Je suis souvent assez déçu, voir frustré, en lisant le maigre contenu de la blogosphère économique en Tunisie. Ma frustration provient du fait que la plupart des analyses ne contiennent que peu, voir aucune, analyse économique sérieuse et qu’elles sont, surtout, beaucoup trop partisanes. L’exemple de la dépréciation récente du dinar en est un parfait exemple. En effet, au lieu d’offrir une explication économique bien fondée et bien illustrée par des chiffres et des faits, la plupart de ce qui m’était donné de lire (par exemple ici, ici et ici), au lieu de discuter les vrais causes de cette dépréciation, l’impute, d’une façon indirecte, à l’incompétence du gouvernement en oubliant au passage que l’autocritique est une vertu !
Dans cet article je démontre que, malgré la détérioration des fondamentaux (solde de la balance commerciale, inflation, instabilité socioéconomique, etc.), qui ont certainement pesé sur le dinar, une bonne partie de la dépréciation récente est expliquée par d’autres facteurs exogènes. En effet, une analyse attentive des fondamentaux révèle que, étant donné les conditions du marché, la situation n’est pas aussi dramatique que l’on essaye de nous faire croire, et que ces facteurs n’expliquent pas, à eux seuls, cette chute. Je m’explique.
A fin juillet 2013, la recette touristique [1] s’était établit à 1616,9 MDT. C’est à dire, en légère progression par rapport à la situation enregistrée à la même date en 2012 (1614,7 MDT) et assez supérieur aux chiffres de 2011 (1154,1 MDT). Il n’y a donc pas de changements significatifs à ce niveau qui auraient pu perturber la situation. S’agissant de la balance commerciale, selon le site de l’INS [2], sur les sept premiers mois de 2013, les biens et services exportés par la Tunisie ont atteint une valeur de 16571,4 MDT (contre 15574,6 MDT à fin juillet 2012) alors que la valeur des implorations, sur cette même période, a atteint 23077,3 MDT (contre 21936,6 MDT à fin juillet 2012). Il vient donc que les exportations ont cru de 6,4% (malgré la baisse du volume !) alors que les importations, quant à eux, ils ont cru de 5,2%. Encore une fois, il est clair que ce n’est pas le déficit commercial qui à déclenché cette dépréciation massive même s’il exerce certainement une pression à la baisse sur le dinar [3].
Un autre facteur qui aurait pu expliquer la chute du dinar est la détérioration de la situation sécuritaire et l’augmentation des incertitudes sociopolitiques. Sur ce front, bien que la situation se soit particulièrement empirée depuis février 2013, et encore en juillet dernier, générant des pressions supplémentaires sur le dinar, il est opportun de se rappeler que ce dernier n’a que très peu fluctué pendant les premiers mois qui ont directement suivie la révolution. Et ce, malgré que la visibilité durant cette période fût à son plus bas niveau.
Pour comprendre ce qui s’est réellement passé, il est important de ne pas se limiter au contexte local, de prendre un peu de recul et de regarder plutôt la situation dans son ensemble. Pour ce faire, il est important de se poser la question suivante : somme-nous le seul pays émergent à observer sa monnaie perdre de la valeur vis-à-vis de l’euro et du dollar? La réponse à cette question est clairement NON.
En effet, ceux qui ont suivi le FOREX ces derniers temps, ils ont certainement pu constater que la dépréciation récente des monnaies des pays émergents, vis-à-vis de l’euro et du dollar, est devenue, depuis quelques mois, un phénomène quasi-général [4]. Comme on va le voir par la suite, le rythme de la dépréciation a été assez similaire dans tous ces pays malgré le fait qu’ils avaient chacun une réalité économique locale (endogène) qui lui est propre. Ainsi, Il est assez légitime de soupçonner que ces similitudes proviennent du faite que ces pays ont été exposés à un facteur extérieur (exogène) commun qui a causé la fluctuation simultanée au niveau des taux de change. Mais quel est donc ce facteur ?
