Il est une vérité qui doit être dite : le cannabis doit être dépénalisé, car il fait l’objet d’une criminalisation absurde. Et d’abord, qu’il n’est pas plus dangereux que la cigarette; alors, pourquoi ne pas interdire la cigarette si l’on est vraiment motivé par des raisons de santé publique !
Tout simplement, qu’il s’agit en la matière d’intérêts de lobbies puissants, économiques et politiques, qui ont réussi un toilettage des cerveaux afin d’instaurer un ordre moral sans fondement.
Voici la vérité sur le cannabis ou encore marijuana, kif, takrouri et zatla afin d’aider les consciences justes à prendre leur courage à deux mains et dépénaliser une plante injustement criminalisée pour servir des intérêts mercantiles, mais nullement la morale ou la santé des gens, et qui produit chez nous la délinquance au lieu de la combattre.
Car la législation actuelle en Tunisie, outre d’être devenue une fabrique de délinquants, est une véritable industrie de destruction de notre jeunesse puisqu’elle est devenue une arme redoutable entre les mains des politiques et des idéologues pour contrôler les consciences libres et brimer les élans libertaires d’une jeunesse saine et révoltée.
Petite histoire du chanvre
Le cannabis القنب بكسر أو ضم القاف وتشديد النون provient de la plante appelée chanvre ou chanvre indien qui était connue et utilisée par l’homme depuis la nuit des temps. Les civilisations asiatique et pharaonique le connaissaient bien et l’utilisaient pour ses vertus médicinales. On le retrouve ensuite dans le monde gréco-romain, utilisé aussi bien pour se soigner que pour les tâches quotidiennes, puisqu’on tirait de la plante d’excellentes cordes à la robustesse légendaires, notamment en mer sur les bateaux en plus de la voilure des barques; et la plante servait aussi à la confection de vêtements. Aussi, les champs de chanvre étaient-ils nombreux au Moyen-Âge occidental et leur culture considérée comme stratégique, source d’utilités et de richesse.
En Arabie, le chanvre n’était pas inconnu non plus, découvert à l’occasion de l’extension de l’islam vers le monde chinois, importé dans la péninsule arabique en même temps que l’industrie du papier. Aussi, sa culture fut-elle bien développée chez les Arabes qui en ont assuré l’extension dans le monde méditerranéen avec l’arrivée de l’islam en Afrique et en Europe. D’ailleurs, il ne serait pas faux de dire que la civilisation arabo-islamique doit au chanvre son extraordinaire extension puisqu’il était à la base du papier ayant servi de support aux sciences et au savoir arabo-islamiques.
Certes, son usage comme drogue n’était pas inconnu non plus, mais on en tirait surtout profit en médecine comme anesthésiant de la douleur ou dans la vie quotidienne et l’industrie du savoir.
Il est vrai que le monde musulman s’est distingué par l’existence d’une secte qui en usa assez tôt à des fins criminelles, appelée Assassins الحشاشين. Il s’agissait bien sûr de la fameuse secte du chiite dissident Hassan Ibn AsSabbah qui fit du nid d’aigle d’Alamut, au nord-ouest de l’Iran actuel, une base de son activité intégriste zélote et qui tint longtemps tête à tous les pouvoirs officiels de la région jusqu’à la destruction de sa forteresse inexpugnable par les Mongols lors de l’invasion de l’empire abbasside.
Aussi, il ne fut pas étonnant que pareille utilisation de la plante de chanvre, appelée depuis Haschich الحشيش , ait été à l’origine de l’interdiction du cannabis en terre d’islam. Ce le fut en Égypte, en 1378, et on vit alors les premières persécutions des consommateurs. Ainsi, on voit bien le lien évident entre l’interdiction et la politique, puisque l’exemple terrifiant d’Alamut continuait de hanter l’esprit des politiques. On retrouvera cela de nos jours, le chanvre étant considéré comme une marque contestataire évidente de l’ordre injuste établi.
