une Tunisie salafiste représenterait un succès indéniable, une tête de pont en Afrique du Nord). Tout cela aggrave la situation économique déjà critique, accélère l’inflation, qui se traduit par une multiplication des revendications donc des grèves et manifestations. Le gouvernement s’affole, et s’attaque simultanément aux medias et à la centrale syndicale.
On en est là, en plein dans la crise.
Après avoir soufflé le chaud, qui a eu des conséquences très inattendues et négatives, on doit s’attendre à ce que Ennahdha (c’est-à-dire Ghannouchi) et le gouvernement de faire demi-tour et de commencer à souffler le froid en faisant des concessions et un discours plus modéré de manière à calmer un peu le jeu, car le gouvernement vient soudain de se rendre compte qu’il a gaspiller trop de temps à vendre de la démagogie et que le peuple n’a pas mordu, plutôt, il l’attendait au tournant.
Un article bien intéressant, qui me semble éclairer ce qui se produit actuellement en Tunisie, que ce soit dû à une stratégie du parti au pouvoir ou bien à une logique propre aux événements.
Il permet aussi de mieux comprendre pourquoi la réaction des autorités est aussi molle face aux extrémistes religieux.
Mais le pire n’est pas certain et on peut espérer que la société civile tunisienne, à l’origine d’une révolution admirable, n’ait pas dit son dernier mot.
l’auteur qui cite Alexis de Toqueville: la voix de son maître.
La vrai dictature qui menace la Tunisie est celle de l’élite de ton espèce qui -pour avoir fait polytechnque- pense avoir découvert l’eau chaude.
J’ai fait plytechnique aussi, mais pas en France, et j’ai plus de respect pour le vieux monsieur tunisien en Qachabiyya que pour ton Toqueville; mon exemple à suivre et mon guide à moi n’est pas aussi con que le tien qui interprète 1000=1 puisque pour ton maître la majorité n’est qu’in individu.
Qu’est-ce qu’on peut être con ma foi, quand on utilise les instruments de mesure de longueur pour mesurer les volumes..
Non au laicards fanatiques, non aux salafistes fanatiques; ça oui c’est la Tunisie profonde et authentique, le reste n’est qu’écume passagère
Dés l’annonce de la décision de l’assemblée constituante j’étais persuadé qu’Ennahdha allait remporter les élections non pas à cause de l”ignorance” du peuple mais simplement parce que elle était la plus présente sur le terrain et je croyais naïvement que les autres “politiciens” allaient se rendre compte qu’ils doivent se remettre en cause se réunir (j’ai publié ceci dés fin avril)et enfin présenter des programmes pour le pays et ne pas se contenter d’insulter Ennahdha. Malheureusement je constate tous les jours que rien ne change les partis n’arrivent à avoir raison des Ego de leurs chefs,a produire un discours constructeur et surtout les symboles de cinquante ans d’Autocratie ne veulent toujours pas s’éclipser.La seule évolution c’est qu’aujourd’hui c’est le peuple qui est insulté et votre article n’est qu’une énième episode.
Nahdha a deja perdu la partie car elle s est montree incapable de gerer le pays et a montre un cote corrompu qu on ne connaissait pas.Ils sont sur le depart,le probleme est le suivant ,partiront ils pacifiquement ou avec violence?S ils utilisent la violence,ils se discreditent ,discreditent l islam politique et tous les autres partis islamiques du monde en paieront les cosequences.Nahdha est plus surveillee par les autres partis islamists que par les occidentaux.L erreur de nahdha compromettra l islam definitivement dans le monde.
Excellent article. Du grand art !
Je pense que le Pr Bernard Lewis a raison quand-il dit:” qu’il faut dé-islamiser les société arabes pour qu’elles puissent entrer dans la modernité”.La laïcité est un des piliers de l’Etat moderne et démocratique.En diabolisant ce concept clé de l’idéal démocratique,les élites arabes tétanisées par le terrorisme intellectuel des illuminés,se tirent une balle dans leur pied,elles se font hara kiri au nom d’une d’une conception identitaire fausse et stérile.Car “l’arabo-islamisme” ont se revendiquent tous les courants politiques tunisiens,est à juste titre, le “tombeau de la démocratie”,selon l’expression d’un grand homme politique algérien.
On ne bâtit rien de durable sur du faux,fausse identité et langue artificielle.Aliénation profonde mais ,hélas inféconde.
@ Azwaw
De deux choses l’une: ou bien vous ne l’avez jamais lu ce sinistre sioniste B. Lewis, et dans ce cas vous êtes un ignorant; ou bien vous le citez en connaissance de cause, et là vous jouez bien votre rôle de petit harki. Et dans les deux cas, cela déplairait à des hommes et des femmes formidables, comme Mouloud Mammeri, Taos Amrouche, Kateb Yacine…
Je me sens plus proche du Pr B.Lewis que des intégristes arabes ou berbères.Traiter de harki ceux qui ne pensent comme vous est une attitude indigne et stupide,qui est le propre de ceux qui sont à court d’arguments sérieux à opposer.M.Boukrouh Noureddine ne dit pas autre chose,lorsqu’il écrit:
“Comment sortir de la culture théocratique ? Comme en sont sortis les pays de tradition chrétienne, comme sont sortis du communisme les peuples qui y étaient asservis : par l’aspiration à la liberté, par la libération de la pensée et de l’expression, par une rénovation du fond mental. L’Occident est passé par là, il a attaqué le despotisme de droit divin à la base, sapé ses fondements culturels en lui opposant la raison, la philosophie, la critique, les sciences humaines et le droit des gens, avant de l’achever par les révolutions politiques. Ensuite, il a mis à sa place la souveraineté populaire, le droit positif, la liberté de culte et d’expression, et le couronnement de tout cela, l’Etat de droit. C’est ainsi que la culture théocratique a été progressivement remplacée par la culture démocratique. La religion n’a pas été supprimée ou interdite, mais éloignée de l’exercice du pouvoir qui est la somme des délibérations, décisions et actes pris au quotidien pour gérer au mieux et sur la base de ces valeurs les intérêts de tous.”
A toutes les tunisiennes!
Venez défendre vos droits ce jeudi 8 mars au Bardo !Ces idiots disent que vous voulez la charia!
Un bijou cet article… tout simplement !
“En vérité, Dieu ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les individus qui le composent ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes. ” (S.13-V.11)
Une plume juste et precise qui ponctue un raisonnement infaillible ! Excellent article !
Ce que je n’arrive pas à expliquer, c’est que les nahdaouis sont en réalité minoritaires dans la vie de tous les jours.
Et en face, nous avons une opposition muette voire même tétanisée, alors qu’elle devrais être pus présente (même à recevoir au début des tomates pourries) pour que le peuple en prenne conscience.
Je reste toujours stupéfait devant un tel immobilisme de la masse tunisienne face à quelques individus…
Que les prochaines élections arrivent au plus vite pour retrouver un semblant d’équilibre (encore faudra t-il voter une transparence dans le financement des partis …)
En attendant, ils font beaucoup de dégâts au pouvoir et surtout dans la vie de tous les jours pour le tunisien !!!!!
Au finale, pas de rédemption des nahdaouis, mais un mensonge à l’échelle d’un pays courageux.
N’oublions pas ce dont ils ont été capables sous Zaba, attentats …. et j’en passe !
la manipulation des tunisiens je l’espère ne sera pas pour demain car ils ont pris conscience de leur double discours.
A présent, faut rien lâcher et revendiquer devant l’ANC mais ne pas entraver les usines et rouages du pays !