En ce moment que je crois historique, au sens où tout y est possible, le meilleur comme le pire, j’ose espérer toujours que le meilleur finira par l’emporter. Aussi, je me permets aujourd’hui de revenir sur l’islam que j’appelle de mes vœux pour notre pays. Or, pour être clair et précis et évacuer de suite faux sens et contresens, rappelons ce qu’est véritablement l’islam en un temps où l’on mélange consciemment ou inconsciemment un peu de vrai avec beaucoup de fausseté pour soutenir l’insoutenable, soit pour tromper soit, ce qui est bien pis, pour se tromper. Car, souvent, nos jugements, même ceux que nous croyons objectifs, sont le conditionnement d’un formatage issu du long règne de la Modernité occidentale désormais défunte, ayant laissé la place à la postmodernité, une ère plus conviviale, moins dogmatique et surtout plus respectueuse de la valeur humaine dans ses différentes manifestations.
Qu’est-ce l’islam?
L’islam est d’abord la déférence à Dieu qui est absolu en son unité et infini dans sa miséricorde. Et en cela, Dieu ne délègue rien à ses créatures lesquelles, malgré leur signe distinctif qui est la raison, demeurent bien loin de comprendre l’infinie sagesse divine. Aussi, dans sa religion révélée à Mohamed et qui fut son ultime Testament aux humains, Dieu a-t-il délivré aux hommes un message à la fois de foi, pour gérer leur vie spirituelle, et de politique pour gérer leur cité. Développé graduellement et selon une méthode rationaliste et une éloquence incomparables, ce message ne se réduit pas à son texte, mais emporte aussi un esprit élevé transcendant la forme.
Ne pas croire à ce qui précède revient tout simplement à dénier à l’islam sa caractéristique majeure qui est d’être révolutionnaire pour tout temps et tout lieu, éternel en somme. Or, comme pour l’âme humaine, cette éternité concerne l’esprit et non la lettre qui périt comme périt le corps humain. C’est ce que j’appelle aujourd’hui l’islam postmoderne.
Qu’est-ce la postmodernité?
Mais cette postmodernité, quèsaco ? C’est l’échec des récits classiques fondateurs de l’humanité ayant tout sacrifié pour la prééminence de l’homme et de l’esprit scientifique au sens de pure technologie évacuant l’âme et la spiritualité pour les jeter aux oubliettes. C’est un retour en force aux valeurs les plus éminentes de la tradition, notamment religieuse, dont l’exécution par la modernité à conduit à un désenchantement du monde. Or, il s’agit aujourd’hui de réenchanter ce monde avec la postmodernité qui renoue, pour ce qui est de l’islam, avec sa modernité anticipée que je qualifie par le néologisme de rétromodernité.
Aussi, un islam postmoderne est une religion, la plus humaniste qui soit et la plus pure dans la consécration de l’absoluité de l’unicité divine. Cela entraîne des conséquences que l’islam des origines a consacrées et que la tradition a négligées sinon occultées dans un effort soutenu pour faire relever l’islam de la tradition monothéiste telle que consacrée par les autres religions abrahamiques, certes plus anciennes, mais pas nécessairement plus fidèles au message divin initial.
Cela est évident dans le calque fait par rapport à des questions relatives au sexe par exemple, qui n’est nullement tabou ni dévalorisé dans l’islam pur, et aux libertés en général, jamais aussi protégées dans une religion comme en islam, si on lit objectivement le coran et la tradition authentifiée du prophète.
Sur ces derniers points, je m’expliquerai plus loin; mais disons, tout de suite, que si l’islam consacre un retour pur à la tradition d’Abraham, il se positionne comme l’ultime Testament divin, le message du prophète arabe étant le dernier message de Dieu, et donc un message valable pour toute l’humanité et pour toute époque. C’est pour cela qu’il se résume, d’après moi, en ses deux principes essentiels que sont son universalité et sa rationalité.
L’islam est universel :
Le premier principe lui fait confirmer toutes les révélations précédentes, mais cette confirmation ne recouvre pas l’acception qui a prévalu de par l’histoire, en opposition avec le sens qui était le sien au départ de la Révélation. En effet, celle-ci est une acception sans condition ni limitation, en ce sens que le vrai musulman accepte le chrétien et le juif, en tant que croyants, dans la spécificité de leur foi qui est, certes, à un degré moindre de la foi absolue en Dieu unique créateur de l’univers dont la conception parfaite et complète est traduite par l’islam. Toutefois, ce degré reste un degré respectable et respecté, relevant du niveau de la croyance en Dieu, niveau basique, alors que le niveau élevé est celui de l’islam, un niveau de pure exhaustivité et non de moindre valeur.
Notons, toutefois, que cette hiérarchisation, comme toute vérité dans la pensée qu’on dit contradictorielle de rigueur en postmodernité, et qui suppose que les contraires sont loin de s’opposer mais se complètent, n’est pas figée et suppose tout autant le contraire, en ce sens que la foi en un Dieu unique, quelle que soit sa déclinaison, peut être classée au-dessus de la foi spécifique musulmane lorsque l’islam est pris moins comme culture que comme culte, moins comme esprit que comme rite. Alors, c’est la foi en Dieu, forcément universelle, qui est alors supérieure à la fois en Dieu islamique qui n’est alors qu’un degré moindre de la foi, et cela est attesté par le prophète lui-même.
Ne voit-on pas, d’ailleurs, chez les premiers musulmans que le croyant musulman pouvait valablement prier dans une synagogue ou une église et que le chrétien et le juif n’étaient pas interdits de la maison d’Allah, maison ouverte à tout croyant qu’est la mosquée ou masjid, pour employer le terme le plus adéquat. Certes, il y a eu restrictions de par l’histoire, mais elles ne le furent pas en conformité avec l’islam pur, celui vers lequel revient l’islam postmoderne que j’appelle de mes vœux en ce pays.
L’islam est rationaliste :
Le deuxième principe fondamental de l’islam est la rationalité de cette foi qui apparaît aussi bien dans sa dimension de religion que de politique. Et cette rationalité est incarnée par son esprit de scientificité qui est conforme à celle de notre temps postmoderne actuel, qui est de s’adapter aux contingences par un texte suffisamment contraignant tout en demeurant ouvert aux évolutions que suppose et commande la nature humaine. De cette évolution, on doit toujours tenir compte en revenant à l’esprit — immuable lui — de l’islam, un esprit à jamais révolutionnaire et de progrès, un esprit qui prime la forme textuelle, car si le texte est contraignant, l’esprit l’est encore plus; et si le texte commande, c’est en conformité à l’esprit le régissant ; aussi, s’il contredit cet esprit, il se décommande ipso facto.
D’où l’intérêt pour le musulman de nos jours de renouer avec l’islam pur des origines qui était moins soucieux d’interroger le texte et sa formulation que son esprit et sa motivation. En cela, il sera en conformité avec l’esprit scientifique postmoderne qui est rationnel dans le sens où il ne peut jamais être irrationnel, la non-rationalité de la modernité étant, en postmodernité, une rationalité autre, différente.
Pour revenir présentement aux aspects de détail où l’islam a été défiguré ou caricaturé, aussi bien par ses ennemis que par ses supposés défenseurs, je ne citerai en illustration que deux cas d’actualité, en choisissant intentionnellement et dans une optique paroxystique chère à la sociologie compréhensive les questions que sont l’homosexualité ou homosensualité, terme qui a ma préférence, et l’athéisme, qui peuvent constituer un test fiable pour l’adhésion véritable des uns et des autres aux valeurs démocratiques. En effet, rejeter l’homosexuel (ou disons plutôt l’homosensuel) et l’athée, aujourd’hui, c’est ne pas être démocrate. Un point c’est tout.
L’homosensualité n’est pas interdite par l’islam !
Et tout d’abord, parlons de l’homosensualité (terme que je propose donc de substituer à l’homosexualité qui est par trop connoté sexuellement), pour dire qu’en islam, elle ne fait l’objet de nul interdit. Je mets ainsi au défi tout vrai croyant de me trouver un seul texte du Coran, référence absolue en la matière, qui soit clair, direct et sans nulle ambiguïté pour illustrer le supposé anathème jeté sur cette pratique comme c’est le cas dans la Bible, par exemple. Ainsi, à l’encontre de cette dernière, il n’existe aucun commandement direct dans le Coran concernant l’homosexualité qui a été et est toujours répandue dans les couches populaires et, contre toute apparence, bien admise par la mentalité arabe. En effet, le sexe est loin d’être un tabou pour l’Arabe, et il est même perçu comme un tout indissoluble, impliquant son assomption sous toutes ses formes et sans restriction, dans cette tension extrême de l’Arabe vers une liberté se vivant à l’extrême.
En cela, comme en tant d’autres aspects sociologiques, l’islam des origines a su demeurer en phase avec la convivialité orientale où la sensualité transcende les sexes, là même où la tradition judéo-chrétienne a tout fait pour en tuer les moindres manifestations.
C’est à cette pureté que les salafis d’aujourd’hui cherchent à revenir sans savoir le faire, car en méconnaissant les scrupules et le discernement de leur propre chef de file, ils se trompent sur la réalité de l’esprit des origines, se fourvoyant entre une illusoire forme et un fond véritable.
Certes, on pourra toujours arguer de pratiques ou de dires du prophète. Mais, là non plus, nul argument n’est pertinent. Et d’abord, rappelons que nombre de critiques ignobles visant Mohamed étaient basées sur une caricature de sa vie privée en le présentant comme un être sensuel sinon licencieux au temps où il était de bon temps, en chrétienté, d’être rigoriste. Ensuite, pour la tradition du prophète, il faut d’abord s’en tenir aux seuls dires avérés, et surtout ne pas négliger les avis opinions, et commentaires autorisés de quelques sommités de jurisconsultes allant dans le sens de ce que je rappelle ici, s’agissant de la liberté sexuelle totale en islam, mais qui furent ignorés à la faveur de la dictature de la pensée unique.