Interdiction au service d’intérêts mercantiles
La base idéologique était donc évidente dans les premières interdictions du cannabis. Elle l’est encore plus dans celles qui le sont encore. Ce fut le cas, ainsi, aux États où le courant puritain chercha à se rattraper de l’échec flagrant de la politique prohibitionniste en matière d’alcool en vigueur dans le pays de 1919 à 1933.
En effet, face à la popularité du cannabis durant ces années, on a commencé à établir un lien exagéré entre consommation de cannabis et criminalité. On mit donc l’accent sur les ravages en termes de santé de l’usage de ce que l’on commença à appeler marijuana, omettant de noter que c’est l’usage exagéré, tout comme c’est le cas pour l’alcool ou les cigarettes, qui devait être stigmatisé et non l’usage modéré ou à but thérapeutique.
De fait, derrière pareilles campagnes, il y avait non seulement des intérêts puritains, mais aussi des secteurs industriels de plus en plus inquiets de la menace que les usages multiples du chanvre entraînaient sur leur activité propre. Il s’agissait notamment des industriels du coton, de la chimie, du pétrole, du nylon et du bois ou les forestiers et les magnats de la presse dont le plus en vue fut le très célèbre Hearst. Aussi vit-on sa très influente presse relayer la campagne abjecte contre le chanvre indien, trempant facilement dans le racisme en considérant l’usage du cannabis comme une pratique dégénérée propre aux noirs américains.
Pour toutes ces industries, le chanvre constituait une menace sérieuse. En tant que produit naturel et peu coûteux, il contrecarrait les intérêts de l’industrie textile avec ses fibres, naturelles comme le jute, ou surtout synthétiques tel le nylon. Il concurrençait surtout l’industrie forestière et celle du papier, axées sur l’usage intensif du bois au risque de déboiser la planète et lui faire courir les plus graves dangers environnementaux.
Mais cela comptait peu aux yeux des égoïsmes mercantiles des industriels qui réussirent ainsi à tuer les usages industriels du chanvre malgré leurs bienfaits et leur respect de l’écosystème. Puis, l’impérialisme américain aidant, la mentalité anti chanvre gagna le monde; on vit donc l’anathème tomber sur le chanvre un peu partout sur la planète. Et comme toujours, on ne fit qu’instrumenter la morale et la santé au service des intérêts matériels des gourous de l’économie et de la finance mondiales.
Le chanvre en symbole contestataire
Il est une constante anthropologique connue que la vérité et le mensonge sont les deux fléaux d’une balance, et l’activisme citoyen fait pencher l’un ou l’autre fléau dans un sens ou dans un autre. Un tel activisme salvateur vint du lieu même qui fut la cause de l’anathème injuste que subit le chanvre.
En effet, ce furent surtout les artistes américains, notamment de cet art majeur qu’est le jazz, qui plaidèrent de la meilleure façon la cause du cannabis dans les années cinquante. Le cannabis devint alors la marque éminente d’une contre-culture, une contestation de l’ordre établi et de la dictature morale des institutions. Bien sûr, la jeunesse, comme c’est toujours le cas, œuvra énormément pour le rétablissement de la vérité tout en payant le plus lourd tribut. Et ce fut l’honneur du mouvement hippie.
Aussi, cela influa sur les mentalités aussi bien américaines que dans le reste monde, sapant les fondements prétendument moraux de l’interdiction. Petit à petit, sous la pression sociale, les législations ont donc changé après celle des mentalités, et le cannabis retrouva son honneur perdu en se voyant décriminaliser un peu partout dans le monde. Et ce ne fut que justice !
En tant que symbole contestataire, le chanvre est aujourd’hui au cœur de la révolte de la jeunesse dans le monde arabe figé sur des institutions dépassées et des lois vermoulues ne servant point l’intérêt de la société, mais ceux de gouvernants coupés de leur société.
