Un groupe de citoyens tunisiens lance une campagne pour inciter les partis de l’opposition démocratique et républicaine à s’unir ou à s’allier sur la base d’une plateforme et d’un programme minimum commun.
La première action consiste à lancer une pétition populaire avec un objectif immédiat de collecter 100 000 signatures.
Dans un entretien, Hichem Jouaber, un des initiateurs de cette initiative, nous déclare :
Nous sommes des citoyens qui avons pris conscience des dangers qui planent sur notre jeune démocratie si rien n’est fait pour faire comprendre aux forces politiques démocratiques de la nécessité de partir unis pour la prochaine élections.
Les auteurs de la pétition estiment qu’il est important que l’opinion publique poussent la classe politique tunisienne à oublier leurs intérêts individuels et étroits et à agir collectivement pour sauver notre toute démocratie naissante des dérives croissantes que nous observons depuis les dernières élections.
Selon Hichem Jouaber, « Cette pétition sera relayée dans la presse nationale et sur les réseaux sociaux et nous comptons la remettre aux leaders des partis politiques dès que l’objectif du nombre de signature sera atteint. Nous nous sommes fixé un premier objectif réaliste de 100 000 signataires et nous comptons sur vous tous pour nous aider à l’atteindre rapidement »
Pour information voici le texte intégral de la pétition :
Appel à l’union des forces démocratiques de la Tunisie en vue des prochaines élections
Le résultat des élections de l’Assemblée Nationale Constituante a démontré que parties dispersées, les forces démocratiques et de progrès de la Tunisie n’ont aucune chance de constituer un bloc majoritaire dans le parlement.
De l’aveu même des leaders de ces partis et de ces listes, l’éparpillement et la désunion ont renforcé le flou auprès des électeurs et a permis à la Troïka sous le leadership du Parti Ennahda de constituer une majorité parlementaire alors qu’elle ne représente qu’une petite partie de la population en âge de voter.
Cette pétition vise à pousser les leaders d’opinion et les leaders politiques à œuvrer rapidement pour :
[dropcap_black] 1 [/dropcap_black] Définir une plate-forme minimale de consensus qui garantisse les principes fondamentaux d’une réelle démocratie, d’un état de droits et de respect des droits de l’Homme;
[dropcap_black] 2 [/dropcap_black] Définir et partager un tronc commun d’un programme économique permettant un développement équitable, capable de résorber le chômage et générer de la croissance;
[dropcap_black] 3 [/dropcap_black] Œuvrer rapidement pour s’unir ou à défaut pour s’allier et constituer des listes communes en vue des élections en oubliant les ego et en maximisant les chances de gagner les sièges et obtenir une majorité démocratique moderniste et progressiste;
[dropcap_black] 4 [/dropcap_black] Lancer un travail conjoint sur le terrain pour expliquer et organiser des campagnes d’inscription sur les listes électorales et d’adhésion au(x) parti(s);
[dropcap_black] 5 [/dropcap_black] Mobiliser les associations et travailler sur le terrain d’une manière unitaire et cordonnée afin de porter le message au plus près des électeurs.
Nous, signataires de cette pétition, mettons tout notre espoir dans la prise en compte réelle et rapide de notre appel parles acteurs politiques de la Tunisie. Ne nous décevez pas!
A bat l’extrémisme…Vive la démocratie…Vive la tunisie…
Il me semble difficile de signer sans connaître précisément la liste des “partis démocratiques” auxquels votre pétition sera remise: à qui s’adresse-t-on en signant cette pétition? Merci.
Meryem : nous sommes un groupe de tunisiens non affiliés à un parti politique qui partageons le besoins de pousser les parti démocrate , progressiste et modernistes à s’allier ou à s’unir. Nous comptons présenter la pétition au secrétaires généraux des partis partageant notre vision de la démocratie, des droits de l’Homme , de la liberté et la séparation des pouvoirs
@hichem jouaber, bonjour,
n’est au moins votre pétition à tout pour être POLITIQUE, si je ne m’abuse .
