A quoi rêvent les femmes tunisiennes ?

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Lors de la journée de la Femme, nous avons interrogé des femmes, dans la rue, sur leurs lieux de travail et même au sein de l’Assemblée Constituante. En Tunisie, la femme est dite « privilégiée » grâce à ce qu’on appelle le « Code du Statut Personnel ». Du fait d’une alphabétisation croissante, et ce depuis plus de 60 ans, les femmes tunisiennes osent aujourd’hui s’exprimer et réclamer l’égalité entre deux êtres humains, du fait de la compétence et non selon le sexe. Hela Hammi, une députée du parti islamiste Ennahdha confie que :

J’ai remarqué, de part mon expérience personnelle, que sur le plan administratif, quand je me présentais avec un autre collègue pour le même poste, je m’en souviens très bien, quand nous nous présentions tous les deux pour une promotion, il suffisait qu’il soit mâle, et que même si je travaille plus que lui, c’est lui, le mâle, qui passait. Cela m’attristait beaucoup. Moi je travaille plus que lui alors donnez-moi mon droit !
Hela Hammi, députée du parti islamiste Ennahdha

Pourtant c’est son parti, à travers l’article 28, qui a proposé le principe de complémentarité de la femme à l’homme, avec la volonté de restreindre la femme à l’unique cadre de la famille.

Cela n’empêche, certaines députées d’Ennahdha sont avant tout éduquées et réclament concrètement leur place dans la société.

En effet, la députée Souad Abderrahim qui a pourtant déclaré que les mères célibataires sont des femmes aux moeurs légères, n’ayant aucun mérite et étant une infamie dans une société arabo-musulmane, affirme face à la caméra de Nawaat que la femme tunisienne veut sa place dans tous les postes de décisions. Mieux encore, elle réclame “le changement des mentalité” !

« Il faut changer la mentalité machiste qui exclue les femmes tunisiennes !» affirme-t-elle.
Souad Abderrahim

Affirmer la chose et son contraire, l’identité de la femme tunisienne reste quand même basée sur le principe fondamental du travail. Qu’elle soit rurale, haut cadre, chômeuse ou autre, un seul qualificatif revient souvent quand elle est évoquée. On parle de « combattante ». Persévérant sur le chemin de l’égalité, la professeur Leila Ben Haddad balaie les clichés en revendiquant “une réelle égalité et non pas une égalité factice“…

Dans cette interview (en arabe tunisien), vous trouverez d’autres témoignages de femmes qui répondent à la question :

« A quoi rêvent les femmes en Tunisie ? » A écouter …

Propos recueillis par Emine Mtiraoui

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