Aussi, la bataille de la dépénalisation du cannabis dans le monde arabe, mais surtout en Tunisie et au Maroc, pays à la tête du mouvement, est-elle l’essence même de la démocratie et de l’État de droit qu’on veut y instaurer.
Nécessaire dépénalisation en Tunisie et au Maroc
Dans les pays du Maghreb, notamment en Tunisie et au Maroc dotés de constitutions à la pointe du progrès en matière de droits et des libertés, même si elles demeurent lettre morte, la dépénalisation s’impose plus que jamais. En effet, ces deux pays sont gouvernés par des équipes politiques à orientation islamique; et c’est toujours le cas en Tunisie, malgré le gouvernement supposé de compétences qui n’use pas de sa compétence en dehors de lignes rouges arrêtées par le parti islamiste, condition de son retrait du gouvernement.
Or, il faut rappeler qu’en islam, quand le ratio intérêt/inconvénient de la loi religieuse penche en faveur des inconvénients, il y a urgence à ne pas appliquer la loi qui doit être, sinon tout bénéfice, du moins majoritairement bénéfique au croyant.
Et il n’est plus besoins de démontrer que les lois actuelles sont majoritairement néfastes, puisqu’elles créent la délinquance au lieu de la réduire. Nos prisons sont aujourd’hui surpeuplées avec une forte présence de simples consommateurs — occasionnels qui plus est — n’ayant eu que le tort de griller un joint. Au nom supposé de leur intérêt, on brise leur vie en les enfermant pour un temps suffisamment long au milieu de vrais délinquants, augmentant leur rejet d’une société injuste et en faisant des apprentis dociles pour les vrais délinquants.
Certes la situation entre le Maroc et la Tunisie n’est pas similaire, le premier étant un pays producteur alors que la Tunisie n’est même pas un pays véritablement de transit, mais juste de consommation, et encore à faible degré de dépendance. Toutefois, dans les deux pays, la répression reste le mot d’ordre, mais si elle est outrancière en Tunisie.
Ainsi, au lieu de se concentrer sur les vrais délinquants, ceux qui trafiquent et qui sont de gros bonnets occultes intouchables, on réprime la face apparente et insignifiante du phénomène qui ne concerne que d’innocentes victimes.
De plus, si au Maroc une cure de désintoxication, dans l’hypothèse de dépendance, permet d’arrêter toute poursuite pénale, ce n’est nullement le cas en Tunisie où la loi héritée de la dictature maintient une sévérité quasiment terroriste; car si la cure est prévue, elle est de pure forme, ne permettant de faire obstacle aux poursuites qu’avant la découverte par les autorités des faits. Autant dire qu’une telle cure n’a aucune chance d’être mise en œuvre; ce qui est confirmé dans les faits au grand dam des activistes en matière de lutte contre la toxicomanie.
Aujourd’hui, toute véritable volonté sincère, notamment en Tunisie — pays de répression absolue en la matière — ne peut qu’agir en vue de la dépénalisation de la consommation de cannabis, la loi ne devant réprimer que le trafic et les organisations criminelles sinon elle est illégitime.
Il faut d’urgence vider les prisons des victimes innocentes de la loi scélérate de l’ancien régime et déclarer un moratoire dans son application en attendant de réformer la législation liberticide de la dictature.
Que la dernière affaire de l’activiste Amami serve donc à quelque chose ! Que nos autorités se réveillent de leur léthargie criminogène en commençant la réforme nécessaire de notre législation par l’abolition de la loi illégitime en matière de stupéfiants.
Ils ne feront que suivre le mouvement général dans le monde vers une dépénalisation du cannabis. Au Maroc, déjà, on examine la légalisation dans un but thérapeutique. Entamons enfin la véritable révolution en expurgeant notre législation de tout ce qui la vicie de l’héritage de la dictature. C’est ainsi et ainsi seulement que l’on s’honorera et qu’on honorera l’esprit de la Révolution. Sinon, on ne tardera pas à avoir la jeunesse du pays — or la Tunisie est jeunesse ! — contre des gouvernants autistes.