Pour que le Printemps revienne, Modernistes tunisiens rangez vos égos et rassemblez-vous !
http://www.legrandsoir.info/pour-que-le-printemps-revienne-modernistes-tunisiens-rangez-vos-egos-et-rassemblez-vous.html
Salah HORCHANI
Je pense exactement comme vous le présentez. A la prochaine échéance, je pense qu’il doit y avoir un front commun démocrate progressiste qui soutiendra la candidature à la présidence de la République d’une personnalité consensuelle, pas forcément de leurs rangs, mais la plus à même de susciter l’adhésion d’une majorité d’électeurs (un nom revient souvent dans les conversations et j’ai la conviction qu’il sera effectivement la personne idoine)et de prévoir que cette démarche unitaire va se maintenir jusqu’à ce que la transition démocratique soient menée à son terme (je pense qu’il faudra bien une dizaine d’années pour çà). Je comprends ainsi la démarche entreprise par BCE. Rabbi iwaffak fi mê fih masla7at Tounis!
يبدو أننا لم نستوعب درس الانتخابات الفارطة لعدة أسباب أهمها:
أوّلا : هذه العريضة التي تتحدثون عنها كان يجب أن توجه لعامة الناس وليس “للنخبة” التي أظهرت خلال الانتخابات الفارطة أنها أقلية وهي كذلك فعلا فأن تكتب العريضة والدعاية لها بالفرنسية وتعتمد الأنترنات فقط لن يجعلها تحقق أهدافها فكأنكم بهذا تضيعون الوقت في إقناع من هم مقتنعين أصلا بهذا الرأي
ثانيا أرى أنه في مثل هذه الحالات التي تريدونها حركة شعبية يكون لها وقعها وتأثيرها القوي على النخبة السياسية يجب التعويل علىجمعيات المواطنة التي يمكنها الوصول إلى كافة أطياف الشعب الكريم في الأحياء والمناطق الأكثر فقرا والأكثر تأثيرا في الانتخابات وهذه الجمعيات لا تحتاج إلا للمال الكافي لكي تتمكن من مواجهة مئات الجمعيات التي تسمي نفسها خيرية وهي في الحقيقة تعمل لحساب حركة النهضة والمتابع للحياة اليومية للمواطنين في الأحياء الشعبية يرى دون عناء إلى أي مدى هذه الجمعيات تتغلغل وتؤثر في الناس
سيدي إن العمل في هذه المرحلة يجب وأِكد أنه يجب أن يكون بالأساس اجتماعيا
هذا رأيي ورغم ذلك أنا أدعم وأساند فكتكم ومبادرتكم
نداء لوحدة الصف بين القوى الديمقراطية في تونس قُبيْل الانتخابات المقبلة
أظهرت نتائج انتخابات المجلس الوطني التأسيسي أن القوى الديموقراطية والتقديمة التي انطلقت منقسمة في تونس أضاعت فرصة تشكيل كتلة تحتل الأغلبية في البرلمان.
وباعتراف قادة الأحزائب واللوائح الانتخابية، فإن هذا التبعثر والانقسام الداخلي قد عزز الغموض لدى الناخبين وسمح للترويكا بقيادة حزب النهضة أن تشكل الأغلبية البرلمانية في حين أنها لا تمثل إلا جزء صغير من السكان في سن الانتخاب.
تهدف هذه العريضة إلى دفع قادة الرأي والقادة السياسيين على العمل سريعاً لـ:
1. التوصل إلى الحد الأدنى من الأرضية لتفاهم يضمن المبادئ الأساسية لديمقراطية حقيقة ودولة القانون واحترام حقوق الإنسان
2. تحديد ومشاركة برنامج اقتصادي مشترك يحقق التنمية المنصفة وقادر على خفض البطالة وإحداث نمو
3. العمل سريعاً على الاتحاد وإن تعذر ذلك على التحالف وتشكل لوائح انتخابية مشتركة للإنتخابات مع التغلب على الحسابات الشخصية والاستفادة القصوة من فرص الفوز بمقاعد والحصول على أغلبية ديموقراطية حداثوية وتقدمية.
4. إطلاق عمل ميداني مشترك لشرح وتنظيم حملات التسجيل على القوائم الانتخابية والانتساب إلى الأحزاب.
5. حشد الجمعيات والعمل ميدانياً بشكل تضامني ومنسق بهدف نقل الرسالة بأفضل ما يمكن إلى الناخبين.
نحن الموقعون على هذه العريضة نصب آمالنا بأن يأخذ الفاعولن السياسيون في تونس نداءنا بعين الاعتبار فوراً وفعلياً. لا تخيبوا أملنا.
