Tunisie : Démarrage très controversé de la Consultation nationale sur les médias

La première séance de la Consultation nationale sur les médias organisée par le Premier ministère a eu lieu aujourd’hui 27 avril 2012 à la Chambre des Conseillers à Tunis bien que l’INRIC ait demandé son report et que le SNJT l’ait boycottée. Le Premier ministre Hamadi Jebali a été absent pour d’autres obligations professionnelles, raison pour laquelle il a été remplacé par le ministre de la Justice.

Reportage de la première séance de la Consultation nationale sur les médias à la Chambre des Conseillers à Tunis

Une centaine de représentants de médias, d’associations et de la société civile a été présente. Après une longue introduction qui a duré 25 minutes de la part du ministre de la Justice Nourreddine Bhiri, la directrice de radio Kalima a de suite pris la parole. Mme Sihem Ben Sedrine a demandé au ministre de reporter cette consultation pour plusieurs raisons dont les plus évidentes seraient le mauvais timing qui précède la conférence de l’INRIC et la sortie de son rapport qui aura lieu ce lundi 30 avril. En outre, elle a exprimé son indignation face à la présence de thuriféraires et espions de Ben Ali, invités par le Premier ministère à cette consultation censée procéder dans cette période transitoire de l’après 14 janvier à la réforme des médias en Tunisie.

Par ailleurs M.Nabil Jmour, représentant du comité de la culture et des médias au sein de l’UGTT a salué l’initiative de cette consultation mais il a également demandé son report. Il a rappelé que l’UGTT ne veut pas mener la politique de la chaise vide mais il n’est pas question de dialoguer en présence des indicateurs de Ben Ali et surtout avant la sortie du rapport de l’INRIC au sujet de la réforme des médias.

Par contre, M.Taher Ben Hassine, directeur de la chaine Al Hiwar, s’est opposé à une consultation où l’un de ses intervenants, à savoir Mohamed Hamdane, ne serait que l’indicateur de Abdel Waheb Abdallah.

Il est utile de rappeler que M.Mohamed Hamdane, ex-directeur de l’IPSI (Instiut de Presse et des Sciences de l’Information à la Manouba) était en effet l’un des indicateurs de Abdelwaheb Abadallah. Ce document que Nawaat a publié le 22 avril 2011 en atteste.

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Programme de la Consultation nationale sur les médias

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13Comments

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  1. 2
    Imen

    Ce commentaire je l’ai lu et je l’ai trouvé magnifique.
    Merci Nizar on vous partage le même point de vue.
    “imaginez des journalistes qui veulent leur indépendance et au même temps najiba hamrouni, qui n’a pas de rapport ni de loin ni de prés avec la télé que le peuple finance, et bien c’est elle qui donne les ordres et qui sélectionne les sujets du journal d’infos et c’est elle qui prend la décision de boycotter tel ou tel ministre médiatiquement, bien sur vous vous demandez quelles sont ses repères pour faire ça et bien mes amis ça
    dépend de comment qu’elle voit les choses ou de qu’est ce que elle a mangé ce jour là.
    c’est ça l’indépendance pour eux ???”

  2. 5
    WALID

    au iieu de vou acharner à repubier une lettre qui ravive la tension j’aurai souhaité que vous fassiez votre travai de journaliste et couvrir le contenu de la conference pour mieux nous prouver en quoi les contestataires dde la consultation ont raison de la boycoter.vous voulez faire du spectacle non du journalisme

  3. 6
    hole

    C’est comme ça la démoncratie. Des tas de consultations, aucune solution.

    Tunisien, Tunisienne, Instaurrez la télé et la radio libre en Tunisie. La vraie démocratie c’est de tout mettre sur la table, à chacun de venir prendre ce qui l’arrange.

    Au fait, vous êtes sûr que BenAli est parti ?

  4. 7
    ZOUHOUR

    Rien n’est techniquement plus facile de changer un rapport de mission adressé au ministre de tutelle par le nom d’une personne impopulaire.Le revolutionnaire qui vous a délivré le document et qui doit etre un des collegues de M Hamdane a certainement agi avec la complicité d’un administratif peu intègre par jalousie ou par vengeance.au lieu de vous embarquer dans ce dénigrement votre devoir de journaliste aurait été de vérifier vos sources aupres de la personne incriminée et de présenter votre travail avec le plus de neutralité à moins que dans votre équipe il y aussi un compte à régler .

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