La réponse à cette question nous mène directement au FED (la banque centrale des Etats-Unis) et à son programme d’assouplissement quantitatif (quantitatif easing ou QE). Ce dernier, qui est une sorte de politique monétaire non-conventionnelle, a débuté vers la fin de 2008 comme étant un plan de sauvetage pour devenir par la suite un traitement de choc Keynésien dont le but est de tirer l’économie Américaine de la trappe de liquidité dans laquelle elle se trouve actuellement. Le QE, qui consiste sommairement à injecter d’énormes quantités d’argent dans l’économie, via l’achat de toutes sortes d’actifs [5], a crée dans son sillage un tsunami de liquidité qui a finit par déborder au-delà des frontières des Etats-Unis.
Assez rapidement, une grande partie de cette liquidité a trouvé son chemin vers les économies des pays émergents, notamment les BRIC. Deux facteurs ont contribué à définir cette dynamique: des facteurs d’attractivités qui caractérisent les économies des pays émergents (taux de croissance élevé, opportunités d’investissement, différentiel de taux d’intérêt par rapport aux pays développés, appétit pour le risque, etc.). Mais il y a aussi des facteurs de répulsion causés par la situation économique et aux politiques monétaires dans les pays développés (croissance économique quasi-nulle, taux d’intérêt proche de zéro, très faibles rendements des actifs financiers, etc.).
Comme on peut le voir sur la graphique ci-dessus [6], cette marée de liquidité qui a submergé les économies émergentes a contribué, dans un premier temps, à l’appréciation des monnaies dans ces économies (y compris le dinar) jusqu’à la fin de 2009. Le dinar, quant à lui, il n’a commencé à perdre de sa valeur, vis-à-vis du dollar, qu’après le déclenchement de la crise de la dette souveraine en Europe (le premier partenaire commercial de la Tunisie) qui a causé une dépréciation de l’euro. Par ailleurs, je pense qu’une bonne partie de la fluctuation du dinar, entre début 2011 et fin 2012, était due à la dégradation des fondamentaux. Toutefois, après avoir absorbé le choc de la révolution, le dinar tunisien, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus, a entamé, entre le second semestre de 2012 et le début de 2013, une appréciation significative.
Mais dès que des rumeurs que la FED allait inverser la tendance de son programme de QE ont fait surface, une bonne partie des capitaux ont commencé, presque simultanément, à quitter les pays émergents causant une appréciation du dollar et de l’euro. D’ailleurs, cette histoire et très visible sur le graphique suivant.
En effet, en Mai 2013, l’appréciation du dollar s’est effectuée presque instantanément avec l’annonce de Ben Bernankee (le gouverneur de la FED) d’un éventuel changement au niveau de la politique monétaire aux Etats-Unis. Cette situation a exercé d’énormes pressions sur les monnaies des pays émergents et il est clair, toujours d’après le même graphique, que le dinar aussi n’a pas échappé à cette tendance même si la BCT a réussi à renverser la vapeur assez vite (remarquez l’appréciation du dinar vers fin mai). Dans un second temps, la confirmation du changement au niveau de la politique monétaire de la FED, en juin 2013, a amplifié la pression exercée sur les taux de changes. Toutefois, comparée à d’autres pays, et à cause d’une mobilité de capitaux relativement réglementée, la BCT a réussi, encore une fois, depuis mi-juillet 2013, à stabiliser le dinar.
Pour les sceptiques qui ne croient toujours pas que la FED est la véritable source du séisme qui a frappé les marchés de change, et qui peuvent me dire que le point commun entre les pays pris comme exemple plus haut (Inde, Indonésie et Brésil) c’est qu’ils avaient tous une balance commerciale déficitaire [7], je propose un dernier exemple : comparer le taux de change du dinar avec celui du rouble russe. En effet, pour confirmer le fait que les fluctuations observées dernièrement ne sont pas uniquement le résultat de la détérioration des fondamentaux en Tunisie, je propose de comparer la dynamique du taux de change TND/USD avec celle du rouble Russe (RUB/USD) puisque l’économie russe affiche une balance courante largement excédentaire [8].
