Tahar-Ben-Hassine

Le directeur de la chaîne de télévision El Hiwar Tahar Ben Hassine a été convoqué ce matin, 9 septembre 2013, et entendu par la brigade criminelle de Gorjani. Le procureur de la République l’a ensuite transféré devant le juge d’instruction de la 12eme chambre, rapporte Mokhtar Trifi, un des avocats de M. Ben Hassine. Il vient de quitter le bureau du juge d’instruction.

Tahar Ben Hassine a été entendu, toujours dans le cadre de ses appels à la désobéissance, ainsi que pour un nouveau chef d’accusation : corruption d’un policier, suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo où l’on pouvait voir Tahar Ben Hassine remettre de l’argent à Ali Soltan, un policier révoqué de ses fonctions et ancien membre du Syndicat des forces de sécurité intérieure. L’affaire de corruption a été renvoyée au 11 septembre.

M. Trifi explique que M. Ben Hassine doit déjà comparaitre devant le juge pour deux affaires les 11 et 13 septembre prochain.

Le 11 septembre il comparaitra suite à une déclaration le 15 août sur la chaîne El Hiwar durant laquelle il a appelé les citoyens à la désobéissance civile. Il comparaîtra en vertu des articles 63, 64, 70 et 72 du Code pénal :

63 : attentat contre la vie du chef de l’Etat ;
64 : voie de fait sur la personne du chef de l’Etat ;
70 : former un complot dans le but de commettre un des attentats contre la sûreté intérieure de l’Etat ;
72 : attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d’inciter les gens à s’armer les uns contre les autres ou provoquer le désordre, le meurtre, le pillage sur le territoire tunisien.

Le 13 septembre, il devra répondre pour le même type d’accusations, pour des propos tenus au mois de mai 2013, toujours sur El Hiwar, où il appelait l’armée et la police à désobéir. C’est la présidence de la République qui est à l’origine de cette plainte.