Deux cent cinquante mille ? Cent cinquante mille ? Peu importe les chiffres : nul ne peut contester l’ampleur extraordinaire de la mobilisation nationale qui s’est exprimée hier soir au Bardo. Une logistique impressionnante, de mystérieuses sources de financement, des complicités suspectes, certes. Mais seuls le ressentiment, la mauvaise foi ou un aveuglement volontaire peuvent prétendre que le rassemblement d’une foule aussi nombreuse à l’échelle de la Tunisie procède simplement de la manipulation. Des bourgeois de la Marsa, des chômeurs de Menzel Bouzaïene, des salariés d’un peu partout, des artistes « post-modernes », des gens venus juste pour faire la fête ou être dans le « mouv’ », bref une étonnante bigarrure sociale dominée par les « classes moyennes », c’est probablement vrai aussi. Des gauchistes de la pire espèce, des démocrates bons teints, des syndicalistes de toutes sortes, des communistes, des nationalistes arabes et des hezbfrancistes, des progressistes du cœur, des laïcs purs et durs et des laïcs mou-du-genoux, des nostalgiques du bourguibisme et des bourguibistes de circonstances, des adeptes d’un pouvoir militaire « éclairé » et d’autres de la démocratie autogestionnaire, des sans-opinion et autres khobzistes, cette diversité brouillonne est un fait ; on ne peut le contester comme on ne peut nier les motivations multiples des manifestants, les mots d’ordre dissonants, et les contradictions fondamentales qui courent en filigrane entre les différents intérêts sociaux qui ont convergé sur la place du Bardo.
Il serait pourtant parfaitement idiot ou bêtement polémique de ne pas reconnaître dans ce rassemblement paradoxal l’expression parfaitement justifiée d’un mécontentement ou d’une grave inquiétude concernant l’avenir de la Tunisie, largement partagés dans tout le pays et — pour des intérêts différents — dans toutes les catégories sociales. Au-delà des seuls manifestants du Bardo, et même si le pouvoir actuel garde de nombreux partisans qu’il serait vain d’ignorer, c’est une large composante de la population, peut-être même majoritaire, qui n’en peut plus et se retrouve dans les slogans clamés par les principaux tribuns de l’opposition.
Non sans raison, cette révolte impute à Ennahdha la responsabilité de la dégradation continue de la situation. Et il est vrai qu’Ennahdha, dans la mesure où elle détient le pouvoir, est largement responsable du rejet dont elle est aujourd’hui la cible. Sans verser dans la diabolisation puérile de ceux qui voient dans ce parti une nouvelle expression du « fascisme » ou d’un « despotisme » de couleur religieuse, il est clair que, sur quasiment tous les plans, Ennahdha a mené une mauvaise politique — contraire parfois à ses intérêts partisans. Et, j’ajouterais, ce n’est guère surprenant, même si l’on pouvait leur supposer un peu plus d’habileté tactique, au moins pour consolider leur faible hégémonie, exprimée lors de l’élection de la Constituante.
Mais, si en tant que parti au pouvoir, Ennahdha a la responsabilité première de la situation actuelle, Ennahdha ne détient pas tout le pouvoir. Ni le 14 -Janvier, ni Kasbah I, ni Kasbah II, ni l’Assemblée constituante n’ont démantelé l’ensemble des dispositifs de pouvoir des réseaux que j’appellerai par commodité RCD-istes. Or, si ces derniers agissent principalement dans l’ombre, s’ils paraissent par moment divisés, ils demeurent fortement présents à tous les niveaux de l’appareil d’Etat, notamment au sein du ministère de l’Intérieur, dans tous les secteurs de l’économie, dans toutes sortes de médias, dans l’encadrement local des populations, dans de nombreux partis et associations, sans oublier les relais dont ils disposent très probablement au sein du régime algérien. L’obstacle fondamental à l’approfondissement de la révolution, la contre-révolution effective, est là et non au sein d’Ennahdha. Et la principale responsabilité de ce dernier est justement d’avoir cherché avec plus ou moins de succès à se rallier une frange des réseaux RCD-istes ou, au mieux, à les « neutraliser » progressivement, plutôt que de les combattre quitte à engager une grande mobilisation populaire pour casser leur pouvoir.