D’après le graphique ci-dessus, il est très clair que les taux de change du dinar et du rouble russe, vis-à-vis du dollar, affichent une dynamique assez similaire, et ceci, malgré le fait que la situation de la balance commerciale dans ces deux pays est diamétralement opposée. Ceci suggère donc qu’ils étaient, tous les deux, influencés par les mêmes facteurs. Mon point de vue, que je viens de détailler plus haut, est que cette similitude est essentiellement le résultat de la politique monétaire non-conventionnelle de la FED. D’ailleurs, outre la pression à la baisse qu’a exercée l’annonce de la FED sur les monnaies des pays émergents, il est fort probable (je suis même certain !) que ce choc va se traduire, dans les mois à venir, par une perte de momentum de croissance dans ces pays. Je n’ai pas de données pour illustrer ce dernier point mais, comme on dit en anglais, « time will tell ».
Notes
[1] : Source : ministère du tourisme.
[2] : Source : site de l’INS, rubrique commerce extérieur.
[3] : Le déficit de la balance commerciale est moins important en juillet 2013 (6325,9 MDT) qu’il ne l’était en juillet 2012 (6362) MDT. Donc, même si ce déficit exerce dans l’absolu des pressions à la baisse sur le dinar, il n’est pas plausible d’imputer la dépréciation importante de ce dernier entièrement au déficit de la balance commerciale.
[4] : Le graphique suivant (voir lien) donne l’évolution du taux de changes vis-à-vis du dollar de plusieurs pays émergents. Ainsi, il est clair que la dépréciation du dinar n’est pas une particularité tunisienne.
[5] : Le bilan de la FED est passé de moins d’un trillion de dollar vers la fin de 2008 à presque trois trillions de dollar en l’espace de 3 ans. Le graphique accessible sur le lien suivant permet de fixer un peu les idées quant à l’ampleur de ce programme.
[6] : Les trois graphiques sont facilement reproductibles via le site internet de Bloombreg.
[7] : il est facile de vérifier les données concernant la balance commerciale de ces pays.
[8] : Source : tradingeconomics.com.
Bonjour,
Je suis pas un spécialiste comme vous, mais une remarque évidente me vient a l’esprit. Pourquoi vous comparez les recette du tourisme avec des chiffres en dinars? Sachant que celui-ci a connu une dévaluation, c normale que les chiffres vont augmenter!
Peut-être que les statistiques de l’importation sont déjà ajustées à l’inflation
merci pour cette analyse pertinente et qui confirme l influence accrue de l économie mondiale sur un pays en développement comme le notre et qui soutient la démarche protectionniste de la BC tunisienne vis a vis de la convertibilité du dinars.
N’aurait il pas été plus judicieux de comparer le cour du dinar a des monnaies de pays ayant le même contexte économique que le notre cad un pays du tiers monde a l’économie “fragile” comme le Maroc, et non a des pays certes émergeant mais nettement plus avancés que nous comme le brésil ou l’inde ?
Pour juger de la pertinence de cet article (dont je doute fort) il suffit que l’auteur nous communique le volume de sorties de capitaux en dollars pendant le premier semestre de 2013. Et là on pourra identifier si c’est la FED qui est responsable de la dégringolade du dinar ou si c’est l’incompétence du gouvernement tunisien. Ce serait beaucoup plus simple que de se laisser aller dans des comparaisons absurdes avec le Brésil, la Russie, l’Inde ou l’Indonésie (des économies incomparables à la nôtre)
Pourquoi faire simple quand in peut faire compliquer !!???
Je me suis pas attardé sur l article mais j ai plus regardé les graphs !!
Les QE (1.2.3) ..ou la planche a billet a bernanke reste sa facon de lutter contre l inflation (et aider wall street meme si son ami timoteey n est plus là..ancien “argentier au gouv” ou “ministre de wall street de l economie “!!
Revenons au dinar ……Je vais juste reprendre le graph sept2012 et sept2013 ………
Le dinar avait fait un top en sept et un second top en fevr2012 !!(ce double top annocait une chute evidente et qu une cassure etait previsible de la valeur novem2012!!
Avril 2012 avait sonné “l alerte” et la cassure etait franche au mois de mai 2013!!!
