Le mouvement islamique est né en Tunisie à l’initiative de jeunes de la Médina. Très vite, ils se rassemblèrent autour de Abdelfattah Mourou. Leur objectif était de réformer les mœurs et de ramener les jeunes à la pratique religieuse à une époque où les mosquées étaient devenues le refuge de vieux retraités.
Le retour de Rached Ghannouchi de l’étranger fut un tournant. Il ramenait avec lui une idéologie jusque là inconnue, celle des Frères musulmans.
Et ce fut la première confrontation entre une thèse qui défendait la spécificité et l’ouverture, et une autre plus universaliste et plus rigoureuse.
La bonhomie et le verbe chatoyant de Mourou furent très vite récupérés et dominés par le dogmatisme de Rached. Les talents organisationnels, ses liens avec l’Organisation-mère et son charisme, ont permis à ce dernier de s’imposer.
L’extension du mouvement lui permit de s’entourer de fidèles partisans qui ont supplanté les jeunes de la première heure. La « jama’a islamiyya » devint le cadre du mouvement.
Mais cela ne signifiait pas pour autant la fin de débats internes.
Le triomphe de la révolution iranienne amplifia l’influence du mouvement et influença certaines de ses thèses. L’idéologie des Frères fut ainsi mâtinée d’un discours plus social.
Cette maturation commencée bien avant, aboutit à des dissensions idéologiques qui débouchèrent sur la scission des « islamistes progressistes » groupés autour de Hmida Enneifer et de Slaheddin Jourchi.
Après les évènements dramatiques de janvier 1978 et à la faveur de l’ouverture sous le gouvernement Mzali, la « Jama’a » se constitua en parti sous la dénomination du « Mouvement de la Tendance islamique ». Le mouvement qui était sensé aux yeux du pouvoir servir de contre poids à l’influence syndicale et de Gauche, devint une source d’inquiétude avec l’extension de son influence sur tout le territoire et les troubles secouant l’Université, avec la multiplication de heurts sanglants, opposant étudiants islamistes aux gauchistes.
Le pouvoir usa de la répression (intimidations, arrestations, peines de prison) pour mettre au pas la mouvance islamiste.(1)
Cette épreuve durcit le MTI, donnant raison à son aile dure aux dépens des modérés qui s’opposaient à l’usage de la violence.
Les années de tension entre pouvoir et MTI ne prirent fin qu’avec le coup d’Etat de 1987.
L’accalmie ne dura que deux ans ! Les succès électoraux du FIS algérien et le nombre de voix obtenus par Ennahdha (ex MTI), sous l’étiquette Indépendants, ont effrayé le pouvoir qui réagit par une répression de grande ampleur (2)
De nombreux dirigeants prirent le chemin de l’exil.
Les cadres restés dans le pays, emprisonnés et soumis à la torture, ont noué progressivement des liens avec les autres groupes d’opposition. Ce rapprochement culmina dans la grève de la faim de 2005 qui accoucha d’un document où les signataires s’engageaient à lutter pour un Etat civil et démocratique et à préserver les acquis (notamment le CSP)
Les cadres en exil ont pu quant à eux nouer des relations avec les autres organisations islamistes d’abord, les Etats du Golfe, le Soudan et l’Iran ensuite.
Certaines révisions idéologiques ont été entamées qui, notamment, affirmaient que l’Islam est en symbiose avec la démocratie.
La révolution de Décembre 2010-Janvier 2011 a surpris tous les acteurs politiques, y compris Ennhadha. Mais si la participation des formations de Gauche était d’une certaine manière visible, celle d’Ennahdha était peu perceptible pour ne pas dire marginale.
Les slogans et les mots d’ordre n’étaient pas idéologiquement marqués et la révolution n’avait rien d’islamiste (contrairement à l’iranienne populaire et islamique).
Dès le retour de Rached et des autres cadres de l’exil, et après la libération de tous ses détenus, Ennhadha se réorganisa et mit sa machine électorale en marche.
La campagne fut menée autour d’un discours consensuel réaffirmant l’attachement à la démocratie, à l’Etat civil, aux libertés et aux acquis, notamment le CSP.