J’ai évoqué plus haut la diversité des composantes présentes au grand rassemblement du Bardo. J’en ai omis une qui a sans nul doute joué un rôle notable et je dirais même dirigeant. J’entends bien sûr certains réseaux RCD-istes. Ce n’est ni la « spontanéité des masses », ni le Front populaire, ni le Front de salut national en tant que tel, ni l’UGTT qui ont le rôle premier au niveau de la prise de décision politique réelle, mais Nidaa Tounes, une des expressions publiques des réseaux RCD-istes, et d’autres secteurs de ces derniers qui agissent dans l’obscurité des coulisses. On pourra me rétorquer que c’est là une vision « complotiste » de l’histoire. Je persiste à penser pourtant que si les grands mouvements de l’histoire — et notre révolution en est un — ne sont certainement pas le produit de « complots », il n’en demeure pas moins que la manœuvre, déclarée ou secrète, fait aussi partie de la politique, même si elle ne peut aboutir qu’en s’appuyant sur des conflictualités réelles qui la servent ou qui, parfois, la débordent. En l’occurrence, la manœuvre dont je parle — et dont je suppose qu’elle a été préparée par l’assassinat de Chokri Belaïd, voire bien plus tôt — s’est appuyée sur (et a nourri) la réalité du mécontentement populaire, et ne pouvait prendre forme qu’avec l’aide largement involontaire des forces démocratiques et de gauche obsédées par la toute-puissance apparente d’Ennahdha.
C’est là le grand paradoxe qui s’exprime dans le mouvement de contestation dont le magnifique rassemblement d’hier soir a sans doute marqué l’apogée. D’une part, il s’inscrit dans la continuité des mobilisations qui ont conduit à la chute de Ben Ali avant d’imposer l’élection de l’Assemblée constituante ; il traduit ainsi la permanence de la dynamique révolutionnaire engagée depuis le 17 -Décembre ; d’autre part, il se trompe d’ « ennemi principal » ; il découpe l’espace politique entre pro-Ennahdha et anti-Ennahdha plutôt qu’entre tous ceux qui souhaitent un approfondissement de la révolution et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, rêvent d’un compromis avec une partie de l’ancien régime ou sont complices voire engagés dans les réseaux RCD-istes.
De ces derniers événements, il résultera peut-être un renforcement de l’audience du Front populaire et du poids de l’UGTT sur la scène publique. Mais il en résultera surtout une réaffirmation de la puissance RCD-iste dans l’espace politique, civil et institutionnel, et de l’armée en tant qu’acteur potentiel, prétendument neutre, tandis que l’on retiendra des troupes et des cadres du ministère de l’Intérieur, non pas leur rôle essentiel comme pilier de l’ancien régime, mais leur capacité à garantir l’ordre et la sécurité.
Si le potentiel révolutionnaire qui s’est exprimé au Bardo ne se réarme pas, autrement dit si le défaitisme succède aux mobilisations de ces derniers jours et si les équipes dirigeantes actuelles ne prennent pas la mesure des erreurs commises et ne réorientent pas leur politique, alors on pourra dire avec tristesse que la « révolution du 6 août » a constitué un grave recul par rapport à la révolution du 14 janvier.
Sadri Khiari
“on pourra dire avec tristesse que la « révolution du 6 août » a constitué un grave recul par rapport à la révolution du 14 janvier” : une phrase qui résume tout!
Monsieur Sadri ,
je ne sais pas pourquoi vous avez négligé une donnée importante et d’actualité :
En Tunisie des forces obscurantistes mènent une guerre contre le modèle de vie des Tunisiens et utilisent tous les moyens de propagandes (dans les mosquées) et de terreur (violences ,assassinats ,attaques armées) .Beaucoup de personnes croient que ces courants obscurantistes sont au moins tolérés par Ennahda ,d’autres pensent qu’au moins une frange d’Ennahda est de mèche avec ces courants . Pour ça je pense qu’actuellement la contradiction principale en Tunisie est entre la société civile musulmane et l’Islam politique et Jihadiste.
Quand on a entendu toute les composantes d’Ennahda et écouter des fois jusqu’au vertige les discours indigents de ses membres on n’a pas de doute des causes de l’état du pays; et si des agissements supposés de Rcdistes peuvent les pousser dehors et bien tant pis pour le recul de la révolution .On en est là !
Et si on se pose la question est ce qu.il y a réellement révolution?
Est ce que les tunisiens sont dupes?ou il préfèrent l RCD par rapport a la nahdha ?¡
La “revolution” du 6 Aout ? lors de laquelle le grand poete de cette revolution a enthousiastmé
les foules presentes ? , en affirmant que ” Chez nous ici , c est le 6 Aout, alors que chez eux,
de l autre coté, c est le 28 de Ramadan de l an 1434 ” et ceci en plein mois de Ramadan !