Pour ne pas alourdir inutilement cet article, je ne donnerai pas et à dessein d’exemples — et ils sont nombreux — en appui de ce que j’affirme. Tout vrai et surtout honnête musulman les connaît et est en mesure de les produire; sinon, on peut les retrouver soi-même moyennant une recherche sérieuse dans les incunables de notre riche patrimoine, y compris le plus spécialisé en questions de religion.
Toutefois, je me permettrai de renvoyer à la position récente en la matière du théologien Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux qui confirme que ni le Coran ni la tradition du prophète ne prévoient ni ne réservent une sanction quelconque à l’homosexualité. Certes, il maintient que moralement la pratique sexuelle reste réprouvée dans ces deux sources majeures de l’islam, affirmant que l’homosexualité reste une faute morale, un péché, mais en cela il ne relève plus que de l’ordre de l’interprétation qui est faillible contrairement aux textes formels, car étant de l’ordre de la pensée humaine.
Rappelons, par ailleurs, que malgré les textes formels de la Bible sanctionnant la pratique homosexuelle, le Christ n’a pas hésité à généraliser la commission du péché à tous les humains, facilitant du coup la levée du discrédit jeté sur pareille pratique. Or, en matière de péché, l’islam est encore plus magnanime que le christianisme, la miséricorde d’Allah n’ayant aucune limite.
Enfin, pour ce qui me concerne, en sociologue du fait religieux, je prétends que c’est moins le péché qui prime en islam que sa rémission; et toute pratique moralement réprouvée à une époque donnée doit, selon l’esprit même de justice et d’équité de la religion, être reconsidérée dans ses fondements pour vérifier que le discrédit qu’elle encourait n’a pas disparu au vu des connaissances humaines nouvelles et ce en strict rapport avec l’intention vraie et l’esprit des textes religieux.
Je ne m’étendrai pas plus ici sur la question. Mais j’y reviendrai dans une autre contribution en préparation en français ainsi que dans une série d’articles détaillés en arabe pour être exhaustif en cette matière sensible à l’aune de laquelle — et je tiens à le répéter — se mesurera demain, entre autres, notre rapport réel aux valeurs d’une démocratie qui se respecte.
L’athéisme n’est pas incompatible avec l’islam !
Pour ce qui est de l’athéisme, il est pareillement admis en islam pur que la foi musulmane dans le Coran est une soumission à Dieu ne devant s’imposer à quiconque que par la raison. Aussi, à l’exception du cas où il se trouverait l’objet d’attaque avérée le menaçant dans sa croyance et sa vie, le vrai musulman ne pratiquera de prosélytisme que par l’exemple, et c’est le vrai Jihad, car le plus grand ! Quant au petit Jihad qui a eu besoin en son temps du glaive, s’il s’était imposé en une époque qui était celle d’une cruauté effrénée, il a été pratiqué avec des précautions de légalité absolue et une vigilance extrême quant au respect des droits de l’Homme. Rappelons encore qu’en ces âges d’obscurité, pareille thématique n’existait nulle part sinon en terre islamique.
Dans ce cadre, notons aussi que contrairement à une pratique qui s’est imposée de par l’histoire, mais qui ne résume ni ne représente nullement le vrai islam, aucun texte coranique ne punit l’apostasie, Dieu demeurant dans tous les cas le seul et le mieux placé pour juger des actes de ses créatures, et en cela il reste le juge suprême clément et miséricordieux.
De fait, l’islam est plus qu’une simple religion, c’est par excellence une théodicée, tous ses préceptes et commandements, toutes ses interdictions et sanctions étant invariablement balancés par l’appel régulier à la magnanimité, de la part des hommes, et à leur tolérance et par un rappel constant de la miséricorde divine dont nul vrai musulman ne doit jamais désespérer quel que puisse être son forfait à l’égard de son semblable et encore plus son péché à l’égard de son créateur (même si certains des plus libéraux des jurisconsultes musulmans cherchent à limiter cette vérité ontologique de l’islam par l’exclusion du péché de non-reconnaissance de l’unicité divine).
Pareillement à la question précédente, nous reviendrons sur cet aspect de l’islam dans ce qui est annoncé ci-dessus.
Être musulman ou crypto-judéo-chrétien :
Il est avéré aujourd’hui que la pratique extrémiste actuelle au nom de pureté islamique ne fait que mimer, sinon singer, une tradition absolument étrangère au vrai islam, aussi bien en termes d’homosexualité (ou homosensualité donc, de préférence) que d’apostasie, pour nous limiter à nos deux exemples; et les musulmans qui en sont venus à reprendre ces pratiques désormais déconsidérées par leurs adeptes initiaux se retrouvent en porte-à-faux par apport à leur belle religion tout en en donnant la plus mauvaise image.
C’est celle justement que les ennemis de l’islam se sont évertués à travers l’histoire à faire admettre et qui, n’ayant pas réussi par eux-mêmes, se trouvent ravis aujourd’hui de voir les musulmans faire le sale boulot pour eux. Jusqu’à quand donc durera une telle mascarade? Jusqu’à quand l’islam continuera-t-il à être desservi par ceux-là mêmes qui sont censés le servir? Passe encore que ceux qui ont changé de peau parmi les musulmans par héritage critiquent leur religion avec une grille de lecture biaisée formatée en Occident; mais comment accepter de retrouver la même énormité dans la fausseté de la part de complices inattendus se prétendant fidèles à l’esprit et à la lettre d’une religion qu’ils sont censés défendre?
Or comment servira-t-on vraiment cette foi sinon en reconnaissant qu’elle est avant tout tolérante et humaniste, universaliste et rationaliste, valable en tout temps et en tout lieu; tout simplement postmoderniste? Sinon, on ne sera, au mieux, qu’un crypto-judéo-chrétien; car tout comme les critiques anticléricaux de l’islam qui ne sont que les contempteurs du fait religieux en Occident, c’est moins de l’islam vrai que de la religion judaïque et chrétienne que se réclament sans s’en rendre compte nos extrémistes islamistes !
Ainsi, que fait le cheikh Ghannouchi qui nous a pourtant habitués à son sens de la finesse, quand il justifie l’injustifiable par la référence à la tare des démocraties occidentales qu’est la criminalisation de toute interrogation iconoclaste, même d’un pur point historique, sur la Shoah? Ne fait-il rien de moins qu’imiter les penseurs sionistes dans leurs efforts obscurantistes de contrarier la recherche de la vérité? C’est ce qu’ils ont réussi de faire pour cette horreur de l’histoire moderne dont la gravité et le sérieux ne méritaient pas d’en faire un traitement similaire aux purs mythes : une vérité qu’on impose et qui ne suppose aucun débat.
Et c’est ce qu’ils continuent de faire avec l’accréditation du mythe des racines orientales d’un mythique peuple juif alors qu’il est avéré que celles-ci se situent en Europe orientale, ce qui vide de tout sens leur fonds de commerce bâti tout entier sur l’antisémitisme dont relève, pour de vrai, la politique israélienne en Palestine puisqu’elle s’attaque aux vrais Sémites, y compris — ô ironie de l’histoire ! — les vrais juifs restés sur place même s’ils sont devenus arabes au cours de l’histoire.
J’aurais certainement l’occasion de revenir aussi sur cette délicate question dans le cadre d’un requiem à faire à la mythologie de la modernité défunte; mais d’ores et déjà on peut se référer avec intérêt aux deux ouvrages sérieux et documentés sur la question qui sont, de plus, ceux d’auteurs qu’on ne peut accuser d’être antisémites, j’ai voulu parler du classique : La treizième tribu d’Arthur Kostler (Calmann-Lévy, 1976, repris chez Pocket) et du plus récent sur la même question, celui de Shlomo Sand : Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2008).
Alors, jusqu’à quand continuer de nous déterminer par rapport aux autres, quitte à les imiter dans leurs défauts les plus aberrants? Ce faisant, nous ne faisons ni honneur à notre religion ni ne la défendons, car on l’abaisse au niveau de la pratique des autres religions alors que l’islam en tant que sceau des prophéties est au-dessus de pareille bassesse, sa sublimité en faisant un message respectueux de toutes les valeurs humaines universelles, tolérant et accueillant pour toutes et tous, y compris les pécheurs. Car nous le sommes tous à un degré ou un autre en ce bas monde, ne nous distinguant que par le sérieux et la continuité de notre action pour nous améliorer, nous purifier comme a su le professer assez tôt le soufisme originel.
En maltraitant ainsi notre islam, nous n’en faisons qu’un islam de verre, bien fragile ne se souciant guère de ce qu’il peut receler à l’intérieur pour peu que le verre brille. Mon islam à moi se veut brillant, mais non pas à l’image d’un verre, plutôt d’un soleil au zénith.
C’est l’islam postmoderne que la Tunisie Nouvelle République saura faire admettre à ses vrais et faux adeptes, ses amis et ennemis, grâce à l’intelligence de ses enfants et la maturité de son peuple. Ce sera la manifestation du génie tunisien qui n’est pas une simple facilité de langage, une formule laudative ou une simple illusion. De cela, l’histoire témoignera.
Bien évidemment, les deux exemples pris ici ne résument point cet islam postmoderne qui ne se réduit évidemment pas aux questions de sexualité et de foi. Toutefois, celles-ci ont l’avantage de donner à voir autrement, par une sorte de raccourci saisissant, cet islam qui n’a jamais été autant d’actualité qu’aujourd’hui.
Nous aurons l’occasion de brosser de l’islam postmoderne un tableau synthétique et plus complet, mais notons d’ores et déjà que si cette religion dérange la conscience mondiale aujourd’hui (à l’exclusion des minorités éclairées osant inviter à des manifestations de « Muslim pride », proposées notamment par le professeur Raphaël Liogier, directeur de l’Observatoire du religieux à Aix-en-Provence), c’est bien moins pour cause des agissements de ses groupuscules extrémistes, infiltrés et manipulés par leurs propres ennemis, que du fait de la prétention de l’islam à se réaliser pleinement en future religion unique de l’humanité, contribuant à réenchanter le monde qui, depuis qu’il a cessé de croire, est en plein désenchantement.
Le salafisme authentique d’aujourd’hui est le soufisme!
