Dans une lettre de protestation, datée du 16 avril 2013, (voir en bas), adressée au Directeur Général des Forêts au Commissariat Régional de Développement Agricole de Kebili, cinq ONGs locales de Douz – dont “Tunisie Ecologie“, présidée par Abdel Majid Dabbar – dénoncent de graves atteintes faites à la faune et flore dans le Sahara tunisien et ce par plusieurs pratiques illégales, dont le braconnage d’espèces protégées par un groupe de personnalités venues des Pays du Golfe.
Devant ces cris d’alarme, et pour préserver ce qui reste de notre faune et notre flore, rares et fragiles, je me joints de nouveau à ces forces vives, qui ne cessent de réclamer vos rapides interventions pour arrêter ces massacres.
réclame M. Dabbar
Vente d’animaux en voie d’extinction et déboisement d’arbres protégés
Les cinq ONGs, soutenues par la société civile de la région de Kebili et de Douz, appellent le Directeur Général des Forêts à agir notamment contre la vente d’animaux en voie d’extinction au Souk traditionnel de Douz, tels que le Fennec, les oiseaux de proie, et la gazelle que l’on peut retrouver empaillée.
Des mesures pour protéger la flore fragile de la région sont également exigées afin d’arrêter les opérations de déboisement interdites d’arbres sahariens rares et protégés à fins de production de bois de charbon et utilisant des engins mécaniques ; ainsi que la Destruction des haies élaborées pour arrêter une désertification sur la route de Douz, El Hassy et Hnich qui menace les derniers arbres forestiers de la région.
Les braconniers des Pays du Golf de nouveau en Tunisie
Les associations tunisiennes tirent également la sonnette d’alarme contre un phénomène grave de chasse illégale d’espèces protégées par des membres des pays du Golfe (Qataris et Koweitiens) qui sévit depuis plusieurs années dans la région de Tatatouine, Gabes et Douz, en établissant plusieurs camps dans le Sahara.
Dans deux précédents articles, nous avions abordé cette pratique, dénoncée par le même militant écologiste Abdel Magid Dabbar. Ces pratiques illicites étaient cautionnées par l’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali lui-même.
Des braconniers auraient établi des camps notamment dans les zones d’Om Echiah (versant sud des montagnes de la ville de Matmata), de Bir Soltan (à quelques kilomètres de Ksar Ghilen), d’El Oueara (au sud-ouest du gouvernorat de Tataouine) et chasseraient illégalement les outardes (houbara en arabe) et les dernières gazelles dorcas et rim. Rappelons que nous avions également contacté la direction des Forêts à plusieurs reprises sans avoir aucune possibilité d’aborder un responsable.
L’écologiste continue à dénoncer les nombreuses infractions commises par les braconniers Qataris et Koweitiens telles que :
- le non-respect du règlement, en permettant à des étrangers de s’installer dans le Sahara sans autorisation.
- Infraction à ordre fiscal : ces braconniers importent en Tunisie du matériel et des voitures sans autorisation et surtout sans payer les droits de douane puis les gardent dans des dépôts en Tunisie notamment dans les villes de Gabes,Tataouine et Tozeur.
- Introduction des armes dans le territoire tunisien sans déclaration au préalable.
- le non-respect de la loi en matière de conservation de la chasse, en permettent aux braconniers de chasser des espèces protégées par la loi tunisienne.
- Le non-respect des conventions internationales, «la convention de Washington et la convention de Rio” ratifiées aussi bien par les pays du Golfe et par la Tunisie, imposant ainsi la protection des espèces animales en voie d’extermination.
Le président d’Ecologie Tunisie clôt sa lettre de protestation en exhortant les autorités à se joindre à la société civile, et à agir et en prenant leurs responsabilités face au saccage des richesses naturelles tunisiennes :
Notre responsabilité à tous est grande devant les générations futures, et nous savons compter sur vous pour sauver les richesses naturelles gravement menacées de la Tunisie.