Un article excellent!!! Bravo.
La seule chose qui manque d’après moi c’est les recherches scientifiques qui prouvent clairement les bienfaits de la cannabis ou plutot certains agents actif or inactif dans la plante meme pour aider des malades qui souffrent de plusieurs maladies que les médicaments ne guérissent pas encore. La science ne fait que de commencer ses recherches sur la plante et les résultats sont révolutionnaires. Il nous faut suivre ses avancement et en fait faire partie de la révolution Economique qui est entrain d’etre vecu dans le monde avancé au lieu d’etre toujours des consommateurs. Ce domaine seulement peut sauver notre Economie si on investie dans les recherches et si on utilisent cette plante pour notre industrie ( HEMP ) dans l’agriculture et dans les médicaments de tous genre…
Ok, si on ne veut pas etre si ouvert et si on ne veut pas travailler dur, etre entrepreneur et avant-gardiste. Au moin arretons de demolire notre jeunesse et nos enfants. Croyez moi, vos enfant vivent absolument sans un monde dangereux mais les dangers ne viennent pas de la Zatla!!!
Rêvez toujours, ce truc détruira votre cervelle à petits feux … et tant mieux d’ailleurs !
Vous parlez sans données mais avec des idées préconçues.
Ce n’est pas vous qui décidez si un medicament ou une plante est dangereuse, c’est les specialistes dans leur domaines, et heureusement d’ailleurs.
La science est claire la cannabis n’est pas la meme chose que toutes les autres drogues. En fait c’est plus intelligent de votre part de faire la recherche dabord avant de parler. Une simple recherche medicale pourrait vous enluminer.
L’abus d’effralgant peut tuer, l’abus de touts medicament legal peut vous tuer.
il ya JAMAIS eu une mort a cause d’abus de Zatla, je parle encore scientifiquement, vous savez, le language qui vous emmerde tellement.
La cannabis peut sauver certain malades et soulager des maladies mortelles. La Cannabis peut aider dans plusieurs maladies ou les autres medicament n’aident pas.
Alors esperons que vous n’aurez Jamais une de ses maladies grave madame car je suis sure que vous changerez de lougha si vous etes malade et que votre dr vous dis le THC dans le cannabis peut vous aider mais malheureusement quelques cons ignorants se sont assure que c’est illegal.
Car tant que les ignorants parlent de Zatla de la meme façon que les drogues dures vous ne gagnerez JAMAIS votre argument et votre fils madame saura tres vite que ce que maman raconte c’est fables qui ne sont pas vrai et il va se baser sur la science et les rapport médicaux solides et vous vous allez continuez a parler comme une folle et moi je pense que c’est les fous qui ont perdu leur cervelle “et c’est tant mieux d’ailleurs” ( cela c’est votre phrase qui prouve aussi votre ignorance sur le sujet )
90% des medicament que vous achetez a la pharmacie sont plus dangereux que la cannabis et la plus part vous tuaient si vous prenez plus que la doze.
La cannabis peut aussi etre utilisée pour des huiles medicales et tellement plus de choses.
Finalement tous les rapport parlent du fait que les enfant sont entrain d’abuser d’autre médicament et drogues qui sont dangereux pour de bon. Si on ignore cela on on se concentre sur la zatla, la c’est une autre faite et perte qu’on aura avec la prochaine generation. Fi9ou brabbi rahou 2014 ma3adish les annees 70 ou 80. Reveillez vous!
PS: Zatla devrait etre legal seulement pour ceux qui on des besoins medicaux.
Ainsi que les rechercheurs.