Le salafisme, tel que la vie et l’œuvre de son maître spirituel Ibn Taymia le démontre assez, est un retour aux sources de l’islam, son essence même. Or, si cela a été possible de son temps par le retour à la lettre du coran, aujourd’hui la lettre du coran ne suffit plus, car le sens vrai de l’islam est défini par l’esprit qu’emporte le texte coranique au-delà de sa lettre que la tradition a enserrée dans un carcan qui, aujourd’hui, dénature l’esprit révolutionnaire de l’islam, en faisant une religion conservatrice, et bien pis, rétrograde!
Or, du temps même d’Ibn Hanbal, le maître incontesté d’Ibn Taymia, des jurisconsultes réputés forçaient son respect et son admiration et ils étaient tous des sommités du soufisme originel, cet islam spirituel respectueux des préceptes fondamentaux du Coran et de la tradition du prophète à la lumière et selon leur esprit.
La référence incontestée du salafisme qu’est Ibn Taymia reconnaissait lui-même la valeur des vrais soufis de son temps, les soufis de la vérité comme il les appelait
Aussi, dans la confusion que connaît aujourd’hui le mouvement salafi, ses excès l’éloignant de l’esprit, et même de la lettre, du combat de leur mentor et leur faisant jouer singulièrement, dans le pervertissement du vrai islam, le rôle que jouaient les faux soufis qu’Ibn Taymia combattit vigoureusement, c’est bien aujourd’hui le soufisme qui est le vrai salafisme. En effet, dans son sens de retour à l’esprit authentique de notre religion, cet esprit de tolérance et d’humanisme qui en fait la dernière religion, universelle et œcuménique, c’est bien le soufi des origines que le salafi d’aujourd’hui qui l’incarne.
Mais nous aurons l’occasion de revenir plus exhaustivement sur cette question dans notre plus prochain article dans la langue du Coran.
L’islam voulu par les islamistes de tout bord en Tunisie et ailleurs c’est un islam de DICTATURE CONFESSIONNEL HALLAL qui ne dis pas son nom.
Je vous invite à vivre votre temps, si vous êtes un vrai sociologue penchez-vous sur les faits sociaux et essayez d’en apporter un éclairage scientifique , cela vaudra infiniment mieux que vos râbachages (excusez le mot)sur l’islam qu’il soit révolutionnaire ou autre, gardez vos croyances pour vous et soyez autrement plus utiles à la nvlle génération
@Jiktis
Le vrai sociologue est celui qui voit ce que ne voient ses compatriotes. Être utile aujourd’hui aux nouvelles générations, c’est les aider à mieux connaître leur religion qui est une partie de leur identité afin de ne pas avoir de honte de leur (pour ceux qui ne croient pas) ou de fausse compréhension de cette foi (pour ceux qui croient). Car la Tunisie de demain se fera avec sa jeunesse, et celle-ci est bigarrée, variée où la foi, torride pour les uns, tiède pour les autres, coexiste avec l’incroyance qui n’est pas nécessairement athéisme, mais aussi agnosticisme ou scepticisme.
La religion c’est une croyance, vous ne pouvez montrer à autrui que votre croyance et il ne peut pas exister de vérité sur la religion. Mêler croyance (et donc Islam) et sociologie est une. Je comprends que vous souhaitiez concilier votre foi avec votre profession, mais un peu de rigueur intellectuelle vous permettrait de comprendre que c’est impossible.
Par ailleurs même si je ne doute pas de votre bonne foi, vos propos sont au final très vexant pour les musulmans qui ne seraient selon vous que des ignorants du vrai islam.
Je ne sais pas pourquoi ce sujet prend autant de place dans la pensee et la vie de nos “intellectuels post-revolution”. Un sujet fetiche! ou un agenda genereusement finance et parfois inconsciemment obéi?
Par ailleur, et ce qui est ecore plus surprenant, c’est que les Tunisiens ont decouvert qu’apres la revolutio, et comme par miracle, tous nos “intellectuels post-revolution” sont devenu de fins connaisseurs et experts en islam, jusqu’au point d’enumerer ce qui est de l’islam et ce qui n’est pas de l’islam! en parfait representants posthumes du prophete Muhammed lui meme (salla allahu alayhi wa sallam) et qu’ils oublient d’ailleurs qu’il faut citer cette simple priere a chaque fois qu’on mentionne son nom! Bref.
Juste pour repondre a votre defi concernant l’homosensualite et son interdiction dans l’islam, veuillez vous referez aux surat et verse suivant :
(1)surah 11 Hud verse 77,81,82,83
(2)surah 15 Al Hijir verse 61,66,72 ,73,76
(3)surah 16 An Nahl verse 67
(4)surah 26 Asy Syuara verse 160,168,169,175
(5)surah 27 An Naml verse 54,56,57,58
(6)surah 29 Al Ankabut verse 28,29 ,31,35
(7)surah 54 Al Qamar verse33,35, 37,39
(8)surah 21 AlAnbiya verse 74,75 and
(9)surah 37 As Safaat verse 34,138
Dans toutes ses surah, les homosexuels, e.g. les hommes qui preferent avoir du sexe avec les hommes, sont presentés comme étant des pecheurs pour la seule et unique raison qu’ils preferent les hommes sur les femmes. Alors si vous, un expert d’islam, venez nous dire aujourd’hui, qu’en fait ses surahs sont fausses ou que peut etre nous avons mal interprete en disant qu’ils etaient presentés comme étant des pecheurs et que seule votre interpretation a vous qui est la bonne, et que tous les oulemas et les sheikhs qui ont eu cette interpretation la a travers des siecles de sciences du Quran et du hadiths ont tous tort, si c’est ca ce que vous dites, alors je vous reponds que vous avez pris l’islam pour la religion chretienne, alors pour rester coherents avec vos choix, mon conseil c’est que vous vous convertissez aux christianisme, la bas au moins ils acceptent des peres d’eglises homosexuels.
P.S: Si vous voulez des hadiths aussi n’hesitez pas.
@Tounsi
– Le sujet préoccupe tout un chacun intéressé par l’avenir de son pays.
– La Tunisie aujourd’hui, et c’est l’un des aspects positifs de sa révolution, est que tout Tunisien fait face à sa vérité. C’est pourquoi vous regardez ce qui existait déjà, mais qui ne se voyait pas trop ou pas très bien.
– Une prière ne se fait pas nécessairement en paroles ou en actes; la vraie prière se fait directement et en pensée entre Dieu et sa créature. Pareillement pour le prophète, car ne pas prononcer la prière consacrée ne veut pas dire qu’on n’y pense pas; et le silence est encore plus éloquent en conviction que la parole, car il exclut les paroles dites sans conviction ou juste pour se montrer.
– Tous les versets que vous citez, même s’ils parlent d’homosensualité (homosexualité) ne comportent aucun passage qui réserve une quelconque sanction pénale à celui qui la pratique. Ces textes sont de l’ordre de la narration. Certes, il en ressort que la pratique est réprouvée moralement, mais cela était conforme à la tradition dont parlent les versets, une tradition judéo-chrétienne.
– Il était que l’homosensualité (homosexualité) fût réprouvée par les musulmans en une époque où cette pratique était assimilée à un vice. Toutefois, l’avancement des connaissances humaines a démontré que l’homosensuel (homosexuel) n’a aucun choix dans le fait d’avoir ou non un penchant vers son semblable et qu’il s’agit pour lui d’une sorte d’identité imposée par la nature. Aussi, le musulman dont la religion ne sanctionne déjà pas cette pratique ne peut que modifier son interprétation de ses textes et ce dans le sens du respect de leur esprit qui est celui de la justice.
– C’est justement en continuant à pénaliser à tort l’homosexualité (homosensualité) que l’on agit en chrétien et/ou juif dont les religions prévoient une sanction bien définie. En progressant, en dépénalisant cette pratique, la culture occidentale s’est éloignée de ses sources religieuses, les violant même. Pour l’islam, l’évolution que commande la vraie nature des choses aujourd’hui ne se fera pas contre l’islam, ni dans son texte ni dans son esprit. C’est pourquoi, et je le répète ici, je dis que l’islam fut moderne avant la lettre, par anticipation (rétromoderne).
– Pour avoir l’avis autorisé d’un théologien, je vous renvoie à l’interview du recteur Oubrou, cité dans l’article : http://www.saphirnews.com/Islam-homosexualite-et-homophobie-vus-par-Tareq-Oubrou_a11544.html
– erreur … demandez au premier passant que vous verrez en sortant de chez vous aujourd’hui ou se situe l’homosexualite sur sa liste de priorite et vous aurez ma reponse …
donc il n’y a que vous … les penseurs post-revolution qui en parlez again and again and again … bizarre en effet
– concernant la priere … ca m’interesse pas que vous la disez ou pas … c’est votre choix … mais je l’ai mentionner pour vous montrer que vous ignorez une “maniere” islamique qui est normalement un reflexe inne chez tout musulman … c’est un mosta7sab
– pour les sanctions dans les versets … il y a pas eu mention de la maniere de faire la priere non plus … ou est ce qu’il est dit dans le coran qu’il faut lire “soubhana rabbi el a3la” 3 fois etc … nulleparts … et pourtant les musulmans le savent et ils sont a 90% d’accord que c’est comme ca qu’on prie … a votre avis d’ou est ce qu’ils ont eu cette info … donc si l’homosexualite a ete reprouvee dans le coran … la sanction qui lui correspond est venu dans les hadiths … et il y a pas beaucoup de desaccord sur ce que les hadiths disent la dessus.
Par ailleur, ca va de soi que si qqc est rejetee et reprouvee par le createur alors elle doit etre bannie par l’homme … qq soit la facon avec laquelle il doit la combattre … mais il doit le faire car son Dieux lui meme n’apprecie pas qu’elle se pratique parmi ses creatures … sinon expliquez alors comment pendant que dieux lui meme dit qu’il a aneantit tout le village de lut avec tous les sodomites qui y etaient, vous maintenant vous venez nous dire que non au fait … c’est “un probleme personnel que dieux avait avec les gens de lut” et que les humains ne doivent pas suivre son exemple … si dieu n’a pas accepte l’homosexualite pour ses creatures … alors ses creatures ne doivent pas l’accepter non plus … c’est assez simple a voir
– “l’homosensuel (homosexuel) n’a aucun choix dans le fait d’avoir ou non un penchant vers son semblable et qu’il s’agit pour lui d’une sorte d’identité imposée par la nature.”
