La proposition d’une candidature de l’UGTT au prix Nobel de la paix est en train de prendre de l’ampleur tant en Tunisie que dans le monde. Cela honore les travailleurs et les militants de cette grande organisation syndicale ainsi que tous les Tunisien-nes où qu’ils soient.
« La candidature de l’UGTT au prix Nobel de la paix n’est ni un acte d’allégeance ni un acte de glorification, mais tout simplement une reconnaissance, non pas politique ou syndicale mais fondamentalement éthique » comme l’affirme la lettre signée par plusieurs présidents d’universités de Tunisie à l’origine de cette proposition de candidature.
C’est en effet cette dimension fondamentalement éthique qui a permis dans le passé et qui permet aujourd’hui encore à l’UGTT d’agir, tant sur le plan syndical que politique, pour que la Tunisie et la société tunisienne avec toutes ses composantes avancent vers la démocratie, la liberté, la dignité et la justice sociale de manière pacifiée dans un contexte régional marqué par la recrudescence de la violence.
L’UGTT, organisation syndicale née dans le contexte particulier de la colonisation, a très tôt joué un rôle essentiel dans la libération du pays en conciliant la lutte syndicale et la lutte nationale Ferhat Hached, fondateur de l’UGTT, a payé cet engagement de sa vie en 1952.
C’est justement ce rôle historique qui a donné à l’organisation syndicale une place centrale dans l’édification de l’Etat national après l’indépendance. Les grandes réformes et avancées sociales, les principales institutions publiques, portent indiscutablement la marque de l’UGTT.
Et ce rôle ne s’est jamais démenti par la suite :
l’UGTT, malgré les difficultés, les vicissitudes ou la répression, a continué à être cet espace de défense des libertés publiques et de protection des militant-es et des défenseurs des droits de l’Homme.
Ainsi dans les années de plomb l’UGTT était l’un des rares espaces publics où les opposants à la dictature et les représentants de la société civile trouvaient refuge.
De même pendant la révolution de 2010-2011 l’UGTT a accueilli et encadré les jeunes et les manifestants.
Et ce rôle, à travers toute cette histoire, a largement contribué à renforcer le combat pacifique pour les libertés en Tunisie. Il s’est révélé essentiel également lors de la révolution de 2010-2011 évitant ainsi au pays les dérives de la violence et de la guerre civile.
Initiatrice, avec d’autres grandes organisations de la société civile tunisienne, du dialogue national entre les partis politiques – alors que le pays était en pleine tourmente à la suite des assassinats politiques qui plus dans un contexte d’enlisement des institutions – l’UGTT a ainsi permis d’éviter les scénarios chaotiques et de débloquer le processus de transition civile et pacifique vers la démocratie en Tunisie.
Ainsi l’UGTT, en symbiose et avec l’appui d’un large éventail de la société civile tunisienne, ne cesse de contribuer à l’instauration d’une véritable culture du dialogue dans la vie politique, sociale et institutionnelle comme antidote à la violence. C’est même cette dimension pacifique qui caractérise la révolution tunisienne et que d’aucuns, à raison, considère comme l’exception tunisienne.
Il est donc légitime que les Tunisien-nes se mobilisent pour que ce rôle majeur de l’UGTT dans l’histoire du pays mais aussi par l’espoir et l’exemplarité qu’il suscite dans le monde arabe et au-delà soit enfin reconnu et consacré.
Les Tunisien-nes à l’étranger, les Français d’origine tunisienne, les amis de la Tunisie en France et dans le monde ne peuvent qu’exprimer leur fierté pour ce rôle joué par l’organisation syndicale et se féliciter et surtout appuyer fortement la candidature de l’UGTT pour le prix Nobel de la Paix 2014.