Pour utilisage personel c’est une decision que la societe peut faire ou pas. Mais detruire la vie d’un gamin car il a fumé un joint c’est de la connerie a un niveau inimaginable d’ignorance et d’inhumanité.
Et pour quand un prochain article pour la legalisation du mariage homosexuel ? Bientot n est ce pas ?
lol alors dans ta tres petite cervelle, comprendre scientifiquement la plante cannabis et la rechercher et aider les malades parfois mourants qui peuvent bénéficier de cette plante = legalizer le mariages de homos?
Wow amma inti ilfahim!!! Hayya yizzik commentaires matistahilch plus que cela.
Quel con alors!!!
monsieur othman,
j’ai aimé votre analyse et votre prise de position,assez courageuse.J’y reviendrai plus tard.
Pour aujourd’hui je veux dire ceci:hier je voulais vous demander,si vous aviez des nouvelles de votre et mon “ami Tahar”.vous savez “Tahar’ le sacré polémiste.J’appreciais ses commentaires.sans être toujours d’accord avec lui.Surtout lorsque il a évoqué cette affaire de mariage gay.Il m’a fait comprendre que c’était une maladresse.Et là encore il reitére (éspérons que ce n’est pas lui) avec ce sujet,,qui en verité ne nous concerne pas,directement.pour conclure,je suis décu par ce concitoyen,que je croyats érudit.
que je croyais
Cher Baba Sanfour , le debat dans une democratie n est pas seulement l apanage des erudits.
il ne faut pas s attendre a ce que seuls “vos erudits ” expriment leurs opinions n est ce pas ?
On peut ne pas souhaiter que les miseres nihilistes occidentales ne prennent pied en Tunisie qui n est pas bien entendu un paradis mais qui n a pas besoin d importer les ravages des miseres nihiistes qui frappent le pretendu monde civilisé et democratique sans etre un erudit non ?..
Cher Tahar,
Vous m’avez brisé le coeur avec votre commentaire.Vous ironisez en écrivant “vos érudits”.Je vous réponds vulgairement ceci:«ni dieu ni maître (surtout à penser)».Vous eludez la question que vous avez soulevé,le mariage gay ou homo(kif-kif).Je n’ai pas remarqué que chez nous,des lobbys qui font pression ou des gens qui manifestent pour instaurer cette “chose” dans notre société.
Quant au hakik c’est un autre sujet.Pour conclure,sachez que les deux sujets m’indifférent.
Je suis pour la liberté,surtout de l’expression et contre les Cyber-Collabos.En toute amitié,cher Tahar.
Avec cette opinion et tant d’autres pour la libéralisation de tout, c’est la vague de la réaction qui démarre.
Or nous sommes un pays pauvre qui doit travailler dur. Nous sommes une société sous développée et fainéante qui veut vivre comme dans les sociétés riches, et pire une société qui se laisse couilloner par n’importe quel groupe de pseudo-politiciens. Durant plusde 2 ans les islamistes psychopathes ont voulu nous embrigader au nom de Dieu (qui n’a jamais répondu à leurs désirset même pas àleurs prières). Les islamistes chassés par le peuples, voilà les droits-de- l’hommistes et les drogués en tout genre, qui veulent nous embobiner. Ils peuvent rêver en fumant de la zatla et même des cigarettes. Les Tunisiens qui ont la tête sur les épaules ne se laisseront pas faire.
Cher Monsieur,
C’est au nom du peuple que j’ai parlé et non au nom d’une certaine élite; car la véritable élite se retrouve au sein de ce peuple avec lequel je sus en constant contact.
Il est vrai, comme vous le dites, que le peuple a la tête sur les épaule et ne se laissera pas faire. C’est pour cela qu’il veut finaliser son Coup qui a été voulu une coupure avec l’arsenal répressif de la dictature. Car il continue à être gouverné par les lois de l’ancien régime; ce qui veut dire que rien n’a changé à la tête de l’État qui n’a d’avenir qu’avec sa base.