Une pseudo- “revolution” qui effectivment a aussi rassemblé des franges de la population moyennes et pauvres, mecontentes da la degradation de leur conditions economiques et sociales mais dont le projet est pas d eradiquer Ennahda et tout ce qui est Islam du sol de la Tunisie, comme le planifie les cerveaux dirigeants de cette “revolution “. La vraie revolution aura lieu lorsque les elites dechues accepteront qu une revolution a eu lieu en Tunisie et non une saute d humeur sociale et economique. Lorsqu elles cesseront de rever du retour du bon vieux temps et accepteront de vivre dans une Tunisie democratique, egalitaire et sociale et de jouer le jeu democratique et comprendre que le verdict des urnes est sacré et qu il doit etre respecté . Lorsqu elles accepteront que les islamistes sont aussi tunisiens qu eux et meme plus et ont aussi le droit de gouverner le pays .Que que seul le peuple souverain a le droit de leur retirer sa confiance lors d elections libres et transparentes. Lorsqu elles comprendront une fois pour toute que s auto-proclamer moderniste, democrate, laic etc …et qualifier l autre d obscurantiste, ne suffit plus pour monopoliser le pouvoir et les richesses du peuple et que c est le peuple qui a travers les urnes, decide qui est moderniste et qui obscurantiste . Lorsqu elles comprendront que la revolution du 17 janvier a une fois pour toute arreté leur projet de dèislamisation de la sociéte tunisienne et qu elle abondonnent leur volonté d imposer leur mode de vie a la majorité du peuple tunisien.Lorsqu elle apprendront a mieux connaitre les villes et villages de la Tunisie profonde aussi bien que les arrondissements parisiens. Lorsqu elles comprendront que vivre moderniste et bourgoies grace a l accquisition injuste des richesses du peuple ne signifie pas qu on possede un etat d etat demcratique ! etc etc etc..
Je ne vois vraiment pas ce que vient faire le RCD. Je suis venu spontanement au Bardo comme des dixaines de milliers de Tunisiens. Evoquer le RCD, c’est encore la strategie de denigrement et d’exclusion d’Ennahdha.
De plus en plus, le discours alarmiste de certains journalistes et analystes politiques sur ” l’Etat profond Rcdiste “qui tire les ficelles dans l’ombre et essaye sournoisement de manipuler la masse populaire en la soulevant contre le gvt d’Ennahdha en place, est à mon avis un discours réducteur, infantilisant et une insulte à l’intelligence des tunisiens. Les tunisiens ne sont pas dupes, du moins la plupart, et savent qu’il y’a encore des nostalgiques de Ben Ali, que ce soit dans les partis ou ailleurs, qui feront tout pour casser l’élan révolutionnaire afin de retrouver ou préserver leurs privilèges d’antan, mais ceci ne doit pas pour autant nous occulter qui est notre redoutable ennemi aujourdhui,et c’est incontestablement le parti fasciste d’Ennadha, qui sous couvert d’une légitimité très relative, a fait main basse sur les richesses et les institutions de l’Etat et a entamé sa destruction lente et programmée pour instaurer une nouvelle dictature théocratique. Les tunisiens qui sont descendus hier dans la rue par milliers comptent une bonne partie de la majorité silencieuse non politisée qui est sortie cette fois de sa torpeur car elle s’est sentie véritablement menacée non seulement dans son identité mais surtout dans sa vie par le biais de ce terrorisme d’Etat exercé et couvert par Ennahdha . IL ne faut donc pas se tromper d’ennemi, chaque chose en son temps. Lorsque nous aurons assaini le pays de cette bande de terroristes qui nous gouvernent, leur tour viendra aux Rcdistes corrompus et aux mains sales,car désormais, j’ai foi dans le peuple tunisien qui a fait tomber le mur de la peur et qui ne se laissera plus faire. Désormais le processus démocratique est en marche même s’il y’aura le prix du sang
à payer.
à Amel Amri excellente réponse j ajouterai aussi que la peur de l avenir noir qu est entrain de s installer sous nos regards nous a poussé à quitter nos ordinateurs et à rejoindre la foule .Depuis la révolution une 1ère prise de conscience réelle s est éveillée en moi en particulier et en la majorité silencieuse en général. Plus personne n est prêt à se laisser faire une deuxième fois JAMAIS!!! La deuxième fois, encore plus forte le jour de l enterrement du défunt Belaid. Les milliers qui étaient présents au cimetière de jallez ont ils été manipulés là aussi ???