Le plus bas a eté touché en juillet 2013 ….et une correction s est amorcé pour tenter un retour vers la valeur de mai 2013 ..qui sera une forte resistance !!
Un nouveau plus bas est previsible vu la configuration actuelle ……..car depuis 2010 une resistance s est formé et que le dinar n a jamais pu franchir et depuis la chute se confirme ………on a fait un bas en 2012 ..un second en 2013 ………un autre bas est attendu !!!……double ou triple deep ???
Vous êtes conscient que les cours financier ne se fixent pas en fonction de double loops pické et de triple x cross grabé que les cours ont pu faire dans le passé ?
vous êtes conscient que les cours des devises, surtout celles contrôlées ne sont pas régies par des règles de boursicoteurs mais par de gros flux internationaux…
Certes incomparables, mais toutes soumises au pétrodollar. C’est d’ailleurs ce sur quoi l’auteur insiste : ces économies sont différentes, mais qu’ont-elles en COMMUN ?
This was actually a pretty stupid analysis.
The TND is “begged” to the EUR, and that’s how you can visualize the inflation (by comparing the lost value to EUR).
To give you some perspective, see the currency of Morocco.
On the other hand, the TND has been inflating since the beginning due to the unstable trade balance. As long as we have trade deficit, the TND will continue to lose value. If the market was free (open), the real value of the TND will drop to something like 3TND/EUR and the trade balance will balance itself.
La comparaison avec le Maroc n’infirme pas l’analyse de l’auteur. Le dirham est tout aussi peu convertible que le dinar avec une économie souterraine au moins aussi importante, et dans une analyse statistique il faut malheureusement se fier aux chiffres que l’on a. J’ajoute qu’a mon avis le glissement du dinar est très relatif, la BCT aurait pu avoir une politique monétaire plus audacieuse, l’économie serait pas aussi atone que celle du Maroc.
@ Abid Omar,
“Stupid is as stupid does” [Forrest Gump]!
Perhaps if you stop trolling and start reading then, and only then, I’ll take the time to give an intelligent answer to your remark!
Merci à tous pour vos commentaires. Je comprends qu’il y a des gens qui ne sont pas d’accords avec ce que je raconte ! C’est leur droit ! Je n’ai pas le temps pour répondre à toutes les questions. Mais j’ai par contre un petit exemple qui peut aider les sceptiques (et les « trolls » aussi !) à comprendre.
Supposons que nous sommes en 2009 ou bien en 2006 ou en 2002. Peu importe la date, il suffit juste de choisir une date avant la révolution. Supposons aussi que pendant cette année il y a eu une invasion extraterrestre ! Le seul but de ces créatures vertes est seulement d’acheter des dollars, et en très grandes quantités pour rentrer ensuite chez eux. Supposons aussi que la FED n’imprime pas assez de dollars pour compenser la quantité disparue dans l’espace.
Dans ce scénario, il y a moins de dollars dans l’économie mondiale. Donc, ceteris paribus, le dollar va s’apprécier. Pour nous, en Tunisie, on va observer une dépréciation du dinar vis-à-vis du dollar même si nos fondamentaux n’ont pas bougé et qu’il n’y a pas eu une révolution! Pourquoi ? Parce que les acteurs locaux (une entreprise importatrice par exemple) vont anticiper cette appréciation du dollar (c’est vrai aussi pour l’euro!) et vont chercher alors à augmenter la quantité de dollar qu’ils possèdent ! Du coup le dinar chute !
Pour ceux qui me parlent de convertibilité et je ne sais quoi d’autres, merci de relire l’article pour se rendre compte que je n’ai en aucun moment dis qu’il y a une fuite massive de capitaux !
Cheers,
Une foi encore vous faites des raisonnements qui pourrait être vrais si la devise était convertible.
Un entrepreneure TN ne peu vendre du TND parce qu’il a une anticipation que l’USD va monter …
Si la monnaie n’était pas convertible elle chuterais justement parce que les gens prefereraient avoir des investissement en EUR …
Pour finir il n’est pas pertinent de regarder la dérive du TND par rapport a l’USD mais plutôt par rapport a l’EUR.