Les résultats prouvèrent l’efficacité de l’appareil et des thèmes présentés ainsi que l’assise populaire dont jouissait le parti.
La formation d’un gouvernement de Coalition était un signal positif à la population et aux partenaires occidentaux de la Tunisie.
Les visites du Premier ministre et du Président turcs donnaient l’impression qu’Ennahdha s’engageait sur la voie empruntée par l’AKP.
Des Médias commençaient à parler d’islamo-démocrates et certains allèrent jusqu’à se demander si la Tunisie n’allait pas breveter une démocratie islamique. C’était aller vite en besogne.
Grisés par leur large succès électoral, les dirigeants d’Ennhdha croyaient avoir mis la main sur la poule aux œufs d’or (3)
Profitant de l’atmosphère de liberté, le salafisme a pris des ailes investissant rues et mosquées.
Faisant une démonstration de force, lors de la Rencontre des Ansars al Chari’a à Kairouan, il réclamait l’application de la loi de Dieu. Rencontre qui fut précédée d’une grande manifestation à Tunis et d’un sit in devant le siège de l’Assemblée constituante au nom de « Nosrat al Chari’a ».
Surfant sur la vague, Ennhadha introduisit dans les textes préparatoires de laConstitution la référence à la Chari’a comme source de législation.(4)
Face au tollé de la société civile et des partis d’opposition, la question fut tranchée par Majlis al Choura du parti qui, après débat, se prononça pour ses deux tiers en faveur du retrait. Ceci signifie qu’un tiers de la direction partage le point de vue des Salafistes et du Hizb al Tahrir.
Cet épisode fut suivi d’un autre et qui concernait les rapports entre les deux sexes et leur statut. Ennhadha proposait la complémentarité homme/femme alors que les autres partis et la société civile réclamaient l’égalité homme/femme.
Ces deux incidents montrent que bien que premier parti du pays, Ennhadha ne pouvait passer ses thèses sans rencontrer de résistance.
La conquête des plus hauts postes dans l’Etat se poursuivait par les nominations aux niveaux intermédiaires. Mais elle était également couplée par une conquête par le bas.
La multiplication de visites de prédicateurs venus du Moyen orient est destinée à élargir la base mais également à populariser des thèses qu’Ennahdha ne pouvait assumer. (5)
L’investissement des mosquées et la mobilisation d’Imams qui par leur prêche défendent les thèses soutenues par Ennhadha et encadrent les foules lors de certaines manifestations.
La prolifération des sociétés caritatives qui ont pour rôle d’élargir la base et d’encadrer la population (6)
La poussée de jardins d’enfants sous la houlette de partisans ou de Salafistes avec pour but de préparer les générations futures en les éduquant selon le mode islamiste.
L’utilisation intensive du vecteur médiatique, y compris les réseaux sociaux, avec la multiplication de journaux, de chaînes télévisées et de sites de propagande, d’information et de contre propagande.
Il est évident que pareil programme nécessite de moyens financiers colossaux.
Mais malgré cette stratégie visant à changer le mode de société, la résistance demeure vivace au sein de la population, en particulier dans certains secteurs qui sont victimes de campagnes de dénigrement et d’intimidation.
Il s’agit notamment des syndicats (Echec des tentatives de noyautage et de domestication), des intellectuels, des Universitaires, des artistes, des journalistes, des Etudiants et des femmes.
Mais également, des régions foyers de la révolte, qui réclament toujours leur droit à une vie digne et à un développement digne de ce nom.
Aux récalcitrants, notamment les Médias et les partis d’opposition, les Ligues de protection de la Révolution, bras d’Ennahdha, opposent pressions, intimidations et démonstration de force.
Comme on le voit, Ennhadha dispose de multiples moyens pour faire passer ses thèses et modeler la société conformément à sa vision idéologique.
Mais elle dispose également de soutiens externes, en particulier l’Organisation mondiale des Frères musulmans, l’Union des Savants musulmans, la chaîne Al Jazeera et le Qatar.