Des vieux des jeunes et enfants , mariés célibataires et veufs, Dames demoiselles et monsieur étaient au Bardo ..toutes ces catégories ont pris le risque de sortir en compagnie de leurs enfants malgré tout ce qui se passe dans le pays pour dénoncer la nouvelle Dictature. De retour du Bardo un sentiment de soulagement et de quiétude m ont envahis hamdoullah et vive la Tunisie !
@Amel AMRI
“c’est incontestablement le parti fasciste d’Ennadha, qui sous couvert d’une légitimité très relative, a fait main basse sur les richesses et les institutions de l’Etat et a entamé sa destruction lente et programmée pour instaurer une nouvelle dictature théocratique.”
De quoi parlez vous? Sur quoi vous appuyez vous pour lancer une telle affirmation?
“chaque chose en son temps. Lorsque nous aurons assaini le pays de cette bande de terroristes qui nous gouvernent, leur tour viendra aux Rcdistes corrompus et aux mains sales”. Et à part cela vous n’êtes pas naives?
tu parles comme une RCDist desolee, mais telle est ma perception !
Je ne partage pas tout, surtout les chiffres avancés pour la manif du Bardo (voir le Monde d’hier), et votre omission à dessein ou non de la manif de Elkasba qui a précédé, autrement plus conséquente, néanmoins je tiens à vous féliciter pour cette lecture lucide et pertinente. Rarement ai-je lu un article soucieux de se rapprocher autant que se peut de l’objectivité qui incombe à tout intellectuel.
Bien que vous le félicitez, entre barbus, on se reconnait ! Paragez ou pas, les chiffres sont là. Continuez à vous voiler la face.
C’est pourtant simple :
“…stimation à la volée : De la place du Bardo au niveau de Bouchacha on a 1000 m de longueur, la largeur du boulevard 20 mars est de 50 m. Soit une surface d’environ 50 000 m², avec le ratio 4/m² (très en dessous de la réalité par endroit) on a sur cette axe 200 000 manifestants environ. L’autre artère Avenue Habib Bourguiba est large de 20 m, les manifestants y sont sur une longueur d’environ 500 m, soit une surface minimale de 10000 m², en utilisant le même ratio on est à 40 000 personnes. La place contient environ 10 000 personnes. Je ne compte pas les artères (Avenue Habib Thameur, rue des Orangers, rue de Beyrouth, …) et le flux des arrivants-partants. Mon estimation préliminaire est a 250 000 manifestants…..”
Ou peut être pour vous comme votre gros porc de Zitoun, ce n’était pas de “vrais” tunisiens ????
Après vous être appropié le pouvoir de désigner qui est musulman et qui ne l’est pas, maintenant vous allez décider qui est tunisien qui l’est pas ???
Et Monsieur Khiari, ose ne pas désigner ce parti comme fasciste ???????????
Aboyez autant que vous voulez vous êtes finis. Vous êtes à l’agonie et vous allez rejoindre les poubelles de l’Histoire de la Tunisie d’où vous fantasmerez encore de comment changer le drapeau et l’hymne.
Bon débarras.
mais c’est quoi ce langage, on dirait des incivilises. aucune contenance.
Ce qui me fait sourire, c’est que le sauveur de l’opposition s’appelle Béji Caïd Essebsi, un ancien Rcdiste, et un ancien tortionnaire de youssefiste et de gauchiste.
Ils n’ont pas trouvé mieu comme représentant?
Cela prouve que c’est une contre-révolution, et elle sera défait lors des prochaines élections.
C’est une blague cet article ?
En gros tout le monde est coupable sauf ennahdha…qui eux se sont ramassés par pur innoncence.
Oui bien sur ! Mais bien sur.
C’est pas Atig qui nous menace d’un bain de sang ?
C’est pas le vieux débris qui se compare au prohpète ?
C’est pas ennahdha qui utilise la “jeunesse” fasciste peut-être ?
C’est pas ennadha qui introduit du ramassis de moins que rien complétement incompétents dans l’administration tunisienne ?
C’est pas laarayedh qui a tiré et tué les miséreux de siliana à la chevrotine ?
C’est pas ennahdha qui protége les criminels du LPR ?
C’est pas ennahdha qui soutien les camps d’entrainements terrorirstes depuis deux ans
?
Et j’en passe ??
Le seul résidu RCDiste qui persiste c’est cette pratique de mentalité pourrie qui consiste à inonder les médias de ce genre d’article partisan et déformant la réalité.