Vous comparez le volume des exportations en 2013 par rapport à 2012 en prenant comme unité de compte le dinar. Bien évidemment, c’est une loi de marché : quand une monnaie se déprécie elle devient plus compétitive à l’étranger parce que moins chère à qualité constante. Que deviendrait ce volume s’il était libellé en dollars ou bien en dinars constants ?
Quant aux importations, on sait qu’elles ont peu évolué puisqu’on importe moins. Allez chez n’importe quel concessionnaire, et il vous diront que les voitures de type citadines sont indisponibles à la vente. A regarder le nombre des usines qui ferment, et demandez-vous quelle quantité d’énergie combustible elles consommaient puis ajoutez cela au volume des importations. Ce que je veux dire, une faible progression des importations n’est pas forcément bon signe. Bien nombre de biens d’investissement sont en diminution et pas seulement les biens de consommations qui, eux, continuent d’être disponibles sur le marché, ne serait-ce qu’au niveau du marché noir même imposable.
Comme je l’ai dit ci-dessous, le QE des US était aussi une invitation au monde à adopter des politiques de relances keynesiennes par l’afflux des capitaux attirés par les taux de croissance des pays émergents. Mais la réponse des politiques budgétaires tunisiennes était à la saoudienne : on a eu l’argent par la grâce de Dieu, donc c’est la fête et on peut faire n’importe quoi comme poser la question de l’identité.
Ce n’est pas de la baisse du dinar qu’il faut s’inquiéter ou bien rassurer, mais plutôt de ses conséquences eu égard des politiques adoptées.
@Sami Ben Achour
Deux remarques rapides:
1- Vous avez dit: “Ce n’est pas de la baisse du dinar qu’il faut s’inquiéter…”
Je ne suis pas d’accord. La valeur du dinar est très importante pour plusieurs raisons. Par exemple, il ne faut pas oublier que nous avons un déficit commercial et une dette libellée en devise. Donc, une dépréciation alourdit mécaniquement la charge financière.
2- Vous avez dit aussi : “..le QE des US était aussi une invitation au monde à adopter des politiques de relances keynesiennes par l’afflux des capitaux attirés par les taux de croissance des pays émergents..”. Je ne suis pas d’accord. Les US peut se permettre de telles extravagances car (i) le dollar est une monnaie de réserve internationale, (ii) les taux d’intérêts sont nuls donc, si on prend en compte l’inflation, alors le US est en faite payée pour dépenser (taux d’intérêt réels négatif) et finalement (iii) l’économie US est dans une trappe de liquidité en ce moment, donc les QE successifs ne génèrent que peu d’inflation.
Il faut remarquer qu’aucune condition n’est satisfaite en Tunisie. Donc, une politique de relance Keynésienne ne va faire qu’amplifier la pression sur l’inflation !
Cheers ;)
vous devez savoir que la valeur d’une monnaie se base sur une “basket of goods and services”. Ce n’est pas le cas du dinar = “monnaie de singe” ou plus poli “bon d’achat local” fixé par les “grandes écoles” de la BCT = les grandes plaies , incomptétants, inutiles et néfastes
lisez ce livre:
“la mafia polytechnicienne”, écrit par un polytechnicien.
Vous serez choqué !!!
And we would have riots all through the country.
onne peut rien comparer sans évaluer les mvts de capitaux de la fed
Un point que l’auteur a oublié mais notre monnaie n’est pas encore convertible. Le taux de change est donc déterminé par la BCT et non par le marché monétaire. Donc tout cet exposé est hors sujet… au suivant…
Pas mal ! mais quand même il faut nuancer je pense, car la BCT elle meme subit la pression du marché , elle a une marge de manoeuvre oui, mais je pense pas qu’elle soit très large, sinon elle perdrait toute crédibilité…(imagine la BCT fixer le taux de change à 1TND pour 2USD lol)
Stupid reaction! d’ou avez vous la confirmation que la bct fixe le cours du dollar il ne faut pas agir ainsi contre des gens qui au moins pris la peine de faire une analyse economique respectable qu’on peut la critiquer voir ses limites mais qui tient le bout fort et haut et ce monsieur que je ne le connais pas a su donner une explication pragmatique convaincante
Article très intéressant!