Après le 6 février, Ennhadha se trouve face à un dilemme :
Ou bien s’ouvrir à la société tunisienne et revoir en profondeur son idéologie et sa stratégie pour évoluer vers un modèle proche de l’AKP, Ou bien réunir, comme beaucoup de voix de la base le réclament, un large front islamiste qui rassemblerait autour d’elle Salafistes et Hizb al Tahri et dans ce cas tourner le dos à la société tunisienne.
La voie du milieu qui prévalait jusqu’à ce jour n’en est pas une. L’équilibrisme devient lassant à la longue.
Et lorsqu’on se trouve dans une impasse, il vaut mieux faire demi tour que foncer dans le mur.
(1) Au même moment, il levait l’interdiction qui frappait le parti communiste
(2) Des dizaines de milliers d’arrestations, tortures atroces, peines de prison lourdes, contrôle de mosquées…
(3) Rached déclara à une chaîne télévisée arabe : « Auparavant, nous rêvions d’avoir une boutique. Aujourd’hui, le marché entier est à nous »
(4) Le Hizb al Tahrir et les Salfis réclament qu’elle soit l’Unique source de législation
(5) Ces prédicateurs sont en général accueillis et accompagnés par les dirigeants proches des Salafistes.
(6) En Egypte, ce processus a précédé la prise de pouvoir
je te conseil d’aller faire historien ou bien un peu mieux pour toi “archiviste documentaliste”,puisque ton article ne donne rien du tout!!! que des répétitions et des duplicatas.
sauf :”mais malgré cette stratégie visant à changer le mode de société”
ce quoi ce mode de société,que la nahdha veut changer?
RÉPONSE:rien du tout
après soixante d’aliénation,d’occidentalisation,de laïcisation, défiguration du tunisien et de la Tunisie…. après soixante du colonialisme culturel, après avoir nos femmes et nos filles,nos voisines…dans des maisons closes ou bien des “bordels” vendre leurs dignités pour pouvoir vivre… après et après…..et après on a bien oubliez que nous sommes des arabes,nous sommes des musulmans…que nous avons une nation , notre propre histoire, et que nous étions les maîtres de cette terre,nous étions les rois de ce monde….
enfin,la nahdha et les frères musulmans veulent rétablir,veulent resurgir nos jours d’antan….donc bienvenue et en avant,malgré que je suis pas très d’accord avec eux mais qu’on même se sont les meilleurs sur scène actuellement.
enfin je te donne un exemple;un ministre de l’extérieure comme abdelwahab ben abdallah ou bien un certain ounais, comment avaient ils réagi,contre cette France qui s’introduit dans notre pays? voir la réponse chez l’actuel gouvernement .
Mais tu rêves ou quoi???? Il n’ y a jamais eu de nation arabe et musulmane unie, sauf dans ton imaginaire et de ceux qui te ressemblent. Les arabes sont depuis toujours un peuple éclaté et divisé assoiffé de sang et de pouvoir. Rappel toi juste après la mort du prophète vers l’an 30, les arabes qui sont les premiers musulmans se sont déclarées la guerre pour le pouvoir et la domination de leur coreligionnaire. Des califes avaient étaient assassinés. Les massacres des musulmans étaient par centaines de milliers. Rien n’échappaient à ces arabo-sanguinaires ni femmes, ni enfants, ni vieillards. Pillages et vols étaient leur sport favoris. C’était de vrais barbares. Ils ne tueraient pas seulement, ils terrorisaient les autres musulmans jusqu’a dans leur maison. Alors par pitié arrêtez de nous faire croire à un âge d’or des arabes et á un monde musulman idyllique. Les écrits des historiens arabes sont là. Ils témoignent plus d’un age de massacre que d’un âge d’or.