O.o ….
je m’attendais pas a ce que vous aussi, vous aller faire une telle erreur … “imposée par la nature”?????!!!! … mais qui est ce qui vous a enseigne cela … referez moi a un seul article scientifique “peer reviewed” ou il a ete demontre, scientifiquement que l’homosexualite est “NATURELLE” … et avant que vous aller le chercher je dois vous avertir que la psychologie n’est pas une science … donc les articles de psychologies n’ont pas de poids. Donc comme vous dites que c’est NATUREL … montrez moi un article ou le gene a ete identifie!!!
– “Aussi, le musulman … ne peut que modifier son interprétation de ses textes et ce dans le sens du respect de leur esprit qui est celui de la justice.”
bon, la, no comment …
sinon … sachez que l’islam c’est pas le christianisme khouya … l’islam c’est plutot une disquette protegee en lecture … on n’ajoute rien la dessus
– parlez du recteur oubrou en matiere d’islam … c’est comme parler de Charles Ponzi en matiere d’economie!!
Il est louable comme vous le faites de proposer la contradiction par le texte. En revanche, on a le droit de penser différemment des Oulemas et autres Sheiks ou tout autre “argument d’autorité”. D’autant plus que vous ne pouvez pas parler en leur nom, ni les enfermer dans une pensée unique et immuable à travers les siècles (ça s’appelle le dogmatisme).
D’autre part, il n’existe pas de “science du quran”. Le terme est inadéquat: on parle d’herméneutique ou d’exegèse, ce qui ramène le travail de ces gens à sa juste proportion: une étude et une interprétation d’un texte. Le terme science sous-entend une objectivité qui n’est pas pertinente.
La science se définit par l’élaboration d’une théorie validée par l’expérience et l’observation. Les premiers secientifiques, au sens moderne, sont d’ailleurs pour la plupart musulmans:
Jabir Ibn Hayyan,Al-Khawarizmi,Al-Biruni, etc…
Il n’y a pas de “science du Quran”.
“on a le droit de penser différemment des Oulemas et autres Sheiks ou tout autre “argument d’autorité””
mais bien evidemment … mais qui est ce qui a voulu intervenir sur vos neurones … votre pensee est tout a fait libre …
cependant en mentionnant l’autorite … vous me rappelez un argument qui dit que “le refus de l’autorite” et la “rebellion sur la l’autorite en general (ni dieu ni maitre)” est la vraie raison qui poussent certains gens a ne pas accepter l’avis de certains sheikhs qui ont passe des decennie a etudier l’islam le fiqh et les hadiths meme s’ils savent a l’interieur d’eux meme qu’il y beacoup de verite dans leurs avis.
“Il n’y a pas de “science du Quran”.”
Je serais pas aussi sur de moi que vous la dessus … c’est un probeleme de terminologie ou plutot de nomenclature … pas tres pertinent … en effet pas mal d’auteurs preferent sciences du coran comme nom unificateur a toutes les formes d’etudes du coran et il y en a plusieurs … je vous conseille un livre sur le coran ecrit par “Deroche François” et ou il utilise et meme definit precisemment ce terme de “sciences du coran” … si vous n’etes pas d’accord avec son avis pas de probleme .. moi je le suis … mais ca reste un truc de nomenclature, et les gens ont des gouts differents, sans grande importance
Cher tounsi
Vous faites une confusion: refuser l’argument d’autorité ne signifie en rien refuser l’autorité. L’argument d’autorité est un argument qui ne se justifie que par la position dominante du locuteur: le pape, le ouléma etc… Refuser l’argument d’autorité, c’est justement essayer de construire une autorité juste et légitime. Ce n’est pas être une graine d’anarchiste.
Pour la question de la nomenclature, on ne peut pas se réfugier derrière les goûts et les couleurs. Sinon, je vais écrire un livre sur la science da la courgette, et si je la définis, on sera bien avancé. Biens des gens essaient de récupérer le mot “science” pour donner une dimension scientifique à leur travail. Au fait, que pensez-vous de la science dianétique?
Cher tounsi
Vous ne cannaissez pas manifestement le sens d’argument d’autorité:
L’argument d’autorité consiste à invoquer une autorité lors d’une argumentation, en accordant de la valeur à un propos en fonction de son origine plutôt que de son contenu.
Être contre l’argument d’autorité n’a rien à voir avec la contestation de l’autorité. C’est même la recherche de l’autorité légitime.
Quand au terme science. Il a un sens précis et il ne change pas selon la nomenclature. À ce compte-là, les mots peuvent avoir le sens que veut chacun. Je peux ainsi créer la science de la courgette, si je définis cette science.
Le mot science est souvent utilisé par les pseudo-sciences, c’est même une de leurs caractéristiques. Dans la même logique, que pensez-vous de la science Dianétique?
Ce qui est défini comme science fait l’objet du consensus de tous les scientifiques. C’est ce qui fait que vous pouvez écrire ce post ou allumer l’electricité. Rien à voir avec des spéculations sur un texte.
mais qui est ce qui a parle d'”argument d’autorité” … je n’y pensait meme pas … mon commentaire portait sur les rebelles contre l’autorite de Dieu et l’autorite en general. Cette rebellion est un denominateur commun de tous les non theistes.
Pour ce qui est du terme science, et comme je suis moi meme un scientifique, je penses que vos exemples sont assez simplistes et reducteurs. Vous dites que “Ce qui est défini comme science fait l’objet du consensus de tous les scientifiques.” mais ceci est tres vague, car ca ne marche jamais comme ca, les physiciens par exemple n’y connaissent rien aux sciences humaines et ne peuvent pas faire partie du consensus dont vous parlez car ils ne sont pas qualifies pour emettre un tel jugement, ils ne les considerent meme pas une science. Donc de ce point de vue la, il n’y a que les historiens reconnus dans un domaine semblable a celui des sciences du coran qui peuvent faire ce genre de jugement sur le terme “scences du coran”, et l’exemple que j’ai donne dans mon commentaire precedent en est un, et il est pas le seul.
Par ailleurs il me semble que vous melangez l’argument que certains theistes utilisent et qui dit “il y a de la science dans le coran” et l’utilisation du terme “sciences du coran” deja utilise par plusieurs historiens.
Il y plusieurs affirmations qui me semblent douteuses, surtout lorsque l’on parle de rationalité :
“si on lit objectivement le coran et la tradition authentifiée du prophète”
Qu’appelez-vous “lire objectivement”? Un texte, notemment de cette nature, s’interprète. Comment lisez-vous objectivement des affirmations contradictoires, qui pullulent dans le texte?
Quelle tradition authentifiée? Si Mahomet est le seul des prophètes dont l’existence historique est avérée, il n’en reste pas moins que les textes des hadiths n’ont pas de valeur historique.
Quand vous parlez de réenchanter le monde, pourquoi passer par la religion? Il y a d’autres voies: la philosophie, les valeurs humanistes. La foi n’est pas la voie royale à la métaphysique et à la transcendance.
Vous parlez de rationnalité, mais votre raisonnement a pour socle la Foi: est-il rationnel qu’un ange soit venu parler à un homme?
Le texte connu aujourd’hui comme étant le coran n’est pas celui des origines. Un manuscrit découvert au Yémen montre une forme antérieure à celui que nous connaissons. Le texte a été modifié, escamoté, au gré des pouvoirs et des interets humain.
La vraie révolution critique ne se situe dans une lecture humaniste ou pas du coran. Elle se situe dans le refus de voir en ce texte un texte incréé. C’est ce qui mine le monde musulman car cette approche du texte n’a pas été toujours celle des musulmans. C’est un dogme qui a vu l’obscurantisme gagner la bataille et qui a conduit (entre autres facteurs) à la régression d’une civilisation brillante.
Il ne s’agit pas d’être post rétro ou a-moderne, mais d’affirmer une fois pour toute que la foi est une problématique intime et qu’elle doit rester confinée Dans la sphère privée.
@Néjib :
– La rationalité en postmodernité est différente de la rationalité de la modernité en ce qu’elle ne s’oppose pas à l’irrationalité; celle-ci étant une rationalité autre.
– l’objectivité est la qualité de ce qui existe en dehors de l’esprit. C’est ce qui est contraire à la subjectivité, la partialité et le parti pris. Pour ce que vous appelez contradictions dans le texte, la postmodernité les fait relever du contradictoriel qui suppose que les contraires sont complémentaires et non opposés.
– la tradition authentifiée du prophète est, pour le moins, celle rapportée par les deux grands Cheikhs des deux Sahihs.
– Le désenchantement du monde a commencé quand l’homme a cessé de croire; c’est n’est pas moi qui le dit, et c’est une vérité sociologique. Comme l’homme a toujours besoin de croire en de vrais ou de faux dieux, il faut réenchanter le monde par une reviviscence de la foi, quelle qu’elle soit. Pour un musulman, il est normal que cela soit la foi qu’il a connue, et qui est toujours vivace dans les coeurs quoique de manière variée. Le jour ou on aura purifié cette foi des scories qui la dénaturent, la voie royale que vous suggérez sera de nouveau possible, car elle a existé pendant le temps de la splendeur de l’islam.
– Il est aujourd’hui tout à fait rationnel (voir sens plus haut) et scientifique de parler de communications entre les esprits, vivants et/ou morts. Je vous réfère au spiritisme, qui est plus qu’une religion, une science. Aussi, il n’y a aucune impossibilité qu’un ange, soit un esprit, parle à un être humain.
– Sur la question du caractère créé ou incréé du Coran, je vous réfère aux travaux exhaustifs menés par Alfred-Louis de Prémare grand spécialiste de l’histoire de l’islam. Pour moi, la question ne se pose pas dans l’immédiat; il sera temps d’en parler quand on aura fait le travail nécessaire de l’appréhension sereine de sa religion par le musulman. Car, le fait que les chrétiens croient en un dieu fait homme ne les a pas empêchés d’avoir la civilisation qu’ils ont eue. Mieux, c’est en se basant sur le protestantisme, que le capitalisme a pu voir le jour. Il ne faut donc pas faire l’erreur de certains de juger l’islam à partir d’un masque occidentalocentriste, surtout qu’il ne fonctionne plus en postmodernité.