Il ne s’agit donc pas ici d’être pour ou contre la drogue ou d’imiter qui que ce soit, mais d’être pour le respect de la liberté individuelle; et c’est à ce niveau que commence la vraie citoyenneté. Donc, j’ai traité de liberté et non de zatla; j’ai traité de dignité citoyenne non pas de luxe d’intellectuels.
C’est en respectant la liberté des uns et des autres avec des lois justes que l’on respectera notre peuple qui est justement zawali, mais ne lâchera plus sa liberté retrouvée; or, elle consiste à réclamer haut et faut sa dignité. Et la dignité est d’abord liberté !
Je me suis arréte a la partie ou vous dites: “c’est au nom du peuple que j’ai parle…”
WOW, BA33 et LOL en meme temps a tous ceux qui nous disent je parle au nom du peuple!!!
Bien parlé Mr. Toukbari !
Les hommes empruntent les uns aux autres, et les civilisations, aussi. Les Arabes, en leur temps, surent enrichir leur civilisation par la grace de la rencontre des autres; ils prirent aux Grecs et à d’autres, ce qui contribua à favoriser leur essor civilisationnel au point que leur culture -résultante interculturelle- rayonna dans le monde, faisant l’objet d’imitations, des siècles durant.
Dès lors, prendre le parti de proposer que la Tunisie “nouvelle” opte pour un libéralisme éclairé en matière de moeurs et de liberté des consciences, ne ressortirait pas de quelque pale imitaion, mais bien d’un choix conforme aux voeux de son peuple, au moins de sa jeunesse.
La consommation de cannabis, ou autres produits prohibés, reste un motif peu légitime pour attenter à la liberté des individus, encore moins les criminaliser. Il serait plus judicieux de leur reconnaitre, outre le droit élémentaire de disposer d’eux-mèmes et de faire ou de consommer ce qui leur plait dès lors que cela n’empiète pas sur la liberté d’autrui, le statuit de malades avec la prise en charge sanitaire adéquate, afin de combattre une chronicisation et une addiction néfastes.
D’autres “fléaux” menacent le pays, dont celui du moralisme à connotation religieuse ou pas,
auprès desquels celui de la consommation du cannabis parait bien modeste. La révolution véritable serait de nous libérer de nos chaines, déterminiations psychologiques et sociétales, véritables freins en ces temps de rupture avec l’ordre ancien.
Un choix conforme au peuple ? Eh bien ce choix sera exprimé lors des elections et les lois qui en resulteront n est ce pas.
@Tahar
Mon cher ami,
Vous êtes has been, car les élections ne représentent plus la vraie démocratie ni ne sont l’incarnation de la souveraineté du peuple; arrêtez donc de singer l’Occident, voyons !
De plus, vous savez que le scrutin choisi en Tunisie ne fait que servir les intérêts des grands partis et l’ego de leurs dirigeants, leurs ambitions dévorantes pour le pouvoir.
Aujourd’hui, si démocratie il doit y avoir en Tunisie, elle ne peut être que participative; et si des élections veulent être démocratiques, elles ne peuvent être, pour commencer, que municipales et régionales (avec élection des gouverneurs) et ce selon un scrutin uninominal rationalisé emportant contrat de mission pour l’élu.
Alors, et alors seulement, on pourra avoir une base représentative ayant la charge de dégager des élites qui soient enfin organiques, ainsi que doivent l’être les élites servant le peuple.
Faites-en partie, vous qui êtes de ceux qui parlent encore dans leur tour d’ivoire sans rapports avec la réalité d’un peuple qui est, chez nous, l’élite véritable de ses prétendues élites !
Bonne réflexion !
Cher ami,
Je n ai rien contre le fait que je suis peut etre un ” has been” si ca vous fait plaisir de vouloir y croire, sauf que les elections vont avoir lieu dans quelques mois et que le peuple que vous aimez vouloir representer exprimera sa volonté.