N’importe quoi nawaat. N’importe quoi.
Je cous conseil vivement d’aller consulter un psychiatre pour vous soigner de votre phobie du RCD. Moi comme tous mes nombreux amis que j’ai croise au bardo,n’avons rien avoir avec le RCD et ce dernier ne nous manipule pas. Les gens du RCD sont maintenant avec Ennahda. Le RCD n’est pas un parti mais une mentalite. S’accapere le pouvoir pour profiter de ses privilege : c’est le portrait d’Ennahda. #Fik a3la rouhik
Et moi, je vous conseil vivement d’aller consulter un psychiatre pour vous soigner de votre phobie d’Ennahdha.
Ennahda va adorer votre article..
continuer a nous dorloter avec des pseudo article/analyse…..si Sadri vous ecrivez pour nous dire que la Tunisie va bien mais c les RCDistes qui faussent le jeu , qui manipulent tout le monde c exactement le discours prôné par nos integristes nahdaouis que vous defendez avec acharnement …..vous prenez la majorté des Tunisiens pour des imbéciles !!!…..a propos vous etiez vraiment au Bardo le mardi …j’en doute bp …vous etes tt a fait a coté de la plaque vous ne savez rien de la Tunisie ni des Tunisiens …vous cautionnez de cent manieres a travers votre pseudo article le fascisme religieux …quat au Tunisiens presents avant hier au Bardo c clair que vous n’avez aucune idee alors aucune …….continuez, vous etes sur le bon chemin !!heureusement qu’on appartient a un peuple intelligent …..
La bataille des chiffres pour mieux vous diviser
Bonjour,
Ne pas tomber dans le politiquement correct, comme le fait si bien Sadri Khiari, ne semble pas plaire à tout le monde. Le manichéisme semble, hélas, l’emporter sur la saine volonté de critique et d’autocritique.
je pense que ce qui a pu rassemblé tous ces gens est le sentiment profond d’insécurité et que leur vie ne compte pas aux yeux des gouvernants surtout quand il s’agit de protéger des hors la lois comme les salafistes
Le parti Ennahdha n’a depuis son accession au pouvoir ni répondu aux revendications révolutionnaires, ni respecté ses nombreuses promesses électorales.
Sans parler des nominations partisanes (qui se basent sur la loyauté et non sur la compétence), à commencer par celle de M. Habib Khedher et de M. Rafik Abdesslam avec les conséquences que l’on sait, ainsi que celles très nombreuses dans l’administration, qui ont tout de suite rappelé aux Tunisiens un passé de passe-droits qu’ils croyaient révolu.
Son idéologie importée (wahabbisme) bien loin de notre rite malékite, ses prêches takfiristes (soit tu es avec moi soit tu es Kefer), son double discours (un pour les médias et un pour ses partisans), ses relations troubles avec des groupuscules extrémistes, sa tolérance envers les milices violentes (les fameuses LPR) et ses objectifs inavoués entre autres, ont poussé bon nombre de tunisien, qui aspirent à vivre paisiblement, à rejeter ce parti et son idéologie.
En diabolisant « puérilement » l’UGTT (accusé de bloquer la machine économique,c’est le credo des adeptes de l’ultralibéralisme économique), ainsi que l’opposition (pourtant sfer fassel) accusée de lui mettre les bâtons dans les roues et en sortant régulièrement du chapeau l’épouvantail RCD (dont certains membres cooptés ont été accueillis à bras ouvert par la Troïka), Ennahdha montre à tous qu’elle n’assume pas ses responsabilités dans la situation actuelle de la Tunisie. « L’enfer c’est les autres » : Putschistes, Anarchistes, Nihilistes, Gauchistes, Koffar, RCD, mains étrangères et j’en passe.
Mais le tunisien n’est plus dupe, il ne supporte plus d’être infantilisé, il en a ras le bol des gouvernants qui sont là pour se partager le gâteau et profiter des privilèges de leur fonction. Les gouvernants sont là pour gérer les affaires du peuple et non pour gérer leurs propres affaires, soit ils tiennent les promesses pour lesquelles ils ont été élus soit ils disparaissent.
Le tunisien descendra dans la rue à chaque fois qu’il estimera cela nécessaire.
Un pouvoir élu est légitime jusqu’à ce que le peuple décide qu’il ne l’est plus. Reste à imaginer les mécanismes démocratiques permettant de retirer la légitimité transmise aux gouvernants quand ils ne la méritent plus , un scénario à l’égyptienne n’étant pas acceptable.