La lettre, en arabe, des cinq ONGs :
t’as oubliée les européens notamment les français,qui viennent chasser les sangliers et beaucoup d’autre chose!!!! ou bien ceux-ci sont au dessus de la critique!!!!!!
Les chasseurs européens qui viennent chasser en Tunisie le font de manière encadrée et dans la loi, ils respectent les arrétés de chasse (publiés chaque année) par le ministère, payent le timbre et déclarent leur armes et cartouches a l’entrée du territoire. Ils ne chassent pas d’espèces protégés et ne campent pas dans le désert (zone militaire) avec des armes non déclarés.
En général les chasseur européens (Italiens en majorité) viennent chasser avec des guides de chasse ou des amis chasseurs Tunisiens.
Là dans le cas présent il ne s’agit plus de chasse, mais de braconnage, destruction de la faune et de la flore endémique du sud tunisien. C’est un patrimoine vivant qui est entrain d’être exterminé, gaché pour des repas gargantuesque inutile, des plaisirs qui mettent en péril.
A l’inverse du sanglier sauvage qui se multiplie et se reproduit en grand nombre dans les forets du nord-ouest, les outardes du Sahara sont en voie d’extinction en Afrique du Nord.
Je me joins à toi, cher Saber. Les deux cas sont séparables, et le gibier recherché n’est pas du tout le même !
Déjà T. Benbrik a soulevé ce pb il y a quelques années dans un livre. c’est bien triste que les nouvelles autorités tunisiennes continuent à tolérer de telles pratiques…
Le Ministère de l’Agriculture délivre en principe les autorisations. Il est donc le premier responsable. Je rappelle également que le département chargé de l’Environnement (devenu Secrétariat d’Etat) est également impliqué, si la chasse se fait dans les parcs. Il fait quoi? rien.
C’est un gâchis que les générations futures devront payer.
Je suggère aux ONG de porter l’affaire devant les tribunaux tunisiens et auprès des instances internationales.
C’est clair et net que ces nouveaux “Benou Hilel” veulent detruire tout dans notre pays, et c’est plus clair encore que nos nouveaux gouverneurs imposes par eux sont complices. Il ne reste qu’aux Rjel Tounis du sud de faire chasser ces chameliers du territoire par la force. et ils sont capables de le faire meme en s’alarmant par barres de fer.
Je peux m’imaginer votre indignation devant des pratiques nuisibles à la faune et à la flore tunisiennes. Toutefois, une accusation doit être validée et l’article ci-dessus aurait gagné en crédibilité s’il avait été en même temps commenté par les autorités tunisiennes compétentes en la matière. Je trouve la lettre signée par cinq ONGs peu convaincante. Elle ne fait pas le poids car ces accusations ne sont étayées par aucune preuve. Dans un état de droit, quand on accuse, on avance des preuves tangibles. On décrit minutieusement les incidents, on rapporte les dates, on met les preuves matérielles sur table et on nomme les accusés. Une gazelle égorgée sur un 4×4 pourrait en fait impliquer l’accusateur. Faux et usage de faux ne sont pas des pratiques d’hier. Les agents provocateurs non plus. Lancer des accusations générales est devenu une mode en Tunisie en vue d’exacerber le climat de haine anti-arabe et l’islamophobie. Le fer de lance de cette nouvelle tendance reste bien sûr la poubelle en ligne Kapitalis qui, en plus des idiots qui y gribouillent, fait aussi appel à des racistes français qui coulent leur retraite en Tunisie pour échapper à la justice ou au fisc de leur pays. Avec délice ils se vautrent dans cette poubelle et trempent leur plume dans le fiel et l’aigreur d’avoir perdu un empire. Ils se réconfortent grâce à Ridha Kéfi qui leur donne carte blanche pour insulter à leur guise la Tunisie et son gouvernement. Quelle que