الموقعون
Excellente initiative si cela permet de remettre en ordre de marche les partis politiques dits “démocratiques” pour que la Tunisie redevienne un havre de paix et qu elle rayonne enfin !
Excellente initiative si cela permet de remettre en ordre de marche les partis politiques dits “démocratiques”
L’initiative est d’apparence une bonne , mais si ceux et celles qui comptent nous gouverner ne s’aperçoivent pas d’eux même que leur union est indispensable pour la Tunisie et les tunisiens , tant pis pour eux et du coup pour nous . voudrons t-ils qu’on leurs écrivent un programme pendant qu’ils y sont ??? laisse! comme on dit chez nous ; ” ma yetfarress illa ma yetharess” .
Messieurs,
Suite à l’envahissement des rues de la capitale par les marchands ambulants, tous les riverains demandent aux responsables une résolution concrète de ce problème.
Cela me semble que c’est votre dernière occupation malgré les retombées économiques de ce problème de tous les points de vue, mais il faut faire quelque chose!!
Veuillez agréer nos salutations les plus respectueuses.
Pour une plateforme unitaire des démocrates dans l’immigration tunisienne
La Tunisie traverse une phase difficile en cette période de transition démocratique. Les Tunisien-nes à l’étranger, notamment en France et en Europe, très attachés à la Tunisie et attentifs à tout ce qui s’y passe sont aujourd’hui très inquiets face à la dégradation de la situation sociale, dont témoignent les tensions et les mobilisations dans tout le pays et les lourdes menaces qui pèsent sur les libertés.
Nous ne sommes pas de ceux qui cherchent à mettre, à tout prix, sur le dos des dirigeants actuels toute la responsabilité de la situation du pays. Nous savons qu’il y a également des raisons profondes et anciennes et des raisons qui tiennent au contexte post-révolutionnaire.
Pour autant, quelques constats s’imposent :
Outre l’incompétence manifeste du gouvernement de la Troïka, on assiste à une entreprise de mainmise sur les rouages de l’Etat de la part de la principale composante de l’alliance au pouvoir. Le scandaleux retard dans la mise en place des instances indépendantes (pour les élections, la Justice, la presse…), l’enlisement de la justice transitionnelle, le mépris des revendications des familles de martyrs et blessés de la révolution… sont autant d’entraves au processus de transition. Sans parler de la tentation récurrente d’islamiser le projet de Constitution, qui nous vaut plus de tension entre les constituants et de retard dans l’élaboration du texte.
Incapable de répondre aux attentes populaires en matière d’emploi, de justice sociale, le gouvernement n’hésite pas à criminaliser les mobilisations sociales et à lâcher la bride aux groupes fanatisés qui prennent les militants et les locaux de l’UGTT pour cible.
Le principal parti au pouvoir est directement responsable de la confessionnalisation, tantôt rampante tantôt bruyante, de l’espace public et dont on peut constater les ravages : une scène politique clivée entre musulmans et kouffar, des mosquées politisées, servant parfois de base aux fauteurs de violences, l’émergence çà et là de groupes obscurantistes qui prétendent régenter les mœurs des citoyens…
La mansuétude avérée, voire théorisée, à l’égard des groupes extrémistes est la principale cause des agressions, allant jusqu’au lynchage, commis par des groupes « salafistes » et des milices « de défense de la révolution » contre des artistes, des journalistes, des intellectuels, des femmes, et de plus en plus contre les adversaires politiques. Le sentiment d’insécurité, du fait de l’incurie de l’Etat, s’installe chez un nombre grandissant de nos concitoyens.
Face à cette dérive, les partis d’opposition sont en pleine recomposition. Pour l’heure, deux pôles importants se dégagent :
Le pôle dit centriste (Nida Tounes – El Joumhouri – El Massar). Ce pôle, décidé à défendre les libertés et à mener le processus démocratique à son terme, est-il en mesure de porter les aspirations profondes des couches populaires, des quartiers et régions déshéritées ? On peut en douter, mais ce n’est pas une raison pour cautionner les anathèmes et la tentation d’éradication « légale » qui se profile. Ce serait à nos yeux un mauvais coup porté à la démocratisation.
Le pôle du Front populaire. Celui-ci apparaît comme davantage soucieux de justice sociale et se pose en porte-parole des sans-voix. On peut, en revanche s’interroger sur le caractère un peu hétéroclite de cette coalition et surtout sur l’absence, jusqu’ici, d’un programme suffisamment crédible.