Cette supercherie historique n’a d’aideurs jamais était le résultat d’une nation arabo-musulmane unie. Les savants musulmans avaient excellé grâce à l’ouverture et à la modernité d’une minorité de dirigeants musulmans éclairés. D’ailleurs ces mêmes dirigeants avaient été accusés des mêmes torts que ceux dont vous accusez les tunisiens d’aujourd’hui : vendus à l’occident, modernistes, mauvais musulmans…..etc. Ceux qui avaient freiné l’essor scientifique musulman à Bagdad, en Andalousie ce sont les mêmes qui aujourd’hui nous sortent des inepties pareilles aux tiennes. Je t’invite à libérer ton esprit de cette haine aveugle et à découvrir par toi même l’histoire de l’islam, des musulmans et des arabes. D’ailleurs l’Islam n’est pas arabe et il ne le sera jamais. L’islam est universel : occidental, oriental européen africain arabe…..etc. L’Islam n’a jamais eu d’identité unique. Votre acharnement à arabiser l’islam est une atteinte aux paroles de Dieu et au message de son prophète. Dieu s’est adressé à son prophète en arabe, tout comme il s’est adressé à Moise, David et Salomon et Issa en hébreux. Cela ne veut pas dire aue Dieu est arabe ou juif. Bref Dieu est au dessus de votre projet d’arabisation du monde musulman importé du golfe.
Pour finir et pour ton information monsieur l’inculte la présence française en Tunisie a duré seulement 75 ans de 1881 à 1956. Donc une parenthèse minuscule dans l’histoire de la Tunisie, une poussière en terme de temps. Il est ridicule de faire porter à la France la médiocrité et les échecs des arabes à gouverner et à moderniser leur pays respectifs. Depuis l’arrivée des arabes en Tunisie (Beni Hilal), par centaines de milliers, la Tunisie n’a plus jamais connu de grandeur. Cette peste d’arabes avaient massacré, tué, exterminé le peuple tunisien et effacé son identité multiple. Nous étions musulmans bien avant l’arrivée de ces barbares de Beni Hilal. Chaque région était fière de son identité et de sa culture d’origine et de son appartenance à l’Islam. Ces arabo-barbes ont étaient envoyé en Tunisie par les arabes du golfes et d’Égypte pour détruire la fierté tunisienne et foutre l’anarchie sur notre territoire. Aujourd’hui toi et tes semblables vous essayiez de reproduire le même crime. Vous êtes l’extension de ces criminels du golfe, financés par eux et soumis à eux. Ces gens du Golfe envient aux Tunisiens leur rayonnement et réussite malgré le peu de moyens financiers et naturels dont nous disposons. Nous sommes un peuple travailleur qui compte sur la sueur de son front et non sur les réserves de son sous-sol. Alors par pitié arrêtez de tendre la main aux gens du golfe pour financer votre vie et prenez le chemin du labeur. Notre identité Tuniso-musulmane est bien encré dans le conscient et l’inconscient social, dans notre terre et personne ne pourra effacer cela. Ne vous laissez pas manipuler par ces haineux et hargneux.
tu reve ou quoi? et puis les arabes barbares ..les beni hilal….les arabo assoiffés de sang…
que du bla bla bla……
vraiment pauvre, si tu n’est pas arabe:! dis moi qui est tu ? berbere!!!!!
en tant que vrai musulman je compte sur les vrais musulmans seulement pas sur un comme toi!!! tu me parle du golf !!!pour moi d’abord se sont le pire ennemis de l’islam.
mais toi petit pauvre, t’as bien avaler la pilule comme tes ancêtres,le colonialisme que tu dis qu’il n’a existé que de 1881 jusqu’à 1956,il a bien réussi sa mission qui est la suivante:
* implanter et enraciner la culture de la défaite dans l’esprit des musulmans arabes(il me semble que tu fais pas partie ni des arabes ni des musulmans;t’es rien )
*fabriquer des populations peureux,paresseux,…consommatrice
*nous faire imaginer que l’occident est invincible,et on reste toujours subordonnés .
*nous faire croire qu’ils sont supérieurs que nous ….
bien évidemment le colonialisme a réussi sa mission, afin d’obtenir des abrutis comme toi qui ne savent pas faire que leurs quatre volontés…mais pas avec moi .
enfin il me parait qu’avec ta petite cervelle de colibris t’as raison de n’est pas comprendre ni l’islam, ni la sira, ni l’histoire,ni le saint coran…..et tant que tu est dans ce stade là je vais t’enfoncer encore dans l’incertitude et la stéréotypie,tiens:
*à très bientôt les musulmans reviennent en force, conformément à ce que dit al moustafa et allah
*de ce fait israel disparaîtra de l’existence, suivant ce que nous éclaire le coran que l’age de l’état d’israel est de 76 ans!!!( t’as jamais entendu parler de ça non!!!!)