soit votre attitude à l’égard du gouvernement, un gouvernement élu reste le représentant du peuple. Cela est valable pour la Tunisie tout comme pour la France où 75% des électeurs vomissent François Hollande avant même qu’il ne finisse sa première année au pouvoir. Toutefois n’allez pas vous imaginer que même les médias qui le haïssent le plus vont faire appel à des arabes pour insulter leur gouvernement. Quand ils donnent la parole aux Tunisiens, c’est uniquement pour qu’ils insultent le gouvernement tunisien, donc la Tunisie. La veuve Belaïd s’est allégrement laissée utiliser dans ce sens lors de sa visite à Paris. Elle a pu à son aise vider son sac d’injures en affirmant à France24 et autres médias que le gouvernement tunisien et les partis au pouvoir n’étaient qu’une bande de criminels et d’assassins. En d’autres mots: Regardez ce que notre peuple arriéré a choisi. Quel beau langage de la part d’une représentante de l’extrême gauche s’adressant à une ex-puissance coloniale. C’est tout juste si elle n’a pas demandé l’intervention de l’armée française pour rétablir Ben Ali, comme l’aurait voulu Sarko. Elle a bien sûr été chaleureusement applaudie. Aussi par Kapitalis qui l’a baptisée Mère Courage. Pourquoi dois-je tout à coup penser à une Main Rouge derrière ces manipulations? Parce que ce ne serait pas une primeur en Tunisie? Enfin: de leur point de vue, les médias français très indépendants s’imaginent avoir réussi à éclabousser un régime moins accomodant pour la France que l’ami Ben Ali. Ce faisant, ils n’ont pas eu à se salir les mains ou se brûler les doigts. Ils ont trouvé quelqu’un pour leur tirer les marrons du feu. Cela me rappelle la fable de La Fontaine: “Le singe et le chat”. Le singe c’est Bertrand et le chat c’est Raton:
“Raton avec sa patte,
D’une manière délicate,
Écarte un peu la cendre, et retire les doigts,
Puis les reporte à plusieurs fois ;
Tire un marron, puis deux, et puis trois en escroque.
Pendant ce temps Bertrand les croque”.
Raton a dû se sentir fier de servir son maître car il y a longtemps que des mots comme dignité, honneur, solidarité et civisme ont perdu toute signification en Tunisie. Quand on a été gouverné par un déchet humain pendant plus de 30 ans, puis pendant presqu’un quart de siècle par un mafieux assisté d’une coiffeuse devenue millionaire, n’est-ce pas logique? L’indépendance a ouvert chez nous la porte à des humiliations pires que celles de l’époque coloniale. Mais rassurez-vous. On n’est pas les seuls. Lors de son dernier voyage officiel en Algérie, François Hollande ne s’est nullement gêné pour offenser ses hôtes en leur disant que tout en reconnaissant les crimes et les pillages de la France en Algérie pendant 130 ans, la France n’avait pas à s’excuser. En d’autres termes: “Vous êtes faits pour être humiliés, pillés et violés. On l’a fait. C’est normal. On n’a pas à s’excuser et allez vous faire foutre”. Et on l’a applaudi. Je trouve cela ignoble comme je trouve votre langage ordurier, ignoble et témoignant de votre mentalité lorsque vous dites en parlant des Arabes: ces chameliers. Pour qui vous prenez-vous? Je ne serais pas étonné si vos parents et vos grands parents se déplaçaient par bourricot, ce qui était le moyen de transport le plus commun en Tunisie, de même que les chameaux d’ailleurs. Je vous rappelerais aussi que l’habitude des hommes était de chevaucher le bourricot et de charger les fardeaux sur le dos ou la tête des femmes qui suivaient. Cependant je ne me rappelle pas avoir lu dans les médias arabes ce rappel à l’ordre des Tunisiens en les confrontant avec leur culture traditionnelle. Je vous ferais aussi savoir que ces ‘chameliers’ roulent aujourd’hui dans des voitures de