– La foi relève certes de la sphère privée; mais quand les sphères publiques et privées se trouvent imbriquées du fait de lourdes pesanteurs historiques et culturelles, il ne sert à rein de le dire, sauf à vouloir se montrer. Pour un militant, ce qui compte c’est d’aboutir à un résultat, qui est de faire avancer les choses. Or, dans l’immédiat, le plus court chemin est celui de se placer sur le plan interne et combattre de l’intérieur même les fausses croyances et les mythes et ce en ami et au nom de la pureté d’une foi dénaturée. Car, de l’extérieur, avec en plus une fausse vision de cette foi, on agit en ennemi et on n’a aucune chance de faire avancer les choses.
Ce n’est pas une nouvelle guerre des religions qu’il nous faut, mais une avancée sûre et paisible sur la voie du combat des valeurs. C’est plus dur, mais c’est plus prometteur en résultats.
– La rationalité en postmodernité est différente de la rationalité de la modernité en ce qu’elle ne s’oppose pas à l’irrationalité; celle-ci étant une rationalité autre.
D’où tenez-vous cette affirmation? C’est la porte ouverte à toutes sortes de relativismes ce que vous dites.
– l’objectivité est la qualité de ce qui existe en dehors de l’esprit.
Fort bien. Mais ça ne m’avance pas beaucoup…
– la tradition authentifiée du prophète est, pour le moins, celle rapportée par les deux grands Cheikhs des deux Sahihs
Qu’appelez-vous authentifiée? par qui ? comment? par des historiens? par des preuves historiques?
– Le désenchantement du monde
Très bien, mais vous semblez, dans votre texte principal, suggérer que seule la religion peut nous aider.
-la voie royale que vous suggérez sera de nouveau possible, car elle a existé pendant le temps de la splendeur de l’islam.
Comment pouvez-vous affirmer cela? quand et où situez-vous la splendeur de l’Islam.? Ne croyez-vous pas que l’idée de l’âge d’or est un mythe? je crois que c’est le cas et que c’est dangereux.
– Il est aujourd’hui tout à fait rationnel (voir sens plus haut) et scientifique de parler de communications entre les esprits, vivants et/ou morts. Je vous réfère au spiritisme, qui est plus qu’une religion, une science. Aussi, il n’y a aucune impossibilité qu’un ange, soit un esprit, parle à un être humain.
Là je ne peux que réfuter. Reportez-vous à la définition de Popper qui insiste sur le fait qu’une science est critiquable. Avec ce genre de raisonnement, je peux affirmer que les extraterrestres existent, puisque vous ne pouvez pas me prouver le contraire. Je crois aussi qu’un Gnome chevauchant une sucette tourne autour de Saturne: prouvez-moi le contraire.
Le spiritisme n’est en rien une science, c’est une croyance pure et simple. Vous n’avez aucun élément pour affirmer que les anges existent ni que les morts parlent avec nous.
– Sur la question du caractère créé ou incréé du Coran… etc.
Je ne comprends pas trop ce que vous voulez dire…
– La foi relève certes de la sphère privée… etc.
C’est intéressant, mais c’est au fond une stratégie que je trouve dangereuse. Pour moi le résultat compte, mais la manière d’y parvenir aussi. Les vôtres, toutes post-modernes soient-elles, sont un mélange de rationalisme et de Foi, de sociologie et de croyances infondées.
Ce n’est pas une guerre des religions qu’il nous faut , non, mais une vraie sécularisation de la société.
@ Nejib, bonjour,
vérifiez SVP , car ce qu’un berger a trouver au Yémen dans des jarres stockés dans des grottes , n’est autre que manuscrits de “tawrat” .
ce sont les manuscrits de Sanaa. C’est contreversé, mais on ne peux pas les disqualifier comme vous le fait.
@ Nejib, bonjour,
ma question était simple, et y avait pas une quelconque discalification dans mon commentaire; êtes vous sure que les manuscrits trouvés sont une ancienne version du coran? si non, retirez SVP ce que vous prétendez comme certitude .
ceci dit , les contradictions qui existent dans le coran sont dû a deux logiques:
– Un, le prophéte n’as pas eu la révélation en une seule fois ,et, révéler dans un monde “païen”, décadent et “multiudéiste” , le coran était révélé sur des étapes , commençant par préparer le terrain( les individus) par des mésures ( versets et régles) qui font le SAS vers un islam plus consistant et plus clair dans ses jugements .
– Deux, lire le coran ou essayer de l’interpréter sans être encadrer par un “ullama”, vous induit en erreur et, vous ne toucherez pas la vrais philosophie de cette religion . une des premières régles pour essayer d’étudier le coran ( livre, pas à la porté d’un simple curieux qui cherche le sensationnel ) consiste à maitriser la science du ” nassekh” et le ” mansoukh” , exemple : le vin au début n’était pas “harâam” ( wa la ta9roubou assalata wa antom soukara, ne faites pas la prière en état d’ébriété ) cette “aya” deviens “mansoukha” quand une autre “aya” fait le “nassekh” quelque années après qui dit ou interdit carrement le vin ( hamilouhou, chéribouhou wa jalissouhou, le transporteur, le biveur et l’accompagnateur ) , “attadarouj” ou échelonnement des lois coranique et, la modération voulu pour les appliquées sont les deux fondements du livre ; c’est pour ça qu’a chaque fois qu’un démuni de savoir qui s’aventure a lire le coran tout on croyant l’étudier , tombe dans ce piège . n’est pas ullama qui veux , parler du coran et essayer de rentrer dans des interprétations hazardeuses, c’est comme un malade chronique qui se prend pour un medcin juste parce qu’il sait répété des mots savant de sa maladie .
C’est un point de vue. En fait, lire le coran est une réthorique, si je comprend bien. Ce que vous dites là est lla contradiction suprême: avoir besoin d’un intérmédiaire alors que l’injonction est faite de faire le contraire.
mr othman ,en parlant d islam universel vous allez effrayer tous les non musulmans.
Sinon j ai preferee la derniere partie de votre article.Mais svp arretez un peu avec l homosexualite.
– L’universalité de l’islam est un de ses traits fondamentaux. Certes, cela pourrait effrayer certains, mais pas les gens sensés; or, j’essaye de m’adresser à ce qui est noble en l’homme, sa raison.
– Je suis d’accord pour arrêter de parler d’homosexualité, puisque je propose de lui substituer le terme neutre et plus approprié d’homosensualité ;-)
Sinon, je crois que la question peut être une sorte de critère d’évaluation de notre degré d’avancement en matière de tolérance, car le jour où l’on acceptera les homosensuels, on aura fait un pas décisif en démocratie qui est, à la base, le respect mutuel de tous sans la moindre distinction.
D’ailleurs, les talentueux journalistes de Nawatt (n’est-ce pas Lilia?) seraient inspirés d’interviewer nos femmes et hommes politiques sur leur attitude face à l’homosensualité. On verra alors qui sont les vrais démocrates!
– D’avance je suis navré de vous décevoir, car j’aurai à revenir sur la question en français et en arabe, puisqu’il faut l’épuiser. C’est pour moi donc, et je le répète bien volontiers, une question symbolique essentielle en termes de libertés bien assumées.
http://lemonde.fr/idees/article/2012/07/25/la-tunisie-est-aujourd-hui-islamiste_1737600_3232.html
La seule information de cet article qui n’est pas fausse et mensongère concerne le sionisme. Et j’ajouterais même que c’est le seul message qui préocuppe vraiment l’auteur.
Si Othman, laisses moi le Gog Tounsi.
Cher Gog
Si tu bossais bien ton coran, tu verrais que certes, l’homosexualité est incontestablement un péché mais tu verrais aussi qu’il revient à Dieu de la punir.
Inpires toi du comportement des prophètes Lot et Abraham sur ce sujet. Abraham a demandé à Dieu de leur pardonner et les homos en question dans l’histoire de Lot sont particulèrement agressif et voulait “s’attaquer” à ces invités.
Choisis, cher gog.
Ou tu choisis de faire partie de millat Ibrahim et d’agir comme le coran te l’indiques ou tu te prends pour un envoyé de Dieu chargé de ce que ta pauvre mythomanie t’as demandé de faire.
Quant à tes hadiths, j’en voudrais en rouleaux, car moi je m’occupes de mon cul.
PS: le verset 16-67 n’a rien à voir avec l’homosexualité. Il fait l’éloge de l’alcool et ça te ferais un peu de bien.
Vérifie avant de faire des copier coller de gog à gog.
@ALOULOU, bonjour,
on as bien vu sur les toiles au cirque des ullamas apparu, entre imams et théologues présumés,on a dit à part ça ?
arrêtez les gas à nous bassiner avec vos soit disant connaissances et science infuse, le coran, ou vous êtes connaisseur , ou abstenez vous , y as pas de mal de le faire ! de nos jour , n’importe qui peux l’ouvrir pour prétendre détenir la vérité sur le coran , vous croyez que c’est dans vos cordes ? c’est pas parce qu’on as “DALLOZ” chez soit ou dans sa bibliothéque , qu’on va se prendre pour légiste .
فإذا انسلخ الأشهر الحرم فاقتلوا المشركين حيث وجدتموهم وخذوهم واحصروهم واقعدوا لهم كل مرصد فإن تابوا وأقاموا الصلاة وآتوا الزكاة فخلوا سبيلهم إن الله غفور رحيم
إنما جزاء الذين يحاربون الله ورسوله ويسعون في الأرض فسادا أن يقتلوا أو يصلبوا أو تقطع أيديهم وأرجلهم من خلاف أو ينفوا من الأرض ذلك لهم خزي في الدنيا ولهم في الآخرة عذاب عظيم
الزانية والزاني فاجلدوا كل واحد منهما مائة جلدة ولا تأخذكم بهما رأفة في دين الله إن كنتم تؤمنون بالله واليوم الآخر وليشهد عذابهما طائفة من المؤمنين
لماذا كل هذه القسوة في الإسلام ؟
@l’auteur
Ca fait toujour plus sérieux, quand on dit ce que dit l’islam, de citer des versets coraniques.