Je fais le choix, assumé, de regarder du coté de la jeunesse et de cette partie du peuple qui ont tout à gagner dans une société tolérante et ouverte. Par ailleurs, la Tunisie ne peut s’épargner l’influence qu’exerce sur ses moeurs- positivement ou néagtivement- le tourisme avec la circulation des hommes et leurs interactions. Mème si, c’est vrai, cela parait au seul avantage du Nord, des citoyens européens.
Quant aux prochaines élections avec leurs conséquences législatrices, j’y prendrai ma part en ne donnant pas mon suffrage aux partisans de la cloture intellectuelle et de la haine. Quand cela n’est pas la terreur, tout bonnement.
Et, je continue de participer, de ma modeste place, à l’échange, aux partage et confrontation des idées, ici et ailleurs. C’est aussi cela une activité citoyenne.
Bient dit ! Il s agit tout simplement d apprendre a accepter et a respecter les choix de la majorité des electeurs. Chose que refusent de faire les elites dictatoriales autoproclamées modernistes qui veulent perpetuer leur hegemonie, politique, economique et culturelle en collaboration avec les elites des puissances neo- coloniales qui a travers l imposition d une fausse modernité, font tout pour imposer au peuples du sud des valeurs nihilistes qui les rendra plus vulnerables au projet neo-colonial des puissances imperiales.
Ca commence avec la depenalisation de consommation de drogues,
la legalisation du mariage homosexuel , de la pedopholie, l eradiction des valeurs familiales, morales, culturelles et ethiques au nom de l emancipation individuelle , le liberalisme economique sauvage, l expropriation des richesses du peuple au profit des multinationales au nom de la globalisation (comme essaye de le faire le pretendu gouvernement apolitique de Jomma),
le tout dans le bel emballage des ” droits de l homme” . C est a dire le droit de
l Occident a imposer sa conception totalitaire des droits de l homme, soit comme dans notre cas, mobiliser une certaine jeunesse tunisienne pour encourager la consommation de la drogue, au nom des droits de l homme tout en torturant des innocents irakiens a Abu Ghraeib et laisser moisir d autres a Guantanamo…. etc etc etc. Mais nous sommes heureusement d accord que le peuple exprime ses choix a travers des elections libres , transparentes et independantes malgré son obscurantisme n est ce pas ?
@ Tahar
Mon ami,
Je suis content de vous voir revenir à de meilleurs sentiments; cela ne peut que réjouir quelqu’un qui en fait la culture, que cet étalage lui soit destiné ou non, car Je est un autre, comme vous savez.
Oui, il semble que le peuple — que j’aime tout court, et non que j’aime “vouloir représenter”, car il se présente tout seul désormais — soit appelé à soi-disant exprimer sa volonté. Hélas, vu le mode de scrutin retenu et la politisation des rouages du pouvoir, la volonté populaire sera loin d’être fidèlement exprimée. Cela l’aurait été si l’on avait préféré aux élections nationales des élections locales, les seules aujourd’hui de nature à se rapprocher de la démocratie participative à laquelle j’appelle (je dis même une démocratie participale). Le scrutin adapté doit aussi être uninominal rationalisé emportant contrat de mission de l’élu.
Respecter le choix de la majorité est un bien beau principe; faut-il le mettre scrupuleusement en pratique; ce qui est loin d’être le cas. Peut-on dire que la majorité qui a été dégagée par l’élection considérée comme la plus libre du pays fut représentative avec le taux dérisoire de participation que l’on a enregistré? Or, on se dirige vers un taux similaire dans le meilleur des cas; aussi, ce sont les grands partis et l’ego de leurs dirigeants qui seront servis.