grand luxe qui dépassent tout ce que votre pauvre esprit moyenâgeux pourrait s’imaginer. Dans les Emirats la police féminine patrouille dans des Ferrari et les policiers dans des Lamborghini. Je ne sais pas dans quel taudis vous crépissez mais je suis sûr que ces chameliers sont 1000 fois mieux logés que vous. Dans leur pays se trouvent les plus hauts gratte-ciel du monde et les pays les plus avancés de la planète vont antichambrer chez eux afin de pouvoir leur vendre les produits les plus sophistiqués qui sortent de leurs usines. Leurs universités sont à des années lumière en avance sur leurs homologues tunisiennes qui n’arrivent même pas à rattraper leur retard sur la Mauritanie, le Mali, le Soudan ou la Somalie. D’ailleurs elles n’essayent même pas. Des recteurs comme Kazdaghli avec son bonnet d’âne sur le crâne s’imaginent que la priorité des priorités est de virer les nikabées de l’enseignement. Il ne nous explique pas comment cela s’harmonise avec la politique de la Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions que lui et ses collègues ont instituée pour l’honneur de la Tunisie. Mais en Tunisie il y a des questions qu’il ne faut pas poser.
Je vous rappellerais aussi quelque chose d’autre qui a bien sûr échappé à votre esprit d’ignorant. Dans les pays arabes que vous méprisez on élevait depuis les temps les plus anciens une race de chevaux considérés jusqu’à ce jour comme les plus nobles et les plus beaux du monde. Les anglais qui traditionnellement sont de grands connaisseurs de chevaux ont importé des chevaux arabes qu’ils ont croisés avec leurs juments et qui ont donné des résultats très appréciés. Cependant beaucoup d’éleveurs de par le monde sont à la recherche de chevaux arabes pur sang et possèdent des haras où seuls ces chevaux sont élevés. Mais ceci ne porte pas ombrage aux chameaux qui sont des bêtes avec des qualités uniques. D’ailleurs seuls les imbéciles raillent la nature et les espèces qui la composent. Dans les pays chrétiens, en Europe, en Amérique et ailleurs les chameaux sont à l’honneur pendant la période de Noël car selon l’Evangile les Rois mages, Balthazar, Melchior et Gaspar, lorsqu’ils ont appris la naissance du Christ à Bethléem sont venus d’Orient sur des chameaux chargés de présents pour lui rendre hommage.
“Donc Balthazar, Melchior et Gaspar, les Rois Mages,
Chargés de nefs d’argent, de vermeil et d’émaux
Et suivis d’un très long cortège de chameaux…”
Je n’ai rien contre la critique et je trouve que nous avons le devoir de sauvegarder notre faune et notre flore. Mais ceci ne doit pas servir de pretexte pour insulter les autres et surtout avec une bassesse qui gonfle chaque jour davantage en Tunisie. Partout dans le monde il y a des actions pour sauver des espèces en danger. Pour commencer le plus grand danger pour la nature provient de la pollution produite par les pays développés et qui met en danger l’équilibre de la planète, suite à la fonte des glaces au pôle nord. Puis il y a la chasse qui menace d’extinction certaines espèces commes les tigres, les rhinocéros, les baleines, etc… Il y a des commissions internationales qui se réunissent et discutent. Par exemple les Japonais, grands chasseurs de baleines, sont régulièrement mis sur la sellette. Mais parmi les arguments utilisés les insultes racistes n’ont pas leur place. Mais il est vrai que ce genre de discussions se font entre personnes civilisées et bien éduquées qui ne confondent pas ‘s’armant’ avec ‘s’alarmant’ et n’appellent pas à la violence, caractéristique bien connue des barbares.
tant qu,on n,a pas de de vrai Gouvernement, a qui va-t-on reclamer?
[…] from french by : Asma […]
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