Seulement voila!!! on a l’impression d’après ces données qu’en fait quoi que l’on fasse, si la FED le voulait elle pouvait influencer l’économie de n’importe quel pays! il aurait été plus crédible de prendre 3 pays, et si vous êtes convaincu de vos dire (vu qu’il s’agit d’un phénomène mondiale) d’en prendre carrément 5 (un par continent) voir 10 pays!
Je ne suis pas économiste, mais n’est ce pas la une façon de dire que la crise socio-économique que traverse la Tunisie, n’est pas la faute du gouvernement?
Ce qui est peu probable quand on voit le nombre de sociétés qui ont décidé de déménager à l’étranger notamment le Maroc (parmi ces société figure des sociétés Tunisiennes dites “voyous”), c’est je pense, plutot à cause de l’insécurité de nos rues, l’imbécillité et la naïveté des employés qui croient qu’en criant dégage au proprio d’une société ils vont dans un élan de générosité ou de peur augmenté, leur salaire et leur nombre de jours de congé payé! Ou encore et surtout, la non ise en place d’un plan claire et concret de ce que l’on va faire! nous ne savons plus vers quoi nous allons et l’avenir étant incertain, beaucoup préfère ne pas se fatiguer dans des actions qui seront vaines et qui ne seront jamais récompensés puisque larayedh en tant que chef suprême de l’univers, et n’ayant pas de contrôle (avant c’était le président de la république qui signé les décrets de nomination) peut nommer (et ne nomme QUE) les membres et proches de son partie?
Le gouvernement de larayedh vient d’émettre une circulaire très alarmante sur l’année 2014 en annulant tous les concours externe d’entré dans la fonction publique (en espérant que les entreprises sous tutelle comme la sonede, la steg ou encore ansi, cni etc… ne sont pas concernées!), le gouvernement commence a prendre conscience (assez en retard pour des gens qui sont supposé avoir un minimum de culture générale) de l’année très difficile vers laquelle ils nous mènent! et ce n’est pas la FED qui est derrière tout ca!
La FED n’est pas non plus responsable de la politique lamentable faite dans le secteur du tourisme! la FED n’est pas non plus responsable dans le fait que notre ANC qui était supposé nous pondre une constitution, se retrouve a s’occuper des affaires de lois et de démarche du gouvernement (par exemple la séance ou ils ont questionné le ministère de l’intérieur et de la défense était honteux et lamentable!!! lorsqu’on voit que le ministre de la défense vient en publique à la télé se lamenter du manque de moyen qu’on nos militaires)
Donc Non! mais il serait 10 milliards de fois plus intéressant de surveillé l’évolution du dinars dans le temps comme vous l’avez fait et d’y voir les correspondances avec les événements interne du pays
Du grand n’importe quoi !
1- La monaie Tunisienne n’est pas convertible, c’est donc la banque centrale tunisienne qui fixe les taux de change. De fait a partir du moment ou les reserves de change le permetent le BCT peut maintenir n’importe quel taux, le problème c’est que les reserves de change ne le permettent pas.
2- Pourquoi comparer avec l’USD alors que la grosse partie des échanges se font vers la zone EUR ?
3- les mouvement dans les emerging sont lié a des flux financiers (venu en parti de la politique de la FED c’est vrai), pas a la balance commercial. Si vous souhaitez faire un parallèle prouvez nous qu’il y a eu un retrait massif de capitaux en TND a cause de la fin du QE. vu que la monaie n’est pas convertir ca m’etonnerais !
4- je passe sur le reste…
Durant les années 70 et avec seulement un Dinar, je pouvais me procurer le samedi soir, les articles suivants:
– 2 bières( tuborg beer) qui est un peu plus chère que la Celtia, soit 2×160 millimes= 320 m
-Tunis Hebdo soit 50 m
-1 express au Tunis club soit 80 m
– 1 sandwich soit 200 m
– 1 ticket de bus soit 50 m
– 1 lablabi soit 200 m
Et il me reste 100 m.