Tout ceci bien entendu et pour vous citer « Sans verser dans la diabolisation puérile de ceux qui voient dans ce parti une nouvelle expression du « fascisme » ou d’un « despotisme » de couleur religieuse. »
@Sami M. A vous lire c’est plutôt vous qui êtes en train de diaboliser, de faire du takfirisme et d’accumuler les accusations et les anathèmes comme un inquisiteur du Moyen âge qui veut envoyer les autres au bûcher. Vous êtes un fanatique incapable de contrôler votre language excessif et le débordement qui vous emporte comme une feuille morte. Les feuilles mortes, cela se ramasse à la pelle ces jours-ci. Vous baignez ou plutôt vous noyez dans le manichéisme propagandiste: Il n’existe que des bons d’un côté et des méchants de l’autre, et vous, bien sûr vous êtes le bon, celui qui n’a pas de défauts, qui est super intelligent, qui voit tout. Vous êtes le bâton blanc des aveugles que nous sommes. Car on est des gourdes qui doivent boire vos paroles sans réfléchir. Mais à force d’en faire trop vous mettez les pieds dans le plat. Ce genre de propagande bon marché à la ‘sauveur de la nation’ on en a soupé après les années Ben Ali. Si le wahabisme c’est le rejet catégorique de l’autre, vous êtes un champion du wahabisme. C’est vous qui essayez d’infantiliser les lecteurs avec vos élucubrations. Mais on est sevré.
Ce que ne dit pas la petite bio de M. Sadri, c’est qu’il un discret soutien des frères en France et qu’il a misé gros sur leur accession au pouvoir dans son ancien pays.
Pour la France, il écrit :
“Même s’il ne se dit pas en termes de contestation politique, si on ne voit pas d’immenses manifestations et des grèves de musulmans, s’il n’y a pas encore de candidats musulmans drainant des centaines de milliers de voix aux élections, l’augmentation du nombre de mosquées, de barbes et de voiles constitue un phénomène politique majeur, une défaite flagrante de la stratégie de « beurisation » des jeunes issus de l’immigration. Cet islam procède du mouvement de consolidation de la puissance politique indigène. ”
Il ne faut pas s’étonner s’il continuie à faire discrètement allégeance à Ehnnada. Mais il faut l’excuser, ici comme en France, il est un peu à côté de la plaque.
Les amis de Tunezine quand vous n’existiez pas savent qui est Sadri Khiari. Le crachat du crapeau n’atteint pas la lune.
@Chem.
Apparemment vous ne savez même pas qui est l’auteur que vous accusez… de quoi au fait? De décrire une situation?
50.000, 100.000, 150,000 ….. heureusement que vous n’avez pas parlé de millions… il suffit de rentrer sur google earth vous gens intelligents pour savoir que ces chiffres sont exagérés mais peu importe… même 500.000 jour et nuit dans la rue ça ne remplacera jamais des élections et ça n’exprimera jamais la volenté du peuple qui est je vous le rappelle partagé si ce n’est qui s’en fou pas mal du bardo et de la kasbah…
Vous êtes tous simplement des “non démocrates” point barre du moment que vous parlez de révolution contre des institutions élues… mes pauvres reliques de l’histoire de la tunisie je vous rappelle une simple vérité… un soulèvement contre un dictateur s’appelle révolution… un soulèvement contre un gouvernement élu s’appelle retour à la dictature. vous ne faites que parler et je vous conseille de ne continuer qu’à faire ça car si un jour vous passez à l’acte ce que vous verrez de vos adversaires vous fera regretter d’avoir été les premiers à refuser de s’en tenir aux urnes pour régler un conflit.
@Walid
+1
En gros, ceux d’ennahdha c’est les gentils c’est ça? Et ceux qui ont manifesté au Bardo sont des ex-rcd ou des abrutis dupés par ces ex-rcd? Comme si ennahdha de part ses pratiques et même d’une grande frange de sa base populaire n’était pas une version “barbue” de ce parti.
En gros, ceux d’ennahdha c’est les gentils c’est ça? Et ceux qui ont manifesté au Bardo sont des ex-rcd ou des abrutis dupés par ces ex-rcd?
Comme si ennahdha de part ses pratiques et même d’une grande frange de sa base populaire n’était pas une version “barbue” de ce parti.
[…] Source : nawaat […]
[…] Fuente: http://nawaat.org/portail/2013/08/07/quand-lhistoire-recule-par-le-bon-cote/ […]
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