Quoi qu’il en soit, quelles que soient nos différences d’appréciation, ces regroupements nous semblent aller dans le sens d’un rééquilibrage bienvenu du paysage politique tunisien.
L’immigration tunisienne, des luttes de longue date
Des générations de militants de l’immigration sont depuis des décennies engagées dans divers mouvements et structures associatives qui n’ont cessé de lutter pour la dignité et la citoyenneté… Parmi ces combats ici en France, il y a celui livré de longue date pour la démocratie et les libertés en Tunisie : témoins, les mobilisations en soutien à l’UGTT en 1978 ou en 1984 lors de la révolte du pain, en 2008 en solidarité avec les habitants du bassin minier, et bien sûr avec la révolution de 2010 – 2011. Cet engagement plonge ses racines dans le combat des Tunisien-nes des années 1920–30 en France. C’est donc un véritable patrimoine sur lequel nous pouvons nous appuyer.
Puiser dans ce patrimoine signifie, pour nous, remettre la question sociale au centre de nos préoccupations. Nous savons par expérience que les luttes contre les discriminations ici sont inséparables du combat pour l’égalité là bas, et que les acquis ne doivent rien à ceux qui prônent le vote identitaire pour toute réponse à nos problèmes en Tunisie comme dans l’immigration.
Ce sont, ne l’oublions pas, les associations, les collectifs et les militants de l’immigration en France qui ont ouverts des espaces d’expression à l’opposition bâillonnée en Tunisie comme aux victimes de la répression de toutes obédiences. Ils ont toujours été le recours de tous les opposants à la dictature, quels qu’ils soient.
Pour toutes ces raisons, les acteurs de l’immigration seront au centre du débat politique et électoral tunisien qui se prépare dans l’immigration aussi.
Pour toutes ces raisons également, il nous semble factice de plaquer les recompositions qui se dessinent dans le pays sur le terrain qui est le nôtre ici.
Nous sommes contre toute forme d’exclusion collective de la vie politique, mais que l’on ne compte pas sur nous pour composer avec les serviteurs zélés du régime déchu et qui semblent vouloir revenir en force, avec armes, bagages et gros sous, comme au bon vieux temps de « Botzaris ».
Pour toutes ces raisons enfin, nous appelons les militants de la gauche et tous les démocrates dans l’immigration à se regrouper autour d’une plateforme démocratique issue d’un débat sans autre préalable que l’attachement au processus démocratique.
En dehors des inconditionnels d’un pouvoir qui a failli, nous n’avons pas d’adversaires politiques. Notre appel s’adresse à tous, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, aux associatifs et indépendants comme aux représentants des partis politiques : du Front populaire, du Joumhouri, du Massar et de Nida Tounes, dès lors qu’il refuse de suivre l’exemple d’Ennahdha en servant de sas de recyclage aux fidèles de Ben Ali. Il s’adresse aussi à toutes les sensibilités qui se démarquent ou se démarqueront des politiques d’exclusion et de blocage du processus démocratique…
Pour une dynamique unitaire
La dynamique que nous appelons de nos vœux doit articuler :
notre engagement pour un avenir démocratique de la Tunisie fondé sur le caractère civil et social de l’Etat, la séparation des pouvoirs, l’universalité des droits humains, l’égalité entre les hommes et les femmes, la neutralité de l’administration, des lieux de culte, la défense des services publics…
avec les revendications des Tunisiens vivant dans l’immigration : des conventions bilatérales plus justes, contre les discriminations administratives, sociales, culturelles et cultuelles, pour une autre politique des frontières permettant d’éviter l’hécatombe des harraga qui endeuille des dizaines de familles chaque année, pour une représentation démocratique des migrants…
Cette dynamique doit nous permettre de nous regrouper contre le sabotage de la transition démocratique, contre les maîtres chanteurs de « l’identité ». Sans préjuger des regroupements électoraux à venir, il s’agit d’unir les forces de la gauche et des démocrates autour d’une vision, d’un engagement démocratique, d’une règle du jeu et, pourquoi pas, d’une logistique commune.
Appel à l’initiative de :
– Hichem Abdessamad
– Mouhieddine Cherbib
– Mohsen Dridi
– Mohamed Hamrouni
– Abderrazak Horchani Bouazizi