Je vous jure que tout ça est vrai…
Et si je tombe sur une machine à remonter le temps !!!!
Et avec seulement un frank (1 millime), une verre de thé rempli de zarrour (jujube).
Oui, mais bon …
L’économie américaine, très vorace, a été frappée d’une crise de foie. Alors, il ont balancé le QE, incontournable puisque le pétrole ne se vend qu’en dollars.
Qu’est-ce qu’on en a fait ici en Tunisie ?
– Rien !
Des prêts internationaux pour régler les salaires des fonctionnaires, et des émouluments faramineux et ostentatoires versés à des hauts fonctionnaires qui n’en ont pas le moindre mérite : ni par leurs compétences, ni pas leur CVs, ni par leur bilan.
Alors qu’en plein contexte révolutionnaire et de revendications sociales à vocation à réequilibrer le niveau de vie entre les régions, la relance Keynesienne américaine qui ne dit pas son nom nous aurait pu profiter à notre tour pour faire notre relance keynesienne à nous.
Nous avions suffisamment de chômeurs et d’infrastructures à mettre en place, pardon pour l’ironie, pour dire ‘oui’ à une relance de la sorte.
En lieu et place, nous n’aurions mieux trouvé à faire que nous demander qui nous serions.
Je suis tout à fait d’accord, mais pour réfléchir à nous-mêmes, comme l’a dit un jour Bourguiba à Kadhafi, encore faut-il avoir un cerveau. La plupart de nos élites sont intoxiquées par des idées néolibérales et se gardent bien de prendre quelque initiative que ce soit, tout en signant servilement les feuilles de routes des organismes internationaux (FMI, BM, etc).
la penseé unique a envahi le pays depuis un certain temps ……..””””l elite””” eco a eté “cloné” au fmi et à la banque mondiale
Quand on a demandé un audit sur notre dette ,on nous a traité d ignorants et que nous ne connaissons rien en economie
Et pendant ce temps là ils vendent tout et bientot la sonede ,la steg ……….tout quoi !!!!!
et le peuple se fait depouiller en chantant !!!
les réserves en devises étrangères de la BCT ayant baissé, elle les vend auux tunisiens pour plus cher. C’est aussi sa facon de rendre son marché plus attrayant pour les touristes et les investisseurs étrangers tentés de fuir une zone infestée par les jihadites en bradant (en devises) ses produits/services locaux.
L’hypothèse principale qui écarte le rôle du déficit commercial sur la base de l’amélioration des exportations plus rapidement que l’augmentation des importations est simplement fausse. Petite mise à jour : si les exports on réalisé + 5.8% fin août contre +5.2% des importations, le taux de couverture ne s’est amélioré que d’un demi point de 70.1% à 70.6% et le déficit continue à se creuser de 244 millions de dinars soit +.3.3% à 7.7 Millards DT.
Le plus drôle serait de comparer avec les 8 premiers moi de 2011. ;)
Les réserves en devises de la BCT ayant baissé, elle les vend aux tunisiens pour plus cher. Pour récupérer investisseurs et touristes étrangers tentés de fuir une zone infestée par les jihadistes, elle n’a pas d’autre choix que de brader (en devises) produits et services locaux. C’est pourquoi elle n’a d’autre choix que de baisser la valeur du dinar.
[…] Lire cet article sur Nawaat. […]
Bravo pour l’effort fourni, l’analyse détaillée bien présentée avec des graphiques et appuyée par des chiffres et des références.
Comme l’as dis tout le monde, le dinar n’est pas convertible, et il dépend plus de l’EURO (n’en parlons pas des autres paramètres).
Donc, j’aurai bien aimé voir l’évolution de l’EURO aux même périodes illustrées….
Bonne continuation.
OK, finalement la FED ne va pas “Taper”.
Conséquence: le dollar baisse, l’euro s’apprécie.
Le dinar est indexé sur un panier de devise avec le plus important poids est accordé à l’euro.
Résultat: chute du dinar vis-à-vis de l’euro et appréciation vis-à-vis du dollar !
trés bonne analyse je vous félicite