*la nation islamique tiens le pouvoir sur le monde…..
vas essayer d’interpréter ce que je viens de dire, et tu ne pourra jamais.
Est ce que à toi de définir les vrais musulmans??? , et les faux musulmans tu vas les jeté à la mer ????
D’accord avec Skander,la Tunisie a été conquise par les arbes ,entre autres,et voilà qu’aujourd’hui ces illuminés d’ ennnahda voulant s’approprier le pays et nous imposer leur façon de voir et de croire,ils ne comprennent rien mais rien de rien a la religion,au contraire ils s’en servent comme d’une couverture ,ils veulent nous faire vivre comme à l’âge de pierre et encore ,il diabolise l’Occident,ils oublient que c’est grâce à l’Occident qu’ils circulent en voiture,qu’ils peuvent communiquer avec leur phone et Pc,,et sans aller très loin je dirais que si demain l’Occident leur faisait un embargo sur les verres de lunettes par exemple ,ils seraient bien embarrassés .La Tunisie est multiple,croyants de toutes origines,laissez nous tranquilles ghanouchi et compagnie.
Les réponses et commentaires manquent de sérieux . Faites le en Arabe dans votre langue afin d’éviter les fautes!!
Restons dans le sujet svp.D’apres la photo de l’article j’ai peur qu’un jour le drapeau de la Tunisie soit remplacé par celui d’ ennnahda .Pauvre Tunisie .
Bravo Skander.
La notion de nation arabe est relativement récente, c’est une malédiction de Nasser qui fut allie des frères musulmans avant de se retourner contre eux. La notion d’arabe comme identité est absente des livres et du discours jusqu’au années 1950. Quand Ibn Khaldoun parle d’arabe, il réfère au bédouins nomades. Le pouvoir Umayade fut très bref et domine par les Syriens, l’époque Abasside fut dominée par les perses et les turcs (l’armée). L’Ifriquiya (Tunisie) fut conquise par les généraux formes par El Hajjej, l’un des chefs militaires les plus sanguinaires de l’histoire. Le pouvoir en Tunisie fut du domaine des Berbères (Mourabitoun, Muwahidoun, Hafside depuis 1229) ou les Turc (de 1574 – 1881).
La Tunisie se compose essentiellement de quatre éléments ethniques dominants: les berbères, les andalous, et les arabes de Banu Hilal, un groupe cosmopolite: mélange de turc, romain, des traces de phéniciens, vandales, etc. L’esclavage était très répandu en Tunisie, des esclaves europees pour la plupart. Ennahdha est dominée par les Banu Hilal: Ghannouchi, Jlassi, Larayedh, Marzouki, quelque andalous y sont inclus pour le décor: Mourou, Dilou.
– Les berbères qui furent pour la plupart pousses par les romains en dehors de la Faussa Regia (un mur qui s’étendait du Kef jusqu’à Gabes) et marque toujours une frontière virtuelle entre 2 Tunisie.
– Les andalous dont la plus grande migration fut en 1609 (des centaines de milliers a l’époque), Ibn Khaldoun signalait qu’un tiers de la population était andalouse a son époque (vers 1350), c’était les premières vagues de migration des andalous, des citadins pour la plupart qui se sont installés a Tunis et les grandes villes. La dernière vague était surtout des agriculteurs qui ont acheter des terres au Cap Bon, la vallée de la medjerda et le Nord et ont fondé plusieurs villes et villages. Les Andalous sont pour la plupart des Espagnols convertit a l’Islam, il y’a aussi des Maghrébins (Maure) qui se sont installes en Andalousie.