Quant aux hadiths, je ne sais pas comment tu sais qu’il ont été authentifiés.
Parce qu’i y a écrits sahihs dessus?
J’ai pas conaissance qu’il y ait eu une quelconque mise à jour des livres qu’ont pondu tes “deux grands Cheikhs”.
Une authentification globale d’un fatras de témoignages peut être ?
Je te conseille Mythologies Islamistes de cheikh Dukhani.
– Tout d’abord, on peut parfaitement faire sérieux en alignant les mensonges. Il ne faut jamais oublier, en effet, que tout comme avec les statistiques, la meilleure façon de tromper y étant d’avancer des chiffres à la pelle, on peut tromper ou se tromper en alignant les versets, en les instrumentalisant selon l’optique choisie ou en perdant de vue leur esprit qui doit transcender leur lettre.
Ensuite, je crois bien avoir annoncé des articles à venir dans lesquels j’aurai l’occasion de revenir sur les questions évoquées preuves à l’appui. Et ce sera dans la langue du Coran et non en français; car une langue, surtout quand elle est aussi riche que l’arabe, a son génie propre que l’on ne peut traduire nécessairement dans une langue étrangère, surtout quand on fait, comme votre gourou, une exégèse de l’islam selon les canons de l’herméneutique chrétienne et judaïque.
– Votre gourou — dont je salue la science tout en déplorant la façon avec laquelle il l’utilise — se trompe d’époque. On est dans un pays qui se reconstruit et où tout reste possible si chacun met la main à la pâte sans a priori. Car s’il cherche à militer pour un islam sécularisé, ce n’est pas la stratégie adéquate. En effet, ainsi qu’il agit, il ne fait, au mieux, que défoncer des portes ouvertes et, au pis, attiser inutilement les haines de ceux qui ne sont pas prêts à l’écouter. Aussi sa méthode pour peu qu’elle cherche à prouver quelque chose, revient juste à prouver son talent et démontrer ses connaissances étendues que nous saluons bien entendu. Si c’est ce qu’il cherche, tant mieux pour lui! Sinon, et en bon démocrate qu’il doit être et que nous pensons qu’il est, il a intérêt à changer de fusil d’épaule pour arriver à se faire entendre même et surtout par ceux qui ne sont pas démocrates comme lui, étant donné que c’est au démocrate de prouver son aptitude au dialogue, sinon il se révèle aussi intégriste que ceux qu’il dénonce.
– Je ne me réclame nullement d’une interprétation littérale du Coran, je revendique une lecture qui soit respectueuse de son esprit, se fondant sur les desseins et les intentions. J’ai toujours dit dans mes différents articles que c’est l’esprit de la religion qui prime son texte comme c’est l’esprit qui est tout dans le corps.
– Il ne suffit pas de se réclamer de la science pour croire avoir raison et faire relever toute croyance des mythes. Aujourd’hui, la science n’évacue plus la foi de son domaine comme le faisait la Modernité défunte. On peut même dire que la redécouverte de la spiritualité occupe une place éminente en postmodernité.
En effet, en cette ère de laquelle nous relevons désormais, il est possible de démontrer, comme le faisait d’ailleurs déjà la philosophie, que toute théorie scientifique est potentiellement fausse, car sinon elle ne progresserait jamais, une théorie n’étant qu’une proposition sur le monde qui doit toujours s’attendre à l’advenue de ce que Bachelard appelait un “fait polémique”, un élément du réel venant contester cette théorie et la briser si elle n’arrive pas à l’expliquer. Aussi, si la théorie explique le fait, elle se renforce, mais ce sera juste dans l’attente d’un autre fait polémique à venir. L’esprit scientifique est donc loin d’exclure les erreurs, celles que Nietzsche appelait à juste titre les belles erreurs. Aussi, je peux me tromper, je me trompe peut-être dans mon analyse, mais cela ne suffit pas pour qu’elle ne soit pas considérée comme scientifique.
– Certains, parmi les penseurs contemporains, croient que l’islam reste inconciliable avec la modernité à moins de se repenser sur des bases rationalistes. Votre gourou fait partie d’eux. Or, il doit savoir que la rationalité telle qu’on la connaissait a été emportée dans le naufrage de la Modernité, et qu’il nous faut désormais emprunter une voie plus radicale, celle entrant dans le cadre de la refonte totale du sens des choses, phénomène initié par la postmodernité.
Aussi, en matière d’islam, il ne s’agit pas de le réformer en le mettant sur le lit de Procuste de la Modernité occidentale ni non plus de se limiter à pratiquer la réforme de ses textes, son droit notamment. Il s’agit plutôt de puiser dans sa propre “modernité”, cette vitalité débordante qui est en lui, sa spiritualité. Et ce sera tellement plus facile, car pareil ijtihâd spirituel a été déjà fait pour l’essentiel par les soufis depuis l’époque médiévale. Aussi, retrouver cet héritage oublié permettra de sortir plus ou moins facilement l’islam de la sclérose dans laquelle il se trouve aujourd’hui et qui n’est qu’une véritable inversion des valeurs islamiques initiales. C’est que les valeurs que nous voyons défendues aujourd’hui par les salafis ou qui sont dénoncées par votre idole ne sont en rien islamiques; elles sont tout simplement un calque des valeurs judéo-chrétiennes. Le soufisme en islam est une richesse inouïe et garde une vitalité insoupçonnable. Tel un noyau en fusion, comme dirait le spécialiste du soufisme qu’est Eric Geoffroy, il a assurément le pouvoir de vivifier l’écorce de la forme religieuse en réévaluant les rapports entre raison et supra-raison, entre Loi et esprit de la Loi. Or, dans notre contexte de mondialisation (ou mondianisation selon mon néologisme) et de postmodernité, une telle révolution du sens islamique aura assurément des répercussions sur la pensée occidentale elle-même. Et, en cela, l’islam postmoderne est universel.
– Pour revenir au travail de votre gourou, il est vrai qu’on peut faire du militantisme au marteau comme le fait Nietzsche en philosophie, toutefois quand le marteau de votre cheikh est cet outil destiné à fracasser, à faire mal, le marteau du philosophe est plutôt le maillet du médecin, dans ce procédé médical de percussion servant à ausculter le mal pour le guérir. Avec votre gourou, les musulmans qui hésitent entre l’extrémisme des uns et le progressisme des autres — et ils sont nombreux, plus nombreux qu’on ne le croit — se retrouvent entre le marteau de cheikh Dukhani et l’enclume de leurs intégristes, et ces deux partis sont pour eux la face d’un même extrémisme dogmatique croyant détenir la vérité. Aussi restent-ils du côté qu’ils croient à tort le plus islamiquement authentique.
– Je crois que la vérité se cherche et ne se possède pas, et elle est devant celui qui la cherche quitte à se tromper chemin faisant. En cela et malgré tout, il ne manquera pas d’agir scientifiquement au sens explicité ci-dessus. Car le véritable scientifique aujourd’hui n’est plus celui qui prétend détenir une quelconque vérité, mais celui qui reconnaît son ignorance devant juste chercher la vérité, quitte à se tromper. Or, l’erreur est d’autant plus excusable que la fin reste noble!
– Sur les deux Sahihs majeurs, c’est le consensus sapientium qui fait foi quant à leur authenticité, même si ce même consensus des sages ne doit en aucun cas être élargi aux questions du Fiqh. Votre gourou a parfaitement le droit, le même que je revendique d’ailleurs, d’exclure de ce consensus les autres matières du droit où l’interprétation des règles doit obéir à l’évolution du temps et des mentalités. Toutefois, dans le champ des récits où il n’est pas question d’interprétation mais d’histoire, pareil consensus garde toute son autorité. Doit-on rappeler ici ce qu’assurent les neuroscientifiques, à savoir que la vie humaine se réduit en définitive à une ligne narrative où l’histoire qu’on se raconte et qu’on raconte intègre la structure même de notre caractère, notre vérité?
Enfin, et même si c’est la caractéristique du monde désenchanté d’aujourd’hui, surtout en Occident, de douter de tout, il vous sera possible alors de douter de votre existence, de votre propre passé, de votre savoir propre et de votre intelligence même, car c’est tout simplement la porte ouverte au doute à tout va, et qui n’est certainement pas le doute méthodique.
– L’islam dans sa déclinaison postmoderne, pour peu qu’on active toutes les cases aujourd’hui décochées de son logiciel fait de tolérance et d’humanité, a l’aptitude d’être en même temps la foi la plus humaine des religions divines et la plus divine des religions humaines. Il est possible d’en faire en quelque sorte une religion à la carte parfaitement dans l’esprit du temps où le divin et l’humain cohabitent harmonieusement. En cela aussi il sera universaliste tout en étant rationaliste au sens postmoderne du terme.
Par ailleurs, vous parlez de dialoque, mais vous disqualifiez le message sur Dukhani en parlant de “gourou”. C’est-à-dire qu’avant même d’argumenter, vous accusez votre interlocuteur d’être vicitim d’un Gourou. En revanche, point d’argument contre le travail de Dukhan. Pour une bonne raison, c’est que vous n’avez aucun argument solide pour réfuter sa thèse qui démontre d’énormes contre-verités dans les Hadiths. Non, pour vous c’est un méchant garçon qui s’amuse. Pourtant, pour bâtir une démocratie, il faut être intransigeant: on ne peut pas se baser sur des textes mythologiques. On ne peut pas faire l’économie d’une critique étayée et solide de textes qui sont pris pour des vérités absolus par une partie des gens. Le combat intellecuel et là.
– Il ne suffit pas de se réclamer de la science pour croire avoir raison et faire relever toute croyance des mythes.
Personne ne dit ça. Je dis seulement que vous confondez science et croyance. Dire que le spirtisme est une science est une énormité.
-Aujourd’hui, la science n’évacue plus la foi de son domaine comme le faisait la Modernité défunte. On peut même dire que la redécouverte de la spiritualité occupe une place éminente en postmodernité.