Aujourd’hui, on a affaire à de prétendues élites qui se gargarisent de slogans tout en se servant du peuple pour leurs propres intérêts. Les élections nationales projetées ne serviront qu’à reconduire une nouvelle coalition au pouvoir guère différente de la défunte, sauf dans la forme. Elle sera même plus pernicieuse pour les attentes légitimes du peuple pour plus de liberté et de dignité, car elle aura une légitimité renouvelée et fera donc du rétablissement de l’autorité de l’État sa priorité sans avoir défait encore l’arsenal répressif de la dictature. Aussi aura-t-on une dictature bis supposée agir au nom du peuple.
Bien sût, je n’ai rien à rajouter à ce que vous affirmez, à bon droit, sur les élites dictatoriales autoproclamées modernistes, car je l’ai bien dit dans d’autres articles; je vous rappellerais juste ici que je ne crois pas à la Modernité occidentale qui est morte depuis longtemps. Je prétends qu’il nous faut une postdémocratie étant donné que nous sommes en postmodernité qui est, permettez-moi de le rappeler, une alchimie entre l’archaïque — la tradition en son sens noble que rend l’étymologie — et le technologique.
S’agissant des exemples que vous citez, je vous rappelle là encore qu’il ne s’agit pas de singer qui que ce soit, mais de revenir à nos traditions épurées justement de l’empreinte étrangère, puisque le droit actuel supposé musulman n’est qu’un droit à connotation judéo-chrétienne. Mais je crois m’être assez exprimé à ce sujet, ici sur Nawat et ailleurs: il suffit d’y revenir.
Donc, quand je parle de droits de l’Homme, je demande dans le même temps le retour à une saine conception de ces droits, l’islam ayant été le premier moderne à ce sujet, en étant une théologie de la libération; c’est sa modernité par anticipation que je qualifie de rétromodernité. Or, l’islam ayant été moderne avant la lettre, il ne peut aujourd’hui qu’être postmoderne. C’est l’islam révolutionnaire auquel je crois.
Ni le retour à une saine conception des droits de l’homme, ni l’abandon au “droits de l’hommistes” occidentaux, et pas davantage une voie islamique, en la matière, mais tout simplement le respect des droits élémentaires des gens.
Les droits de conduire sa vie intime et privée selon ses choix et possibilités, tout en respectant celle d’autrui. Les droits de relationner, circuler, vaquer à ses loisirs et activités, inventer, créer et diffuser le résultat de son labeur hors les controles et les censures tracassiers. Voilà qui nous permettrait de vivre dans une société un peu plus apaisée dans ses rapports civils, et moins inquiète quant à son présent et son devenir.
Ces quelques éléments, constitutifs d’une vie sociale et culturelle normales, pourraient rassembler toutes “les bonnes volontés” et participer d’un mieux-vivre pour tous.
Dès lors, qu’on les nomme “Droits de l’Homme” ou simplement “Droit des Gens” selon la formule de Bodin; qu’ils soient une invention islamique ou de création occidentale, cela importe peu, puisque c’est de notre vie ensemble et du respect de l’humanité de chacun qu’il s’agit au bout du compte.
Les musulmans ont ouvert des possibles à l’Humanité, et durant des siècles ont joué le premier role civilisationnel, que d’aucuns ont imités, suivis.
Notre chance, en ces temps d’obscurantisme maquillé du lustre religieux ou des attraits d’un monde ayant réduit l’homme à sa part bestiale, celle du besoin de consommer, c’est d’avoir pu nous libérer d’une dictature qui trouvait son inspiration dans des modèles d’outre méditerranée pour soumettre tout un peuple à sa loi.
La responsabilité de chaque citoyen est grande dans ce qui est à construire, et chacun est convié à placer sa pierre dans l’édifice. En toute responsabilité.
la seul chose a interdire c’est l’abus car c’est lui le coupable de presque tout et même l’herbe dans l’abus est nocif reconnaissez le et je suis contre une légalisation même si je fume a la limite une dépénalisation et interdire au – de 18 ans voir plus tard car le cerveau n’est pas terminer a 18 ans