– Les Banu Hilal sont venus vers 1050 (environ 200 milles) et ont toujours vécus en marge de la société, des nomades pour la plupart jusqu’à l’époque des beys. Ils sont plus nombreux en Algérie qu’en Tunisie. On les trouve surtout au Sud et a Khairouan. Suite aux invasions et l’anarchie cause par l’invasion des Banu Hilal, les habitants d’Ifrqiquia a l’époque se sont réfugiés dans les villes côtières qui furent conquises par les Normands, les Mourabitouns, les Mowahidoun, etc.
The dilemma for tunisia is more than that of ennahda:
in the mind set of tunisians the party system is misunderstood
and taken advantage of.
A founder of a party becomes a sole owner and anyone who
affiliate himself must abide by the rules or wishes of the founder or
find himself thrown out.
the system is despotic and favour no one else except the founder,
the recruits play the role of credibalise his ego and he maintain the last
word.
the case can be attested to with nawaat ghannouchi,the detour with
bourghiba and rcd with zibla.
the founder do as they please,the rest get some crumbs for being docile
and obedient.
tell which party in the history of tunisia holds an election and by which
any member can challenge freely for the leadership?.
beji essebsi like his crony keffi wanted and allowed a plethora of parties
in the hope of no clear winner and would revert to beji as saviour of a nation.
beji lived in hope but will die of despair: a rot like the rest of the lot in tunsian
political system.
unless we limit the number of political parties to four plus lots of independents
we will face a continuous system failures.
a party must have a proof of a free election,a 5 000 financial members and present
a program of policies,how they will be implemented and time frame.
they must rotate their leadership and all members can present themselves
for its leadership.
to ghannouchi ennahda or allah are a mere tool to satisfy his ego.jebali is nothing
to ghannouchi,very replaceable.
parlement to ghannouchi means nothing and can be held to ransom.
ghannouchi way or the highway meaning the door or out.
ghannouchi is not even elected and has no right to be heard by a
president or any official.
the news maker gives him lots of importance and make a mountain
out of him.
ignore ghannouchi all journalists out of responsibility to tunisia and
he will discover that he is not worth it…… this evil man.
ghannouchi is making tunisia head to trouble waters.
L’arrivee des Arabes en Afrique du Nord fut l’une des pires calamites du point de vue civilisationel historique. S’il est vrai que l’Islam dans une large mesure emancipa les Arabes, il est tout aussi vrai qu’il fit reculer les Imazighens (Berberes). De plus, pour ajouter a l’injure, l;invasion des Ouled Hlal and Ouled Slim nous precipiterent dans des siècles obscurs (c’est bien le grand Ibn Khaldoun qui le demontre). Nous Tunisiens avions, tant bien que mal, affirmes notre specificite et notre attachement a un Islam modere et de lumiere. NOTRE REFERENTIEL EST, ET RESTERA UNIVERSEL. Que ceux qui nous sortent des sottises et des exemples a suivre datant de 14 siècles aillent au diable! Que les ignorants qui veulent nous cloitrer dans des ideologies arabo-salafistes aillent aussi au diable. Le Tunisien n’est PAS qu’ Arabe. Il est Tunisien, Africain, Mediterraneen, Amazigh, Phenicien, Punique, et Arabe en partie seulement. Cette nouvelle vague passeiste et obscurantiste modelee sur le Wahabisme et l’ideologie des Freres Musulmans peut bien aller au diable. Nous ne nous y reconnaissons point!
Le commentaire ignorant de Kamel me rappelle celui d’un tare salafiste malien (a la barbe teinte en rouge) qui fanfaronne en menacant de battre la France (http://www.youtube.com/watch?v=gKPJvD8HUG0). HAHA! Meskin! Il a depuis probablement ete pulverise par un missile sol-air fabrique par les “paresseux, consomateurs, peureux” de M. Kamel!! Comme quoi l’ignorance pousse a la folie suicidaire et a l’illusion!
Le discours de Kamel ressemble etrangement a celui de Kaddafi dans les annees 70.