Vous affirmez mais vous n’étayez pas. quel scientifique intègre la Foi directement dans son travail? On peut être scientifique et croyant, mais prier n’a pas permis d’isoler le boson de Higgs.
– Je crois que la vérité se cherche… Qui a dit que l’erreur ne faisait pas partie de la science? vous extrapolez et portez un jugement a priori de ce que je pense être la science. Encore une fois, vous contournez ma critique principale: ce que vous appelez science n’est pas science mais croyance.
Vous avancez une théorie sur la post-modernité de la rationalité. Ce qui vous permet de relativiser et aussi d’intégrer la religiosité dans la science. Mais ce concept qui vous semble cher est purement spéculatif. Qui le soutient hormi vous? quel exemple concret etaye votre hypothèse? Si tout votre raisonnemnt est construit sur une hypothèse personnelle, il est alors difficilemnt soutenable.
– Sur les deux Sahihs majeurs…
Votre raisonnement est du même acabit. Vous soutenez que le consensus obeissait à d’autres règles avant la modernité, et que de ce fait il garde toute sa valeur. Dans ce cas là, on peut affirmer que tous les mythes et récits antiques sont vrais: l’Odyssée, la fondation d’israel, les evangiles…
Si pour vous, un récit dont les faits sont inavérés historiquement, mais validés par les gens de l’époque, est vrai, alors nous ne pourrons pas être d’accord.
Je me répète mais je crois que tout votre raisonnement est malheureusement bâti sur du sable: le rationalisme postmoderne, qui semble n’être qu’une théorie spéculative et tout à fait personnelle.
@Si Othman
Votre réaction est typique de ce que le gourou de mon gourou appelle un Magog de tradition islamique.
Un petit rien l’aspire dans un infini de la pensée.
Je vous cite “Je ne me réclame nullement d’une interprétation littérale du Coran, je revendique une lecture qui soit respectueuse de son esprit, se fondant sur les desseins et les intentions.”
Vous voilà détenteur de l’esprit du coran sans le citer en vous exonérant d’une interprétation littérale. Par “Interprétation littérale”, votre subconscient pointe vers la pratique moyennageuse des affreux Gogs barbus auxquels vous offrez le coran sur un plateau.
En réalité, vous trahissez l’esprit du coran en quittant le champ de bataille qu’est le livre et en invoquant d’autres divinités que celle que l’islam appelle à vénérer.
Quant au gourou de mon gourou, derrière le ton ironique de son message, outre le fait qu’il n’a pas arrêté de se moquer de sa propre cheikhalité et gourousité, il a choisi un style qui lui a permis de défoncer tous les piliers de l’islam extracoranique.
Votre article n’ébranle rien et fait rigoler les gogs pendant que le gourou de mon gourou brandit le coran face aux gogs. Il est sur le champ de bataille. Les gogs sont incapables de lui répondre avec du Coran et ne peuvent le faire taire qu’en le condamnant à mort.
Libre à vous de considérer que quelqu’un qui cite des centaines de versets arrive à s’égarer de l’esprit du coran et que celui qui n’en cite aucun est en plein dedans.
@Fan de Fan de Dukhani
@ Nejib
Chers amis,
Merci pour vos réactions auxquelles, pour toute réponse, je me limiterai de vous référer à d’excellentes lectures susceptibles d’apporter satisfaction à vos interrogations en étant bien plus éloquentes et complètes que je ne le serais. Pour ma part, j’aurai un autre lot de réponses disséminées dans mes articles à venir :
– D’abord, concernant vos interrogations et remarques sur la science, l’excellente conférence du 22 mai 2012 à l’Université Paris-Diderot, donnée par le physicien Bernard d’Espagnat à l’invitation de l’UFR de Physique de cette université : Physique quantique et réalité. La réalité c’est quoi? Il est à noter que Bernard d’Espagnat est le physicien qui a su le mieux analyser les conséquences philosophiques des données de la physique quantique, qui font l’effet, auprès des physiciens classiques, d’un véritable séisme intellectuel et épistémique. En effet, comme vous le verrez à la lecture de la brillante conférence, elles permettent de récuser les représentations que le matérialisme philosophique se faisait de la réalité, nous indiquant clairement que l’être n’est jamais réductible au paraître, que le spectacle n’explique nullement le spectateur, ni la théorie le théoricien, et que, s’il y a une réalité indépendante de notre esprit, elle ne peut être, comme il le propose et le démontre si brillamment, que « lointaine » et « voilée », insaisissable par notre entendement qui ne peut seulement qu’y penser et l’évoquer analogiquement et symboliquement.
http://www.asmp.fr/fiches_academiciens/textacad/espagnat/12-05-22_PhysiqueQuantique&Realite.pdf
– Ensuite, sur la science toujours, mais aussi ses rapports avec la postmodernité à ses origines, l’excellent article de référence, remontant au père fondateur de cette pensée qu’est Jean-François Lyotard, de Frédérick Bruneault, de l’Université d’Ottawa, sur Phares : Savoir scientifique et légitimation : l’état postmoderne des rapports entre science et philosophie selon Jean-François Lyotard
http://www.ulaval.ca/phares/vol5-automne04/texte03.html#Anchor-44867
– Puis, sur une présentation actuelle incontournable, la non moins excellente et roborative analyse de Michel Maffesoli : De la “Postmédiévalité” à la Postmodernité” extraite de son fabuleux site, une véritable caverne d’Ali Baba où l’on peut butiner à loisir et sans se lasser dans la pensée sociologique la plus innovante du moment :
http://www.michelmaffesoli.org/textes/de-la-postmedievalite-a-la-postmodernite.html
– Enfin, en cadeau bonus, un mémoire bien de chez nous, de M. Mahingu Sangwa soutenu dans le cadre d’une licence en Philosophie à l’Université de Lubumbashi en 2008 sur : la conception de la postmodernité selon Michel Maffesoli.
http://www.louis-mpala.com/2009/02/04/85-la-conception-de-la-postmodernite-selon-michel-maffesoli-par-sangwa-mahingu-memoire-presente-et-defendu-en-vue-de-l-obtention-du-grade-de-licencie-en-philosophie-directeur-professeur-abbe-louis-mpala-mbabula
– Et ultimo, en extra bonus à l’intention de tous les fans de leur chère idole, en cette ère du crépuscule de toutes les idoles, humaine comme divine, je renverrai volontiers à l’allégorie de Platon, au Livre VII de La République. Elle leur rappellera que citer des milliers ou des milliards d’éléments visibles ne suffit pas pour attester de leur réalité effective ni, à plus forte raison, pour saisir ce qui est par définition, en eux, insaisissable, car transcendant une forme par essence mouvante. Ce faisant, ils ne font que dénombrer des ombres sur la paroi de la caverne; c’est utile et gratifiant, mais juste dans le monde des ombres que nous voulons justement quitter vers où brille l’esprit, seule et véritable source de lumière.
http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/rep7.htm
En espérant, tout en brièveté et ne serait-ce que par procuration, avoir bien été exhaustif, je vous souhaite une bonne lecture en vous disant à bientôt ! Bien amicalement.
Je me réjouis de ces excellentes lectures. Mais vous évitez de répondre à mes critiques. Vous contournez. Par exemple: expliquez-moi en quoi le spiritisme est une science.
En voici sur le spiritisme, synthétiques et détaillées. Je vous signale, par ailleurs, mon blog de recherches sur le spiritisme, notamment arabe, où il sera démontré que le soufisme est un spiritisme musulman :
– Le spiritisme est-il une science ?
http://www.leon-denis.org/spirscience.htm
– Le spiritisme, science ou religion ?
http://spirite.free.fr/cours2.htm
– Le spiritisme devant la science de Gabriel Delanne
http://spirite.free.fr/ouvrages/ss.htm
– Le spiritisme devant la science et le matérialisme mécaniciste devant la raison
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54937565/f6.image.r=.langEN
– L’étude scientifique du spiritisme par Emile BOIRAC,
recteur de l’Académie de Dijon et correspondant de l’institut
http://rascunhodomarcilio.blogspot.fr/2011/03/letude-scientifique-du-spiritisme-emile.html
Vous avez quantité de site de parapsychologie qui abondent sur ce genre de réthorique. Il n’y a rien dans ce que vous indiquez de probant. Pas l’ombre d’un poil de preuve à l’horizon. Vous trouverez le même genre de littérature sur les fantômes, les ovnis, et la télépathie.
Je dois même dire que ces liens mènent à des théories totalement aberrantes. Vous devriez officier sur la radio Ici et maintenant. Ce genre de fumisteries y sont très bien reçues.
@Nejib
cher ami,
Si je vous conseille un site, c’est bien pour la qualité de son contenu, même s’il peut ne pas être totalement favorable à ma thèse. Le véritable esprit scientifique est celui qui accepte la contradiction et se suffit parfois des nuances quand elles sont objectives.
Avez-vous consulté ceux déjà signalés, au moins la conférence de d’Espagnat dont le caractère scientifique ne permet aucun doute?
Ci-après, sans être directement en relation avec le spiritisme, un extrait d’un autre site dont je soumets le contenu à votre méditation si vous ne vous laissez pas emporter par l’obscurantisme que vous reprochez aux autres. Car le vrai scientifique est aussi celui qui sait apprécier la valeur des prémices du fait nouveau inévitable et qui est de nature à faire passer du vrai au faux et du faux au vrai. En sociologie, on dit que l’anomique d’aujourd’hui est le canonique de demain. Maintenant, si vous pensez malgré tout avoir absolument raison et persistez coûte que coûte à croire en votre propre appréciation des choses, c’est votre droit le plus absolu; mais c’est vous qui faites alors acte d’une foi qui n’est en rien scientifique, car tout bêtement dogmatique.
“L’émergence de ce nouveau champ de la science (neurothéologie) divise ceux qui croient à un plan spirituel entre ceux qui craignent que cela réduise l’expérience mystique à un simple artefact du cerveau et ceux qui maintiennent que nous en sommes seulement à la découverte du chemin que Dieu a prévu dans notre cerveau pour permettre à certains d’entre nous de l’atteindre directement.