Paris le 28 mai 2014
Premiers Signataires :
Hichem Abdassamad, membre du Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie et de l’Association Vérité et justice pour Farhat Hached
Mohsen Dridi, Blogueur, Militant Associatif
Adel Ltifi, Historien, Directeur de l’Institut de la culture arabe moderne
Kamel Jendoubi, Ancien Président de l’ ISIE, Ancien Président du REMDH, Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
Hédi Jilani, Président de l’Association Vérité et justice pour Farhat Hached
Sarra Abichou, Enseignante
Abderrazek Bouazizi, Militant Associatif
Tarek Toukabri, Président Association Démocratique des Tunisiens en France
Chérif Ferjani, Universitaire, Lyon 2
Hédi Chenchabi, Président AIDDA
Dr. Mohamed Salah Omri, Professeur de Littérature arabe, Oxford University, Grande Bretagne
Noureddine Baaboura, Juriste, Militant associatif
Noureddine Senoussi, Président du Réseau Euro-méditerranéen Culture et Citoyenneté
Moncef Guedouar, Président Yonga-solidaire, Vice-président Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives
Ali Ben Ameur, Universitaire, Militant Associatif
Houcine Bardi, Avocat, Association Vérité et justice pour Farhat Hached
Najet Mizouni, Universitaire, Militante associative
Mohamed Benhinda, Président Association des Tunisiennes et Tunisiens de Suisse
Nacer Jelloul, Association Vérité et justice pour Farhat Hached
Mrad Gadhoumi, Président de Filigrane-FTCR
Hafedh Affes, Président de l’Association des Tunisi ens du Nord – FTCR
Mohamed Bensaid, Président de l’Union des Tunisiens pour une Action Citoyenne , Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
Habib Ouarda, Libraire, Militant associatif
Mohamed Hamrouni, secrétaire national CFDT-FPA, Président Mouvement Citoyen des Tunisiens en France
Khaled Abichou, Militant associatif
Saloua Kammarti, Militante associative
Maha Abdelhamid, Doctorante
Samia Ammar, Militante des Droits de l’ Homme
Nacer Benrejeb, Citoyen tunisien
Hédi Benkraiem, Universitaire, Militant associatif
Abderrazek Kitar, Militant associatif
Tarek Benhiba, Conseiller Régional Ile-de-France, Président de la Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives
Fethi El Hadjali, Président du Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie – Bruxelles
Mourad Allal, Directeur du POLE Organisme de Formation
Adnane Benyoussef, Membre du Bureau Fédéral de la Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives
Mohamed Smida, Juriste, Président de l’Association des Tunisiens en France-Nord.
Ines Hammami ep Abid, Universitaire, militante associative, Nice
Mohamed Bhar, Artiste, Musicien, Directeur de la Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives
Mohamed Mansar, Président du Centre Interculturel Franco-Maghrébin – Chalons sur Saône
Mohamed Lakhdar Ellala, Docteur en Economie, Président de l’Associations des Tunisiens en France
Saifallah Khablachi, Syndicaliste, Militant associatif
Kamel Ghali, Écrivain Poète, Militant associatif
Hassen Salama, Universitaire, Palerme, Sicile – Italie.
Raoudha Faouel, Conseillère municipale, Militante associative
Nacer Elfahem, Militant associatif, Association des Tunisiens en France
Chedly Elloumi, Militant associatif – Grenoble
Jelloul Benhamida, Militant associatif – Nîmes
Mohamed Larbi Bouguerra, ancien directeur de l’Institut National de la Recherche Scientifique et Techniquede Tunisie (INRST) ; ancien assistant à la Faculté de Médecine de Paris, membre de l’Académie tunisenne des Arts, des Scienceset des Lettres Bait al Hikma (Carthage)
Fethi Benslama, Doyen de l’ UFR d’Etudes psychanalytiques, Université Paris-Diderot
Radhia Hamrouni, Militante associative, ADTF
Miled Belgacem, Militant associatif
Jalel Matri, Militant associatif – Genève
Radhouan Chandoul, Citoyen tunisien
Nacer Azaiz, Avocat
Najet Miled, Libraire
Najet Karabomi, Présidente Organisation Apposition et Engagement Civique (OAEC)
Mohamed Damak, Militant associatif
Hédi Houaichia, Enseignant, militant associatif ATNF-Lille
Ezzeddine Boughanmi, Président de l’Association Solidarité Fraternité Méditerranéenne
Aida El Amri, Médecin Radiologue, Ancien Attaché des Hôpitaux de Paris, présidente de l’Association Tunisie Culture et Solidarité
Houda Zekri, Présidente de l’Association Communication Culture Citoyenneté-3 C
Sami Dachraoui, Citoyen tunisien
Fatma Houas, Engagement Citoyen
Mouhieddine Cherbib, Militant des Droits Humains, Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie – CRLDHT
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