Wallahi, il est etonnant de voir tant de Tunisiens encore ignorants … Dommage!
en tunisie y a vraiment beaucoup de betes,comme dans le monde arabe,de celui qui defend la france à celui qui attend les verres des lunettes rapportées pour lui de l’europe, vos cerveaux ou sont ils!!!!!
la definition d’aristote,” l’homme est un animale politique”,n’est plus valide puisque des cons ont changé la donne elle est devenue:l’homme est une bete consommatrice!!!
je comprend tres bien vos malheurs et vos soucis qui sont ils les suivant : – la bouffe -le libido – la belle maison et une belle voiture si affinité!!!
vous etes un peuple de pain, c’est tout or que la vie n’est pas faite pour ça, seul le musulman qui croit en allah san idolatrie sait pourquoi l’etre humain est envoyé sur terre .
je comprend tres bien votre petitesse lorsque je vois des tunisiens brandissent des baguettes lors des mainfestations….je comprend que votre souci c’est le pain , vous etes “khobsistes” et vous le restez tout au long de vos vies,quand a l’islam il à un dieu qui le protege et des hommes bien sur; pas des famlettes de la generation cheuveux gras jeuneusse perdu.
et enfin “tant que les arabes ne lisent pas et quand ils sont loin de la vrai pratique de l’islam, ils ne peuvent jamais nous faire peure,ils sont naifes” AZRA WAYSMANN.
en tunisie comme dans le monde arabe ya plein des betes…leurs souci c’est quoi?
– le libido – la bouffe – la belle maison et la belle voiture si affinité!!!! pas plus, vous etes un peuple de pain. je comprend bien votre malheurs lorsque je vois des tunisiens brandissent des baguettes lors des manifestations….or que la vie n’est pas faite pour ça!!! seul le musulman qui croit en allah sans idolatrie sait pourquoi l’etre humain s’etait envoyé sur terre!!!!!
enfin : ” tant que les arabes ne lisent pas et tant qu’ils sont loin de la vrai pratique de l’islam, soyez sur et certain qu’ils sont naifs et ne peuvent meme repondre a l’agression,c’est une nation qui dort” AZRA WAYZMANN
L’analyse de Hayy Ibn Yadhan est essentiellement juste, a un detail (de taille) pres:
Les berberes du littoral et des contrees avoisinant Carthage se sont “phenicianises” au contact d’une civilisation phenicienne superieure, pour engendrer le Punique. Ceux de l’interieur (au sud de la Numidie – grossomodo a partir de Cirta-Le Kef et ver le sud) sont restes a l’exterieur de la sphere carthaginoise et aiderent les Romains a eliminer Carthage. Meme topo sous les Romains. les villes et le littoral se romaniserent. la plupart des “Romains” de l’Africa etaient berberes romanises. Les Imazighens qui combattirent l’invasion arabe furent ceux-la meme qui opposerent Carthage et Rome: les confederations Chaouias (Numides des steppes tunisiennes, de l’Aures algerien) et les Imazighens des montagnes et des plaines du sud (Iznaten, Znata ou Zenetes). Les berberes des plaines du Sud (comme la grande confederation Ouerghemma) se sont arabises progressivement au contact des Hilaliens. Au point ou ils se considerent eux-memes Hilaliens. Par exemple, les Mrazigues sont definitivement berberes (on les retrouve en Algerie et au Maroc). mais ils sont arabises et se considerent plus arabe que les arabes.
La tare du berbere (et j’en suis un – je parle meme la langue) est de se revetir de la cape de “l’autre” et de surencherir a etre “l’Autre”. Une tare qui lui a coute bien cher tout au long de son histoire.
J’ajoute que l’ideologie “panarabiste” dont Nasser fut le chantre a ete manufacturee par les ideologues Libanais Chretiens et promue par les colonisateurs britanniques dans le cadre de la lutte contre l’empire Ottoman. La montee de l’Islam politique des Freres Musulmans doit, quant a elle, beaucoup au financement Saoudien. Les deux ideologies sont donc toutes deux “importees” et etrangeres a notre vecu en Tunisie. Que ceux qui prechent un “retour aux sources” au nom de ces deux ideologies aillent se rhabiller!