La fusion “extatique” avec Dieu, n’est pas l’apanage des chrétiens. Les bouddhistes avec la méditation, et les soufis musulmans avec leurs transes connaissent les mêmes phénomènes. Des travaux récents de neurobiologistes font apparaître que le cerveau est structuré pour que l’homme adhère à l’idée du divin. “Au coeur de la propension à la foi, il y aurait … la sérotonine, une substance qui, dans le cerveau, transmet l’information d’un neurone à l’autre”
C’est à lire sur : Origine de la spiritalité sur le site Échange spirituel :
http://echange-spirituel.kazeo.com/la-spiritualité/origine-de-la-spiritalité,a1654601.html
Bonne lecture si vous être ouvert d’esprit, soit tout simplement… scientifique !
Je suis désolé, mais ce site dont vous donnez le lien est aussi fumeux que les autres. Je peux vous en donner des milliers sur le net du même genre: paranormal et prise en otage des derniers progrès scientifiques pour expliquer les guérisseurs, les ovnis et la télépathie, grace à le la neurobio et aux nanos notemment. Le contenu est totalement indéfendable. Il ne faut pas confondre ouverture d’esprit avec crédulité infantile. En fait vous devriez fonder la new age sociology, vous feriez un tabac.
Il est bien des mythes dans les plus scientifiques apparences et des vérités dans les plus fumeuses des mythologies ! A propos de mythe, permettez que je termine cet échange par la référence au plus fumeux d’entre eux et qui est malheureusement encore d’actualité et pour un temps encore, celui de la soi-disant maladie d’Alzheimer. On trouvera dans mes articles une référence à cette farce par trop scientifique, illustrant à quel point la science prend parfois la place des pires mythes!
Et, à ce sujet qui me tient particulièrement à coeur, voici deux ultimes références, et libre à votre conscience de les juger fumeuses, car la fumisterie se niche souvent là où l’on ne se rend point compte ! Puis, l’oeil humain, s’il est vraiment scientifique, arrive toujours à distinguer la cause derrière la fumée, à en examiner les effets.
– Site en anglais du professeur Whitehouse, le plus réputé des neurologues américains de nos jours :
http://www.themythofalzheimers.com/
– Blog en français des traducteurs du livre de Whitehouse, Juillerat Van der Linden (docteure en psychologie et neuropsychologue) et Van der Linden (professeur de psychopathologie et de neuropsychologie clinique à Genève et à Liège) :
http://mythe-alzheimer.over-blog.com/
Bonne(s) lecture(s) !
Vous faites toujours la même erreur: vous présupposez que je pense la science infaillible. Je connais les guerres entre scientifiques qui ont fait que des visionnaires n’ont pas été écoutés ou suivis. Mais c’est une autre histoire.
Je réaffirme que vous détournez le mot science et que rien dans les liens que vous donnez n’accrédite que le spiritisme est une science. Il y a des phénomènes inexpliqués, mais les réponses apportées convoquant esprit, fantômes, anges ne reposent sur rien. Souvent la physique quantique, les nanos ou ou les concepts mathématiques récents sont convoqués par les pseudo-sciences. Vous pouvez proposer d’autres liens si vous le souhaitez, mais je préfèrerais une démonstration irréfutable et la je reconnaitrais que la spiritisme est une science.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Science
http://www.cnrtl.fr/definition/sophisme
En ultime échange sur cette question, je vous renvoie à mon intervention lors d’un colloque en Sorbonne, reproduite sur mon blog Tunisie Nouvelle République. Elle n’est pas consacrée au spiritisme, mais j’en parle, notamment de la science rejoignant la spiritualité juste par son esprit naturaliste, étendant à l’homme un phénomène particulier qu’elle connaît parfaitement bien dans la nature et qui est la palingénésie, ce phénomène “s’appliquant à tous les êtres et ne supposant aucune objection de la part de la science. Et il n’est aucune raison d’en exclure l’homme qui est, comme toutes les créatures de la nature, soumis à ses lois, même celles qui échappent encore à son entendement. Car seule une conscience évoluée distingue l’homme de ces autres créatures ; mais cette conscience n’est ni invariable ni statique ; elle évolue, et c’est justement dans cette évolution que réside l’essence de l’homme.”
C’est le propre de la postmodernité d’avoir fait redescendre l’homme du piédestal où l’avait placé la Modernité, le ramenant à sa juste place parmi les autres créatures de la nature. Elle en a fait de même pour la science, dont le vrai spiritisme, pas celui auquel vous semblez penser, épouse bien les méthodes et l’esprit. C’est ce qui a fait que nombre de scientifiques réputés se sont revendiqués spirites, appliquant la démarche scientifique au domaine spirite. J’en citerai juste les quelques noms qui me viennent à l’esprit : l’astronome Camille Flammarion, le docteur Gustave Geley, le codécouvreur de l’évolution des espèces Russel Wallace et le célèbre William Crookes, auteur de nombreuses découvertes scientifiques et prix Nobel de chimie. Je me limite à eux, la liste étant longue, en précisant que ces scientifiques ne se sont pas contentés de croire, mais qu’ils ont bel et bien étudié scientifiquement le spiritisme. Libre à vous, maintenant, de ne pas considérer le spiritisme comme une science en l’assimilant à la jonglerie dont font certains charlatans, comme partout, d’ailleurs, y compris dans les autres sciences.
Tous les savants que vous évoquez sont des hommes du XIXeme, époque où les phénomènes paranormaux fascinaient les scientifiques.
Plusieurs points:
-Leur recherches n’ont à ma connaissance abouti à rien. Les russes comme les américains ont tenté aussi d’isoler et de comprendre les phénomènes paranormaux, sans succès.
-William Crookes a en effet été un grand scientifique mais ses recherches sur les mediums n’ont abouti à rien de probant. Son adhésion au Golden Dawn jette une ombre sur son parcours.
-Des scientifiques brillants ont pu se perdre dans des conjectures oiseuses: JP Petit, chercheur reconnu, est persuadé que des petits gris lui ont suggéré des théories scientifiques… Les petits gris étaient une fraude de plusieurs décennies avouée par l’auteur.
-La vraie recherche scientfique par des chercheurs sont rares: Rémy Chauvin l’a fait un moment. c’est-à-dire ne pas présupposer des origines ésotériques à certains phénomènes, mais essayer de les comprendre et de les reproduire. Sans succès, ses recherches ont glissé vers des considérations ésotériques sans fondement.
-L’étude de phénomène inexpliqués est une chose et une chose louable. Les relier à nos mythologies millénaires (fantômes, anges, démons, au-delà…) c’est autre chose. C’est, je pense, une tendance naturelle de créer des récits et de psychologiser ce qu’on ne comprend pas.
Vous confondez donc la recherche par des scientifique dans un domaine (le spiritisme) et le résultat, qui est nul. Ce n’est pas parce que des scientifiques se sont interessés à un domaine que celui-ci devient d’emblée reconnu comme phénomène validé scientifiquement. Vous confondez la recherche et son résultat.
Il est peut-être en effet difficle d’accepter qu’après la mort, il n’y a… rien!
la tunisie est devenu un grand mosqué ,ou tu va tu entend le mot islam ,tout le monde connait l’islam tout le monde veux protéger l’islam ,tout les jours islam ,même les alcolos bourré ils parlent de l’islam ,combien aujourd’hui ennahtha à gagné sont pari ,ils ont réussi à occuper tout le monde de l’islam et ils ont oubliés l’essentiel ,le peuple est devenu comme un mouton qui répète le même mot ,islam ,sans même comprendre que le plus important c’est l’application des principes sacré ,des gens affamés ,assoiffé ,malade ,et blessés ,des rcdistes de retour à leur poste ,avant un seul serpent et aujourd’hui des centaines .(wa islamah )tu est devenu une dictature contre les pauvres et les malheureux ,tous qui souffrent et se révoltent contre l’islam ,pourtant toute les fillettes en tunisie s’appelle :aicha ,fatma ,asma …tous les garçons s’appellent :mohamed ,ali ,aziz….des noms musulmans ,mais ennahtha à réussit à vous mettre le doute sur votre islam ….chapeau au ayatolah gannouchi .
Cher Tounsi
Il fallait dire tout de suite que vous parliez de sciences humaine. Je parle bien entendu des sciences, qu’on peut qualifier de sciences durs: le physicien, le mathématicien, le biologiste. Lisez la revue Nature et vous verrez que le principe scientifique répond à des critères précis mais passons.
Ce qui est intéressant dans votre message, c’est le sophisme que vous énoncez: les athées ont un problème avec l’autorité. On touche à une idée cruciale, qui mériterait un long débat.
Tout d’abord, vous faites un sophisme, car il faut inverser la proposition: les anarchistes, refusant l’autorité, refusent par conséquent celle d’un dieu ou d’un maître. Logique.
C’est en revanche une énormité de dire que les non théistes ont un problème avec l’autorité… c’est plutôt les croyants qui ont un problème avec l’autorité. La démocratie a été construite par des croyants et des athées, mais surtout, elle a été construite sur la base de la séparation de l’église et de l’état. Et force est de constater que les démocraties comptent moins de croyants que les dictatures ou régimes autoritaires.
Votre argument est ce que certains ont soulevé comme un problème crucial: le rapport des musulmans à l’autorité. Une religion qui insiste sur le principe de soumission, et qui construit la société sur un système patriarcal autoritaire.
à méditer…
Ce texte de monsieur Othman est presque le même que celui de Bauer le maître franc maçon, lorsqu’il parle du christianisme.
Les francs maçons se disent irréligieux et rationaliste, alors qu’ils se réunissent dans des temples, et qu’ils croyent que le Prohète Souleyman (Alaihi salam) a fait de la magie, alors que c’est faux.
Même dans les iédologies qui renient le Créateur, ils sont obligés d’en inventer un, en copiant les pratiques religieuses sur ceux qu’ils dénoncent
L’idéologie maçonnique a été réfuter dans plusieurs livres, comme الرد على الصهيونية…
>> أثر القوة الخفية الماسونية على المسلمين