Jughurtha. Dans le cas précis des Mrazgha ou Al-Marzougui, Les recherches de DNA voir ici (http://www.familytreedna.com/public/arab%20tribes/default.aspx?section=ysnp) et la présence de cette tribu a Oman sont des preuves que c’est une tribu arabe. Vu qu’elle se trouve seulement a l’Oman et EAU confirme que c’est une tribu qui s’est alliée au Khawaraj et fut contrainte a l’exil tout comme les Banu Hilal. Les noms des 39 tribus Imazighen sont bien documentes par les historiens romains.
Hayy Ibn Yaqdhan: Merci pour l’info. Je l’etudierai. Deux remarques: Les Merazga de l’Aures Algerien parlent Tamazight comme langue maternelle (j’en connais personellement). Est-ce des Arabes berberises linguistiquement? Possible mais peu probable. En fait, plusieurs sources convergent vers la these de “berberes arabises” par les Bani Hilal et Bani Soleim (qui d’ailleurs sont exclusivement du Najd saoudien) (voir par exemple Andre Louis citant Ibn Khladoun a http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1972_num_11_1_1145). Il y ecrit, citant Ibn Khaldoun: “Des Berberes Arzugues (mot arabise Mrazigues) reorganises a Douz et grossis de QUELQUES ascendants des “Arabes de la 4ieme invasion” qui occupent le nord du Sahara tunisien et le dahar du jebel Tebaga” etc… (Page 113, “Monde Berbere de l’Extreme Sud Tunisien”, Andre Louis (le plus notoire expert du Sud Tunisien). Quant a l’argument ADN, il faut garder a l’esprit le mouvement migratoire des premieres societes humaines de la corne de L’afrique vers le nord-ouest (Nil et sahara) et vers la peninsule arabique (par le Yemen, ensuite Oman). Il me semble beaucoup plus plausibe ques les Mrazigues soient essentiellement Berberes arabises.
Hay Ibn Yaqdhan: Voici une description quelque peu detaillee de l’ethnographie du Sud Tunisien a l’epoque Husseinite (Andre Louis, p. 117):
Avec l’avènement de la dynastie husseinite (1705), la population de l’Extrême Sud tunisien est à peu près la suivante :
A – Dans le Sud-Est
— Ouerghamma, berbères arabisés ;
— Matmata berbères ;
— Débris de Demer berbères ;
— Ouled Dabbab Arabes venus avec les Hilaliens ;
— Quelques fractions descendant des tribus Haraba, de la première invasion arabe :
Traifia, Mekhalba, Dehibat ;
— Tribus maraboutiques des Medenine et des Temara (Métameur) berbères.
— Tribus de Djebalia berbères, comme les Chenini et les Douiret
B – Dans le Sud-Ouest
— Nefzaoua berbères ;
— Berbères arabisés Merazigues.
Notre cher President tient a etre plus Arabe que les Arabes. S’il lisait seulement l’histoire de son pays, il arreterait de nous les gonfler avec : “nous sommes tous Arabes”!!!!!!!
Le Kharejisme a pris racine en Afrique du Nord bien avant l’arrivee des Hilaliens. Il commenca par la grande revolte berbere contre les Arabes Omeyades d’Ibn Abdelmalek et culmina avec la dynastie des Rostomides avec comme capitale Tahert (Tiaret) vers le milieu du 8 ieme siecle. Les restes de cette dynastie sont visible au Mzab Algerien, a Djerba, et aux monts Nefousa (Lybie) encore Ibadites de nos jours. Un Islam encore plus orthodox que celui des Omeyades. Donc, la conncetion Hilaliens – khawaraj est fausse. Par contre, il y eut flot de populations entre Oman (fief des Ibadites jusqu’a aujourdhui), Jerba, le Mzab algerien. Ce qui expliquerait le piste ADN.
Une remarque: la revolte berbere contres les arabes omeyades avait precisement les memes relents que les luttes courantes entre le Wahabisme et “l’Islam Tunisien”. Le Malekisme prit forme dans ce desir des berberes d’etres consideres egaux en Islam et ne pas avoir a paye des impot supplementaires et, quoique Muslulmans, etre taxes de mecreant. Ce discours d’actualite avait deja lieu au 8ieme siecle!!!!!